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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782351780138
341 pages
Gallmeister (04/10/2007)
3.81/5   478 notes
Résumé :
Professeur d'art et alpiniste de renommée internationale, Jonathan Hemlock est surtout un tueur spécialisé dans les sanctions : l'assassinat d'agents ennemis pour le compte de l'organisation secrète CII. En représailles du meurtre d'un agent du CII, Jonathan doit infliger une nouvelle sanction. Sa cible fait partie d'une équipe qui va tenter l'ascension d'une des plus dangereuses montagnes des Alpes, l'Eiger par la face Nord. Hemlock se joint à cette expédition en v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'est-ce qui fait qu'un livre fonctionne sur nous ? Un style qui nous plaise d'abord, probablement : ici aussi fluide que percutant, rythmé par les dialogues vivants en diable qui émaillent le récit imagé par ailleurs, dont il ressort des descriptions des lieux et gens une sorte de beauté poétique ; la plume est aussi bercée d'un humour noir et d'un cynisme savoureux qu'illumine une indubitable et étrange humanité, au coeur de personnages dans lesquels on s'attend le moins à en trouver. Les personnages donc, ensuite : Trevanian nous brosse des portraits aussi vivants que marqués, sans pour autant tomber dans la caricature. En plus d'être des gens d'actions, ils sont drôles et malgré tout plus complexes que nos préjugés sur les tueurs à gage ou les criminels d'Etat nous le laissaient espérer. L'auteur nous rend donc ses personnages aussi intéressants qu'attendrissants. L'histoire quant à elle est assez complexe pour être intrigante, et assez simple et confortable pour nous maintenir dans cet état d'hypnose tranquille que j'apprécie particulièrement dans mes séances de lectures hivernales de canapé-plaid. Par ailleurs, l'auteur est pédagogue : par les pensées et dialogues de ses personnages, il nous explique tout en temps et en heure. En attendant, le suspense plane et l'impatience nous gagne de connaître l'issue de cette ascension qui devrait, normalement, mal tourner. Et puis il y a la magie des lieux aussi, qui participe à l'ambiance qui plane sur notre lecture. Et là, on est gâtés. Si je m'attendais à être rapidement expédiée en montagne, j'ai finalement été ravie que Trevanian nous invite au préalable chez son Jonathan Hemlock, car sa demeure vaut le détour : une église, dans laquelle j'ai beaucoup aimé déambuler avant que la montagne me gagne et que le suspense soit à son comble dans la dernière ligne droite !
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Jonathan Hemlock est un professeur d'art que la passion pour les belles oeuvres contraint à accepter une source de revenu bien plus lucrative : Ancien du service de renseignement de l'armée durant la guerre de Corée, il a été repéré et sollicité par la section Recherche et Sanction du CII, organisation chargée de regrouper les différents bureaux, agences, services, cellules etc de renseignement et d'espionnage durant la seconde guerre mondiale. « La division Recherche était chargée de découvrir les responsables de l'assassinat d'un agent du CII. La division Sanction exécutait les coupables. » Jonathan est donc contacté pour sanctionner un coupable. le problème est que son identité n'a pas encore été confirmée : on sait simplement qu'il s'agit d'un des alpinistes engagés dans la prochaine ascension de l'Eiger, la plus dangereuse montagne des Alpes. Sélectionné pour cette mission du fait de sa renommée en tant qu'alpiniste, Jonathan devra profiter de participer à cette ascension pour sanctionner sa cible… qui est donc a priori l'un de ses compagnons de cordée, à qui il est sensé confier sa propre vie ! Sans compter que la cible pourrait se sentir menacée et chercher à l'abattre en premier.
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« La corde reliant deux hommes sur une montagne est plus qu'une protection de nylon ; c'est un lien organique qui transmet de subtils messages d'humeur et d'intention d'un homme à l'autre ; c'est une extension des sens tactiles, un lien psychologique, un fil le long duquel passent des flots de communication. Jonathan avait senti au-dessus de lui l'énergie et la détermination désespérées de Karl et au-dessous les gestes vagues et dérisoires de Jean-Paul - d'étranges élans de force alternant avec la lenteur presque subliminale de l'hésitation et du désarroi. »
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Un thriller d'espionnage parodique au rythme et à l'humour parfaitement divertissants. Super moment de lecture en ce qui me concerne, je recommande !
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La montagne, ça vous gagne !

Perso, j'ai développé une totale et profonde aversion envers l'hiver, son froid, sa messianique poudreuse, ses hordes de skieurs et leur rituel saisonnier consistant à dévaler les pentes à fond les spatules sans aucun respect élémentaire du code de la route. Et je ne parle même pas du triste gland, adepte du hors piste, et bien trop sûr de son fait avant d'avoir été logiquement enseveli sous quelques mètres de glace vengeresque. Pas plus tard que la veille au soir, j'en parlais encore à mon poêle qu'était pas loin de se ranger à mon avis, n'était un louable questionnement existentiel quant à sa raison d'être justement légitimée par cette satanée saison.
Bref, tout ça pour dire que l'hiver, ça m'fout en l'air, mais la sanction, c'est tout bon !

Hemlock symbolise le véritable couteau suisse humain.
Prof d'art, alpiniste renommé, tueur à ses heures perdues, beau gosse forcément tombeur...on y croit pas une seconde mais on s'en fout complètement.

Le pitch intrigue suffisamment pour que l'on s'y penche, habilement raccordé à un python rocheux, on est pas là pour jouer sa p'tite santé non plus.

On l'aura compris, les grands espaces montagneux sont omniprésents, délicieusement décrits par une plume que l'on sent fascinée par la potentialité d'y laisser sa peau à tout moment.

Le héros est épicurien sans être vénal. Problème, ses passions nécessitent pas mal de flouze d'où cette ultime mission histoire de renflouer les caisses et pouvoir assouvir encore quelque temps ses dispendieuses marottes.

Si le bonhomme ramène immanquablement à Bond, James Bond, la femme apparaît ici comme sournoise, lorsqu'elle ne fait pas figure d'objet sexuel consentant envers un mec manquant cruellement de tact et d'éducation envers la gente féminine. Gros bémol à ce niveau.

Un point noir largement rattrapé par un humour omniprésent et une trame maîtrisée au suspense grandissant.
Trevanian, c'est un style direct et flamboyant.
C'est également une agence de voyage reconnue capable de transformer vos doutes les plus saillants en convictions solidement ancrées.
Ah oui, je vous ai pas dit, on se voit à Courch' cette année ! Opération premier flocon, option luge de fond, amorcée. Chaud devant, ça va tracer comme un têtard sur les pistes immaculées...
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Comment peut-on croire à un héros professeur en philosophie de l'art, capable d'expertiser des tableaux d'époques variées, mais en même temps grimpeur d'élite et tueur à gages ? Doit-il en résulter un livre parodique, surtout si le héros est un séducteur trop beau et trop intelligent ? La présence d'humour et de dialogues où l'intelligence doit compléter les ellipses justifie-t-elle une lecture distanciée, typique de la parodie ?
A vrai dire, je m'en moque, je constate juste que tout ça se lite vite, facilement et avec plaisir. Dans le polar ou le livre d'espionnage, je n'ai pas besoin de flics névrotiques ni de personnages crédibles, l'action peut suffire et s'il faut un héros excessif en tout pour que ça remue et que ce soit drôle, ainsi soit-il.
On aime ou on n'aime pas une vision d'une CIA d'une nullité cataclysmique (j'aime). On aime ou on n'aime pas le dénigrement systématique des allemands lourds et pusillanimes, des suisses banquiers sans coeur, quelle que soit leur profession (je supporte, car c'est fait avec humour). On aime ou on n'aime pas une vision tragique de la montagne (je n'aime pas trop, et en plus je trouve que l'auteur a des connaissances lacunaires dans ce domaine et est trahi par un traducteur qui n'a pas assimilé le vocabulaire nécessaire). On aime ou on n'aime pas les coucheries racontées d'un point de vue machiste (l'humour sauve).
Mais le plus important est une intrigue assez tordue et assez rapide pour que ça s'agite dans tous les sens, avec surprises et rebondissements. Si en plus c'est raconté intelligemment (je veux dire : habilement, et en ne servant pas un menu prémâché mais une suite de plats que le cerveau doit mastiquer), alors j'adhère et je passe un bon moment.
Merci à Pecosa qui a fait cette suggestion dans la liste meurtre en montagne.
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TREVANIAN...
Petit test : Que ceux qui ont entendu parler de cet auteur lèvent la main...
Que ceux qui l'ont déjà lu lèvent les deux...
Que ceux qui l'ont lu et aimé lèvent une jambe...
Tu parle d'une position confortable pour écrire un p'tit billet sur Babelio...
Pour ma part, j'avoue humblement que sans un conseil de mon beau frère, le gars Trevanian me serait toujours inconnu.
Sur la 4ème de couv, il est précisé que c'est un auteur mystérieux qui serait « peut-être » mort en 2005. L'auteur a joué cette carte tout au long de sa carrière, cultivant l'anonymat et envoyant même un double le représenter publiquement.
J'invite les curieux à découvrir l'histoire de cet écrivain mystérieux sur l'excellent article de JM Proust : http://www.slate.fr/story/122297/trevanian

Trevanian a écrit La Sanction comme un pastiche de roman d'espionnage. C'est le premier opus des aventures de Jonathan Hemlock, professeur d'art, alpiniste émérite et tueur à gage pour le compte d'une organisation mystérieuse afin d'assouvir sa passion pour les tableaux de maîtres impressionnistes.( Ouais, ça pète un peu plus haut qu'une collec de vignettes panini...)

Jonathan est un héro attachant, bourré de talents, cynique, intelligent, séducteur et misanthrope, sans doute à l'image de son créateur qui n'hésite pas à moquer les travers de ses contemporains.
"Jonathan avait toujours trouvé que les Suisses étaient un peuple vénal, taciturne, religieux, vénal, indépendant, organisé et vénal."

Après une première partie qui réunit tous les ingrédients du classique roman d'espionnage, on change de décor et de rythme pour une aventure d'alpinisme avec la mythique face Nord de l'Eiger, la montagne qui tue.

A l'image, du 007 pastiché, Jonathan joint l'utile à l'agréable en séduisant de nombreuses délicieuses créatures tout en menant à bien sa mission. Bien entendu, c'est un dieu au lit, il sent toujours bon de la bouche et ça ne lui fait pas peur de se grimper une petite bombasse deux heures avant de se tenter les Grandes Jorasses.

Alors les filles, il vous fait pas rêver ? En tous cas, ça a fait rêver Clint Eastwood qui a adapté la sanction à l'écran en 1975 en s'offrant le premier rôle. Je suis curieux de voir ça, même si j'ai un peu peur que le second degré de Trevanian ne lui ait échappé.

Je lirai avec plaisir l'expert, la suite des aventures de Jon et surtout Shibumi dont on m'a dit le plus grand bien.

Pour finir, je laisse la parole à JM PROUST dans l'article déjà mentionné :

 Vous hésitez encore? Cette anecdote pourrait vous convaincre. Cultivant son image d'Alceste, Trevanian demandait à ses éditeurs de ne pas lui adresser de courrier des lecteurs. L'un d'entre eux lui parvient néanmoins: un lecteur n'a pas goûté L'Eté de Katya, n'y ayant pas retrouvé l'action trépidante de La Sanction. le romancier lui fait parvenir l'argent correspondant au prix du livre, le priant de «ne plus acheter un seul livre de Trevanian avant d'avoir grandi».
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Si un agent du CII est tué où que ce soit dans le monde, l'agence d'espionnage secrète ne laisse pas ce crime impuni. Elle envoie Jonathan Hemlock, le spécialiste des sanctions. Car ce professeur d'histoire de l'art, esthète et collectionneur, séduisant et séducteur, est aussi un tueur implacable qui ne rate jamais sa cible. Pourtant, il est las de cette vie de tueur et n'aspire plus qu'à la tranquillité dans sa maison, une église réhabilitée, à Long Island. Mais le CII ne l'entend pas ainsi. le grand chef, Dragon, convoque Hemlock et à coup de menaces voilées et de chantage, le convainc d'accepter une dernière mission. Il faut dire qu'en plus de ses qualités nombreuses et variées, Jonathan est aussi un alpiniste reconnu mondialement et justement le CII veut sanctionner un homme qui doit participer à une expédition dans les Alpes suisses. Bien qu'il soit un peu rouillé, il relève ce double défi : escalader le massif de l'Eiger par sa face nord et abattre un des membres de l'équipe sans savoir lequel, puisque le CII n'a pas réussi à identifier sa future victime.

Jouant avec l'archétype de l'espion, infaillible et tombeur, l'excellent Trevanian s'est fait plaisir avec ce roman qui accumule les clichés du genre. Outre le séduisant et cynique Jonathan Hemlock, on peut y croiser des femmes fatales, des hommes virils, une ambiance luxueuse, du sexe, de la passion, de l'amitié et, bien sûr, du danger.
Si les femmes en prennent pour leur grade, décrites comme vénales et sournoises, d'autres catégories de la population ne sont pas épargnées non plus. On apprend donc que les suisses sont tous des banquiers dans l'âme, intransigeants sur les questions d'argent, que les allemands sont des brutes sans finesse et que les riches se délectent du goût du sang pour secouer un peu leur terne existence de privilégiés.
Mi-parodique, mi-sérieux, ce roman se lit d'une traite. Un suspense qui va crescendo, au rythme de l'escalade du massif de l'Eiger, et une bonne dose d'humour, sans lequel le héros serait proprement imbuvable, en font un page-turner qui amuse, fait frissonner et surtout remplit bien son rôle de divertir sans se prendre au sérieux. Un coup de coeur !
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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Tu sais, Jonathan, toi et moi avons la même façon d'aborder l'amour, ou le sexe, si tu préfères. Nous savons tous deux qu'un homme froid et assuré en fait tomber plus que tout le fatras romantique qu'utilisent nos inférieurs sur le plan sexuel pour amorcer leurs petits pièges. Après tout, les cibles n'ont qu'une envie, c'est de tomber. Elles ne demandent qu'à être protégées du remords en ayant l'impression qu'on ne leur a pas laissé le temps de réfléchir. Et il est réconfortant pour elles de voir le chemin qui les conduit au mal lubrifié par des torrents d'urbanité.
Page 147
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[…] le lutteur n'eut pas les temps de bouger que Jonathan lui avait écrasé le talon de sa chaussure sur le visage en pivotant en même temps. Les cartilages craquèrent et s'aplatirent sous la semelle. […]
Tu m'entends ? Je ne veux pas t'avoir sur le dos comme ça. Ça me fait peur. Je n'aime pas avoir peur. Alors écoute bien. Tu t'approches encore de moi, et tu es un homme mort. Hé ! Écoute-moi ! Ne t'évanouis pas quand je te parle !
Page 153
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-Qu'est-ce que tu dirais d'une bière mon vieux?
-J'en boirais bien une. Pourquoi tu n'appelles pas un de tes serveurs? Bien sûr, il faudrait lui donner un bon pourboire.
-On a de la bière.
-J'espère que tu plaisantes.
-Jamais. Je plaisante à propos de l'amour, de la vie, de la surpopulation, de la bombe atomique et autres foutaises, mais je ne plaisante jamais à propos de la bière.
Jonathan le considéra d'un œil incrédule.
-Tu as porté un pack de bières sur cette paroi? Tu es fou, tu le sais.
-Peut-être fou mais pas stupide. Ce n'est pas moi qui l'ai porté, c'est toi. Je l'ai mis dans ton sac.
Jonathan se tortilla et sorti de son sac à dos un pack de six canettes.
-Bordel de merde! Je crois bien que je vais te balancer sur tous ces salauds.
-Attends que j'aie fini ma bière.
Jonathan ouvrit une boîte et aspira la mousse.
-Elle est tiède.
-Désolé. Mais j'ai pensé que tu rechignerais à porter de la glace.
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Tout d'abord, pour plus de sûreté, Ben insista pour qu'ils utilisent de nombreux pitons, si bien que la paroi donnait l'impression d'avoir été escaladée par des femmes ou des Allemands. Mais ils ne tardèrent pas à faire des escalades de cinquième et de sixième degré avec une utilisation plus parcimonieusement anglo-saxonne de la quincaillerie.
Page 139
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La corde reliant deux hommes sur une montagne est plus qu'une protection de nylon; c'est un lien organique qui transmet de subtils messages d'humeur et d'intention d'un homme à l'autre; c'est une extension des sens tactiles, un lien psychologique, un fil le long duquel passent des flots de communication.
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