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4,1

sur 1288 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Drôle de livre… On y trouve des morceaux d'anthologie qui laissent pantois, mais aussi beaucoup de bavardages. Il y a de l'humour, beaucoup d'humour, de la poésie aussi, et de nouveau trop de babillages… Ce livre m'a beaucoup impressionné par son style, sa construction, l'originalité des personnages, son pouvoir évocateur, mais il ne m'a pas plu…
C'est l'histoire d'une lutte à mort entre une puissante organisation secrète – la Mother Company - en passe de dominer le monde car elle contrôle l'énergie fossile, le sang de toutes les puissances industrielles, et Nicolaï Hel, sorte de samouraï moderne, un de ces chevaliers de l'ancien temps, sans peur et sans reproche, empêtré dans ses codes rigides de l'honneur. Ce grand pourfendeur de la race maudite et dégénérée des marchands et des médiocres fut élevé dans la plus pure des traditions japonaises.
Dans ce livre, Nicolaï Hel est une sorte de demi-dieu. C'est Achille sans son talon ; il est beau, suprêmement intelligent, polyglotte, sportif, et vif comme l'éclair ; c'est un épicurien ; immensément riche, il est détaché des basses contingences matérielles ; il est brave sous la torture, bénéficie d'un sens aigu de la proximité (sens détenu par les premiers homo-sapiens, perdu par l'homme moderne, et retrouver par notre héros), et fidèle en amitié.
Est-il besoin de préciser que ses prouesses sexuelles sont hors-normes ?
De son vrai métier, Nicolaï Hel est un tueur. Pas n'importe quel tueur, puisque c'est le plus grand. Un type vraiment dangereux capable de tuer avec une paille, ou un trombone, ou la mine d'un crayon (pas la peine d'acheter le livre pour savoir comment tuer avec une paille : le mode d'emploi ne s'y trouve pas).
Bon ! passe encore pour notre pur et invulnérable héros… Mais ce qui m'a perturbé le plus, c'est son absolue détestation de l'homme occidental, de l'homme blanc. A l'exception (et encore !) du Basque, l'homme blanc est médiocre, veule, paresseux, cynique, et intéressé. Cerise sur le gâteau, la révolution industrielle a fait de lui un vulgaire marchand sans foi ni loi… Ne parlons pas de l'Arabe tout juste bon à garder les chèvres. Pour notre auteur, le seul homme véritable est pétri de culture japonaise. Attention ! pas celle pervertie par la culture occidentale, mais celle des valeurs traditionnelles du Japon… Cette misanthropie, ce mépris pour le commun, a un côté morbide que j'ai fini par trouver insupportable au fil des pages… Et cette distance entre la pureté, l'héroïsme, la fidélité, la force des uns, et la veulerie, la médiocrité, et la turpitude des autres… Malgré les qualités indéniables de ce livre, je n'ai pas du tout accroché.
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J'avais beaucoup de craintes en ouvrant ce roman étant totalement hermétique à la plus simple histoire d'espionnage.
Seule l'insistance d'une amie m'a incitée à franchir le pas et c'est tant mieux, car bien que certains passages m'aient semblé obscur, j'ai aimé découvrir la vie de ce héros hors norme, à la fois joueur de Go, spéléologue et tueur professionnel.

J'ai par contre déploré certaines longueurs, principalement le passage concernant la spéléologie qui m'a profondément ennuyée.

En conclusion, « Shibumi » est un rendez-vous à demi raté, mais je n'ai pas de déception car je m'y attendais.


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Un roman de chez Gallmeister noté plus de 4 sur 5 sur Babelio, cela promet de bons moments de lecture. Après quelques pages, j'observe que de plus je connais les lieux dont on parle, ceux qui se déroulent au coeur du pays basque, des bleds que j'ai traversés sur le GR10 il y a quelques années comme Larrau, Holzarte, Sainte Engrâce ou la Pierre Saint Martin.

Eh ben j'ai vite déchanté !
Je reconnais quatre qualités à ce bouquin : l'écriture, l'intelligence, l'originalité, l'anti-américanisme !
Pour le reste, disons que les romans d'espionnage ne sont pas faits pour moi, le culte du héros non plus, j'ai même une petite préférence pour l'anti-héros, le looser a toute mon affection, le regard sur les femmes (de préférence à forte poitrine) est proprement désolant dans ce roman, les relations entre l'OLP, la CIA, les complexes militaro-industriels et la Mother Company m'ont un peu perdu. Et puis ces longueurs, particulièrement lors des scènes de spéléologie sur quarante pages, très pénible.

Notre héros dans ce roman parle un nombre incalculable de langues, dont le Basque qu'il a appris en autodidacte en prison, il résiste à la torture, est un fin stratège au jeu de Go qu'il a étudié pendant six longues années auprès d'un maître japonais, fait l'amour comme un Dieu, liquide les terroristes de tous les pays, a fait fortune, une intellignence hors du commun qui lui permet d'anticiper et de déjouer tous les pièges. Ah oui, j'oubliais, il a aussi un don de paraperception et est un adepte du shibumi, ah, vous ne savez pas ce que c'est, tant pis pour vous mais je ne vais pas vous l'expliquer, on s'en fout !

J'avais déjà lu l'été de katia du même auteur et je n'avais pas été emballé. Je vais donc en rester là avec Trevanian.

Pour les basques ou les randonneurs qui me lisent, si vous trouvez une casquette bleue sous la passerelle d'Holzarte, c'est la mienne, ben oui, un coup de vent !

Je remercie cependant Krissie78 d'avoir pioché ce titre dans ma PAL car elle m'a accompagné dans le cadre d'une lecture commune et cela m'a aidé à aller au bout, nos échanges furent très agréables et m'ont permis de prendre conscience de certains aspects du roman qui m'avaient échappé.

Challenge Multi-Défis 2024.
Challenge Pavés 2024.
Challenge Totem.

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Nicolaï Hel est un personnage bien singulier qui a tout pour qu'on le déteste : beau (même à la cinquantaine, athlétique (il est un maître en spéléologie), intelligent (il maîtrise plus de 5 langues dont le basque appris en autodidacte), riche, séduisant, et en plus c'est un dieu au lit (il maîtrise les pratiques érotiques japonaises) . le seul problème : c'est un tueur à gages.

Oui mais voilà, moi j'ai un peu d'empathie pour l'homme. Il faut dire que son parcours n'est pas banal : fils d'une aristocrate russe et d'un Prussien, il naît à Shanghai en 1935. Son enfance se passe dans un environnement un peu trouble avec des relations tendues entre la Chine et le Japon. À la mort de sa mère il se retrouve apatride. Un général japonais le prend sous son aile et le voilà qui découvre la culture nippone et le jeu de go. Des lors sa vie va se régler sur deux choses : les règles du jeu de go et la quête du shibumi. C'est quoi le shibumi ? Pour faire simple je dirai que c'est un équilibre de vie reposant sur l'esthétisme, l'équilibre et la simplicité. Donc le petit Nicolaï se retrouve seul au Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et c'est là que ça va mal tourner pour lui, à cause du grand méchant Satan et son bras armé : la CIA. Je vous passe les détails pour ne pas divulgacher, mais on comprend rapidement que Nicolaï a toutes les raisons de détester les représentants de l'Oncle Sam. Alors quand ils réapparaissent alors qu'il savoure une retraite tranquille dans son château du Pays Basque, il va lui être difficile de rester zen.

« Shibumi » n'est pas un roman d'espionnage classique. Peu d'action en fait (moins de 100 pages sur les 513 que compte le livre). L'auteur s'attache beaucoup plus à l'enfance et à l'adolescence de son héros (près de la moitié du roman dont une grande partie sur l'histoire de ShanghaI et du Japon). Puis il le place dans son environnement alors que sa carrière de tueur est terminée, et nous le décrit longuement dans l'une de ses activités favorites : la spéléologie (un quart du roman). Tout cela est entrelacé de courts chapitres qui font du livre le « roman d'espionnage » avec les sbires de la Mother Company (les maîtres de l'énergie fossile) qui voient en Nicolaï une menace à éliminer.

Derrière le tuer froid se cache pour moi un être sensible motivé par sa quête d'équilibre, lequel passe par la défense de l'environnement. L'auteur en fait un tueur aux motifs nobles. S'il paraît extrêmement égoïste il n'en est pas moins fidèle en amitié et le sera dès l'enfance. Alors quand on s'attaque à sa tranquillité ou à ses amis, il sort de sa réserve et règle ses comptes.

Pour Travanian ce roman est le prétexte à une critique assez acerbe des États-Unis, nation marchande et sans coeur, prête à tout pour protéger ses intérêts. Au cynisme états-unien l'auteur oppose la quête de l'équilibre et de l'esthétisme du tueur solitaire. Face aux ravages de l'industrie pétrolière Travanian propose la beauté sauvage du Pays Basque et la sérénité des jardins japonais. À la trahison et la violence des hommes de main de la Mother Company Nicolaï propose la fidélité en amitié et la recherche du plaisir de sa partenaire. La sagesse ancestrale de la civilisation japonaise s'oppose à la brutalité et l'arrivisme vénal de la jeune nation américaine née de la lie de l'Europe. Ceci dit les Français en prennent également pour leur grade, tout comme les Anglais, les Italiens, les Australiens…

Par contre, comme dans tous les romans d'espionnage les femmes sont la portion congrue. Elles sont belles, parfois nunuches, parfois intelligentes, en tout cas c'est bien pour leur physique qu'elles sont là où elles sont.

Vous l'avez deviné, l'écriture est bavarde. Les longues pages sur l'histoire du Japon, le jeu de go et la spéléologie ont eu du mal à me passionner, et sans les échanges en LC avec Laurent81 je ne sais pas si je serai allée au bout. Je me suis raccrochée à l'humour de l'auteur, notamment avec le personnage de Bénât le Cagot, le poète du Pays Basque ou le Volvo bashing.
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Télérama a dit ça : « Un roman stupéfiant. Parmi les plus grands de la littérature américaine. »
Je suis pas abonné à Télérama…
T'as déjà joué au Go ?
Ah. Toi non plus. Et tu connais pas les règles non plus… C'est un jeu de territoires, de pierres posées sur le Goban. Simple. Comme le roman du mec qui se regarde écrire, en quelque sorte. Simple, mais ça peut devenir compliqué, quand tu te rends compte que ton adversaire, il maîtrise les règles mieux que toi. Dans un bouquin, c'est qui l'adversaire quand tu t'es surestimé ?
Le lecteur.
D'abord, ce qui m'a dérangé…
Les femmes, dans ce bouquin, ne sont que des faire-valoir. Destinées à satisfaire l'ego des mecs qu'elles croisent, élevées pour certaines dans le but de devenir des geishas juste déposées à côté de leur propriétaire (je déconne pas) pour les satisfaire sexuellement.
Bon, je te les liste, dans le désordre.
Hannah, celle sans qui l'histoire n'aurait pas existé. C'est un membre du commando chargé de descendre les mecs qui ont flingué tout le monde lors des attentats de Munich. Les membres de commando, j'en connais pas personnellement, à part ceux dont c'est le métier, et qui sont un peu des militaires, mais j'imaginais jusqu'à aujourd'hui qu'ils avaient un semblant de cerveau à l'intérieur du crâne. Raté. Pas elle. Elle est pas vraiment très conne, mais c'est quand même du très haut niveau. Quant à son avenir, je te laisse le découvrir dans le bouquin. C'est crétin, voire carrément idiot. Mais bon, c'est Trevanian qui l'a écrit alors je dis rien.
Hana, la concubine du héros. T'as vu, elle s'appelle presque pareil, mais elle est une autre. Elle a été élevée, j'ai pas dit dressée, mais j'étais pas loin, dans le but de donner du plaisir aux hommes qui achètent ses services. T'as dit prostitution ? Ah oui ? Mais non, c'est Trevanian qui l'écrit, alors c'est pas ça. C'est juste une péripétie du roman.
Une autre, dont j'ai la flemme de chercher le nom. Celle-ci, elle bosse pour un truc genre CIA ou FBI, ou NSA, tu sais ces compagnies qui sont chargées de nous protéger contre nous-mêmes… Elle, son boulot de secrétaire, c'est pas que les photocopies. Elle doit aussi prendre soin de son patron, pour qu'il soit Zen tout le temps. T'as dit harcèlement ? Mais non, c'est Trevanian qui l'écrit. C'est de l'humour.
Bon. J'ai fait le tour des gonzesses du bouquin. Tu vois, fallait pas beaucoup d'essence…
Les mecs maintenant.
Nicholaï. C'est le héros. C'est un tueur. le meilleur assassin de son époque, le plus doué, le plus recherché au monde… Sans déconner, après une présentation pareille, tu t'attends à un truc de dingue. Ouais. Moi aussi je m'attendais à un truc de dingue, pas à descendre dans des grottes et à faire de la spéléo pendant des dizaines de pages. J'aime pas la spéléologie. J'admire les mecs qui en font, j'admire, mais j'y vais pas. Et puis je lis pas non plus de bouquins sur le sujet. Parfois, je suis descendu dans des trous à stalactites et gmites, mais ça se compte sur les doigts de mes mains. Pas des pieds.
Pour te dire que j'en ai rien à taper. J'ai pas acheté le roman pour ça.
Autre chose, parce que je suis grave déçu, je t'ai dit.
Des digressions à la limite de l'insupportable. Des paragraphes entiers de dialogues qui servent à rien, de l'humour pas drôle, des jeux de mots nullissimes, et une seconde partie qui laisse grave à désirer quant à son intérêt.
Pour résumer, je suis intimement convaincu que c'est un bouquin de feignasse. J'ai pas dit fainéant. J'ai dit feignasse. C'est pire.
Écrit super bien, évidemment.
Un vocabulaire à la pointe du dictionnaire, des recherches en pagaille pour nous expliquer à jouer au Go, ou à nous promener au Pays Basque, à descendre en rappel le long des parois des grottes, et j'en passe.
J'arrête là. Tu saisis ma vague impression d'avoir été pris pour une truffe ?
Bon. La substantifique moelle maintenant.
J'ai appris plein de choses sur le Japon, et ça c'est bien. Sauf que si j'avais voulu un bouquin sur le Japon… Je déconne. C'est plutôt agréable de conjuguer le plaisir d'écouter une histoire et celui d'apprendre des trucs que tu connaissais pas.
La critique sociale des États-Unis que d'aucun aficionados ont vu transparaître à travers les descriptions de certaines situations, je veux bien. Mais en même temps, quant à critiquer autant le faire avec franchise. Genre la CIA c'est de la crotte, et je l'écris, mais bon, passons. Il y a vraiment certains passages qui sont assez virulents si on décide d'ouvrir les yeux et de voir ce qui se cache derrière les mots.
Un roman d'espionnage plutôt bien ficelé. Je veux dire que tu t'ennuies pas trop quand Trevanian décide de te raconter l'histoire et que tu sautes les passages qui t'intéressent pas.
Un style vraiment différent de ce que j'ai pu croiser au long de mes lectures, à nul autre pareil…
Je déconne encore.
C'est la même chose que les autres, ceux qui racontent des histoires d'espionnage, avec des gonzesses belles et tout et tout.
Rien de nouveau depuis Flemming. Relis les James Bond, tu vas gagner du temps, et puis t'auras accès à la genèse du roman d'espionnage. C'est mieux.
Voilà.
Comme disait mon pote Forest, « C'est tout ce que j'ai à dire sur cette chose-là ».
Lien : http://leslivresdelie.org
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Je suis partagée sur ce roman devenu culte. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé l'histoire atypique de ce personnage qui survit à tout, qui traverse les tragedies avec un sang froid à vous glacer. L'homme n est pourtant pas de glace, car autour de lui gravitent de vrais attachements, au nombre desquels Hana, parfaite concubine, qui aident le lecteur à humaniser la machine de guerre qui peut parfois agacer. C 'est peut-être la description de la découverte de la grotte qui m' a lassée. le rythme est rompu, j ai perdu le fil et ai sauté des pages..
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Le roman d'espionnage n'est pas mon genre préféré ; toujours un peu complexe pour moi. Mais, parfois, je me laisse tenter, surtout s'il provient d'un éditeur que j'aime bien.
Shibumi est ce que je dirais une tentation de librairie de par le succès qu'il a parmi les amateurs du genre.
Pas un coup de coeur pour moi, mais une lecture qui m'inspire le respect et l'admiration pour son ampleur, sa qualité littéraire, et son originalité.
Shibumi est difficile à résumer, son appréhension demande un peu de temps de patience et de constance.
Trevanian met en opposition quelques obscures personnages d'une organisation criminelle tout aussi obscure, la Mother compagnie, se targuant de contrôler la CIA, rien que cela, et Nicolas Hel, étrange individu élevé au Japon, initié à l'art du Go, et pratiquant le shibumi, sorte d'harmonie philosophique, spirituelle et physique conférant quelques pouvoirs aux initiés. Inutile de de préciser que ce Nicolas Hel est un personnage complexe dont on appréhende le parcours et la formation tout au long de ce récit dans de longs et profonds flashback.
La confrontation finale aura lieu au Pays Basque, ultime refuge de l'auteur ; il n'y a sans doute aucun hasard…
Ai-je aimé ou pas ce livre ? A vrai dire je n'en sais rien. J'en ai apprécié l'originalité, la profondeur, les portraits ciselés que l'auteur fait de ses personnages, et le bel hommage au Pays Basque. J'ai un peu moins goûté aux longs développements au sujet des grottes et des longues expéditions souterraines de Nicolas Hel.
En outre, l'auteur semble régler ses comptes avec l'Amérique, et plus généralement le monde occidental. Il est évident qu'il voue une certaine admiration à la culture traditionnelle japonaise.
Je ne suis pas une inconditionnelle du genre, et ne placerai pas cet opus dans les incontournables ; néanmoins je suis assez satisfaite de l'avoir enfin découvert.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Shibui (渋い) (adjectif), ou shibumi (渋み) (substantif) se réfèrent en japonais, à la sensation subjective produite par la beauté simple, subtile, et discrète....
... Subtile et discrète .... Ça ne vous choque pas ? Quand on voit comment se comporte Nicolaï, le personnage principal, ce n'aurait pas été les adjectifs que j'aurais employés. Un avis négatif sur tout et tout le monde et surtout, il se prend pour un dieu vivant, et qui plus est, un dieu du sexe. A tel point que ses amis lui demande de satisfaire leurs femmes pour qu'elles se sentent désirées... (oui, mais ça va aller les chevilles, oui!).

Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé ce personnage que j'ai trouvé à l'opposé de la conduite et la bienséance japonaise.

Quant à l'histoire, je n'ai trouvé à la fois en avance sur son temps et en même temps toujours autant d'actualité ! J'imagine très bien ce genre de choses aient pu se produire et se dérouler ainsi encore aujourd'hui.
L'histoire est malheureusement ponctuée de longueur : cinquante pages sur la spéléologie.... Ce fut long, très long ... Était-ce vraiment nécessaire pour obtenir une bonne histoire ?
Pourtant, il y avait un point que j'ai énormément apprécié : le récit est posé et travaillé ! On sent que l'auteur s'est documenté, c'est précis, il prend son temps pour mettre en place son histoire pour que cela soit crédible. Je comprends pourquoi on me l'a autant conseillé et que le roman fasse autant parler de lui.

Dommage que cela ait été gâché par un personnage arrogant.
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Lire après beaucoup de monde un ouvrage catalogué "chef d'oeuvre de la littérature américaine" se révèle être un sacré piège. Vous vous attendez à une lecture jouissive, plaisante, inoubliable, etc.
Stop au suspens, j'avoue être resté sur ma faim, voire même assez déçu par Shibumi. En fait, je suis même désorienté par la conception de l'ouvrage de Mr Trevanian. Une première partie géniale et prometteuse. La vie de Nicholaï Her, grand assassin, racontée sous forme de flashbacks. Passionnant. Des chapitres courts, intercalés avec ceux de la Mother Compagny et de leurs enquêteurs s'intéressant à ce meurtrier le plus recherché du monde. Et à la moitié du livre, arrive le "gouffre" dans les deux sens du terme. 50 pages descriptives de l'exploration du gouffre de Port de Larrau par le héros à la retraite. En tant que lecteur, je n'ai pas apprécié ce changement de rythme et de contexte. J'avoue même une lecture en diagonale. L'apparition du personnage haut en couleur le Cagot m'a même un peu agacé. Quelle différence avec le général Kishikawa du début du roman ! Et retrouver le vieillissant Nicolaï Hel, retiré du monde, au pays basque, après l'avoir laissé à l'âge de 26 ans au Japon, quelle frustration, quel manque. La cassure s'est faite dans ma lecture, surtout que les 200 dernières pages, le règlement de compte entre le héros et le trio de la Mother Compagny n'est guère transcendant. Et puis l'auteur a fait de son personnage un être déroutant, maître tueur, maître du sexe, maître jardinier et lorsqu'il se décide d'agir, tout devient tellement trop facile... Au final, un peu surpris et désappointé par ce roman. Une note de 3 étoiles.
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"Shibumi implique une idée du raffinement le plus subtil sous les apparences les plus banales. Cest une définition d'une telle exactitude quelle n'a pas besoin d'être affirmative, si touchante quelle n'a pas à être séduisante, si véritable quelle n'a pas à être réelle. Shibumi est compréhension plus que connaissance."

Je sors d'un univers, plongée dans les années 70, partageant la vie d'un homme hors norme au yeux vert bouteille et sur lequel le temps passe sans laisser ses griffes. le Japon berce ce roman d'une douce brise au parfum des fleurs de cerisiers, de jeu de Go, d'honneur et d'introspection.
La profonde admiration de Trevanian pour le pays du soleil levant n'a d'égale que la violence avec laquelle il plante ses crocs dans l'Amérique et son esprit de colonisation et de dévoiement au Seigneur Dollar. Cette aversion prend toute son ampleur dans le corps de Nicholaï Alexandrovich Hel, son personnage, qui voit passer les bombardiers américains sur l'île dont il s'est fait un cocon. La violence trouve son berceau dans le reflet du miroir, et Nicholaï deviendra un tueur à gage terriblement efficace, utilisant l'ombre comme arme quand la Mother company, organe secret à la solde des capitaux américains et du pétrole, se frappe le torse en avalant goulûment sa suffisance.
Un roman d'espionnage par un grand maître que je découvre grâce à un partage de lecture délicieux !
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