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sur 1832 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Michel Tournier revisite l'aventure de Robinson Crusoé avec une profondeur philosophique et une élégance de style encore jamais atteinte dans la série.

Robinson a toujours été perçu comme le héros de la reconquête de l'homme sur la nature, de la reconstruction du monde ancien sur une terre nouvelle. Robinson, comme Prométhée, s'oppose à la nature et décide d'organiser le monde à sa façon. Absurdement il agit dans sa vie solitaire comme si autrui était encore là. Il nie la solitude et ses effets. Pourtant, chez le Robinson de Defoe, elle ne peut qu'exister. Voilà ce que Michel Tournier a été le premier à montrer quand dans Vendredi ou les Limbes du Pacifique il a posé comme problématique non la reconquête du monde perdue mais la vie sans autrui et les changements d'objectif qu'elle implique.

Contrairement au roman de Defoe qui s'attarde sur la jeunesse de Crusoé, tout débute ici par la scène du naufrage précédée d'une inquiétante séance de cartomancie dans lequel le capitaine van Deyssel révèle sous forme codée sa vie future à Robinson. Puis survient le naufrage et les différentes tentatives de Robinson pour apprendre à vivre sans autrui et notamment pour transformer sa sexualité : après la soue qui l'avilit en le ravalant au niveau des bêtes, Robinson se jette dans une tentative de récréer le monde dont il vient tout en amorçant sa lente transformation en un être solaire, élémentaire qui s'épanouit dans l'île en dehors de toute contrainte et de tous tourments.

Le processus est déjà bien amorcé quand surgit Vendredi qui précipite les choses en détruisant involontairement tous les édifices construit par Robinson pour singer la société anglaise puis en lui proposant une autre vie, plus épanouie et tournée vers le ciel. Quand le premier bateau arrive dans l'île, Robinson n'est déjà plus apte à vivre parmi les hommes et choisit, au contraire du Robinson de Defoe, de demeurer dans l'île de Speranza. Tournier a ainsi montré un lent et fascinant processus de métamorphose étroitement lié au questionnement sourd de Robinson sur le but de sa vie.

En plus de sa profondeur philosophique, le roman est merveilleusement bien écrit avec quelques paragraphes d'une poésie touchante idéale pour un premier contact avec ce roman difficile.
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Robinson, naufragé sur cette île de la désolation, contraint de vivre sur un ilot de temps perdu dans l'espace, se retrouve entre ciel et enfers, dans les limbes du Pacifique. Il n'a pas de barreaux devant les yeux, mais cette immense « plaine métallique clouée par les flèches du soleil », qui l'hypnotise et le désole. Il n'existe plus pour l'humanité, tous le croient mort.

Il s'arrache enfin à la vue de l'Océan, l'espoir renaît. Cependant, la construction de l'Évasion lui fait entrevoir sa grande solitude. Il est livré à son seul point de vue et, sans la présence d'autrui, il se perd dans son obsession, aucune distraction ne vient le déranger, il en oublie un élément essentiel ; le problème de la mise à flot de son embarcation.

L'homme sans autrui sur une île va devoir revoir son échelle des valeurs. Le vice, devient la souille, dans laquelle Speranza, l'île qui représente désormais son seul avenir, le chasse quand elle devient mauvaise. La souille représente la défaite de l'homme ; l'abandon, la résignation, le renoncement. La vertu est le courage, la force, l'affirmation de soi, la maîtrise de l'île.

Accepter son île et se faire accepter d'elle devient alors son objectif. Il domestique l'île et il domestique le temps. La clepsydre lui donne une impression de pouvoir, de maîtrise. Restaurer le temps équivaut pour lui à reprendre possession de lui-même. La culture, l'élevage, l'écriture, les rituels et la clepsydre l'empêchent de devenir un homme sauvage.

Mais l'arrivée de Vendredi va faire voler en éclats cette belle organisation. Deux points de vue s'opposent : celui de l'Anglais méthodique, avare et mélancolique, et celui du natif primesautier, prodigue et rieur. Ainsi débute une nouvelle vie sur l'île pour Robinson.

Sa métamorphose continue. Cette île cachée qu'il avait aperçue derrière Speranza va se montrer dans toute sa splendeur. Robinson sera désormais transporté dans cette nouvelle île, dans « ce moment d'innocence », loin de sa tentative de domesticité de l'île. Hors du temps, hors de la civilisation. Robinson a trouvé son équilibre. La solitude ne lui pèse plus, il est en accord avec les éléments de l'île. Sans la présence d'autrui, il n'y a plus d'individu, il n'y a plus de « je ». Robinson se confond avec les éléments.

Le bouc tué par Vendredi, transformé en cerf-volant musical, qui s'élève dans les airs, est à l'image du nouveau Robinson. Il s'est élevé lui aussi, il devient un « être solaire », un sage, vivant hors du temps, dans un éternel instant, hors de l'humain.

Enfin, il se rend compte, lorsque le Whitebird accoste l'île, qu'il ne peut plus retourner dans le monde des hommes, dans ce monde de ruines, de violence, de cupidité et de vulgarité. Il a trouvé une autre façon d'exister. L'absence d'autrui l'a libéré, lui a fait entrevoir un monde différent, aérien, éternel, dans lequel il fusionne. Mais, sans la présence d'autrui, Robinson existe-t-il encore ?

Roman d'aventures qui aborde la question d'autrui, de la société, de la religion, de la connaissance et de la perception. Un roman riche, philosophique intrigant et fascinant.
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Je ne sais pas trop pourquoi, je trainais ce livre dans ma PAL depuis de nombreuses années et je crois qu'il a du vivre au moins trois déménagements...C'est dire l'ancienneté qu'il avait...
Rien de tel qu'un petit challenge pour dépoussiérer la dite PAL et voilà, je suis partie dans le Pacifique avec Robinson...et Vendredi.
Tout le monde connait l'histoire de Robinson Crusoé, mais Michel Tournier va plus loin dans l'histoire de ce survivant.
Il nous raconte l'évolution de Robinson, naufragé au demeurant moyennement sympatrique, qui va essayer de modeler l'ile où il s'est échoué selon ses critères occidentaux et, il faut le dire, quelquefois tous à fait inadaptés.
Ce n'est que grâce à l'arrivée de Vendredi que Robinson va enfin pouvoir évoluer.
Après avoir entretenu des rapports forts étroits avec l'ile qu'il considère comme son bien ( à moin sque ce ne soit le contraire ) , Robinson essaye de dominer et de domestiquer Vendredi...
Ce n'est qu'au terme de bien des aventures qu'il va enfin comprendre que le jeune métis est une personne ressource et qui va lui permettre de se révéler enfin à lui-même....
Un livre empreint de poésie, de philosophie et qui ne laisse pas indifférent...

Challenge ABC 2015/2016
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Couronné par l'Académie française en 1967 (Grand Prix),

❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️
« Vendredi ou les limbes du Pacifique » est devenu un grand
classique de la littérature .

Michel Tournier fait évoluer l'histoire par rapport au Robinson Crusoé de Defoe
Suite à une catastrophe, Robinson ouvre les yeux.
Pour ma part
C'est un roman philosophique sur la solitude.
En effet,
Robinson va vivre seul la plus grande partie de son existence.
Plusieurs critiques ont parlé de copie sur le Robinson Crusoé de Defoe.
peut être mais bon il y a pas mal de choses qui diffère et Tournier n'a pas recherché ce que Defoe
à publier donc à mon avis :pas de plagia.

C'est un récit initiatique où l'on suit l'évolution positive ou négative du personnage,
face à la compréhension du monde et la recherche de lui-même.
Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier est un hymne à la vie.

Enfin une lecture alchimique aussi du roman (basé ne l'oublions pas sur un cas réel ) apparait si on approfondi un peu
le principe de la chimie ? simplement l'écrivain isole Robinson dans son île
pour le soumettre à une épreuve déprimante : la solitude.

La trame du livre:

Tournier, nous présente un homme normal au début comme vous et moi! sans aucun complexe important
qui va lentement dériver et passer par toutes une série d'étapes suivant ses occupations ,
pour l'amener à prendre conscience de, l'absence d'autrui!…
Cela donne un roman très agréable à lire et empreint d'une philosophie d'une profondeur rarement rencontrée.

Tout le monde connaît l'histoire de Robinson Crusoé, je n'y reviendrai donc pas. sauf qu'il n'est pas un Surhomme.

Tournier a montré un lent et fascinant processus de métamorphose de Robinson sur le but de sa vie.
les difficultés rencontrées par l'isolement et le manque de tout . La folie du naufragé est décrite de façon intense et terrible.

En plus de sa profondeur philosophique, le roman est merveilleusement bien écrit avec
quelques paragraphes d'une poésie touchante idéale pour un premier contact avec ce roman difficile.
Le vocabulaire est riche ; la langue est classique pas ombiliquée

Le jeu littéraire, est parfois plaisant , mais plus souvent déroutant lorsqu'il n'est pas rébarbatif même ;
et l'on est parfois pris de vertige à la lecture de ces pages difficiles de discours de Robinson qui parle à lui même.
À lire et relire car riches en vocabulaire et sentiments.
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Je n'ai pas lu le Robinson de Defoe mais je devine que Tournier à voulu en donner une version plus philosophique dans laquelle le naufragé se retrouve, non seulement aux prises avec la nature, mais également et surtout avec lui-même.

Robinson cherche d'abord à s'approprier l'île en la maîtrisant par la mise en place d'une dose massive de rationalité.
En homme civilisé, il est sûr que pour continuer à se sentir en vie, il doit agencer, construire, cultiver, coloniser; qu'il doit ordonner ses journées, installer des rituels.
Insidieusement, pourtant, naît en lui la sensation de l'inutilité de son oeuvre face à sa solitude, et l'irrésistible attirance vers une autre forme de survie.
L'envie d'arrêter le temps, qui signifie aussi vivre intensément de l'intérieur, s'impose de plus en plus souvent à ses sens.
Dans ces moments-là, il "devient" son île.
Il vibre en elle, allant jusqu'à la féconder.
Mais il sent bien le danger de mort qu'il y aurait à se laisser fondre ainsi, alors, il s'accroche à son oeuvre.
Vendredi tombe à point nommé pour le replonger dans son délire de civilisation en lui donnant l'occasion d'exercer son pouvoir sur quelqu'un.
Dans un premier temps, il en fait son esclave mais le bonhomme l'intrigue et, de l'agacement, il passe à l'observation.
Car, bien sûr, vendredi n'est attaché à rien de matériel.
Il pressent alors son erreur qui se verra confirmée par l'explosion accidentelle de son domaine et l'obligation de se conformer aux principes de survie indigènes.

Une merveilleuse réflexion sur la nature humaine servie par une belle plume. Michel Tournier passe allègrement du discours philosophique à la description sensuelle et poétique d'une nature sauvage.
Je n'ai mis que quatre étoiles car, dans son log-book, Robinson a parfois des raisonnements que j'ai du mal à suivre...
Cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu de cette lecture.
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Je n'ai jamais lu le Robinson Crusoé de Daniel Defoe et j'ignore donc si ce livre représente effectivement, comme on le dit, l'une des oeuvres littéraires servant de justification lénitive du colonialisme occidental, plus spécifiquement britannique.
Par contre, durant une certaine période de mon enfance où j'étais contraint de passer fréquemment de longues heures dans la salle d'attente d'un cabinet médical pour subir un pénible traitement, ma mère me distrayait en me lisant Vendredi ou la vie sauvage, l'adaptation pour enfants que Michel Tournier fit de ce roman-ci. le traitement médical cessa avant que mère et fils n'arrivions à la fin de l'histoire. Si je n'eus pas envie de poursuivre ma lecture alors, ni de me rapprocher du roman original à l'âge adulte, c'est sans doute pour deux raisons : ne pas vouloir raviver le souvenir des piqûres et autres angoisses ; ne pas creuser l'idée tout aussi marquante et abominable des « souilles des pécaris », image et lexème à jamais gravés dans ma mémoire, qui représentaient l'antithèse toujours dangereusement tentante – régressive, narcotique et psychotique, conceptualiserais-je beaucoup plus tard – de la saine et ingénieuse persévérance dans le labeur qui, seule, allait sauver Robinson de ses démons, d'une nature hostile, et le rendrait enfin digne d'instruire Vendredi tout en se liant d'amitié avec lui.
Était-ce là le message principal de la version pour enfants ? Ou peut-être celui que maman, non sans une certaine intuition prémonitoire, souhaitait transmettre à son petit garçon ? Ou bien, plus innocemment, était-ce l'idée retenue, « fortuitement », faute de ne pas avoir été associée ou remplacée par le déroulement ultérieur de la trame, et notamment par son épilogue ?
En tout cas, dans ma lecture d'aujourd'hui de Vendredi ou Les limbes du Pacifique, au bout de presque un demi siècle, je n'ai pu encore me libérer de cette interrogation autour des « souilles », ni sans doute du contexte de la filiation (ni peut-être du contexte médical, ni peut-être du danger de « se laisser aller »...). de cet ouvrage philosophiquement touffu et éminemment polysémique, que la modernité a rendu introspectif, psychanalytique et attentif à la dignité et à la valeur de l'Autre, il est possible de faire une grande variété de lectures, dont celle de Gilles Deleuze, faisant autorité, constitue la postface de cette édition du livre. Plusieurs analystes ont mis en exergue la problématique de la sexualité et celle de la perversion. Pour ma part, j'ai cru trouver, tout au long du roman, la question fondamentale suivante : l'exercice de la conscience – toujours en tension avec la tentation de la fuir, de l'obnubiler, de l'« altérer » de façon halluciné (comme sous l'effet des psychotropes) – est-il possible dans « un monde sans autrui » (Deleuze) ? Et accessoirement, dans quelle mesure la persistance de l'exercice de la conscience permet-elle néanmoins de transformer sa personnalité en profondeur : de Robinson en voie de déshumanisation à Robinson L organisateur de Speranza lié au monde tellurique à Robinson (après l'explosion) enfin détaché de son ancienne humanité pour se relier au monde aérien et solaire ? Il me semble que la nature accessoire (et subordonnée) de cette seconde question par rapport à la première est clarifiée par la chute du roman : sans Vendredi, et avant d'avoir découvert la présence de Jeudi, la métamorphose de Robinson, pourtant avérée, est néanmoins vaine, car l'exercice de la conscience s'avère hasardeux et la tentation régressive-tellurique-autodestructrice le guette...
Si cette interprétation est infondée, soyez indulgent et pensez : Voilà ce qu'un quinquagénaire fait d'un quasi traumatisme infantile !
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Tout le monde connaît l'histoire de Robinson Crusoé de Dufoe, celui-ci est un personnage qui reste très occidental avec le souhait et le devoir de coloniser la nature inhospitalière.
Le robinson de Tournier est bien différent du précédent, il s'ajuste au fur et à mesure à la nature. Michel Tournier fait renaître son Robinson à la vie dans une nouvelle humanité, il finit par se dépouiller de ses anciens attributs moraux et physiques, de ses anciennes croyances, il s'opère en lui une métamorphose et il ne fait plus qu'un avec le soleil, l'air, la mer et la terre.
Il tente bien au début d'organiser son temps comme il l'organisait auparavant et lorsqu'il sauve d'une mort certaine, sans le vouloir son compagnon qu'il nommera Vendredi ; à lui aussi il lui imposera ses idées mais là encore les valeurs s'inversent.
La couverture de mon livre représente un bocal avec un poisson rouge et en arrière plan nous voyons une île qui n'est pas celle de Robinson mais qui pourrait très bien représenter Spéranza (l'île de l'espérance).
Le poisson dans le bocal est seul et semble être prisonnier comme Robinson peut l'être au début du récit, enfermé dans son propre monde.
Le poisson va briser le verre de son bocal pour rejoindre la mer, robinson lui aussi comme le poisson rouge va peu à peu briser ses chaînes pour renaître et être en harmonie avec la nature.
L'allégorie du poisson rouge dans son bocal crée une similitude avec robinson, elle s'empare de notre imaginaire et déclenche le rêve à partir d'un monde concret dans lequel évolue Robinson sans déformer le réel mais en s'en emparant pour lui donner un nouveau visage ou un nouveau souffle de vie
C'est un livre qu'on aime lire ou que l'on a envie de relire.
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Le pendant "adulte" de Vendredi ou la vie sauvage du même auteur.
Un livre extraordinairement bien écrit. Je l'ai personnellement lu dans le cadre d'un cours de théories de la personnalité, une lecture imposée. Je n'ai jamais été passionné par le sujet de Robinson Crusoé, mais pour quiconque s'intéresse à l'humain, ce qui le construit, ce qui le fait, le défait, la nécessité relationnelle, etc etc etc, c'est un roman assez épatant et édifiant.
Tournier est un grand auteur, sans contestation.
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"Et ma solitude n'attaque pas que le fondement des choses, elle mine jusqu'au fondement même de mon existence."
C'est cette solitude, douloureusement humaine, que Michel Tournier (écrivain et nouvelliste attaché aux légendes) explore, détail par détail,dans Vendredi, ou les limbes du Pacifique.
Il revisite le mythe de Robinson Crusoé de Daniel Defoe (seul rescapé du naufrage de son navire qui ramenait des esclaves de Nouvelle Guinée et décidé à survivre malgré tout), pour l'accrocher dans "les limbes" , "entre ciel et enfers", entre île paradisiaque et isolement diabolique qui désintègre la personnalité...pour l'humaniser.
L'île est ici personnifiée et telle une femme, elle assouvit les instincts sexuels de Robinson. Proche de la nature (parallèlement au Robinson Crusoé de Defoe à la foi en Dieu indestructible), inspiré par les forces de la terre, c'est avec cette terre mère déifiée que le Robinson de Tournier fait l'amour.
Délire reconstructeur, entre déni et acceptation de la réalité. C'est la foi en l'être malgré tout qui est abordée ici de manière philosophique et psychologique.L'homme est-il capable de s'auto-engendrer? C'est le rapport au pouvoir (il s'instaure gouverneur) et les rapports soumission domination (avec Vendredi, l'indien rencontré au bout de plusieurs années de solitude).
Dans L'empreinte de Crusoé de Patrick Chamoiseau qui vient de paraître chez Gallimard, Robinson est un "homme-île" et l'étude porte plus sur les stratégies psychiques à mettre en place en cas d'absence de "béquilles communautaires et de standards de civilisation".
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A chacun ses illusions et ses attentes.

Terres d'espoirs ou île de rêves ? Rêves déchus ou d'ailleurs, ils se croisent , se ressemblent et disparaissent.

Disparaître derrière ces idées toutes faites d'une autre vie, un autre monde si lointain et, pourtant, si proche.

Certitudes de l'un qui se confrontent aux a priori de l'autre.
Pages de récit et de curiosités à effeuiller jusqu'à la dernière.
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