Le roman d'espionnage n'est pas mon genre préféré ; toujours un peu complexe pour moi. Mais, parfois, je me laisse tenter, surtout s'il provient d'un éditeur que j'aime bien.
Shibumi est ce que je dirais une tentation de librairie de par le succès qu'il a parmi les amateurs du genre.
Pas un coup de coeur pour moi, mais une lecture qui m'inspire le respect et l'admiration pour son ampleur, sa qualité littéraire, et son originalité.
Shibumi est difficile à résumer, son appréhension demande un peu de temps de patience et de constance.
Trevanian met en opposition quelques obscures personnages d'une organisation criminelle tout aussi obscure, la Mother compagnie, se targuant de contrôler la CIA, rien que cela, et Nicolas Hel, étrange individu élevé au Japon, initié à l'art du Go, et pratiquant le
shibumi, sorte d'harmonie philosophique, spirituelle et physique conférant quelques pouvoirs aux initiés. Inutile de de préciser que ce Nicolas Hel est un personnage complexe dont on appréhende le parcours et la formation tout au long de ce récit dans de longs et profonds flashback.
La confrontation finale aura lieu au Pays Basque, ultime refuge de l'auteur ; il n'y a sans doute aucun hasard…
Ai-je aimé ou pas ce livre ? A vrai dire je n'en sais rien. J'en ai apprécié l'originalité, la profondeur, les portraits ciselés que l'auteur fait de ses personnages, et le bel hommage au Pays Basque. J'ai un peu moins goûté aux longs développements au sujet des grottes et des longues expéditions souterraines de Nicolas Hel.
En outre, l'auteur semble régler ses comptes avec l'Amérique, et plus généralement le monde occidental. Il est évident qu'il voue une certaine admiration à la culture traditionnelle japonaise.
Je ne suis pas une inconditionnelle du genre, et ne placerai pas cet opus dans les incontournables ; néanmoins je suis assez satisfaite de l'avoir enfin découvert.
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