Libérez l'ours en vous

J'ai lu Libérez l'ours en vous pour le travail et il faut avouer que le résumé ne m'attirait pas tant que ça. de Carole Trébor j'avais juste lu Jules de la série U4. On est cette fois dans une histoire beaucoup moins violente, mais avec nettement moins de rebondissements. On peut même dire que je me suis ennuyée tout au long de cette lecture, et ce n'est pas un petit roman !

Le titre Libérez l'ours en vous fait référence à la pièce que les lycéens doivent jouer pour leur club de théâtre. La pièce écrite par leur professeur de théâtre car voilà, elle est malade et ne pourra pas les accompagner cette année. Les jeunes en sont totalement désemparés, déjà qu'ils vivent chacun leurs propres problèmes personnels. On suit principalement les personnages de Kolia, un ado venant de Russie qui ne supporte pas la nouvelle femme de son père, et Lisa qui a l'impression que ses parents ne s'intéressent pas à elle.

Mes moments préférés c'était les échanges de mails avec leur professeur de théâtre. C'est étonnamment là qu'il y avait le plus de rythme. le reste j'ai trouvé ça vraiment pas crédible et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. J'avais tendance à m'y perdre dans les personnages, entre ceux de l'histoire et ceux de la pièce. J'ai aussi trouvé les extraits de la pièce trop nombreux et redondants. C'est dommage car la pièce est proposée en ligne en supplément et du coup on n'a pas envie d'aller y voir.

Je suis quand même allée au bout dans l'espoir qu'il se passe enfin quelque chose, mais non, fin décevante elle aussi. Bref, ça se lit, mais j'avais hâte d'en finir pour passer à autre chose. Je donne quand même 3/5 car l'écriture reste de qualité, même si je n'ai pas adhéré à l'histoire.

Quand il est sur scène, Kolia oublie ses problèmes, le passé, tout ce qui lui manque. Il ne pense plus qu'à une chose, jouer. Lisa a une fan inconditionnelle : sa petite soeur. Mais elle s'accroche à l'idée qu'un jour, ses rêves intéresseront aussi ses parents débordés. Patricia se donne à fond pour ses élèves de théâtre. Or cette année, elle ne peut être là. Ils vont se lancer, puiser au fond d'eux-mêmes, oser sans elle. Pour elle.

L'empathie de l'auteur pour le sentiment douloureux de l'adolescence est palpable. Elle est connectée avec son sujet et, en quelques lignes, les personnages sont là, existent, on les voit. La passion du théâtre transparaît à chaque phrase, l'auteur est portée par son sujet, indubitablement. Cependant l'autre face des qualités l'emporte dans mon ressenti : portée par son sujet, l'auteur reste un peu en vase clos avec celui-ci. Par exemple, le texte de sa pièce de théâtre, en italique dans l'ouvrage, prend beaucoup trop de place sans que la mise en abîme attendue soit particulièrement pertinente. J'ai un peu eu l'impression que l'auteur voulait nous refourguer son texte précédent. Et puis hormis la tension avec son père pour le personnage de Kolia on n'a pas l'impression que quoi que ce soit n'existe en dehors du théâtre (ou de ce qui s'y rattache, par exemple l'ancienne ménagerie) et pour le coup, cela me semble pas très crédible et cela rend les personnages assez agaçants, en fait. Christophe le prof de théâtre subi, parait ainsi inutilement "méchant" et cela impose une tension dramatique assez artificielle. On a également du mal à imaginer des adolescents qui assimilent de telles quantités de textes, lisent Les justes tout en en faisant une analyse littéraire poussée, rien que pour cacher leur projet.
Et puis de nombreux tics ponctuent le texte qui achèvent de le rendre finalement désagréable : Patricia leur prof systématiquement "adorée", une fois, deux fois ça va, tout le texte c'est insupportable. A de multiples reprises on se dit qu'aucun ado ne parlerait comme les personnages.
Bref, en tout cas pour moi, une rencontre ratée avec ce texte.

Ce roman m'a comblé 💖 ! J'ai adoré le thème du théâtre 🎩 et je trouve très original que des passages de la pièce de théâtre (écrite par l'auteur en 2008) soient intégrés dans le livre. Je me suis parfaitement identifié à Kolia, qui est un personnage assez secret et qui a peu d'amis mais des bons. J'ai aussi bien aimé Lisa, un des personnages principaux. L'autrice varie entre eux deux à chaque chapitre et nous découvrons leur vie privée et leurs états d'âme. J'ai bien aimé pénétrer dans le monde du théâtre, un thème que je ne connaissais pas du tout auparavant. Grâce à l'application “Syros live” j'ai pu découvrir la pièce de théâtre (avec la réponse à la blague “Qu'est-ce qui est blanc, rouge et noire en même temps ?”) une web-série et même les chansons qui vont avec la pièce !! Je remercie l'autrice pour ce magnifique travail qui m'a appris beaucoup de choses sur le théâtre ! Bonne lecture 😉
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Bof !
Est-ce moi qui n'ai pas su entrer dans ce roman ?
J'ai l'impression que tous les ingrédients étaient là et ça me faisait vraiment envie.
Au final, j'ai l'impression que la recette n'est pas réussie : c'est fade, je n'ai pas vibré.
C'est dommage pour un roman dont le moteur est censé être la passion du théâtre.

C'est le premier livre que je lisais de Carole Trébor. Je n'ai pas du tout était déçue par son écriture. Elle se lit vraiment très bien et on rentre très vite dans l'histoire. Néanmoins, si la forme ça va, c'est le fond auquel je n'ai pas accroché. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages ; je ne savais pas sur quel pied danser avec Kolia, je n'arrivais pas à le cerner ; je n'ai réussi à ressentir de compassion pour aucun d'entre eux. de plus, la fin m'a beaucoup déçue. Je m'attendais à de l'émotion, un final surprise, un feu d'artifice (au sens figuré), quelque chose qui réveille un peu et qui ne me fasse pas regretter le fait de m'être forcée à lire jusqu'au bout, mais non rien. Final plat.
La seule force de ce roman selon moi, c'est la passion des protagonistes pour le théâtre. A la base, je ne suis pas une grande fan de théâtre, cependant les personnages sont tellement passionnés, qu'ils m'ont presque donné envie d'en jouer.
En conclusion, assez déçue de ce roman, malgré une écriture qualitative. Pour je ne sais quelle raison, je suis passée à côté.

Les personnages principaux de ce roman sont Kolia et Lisa, deux lycéens qui vouent une passion sans limite au théâtre. C'est même plus qu'une passion : une raison de vivre, un échappatoire, une ambition de carrière... Malheureusement, leurs parents respectifs ne le comprennent pas. Kolia vit une relation très tendue avec son père obnubilé par la grossesse de sa nouvelle femme, et les parents de Lisa semblent plus intéressés par les résidents de leur centre de réinsertion sociale que par la vie de leur trois filles. J'ai trouvé ce manque de communication parents/enfants extrêmement juste et très bien raconté par Carole Trébor. J'étais constamment révoltée par l'attitude du père de Kolia et nerveuse à chaque échange verbal. Les héros ne sont pas relégués au rang de simples adolescents en crise et les adultes sont loin de montrer l'exemple. Sur ce sujet, Carole Trébor a dit : "On écrit pour les ados parce qu'on les aime et qu'on les respecte. Mon idée, c'est de mettre de la joie et du possible dans des situations difficiles."

Ces jeunes ne sont heureusement pas en guerre contre tous les adultes. En fait, ils portent une grande affection à leur professeur de théâtre, Patricia Valente. Cette relation forte est omniprésente et se ressent dans les échanges de mails et dans le désarroi qui habite tout le monde à l'annonce de l'absence de l'enseignante. Peut-être est-ce cette adulation qui va engendrer ces critiques acerbes et, à mon sens, injustifiées envers le remplaçant Christophe. Certes, Christophe est pointilleux alors que Kolia et ses camarades font du théâtre pour être libres et interpréter des rôles sans qu'on leur impose quoi que ce soit, mais j'ai vraiment détesté la haine que vomissait gratuitement le jeune acteur; ou bien c'est que je n'ai saisi l'origine de sa rancoeur.

Ayant pratiqué le théâtre pendant douze ans, les passages que j'ai préférés étaient ceux des répétitions et des échauffements. Je me suis revue avec mes anciens camarades en train de travailler ensemble et cela m'a donné le sourire. Il est évident que l'auteur connaissait son sujet. le besoin viscéral qu'a la troupe de jouer pour évacuer toutes les frustrations quotidiennes se ressent à chaque chapitre, chaque description. Certes, certains passages sont confus car en plus de savoir reconnaître chaque membre de la troupe, on nous impose de connaître également les personnages de la pièce interprétée; mais la passion du théâtre est bien là et domine tout le livre. Et même s'il arrive aux acteurs de souvent douter, leur professeure bien-aimée et bienveillante reste présente, à l'autre bout du mail. Malgré son absence, c'est un personnage fort qui a une vraie présence et une importance cruciale dans l'histoire. J'ai aussi adoré l'importance des relations fraternelles : elles sont essentielles et toujours joyeuses dans la vie de Kolia et Lisa.

Ce que je retiendrai de ce livre, c'est qu'il présente une histoire très humaine, avec des personnages bousculés qui ne rêvent que de vivre, d'exploser de joie et de bonheur. On sent que c'est le plus personnel des romans de Carole Trébor qui trouve encore le moyen d'introduire une référence à la Russie (une récurrence originale dans ses livres). C'est également un joli clin d'oeil à son fils comédien.
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Après avoir écrit de nombreux romans historiques ou fantastiques avec la Russie en toile de fond, Carole Trébor nous propose cette fois-ci une fiction totalement contemporaine, à la rencontre d'adolescents passionnés par le théâtre voulant créer la surprise pour leur enseignante malade et absente en ce début d'année scolaire. le récit est porté principalement par Kolia, d'origine russe, dont le destin est de devenir comédien, mais que son père ne comprend pas, avec qui les relations sont difficiles, d'autant plus depuis la mort de sa mère, de sa grand-mère et du remariage de son père avec une femme qu'il déteste ; et Lisa, dont les parents travailleurs sociaux ne sont pas plus encourageants – et dont elle a un peu honte – qui ne rêve que des paillettes et des lumières du métier d'actrice. Deux personnages forts, parfois agaçants, parfois attachants, toujours émouvants, autour desquels gravitent des seconds rôles que l'on découvre en même temps que Kolia et Lisa acceptent de les laisser entrer dans leurs vies.

Ce qui fait l'originalité du roman de Carole Trébor, c'est la pièce de théâtre qui parsème le récit. Merci l'ours est une pièce qui existe vraiment, écrite par l'autrice, et qui a été jouée. C'est une pièce musicale, où les chansons s'intègrent dans l'histoire racontée sur scène. Pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez télécharger l'application Syros Live et, en flashant la couverture du roman, pourrez accéder au livret de la pièce pour la lire en entier, écouter les chansons (mais ce n'était pas encore disponible aujourd'hui) et découvrir d'autres petits bonus ! Mais cette pièce, c'est aussi un moyen pour les élèves de découvrir leur enseignante sous un jour nouveau car il s'agit d'une pièce semi-autobiographique et ce sont bien des surprises qui attendent Kolia et Lisa à la lecture du livret…

Avec Libérez l'ours en vous, Carole Trébor propose une histoire dense où se mêlent habilement les difficultés personnelles des adolescents et leurs problématiques de comédiens en herbe, avec la volonté de réussir à tout concilier malgré les obstacles. C'est bien évidemment un hymne au théâtre et pas seulement aux acteurs, à ceux qu'on voit sur scène, mais aussi aux autres, à ceux qui sont dans les coulisses, qui font tout pour que ça marche le jour J. Et ce sont aussi de belles histoires d'amitié, d'amours naissants, de compréhension et d'acceptation des histoires familiales et de leurs secrets. Un bien joli roman pour commencer l'année !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..

Je me rends compte que j'aime les pièces de théâtre à lire mais surtout à voir comme spectateur. Mais que je n'aime pas lire des romans qui parlent de l'envers du décor, des répétitions, des déboires des acteurs. J'ai lu ce livre en diagonale. Très tôt dans le récit j'ai vu que ce n'était pas mon genre mais j'ai tout de même cherché le petit truc qui m'aurait fait changer d'avis (car j'aime le style d'écriture de l'autrice) .

Pas du tout apprécié ce roman.

Je n'ai pas saisi la finalité, tout simplement.

Il est question de théâtre : des lycéens qui jouent une pièce, leur professeur, malade a été remplacée par un étudiant en théâtre, qui est beaucoup moins performant comme prof, et qui se fait limite insulter par ses étudiants alors qu'il ne le mérite même pas.

Soit, sauf qu'en fait, il n'y a rien de plus que ce que je viens de résumer : la pièce jouée n'est, je trouve, pas très intéressante, et le développement des lycéens non plus.

Il ne se passe vraiment pas grand-chose (ben oui, c'est juste des ados qui jouent une pièce), et du coup ça devient long, vraiment long, et ultra ennuyeux.

Pas de drames, des petits "obstacles" vraiment trop simples à régler et qui ne rendent pas du tout les choses plus intéressantes. Et les personnages tous plus insipides les uns que les autres.

Vraiment, pour moi, c'est un flop.