Vendredi ou La Vie sauvage

Guide de survie pour naufragé

Je viens de terminer un livre que j'ai apprécié. Il s'agit de « Vendredi ou la vie sauvage » de Michel Tournier et illustré par Georges Lemoine. L'histoire de ce livre commence en septembre 1759. Un des passagers, Robinson Crusoé, est à bord du bateau La Virginie qui fait route pour le Chili. Malheureusement, une terrible tempête précipite le navire sur des récifs, et Robinson seul naufragé échoue sur une île déserte. Il se retrouve seul et doit faire preuve de courage et d'ingéniosité pour pouvoir survivre dans ce monde hostile. Jusqu'au jour où il rencontre un être humain pour le moins inattendu.

L'histoire est un grand classique. Les personnages sont décrits dans le détail le plus précis, car ils ne sont pas très nombreux et c'est comme si on les connaissait, mais, au détriment de péripéties inintéressantes et pas assez rafraichissantes, car c'est routinier tout au long du roman sauf à la fin où il y a des rebondissements intéressants et inattendus surtout les vingt dernières pages. Je n'ai pas trop apprécié les illustrations qui étaient presque des esquisses d'enfants qui rappelaient les fresques des grottes de Tassili. Sinon, j'ai apprécié dans ce livre le fait que plus on avance dans le livre on passe de l'exploration de l'île par le naufragé qui devenait répétitif à de la poésie et à une grande histoire d'amitié entre deux individus venus de 2 mondes différents. Un grand message d'amitié et de tolérance.

En conclusion, le texte est facile à lire et fluide que je conseillerais aux personnes de 12 ans et plus. Ce classique est assez facile à comprendre et il a bercé l'imaginaire de plusieurs et était une source d'inspiration pour plusieurs films comme « Seul au monde ».


AnissM412

Comment ne pas adhérer? je l'avais lu ado , adulte j'ai eu doublement du plaisir à le redécouvrir

Abandonné au fin fond de ma bibliothèque il y a des années et jamais lu, j'ai décidé de lui laisser sa chance. Dans un sens, j'ai bien fait car c'est tout de même un classique de la littérature jeunesse et je me sentirai un peu moins bête, mais d'un autre côté cette lecture ne m'a pas transcendée. Elle est à mon goût – et pourtant je ne suis pas difficile – beaucoup trop axée jeunesse. Cela se ressent dans le déroulement des événements, dans les actions du héros. Et puis pour le dire simplement, l'intérêt du récit est limité. Une fois refermée la dernière page, je n'ai pu m'empêcher d'avoir un sentiment de « Tout ça pour ça ».

Je suis mauvaise langue cependant le style est toutefois agréable à lire et j'ai malgré tout passé un agréable moment de lecture même si certaines actions me laissaient dubitative.

Le héros, Robinson Crusoé, m'a d'ailleurs paru bien exaspérant par moments. Par contre, Vendredi est plus agréable, il donne vie au récit de par ça fraicheur naturelle.

Au final, une lecture que je ne regrette pas même si je m'attendais à quelque chose d'un peu moins bateau. J'aurais beaucoup aimé pouvoir comparer cette version avec la version originale écrite par Daniel Defoe – que je n'ai pas lu – car d'après ce qui est dit dans le petit livret à la fin du roman il y a beaucoup de divergences.
Lien : http://antredeslivres.blogsp..

Un roman jeunesse qui oppose les habitudes de vie du monde occidental aux peuples ancestraux d'Amérique aux us et coutumes diamétralement opposés.
Voilà comment je résumerais ce roman.

Robinson seul rescapé d'un naufrage vit isolé sur une ile déserte jusqu'à l'arrivée de Vendredi (l'histoire est connue de tous).
Il y a certes des clichés mais l'histoire est plaisante avec un bon rythme et quelques surprises. Une lecture divertissante et rapide.

Robinson se retrouve naufragé sur une île du pacifique avec pour seule compagnie le chien Tern. Pour ne pas sombrer dans la folie, il instaure des règles de conduite strictes à tous les habitants de l'île, c'est à dire lui seul... jusqu'au jour où une tribu des îles voisines vient exercer des mises à mort sur son île. Malgré lui, sauve un jeune homme, Vendredi et tout va changer.
Ici Tournier essaye d'inculquer aux enfants les préceptes de tolérance, le respect et la différence. Et ça, c'est toujours bien !

Deux ans après l'excellent "Vendredi ou les Limbes du Pacifique", Michel Tournier revoit sa copie à l'attention d'un public junior dans un livre illustré d'environ 200 pages.

"Vendredi ou la Vie Sauvage" reprend les aventures des "Limbes", le sexe en moins bien sûr ! Il édulcore les mauvais côtés que les plis de la nature humaine laissent trop évidemment dans le premier ouvrage.

Ainsi Robinson tue le premier être vivant qu'il croise sur l'île par peur, mais non par colère. Il ne cherche pas non plus à abattre Vendredi lors de sa fuite. Et s'il lui refuse un nom chrétien, ce n'est pas parce qu'il estime qu'un Indien n'est pas "un être humain à part entière". Tournier rend ses héros plus"bankable" pour la jeunesse. le Vendredi nouveau ne tue plus le bouc Andoar gratuitement : il veut récupérer la chevrette que celui-ci lui a ravie. Il est intéressant de noter que Tournier utilise la racine alémanique "Andar", ("l'Autre"), pour baptiser les caprins que Vendredi combat et convoite.

La sexualité explicite des "Limbes" est gommée. La jalousie n'apparaît que pour la possession de la chevrette, enjeu de la lutte finale entre Vendredi et le mâle dominant dont Anda semble la favorite. Pour les curieux, il existe une étude de Fabienne Roitel sur "Le Baroque érotique chez Michel Tournier".
Le discours de "La Vie Sauvage" est donc heureusement revisité à l'intention du jeune public. La cavité que Robinson craignait de souiller de sa semence dans le roman "Les Limbes" n'est plus le "ventre de Spéranza", mais les bras de la mère de l'Anglais. Loin des désirs charnels, il retrouve "la paix merveilleuse de son enfance". Des morales simples sont dispensées au fil des pages, sur la paresse, le racisme. Des perroquets servent à fustiger la futilité des bavardages

Vendredi devient explicitement le professeur de Robinson, qui le prend "pour modèle". Notre Indien, après avoir initié l'Anglais à cette vie sauvage, décide de le quitter en catimini pour goûter aux curiosités d'une existence civilisée. S'agit-il d'un jeu de dupes ? Tournier pose ses filets à fleur d'eau : l'Araucan, qui a appris la liberté à Robinson, ne va-t'il pas, paradoxalement, grossir les rangs des esclaves en répondant aux sirènes de la civilisation ? La perte de la vie sauvage ne signifie-t'elle pas, dans tous les cas, et pour tout le monde, l'asservissement ?

Destiné à un public jeune, "Vendredi ou la Vie Sauvage" est avant tout un roman d'aventures et d'amitié qui ouvre une porte sur la réflexion philosophique. L'écriture est adaptée, l'intrigue rapide, avec quelques pointes d'humour. Elle me semble calibrée pour sa cible, mais j'orienterais plutôt un public jeune vers les démonstrations philosophiques plus évidentes, plus merveilleuses, par exemple, du Micromégas de Voltaire.

Robinson Crusoé, échoué sur une île déserte est forcé à une vie solitaire, à se débrouiller seul dans une civilisation inconnue. Un beau jour, il rencontre Vendredi "un sauvage" qui va l'aider à accomplir plus de choses qu'il aurait pu faire seul, comme on dit "nous sommes plus forts à deux". Ce livre est composé de détails très appréciables, on plonge facilement dans les péripéties de cet aventurier et de son ami. A lire et relire.

Dans le cadre de l'étude du célèbre mythe de la caverne, nous avons d'abord visionné un film où ma note s'est élevée à 13.5/20 (maximum de la classe) et j'espère que l'analyse de ce livre élèvera un peu la moyenne. J'ai beaucoup cherché le sens du récit et il y'aura donc un argument d'analyse, ce qui est généralement assez rare quand j'argumente mais vu que j'ai fait cet exercice très sérieusement, je pense que cela peut intéresser.

Tout d'abord, concernant le livre, il est très fluide et l'histoire est très prenante. Nous avons une histoire adaptée pour les enfants où chaque action suit l'autre et où il n'y a pas de moment de réflexion qui pourrait ennuyer un très jeune lecteur. Nous n'avons pas une complexité ni dans les mots ni dans l'histoire. Certains livres peuvent être lourds à lire car, justement, l'histoire est parfois bien mais trop recherchée, trop lourde, trop indigeste. C'est comme si vous oubliez votre sandwich et qu'à midi, vous devez manger. Vous pouvez aller manger dans un bon restaurant un bon plat bien riche ou tout simplement un petit plat de pâtes. Ce dernier est très digeste, vous rassasie et c'est tout ce que vous voulez. le premier peut parfois vous rester sur l'estomac et vous faire vomir. Or, un livre pour enfants ne doit justement pas avoir la prétention d'être riche, d'être un bon livre. Je me rappelle, quand j'étais enfant, je lisais vraiment pour le plaisir et parfois, je ne regardais même pas le titre du livre. Maintenant, je lis encore pour le plaisir mais aussi pour l'école. Quand on est jeune, les livres n'ont pas d'arrière sens et si maintenant, un livre faisait cela, il pourrait être lourd comme il pourrait être léger s'il est bien cuisiné. Ce que j'essaye de vous dire en vous donnant l'eau à la bouche, c'est que pour nous, adultes et pré-adultes, ce livre est comme un cornet de pâtes, léger, bon et cela nous suffit. Pour les enfants, c'est un bon repas bien riche mais digeste ! Ainsi, ce livre leur plaira sûrement.
Ensuite, pour les adultes et vieux adolescents, ce livre est une mine philosophique, une belle illustration de valeurs et une démonstration du mythe de la caverne, démonstration parfois un peu farfelue à deviner, je vous l'accorde. J'ai réalisé un résumé reprenant les événements du livre et à travers ces événements, avec un peu de réflexion ou de jugeote, on arrive à trouver un sous-entendu qui une fois décortiqué, nous offre une belle réflexion. J'ai lu le livre deux fois et je peux vous dire que lors de ma deuxième lecture, ce caractère d'arrière sens m'a beaucoup plus touché. C'est un peu comme les signes cachés d'une fille (non, je ne suis pas sexiste. Chère femelles, je vous invite à lire la suite). Quand vous voyez une fille vous faire des clins d'oeil, des petits sourires, quand elle vient vous parler la première, vous savez qu'elle est un peu charmée par votre personne (d'ailleurs, n'hésitez pas à venir me parler :3). Elle ne le dit pas expressément mais vous pouvez le deviner, vous pouvez deviner le sens de son comportement. Dans ce livre, tout n'est pas dit de manière textuelle mais à travers les gestes, à travers les mots, vous pouvez deviner ce qui veut être dit, ce qui est caché intentionnellement. Une fois cette dimension découverte, vous trouverez ce livre plus riche, plus intéressant encore que son histoire. Enfin un livre qui vous donne une morale sans vous ennuyer avec son histoire. Ce livre nous propose de réfléchir à ce qu'on ferait loin de notre monde de consommation. Un livre qui dénonce ce monde. Avec un grand sens de l'analyse, vous pourrez également deviner que la version originale de ce livre est beaucoup moins censurée.
Pour terminer, nous avons des personnages très intéressants. Nous avons d'un côté un Robinson, un anglais, qui lors d'une tempête se retrouve échoué sur la plage. Notre Robinson, issu de la patrie de la mer et de l'abondance matérielle va devoir apprendre à vivre sans rien. Enfin arrive Vendredi, jeune sauvage, qui lui, a déjà vécu sans l'abondance matérielle. Nous avons donc des êtres diamétralement opposés qui vont pourtant avoir une jolie relation d'amitié. Je dis amitié car dans le livre, nous avons quelques tournants mais ensuite, avec analyse, nous pouvons voir autre chose de plus profond. Nous avons donc deux être opposés qui vont devoir apprendre à vivre de manière commune sur l'île alors qu'ils n'ont pas la même langue, les mêmes rites et traditions, la même façon de vivre en société … Chacun des deux personnages va nous apporter sa vision sur le monde, son mode de pensée, sa manière de vivre. C'est très enrichissant et assez marrant de voir comment l'autre va s'adapter. Nous sortons vraiment du stéréotype des personnages aux points communs qui vont devenir des amis (les rejetés d'un lycée, des geeks …) pour arriver dans une situation où rien ne relie un personnage à l'autre mais à la fin, leur connexion sera très forte. Je trouve ça admirable de montrer ça à des enfants, cela leur donne une nouvelle vue sur l'amitié. Cela leur apprend que des gens qui n'ont rien en commun, qui sont issus de civilisations différentes peuvent être amis.
Lien : http://leslecturesdekevin.bl..

je vois ne pas être la seule, je ne pensais pas lire ce livre, mais comme mon petit fils devait le lire pour le collège et qu'il y avait à la fin des questions quiz pour s'assurer que le livre était lu, je l'ai lu aussi, mais je ne crois pas pour autant que je lirais le livre "d'origine" de Daniel Defoe, Robinson Crusoe