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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après la lecture de ce roman , je me suis dit que j'avais finalement bien fait de ne pas renoncer , de " passer " sur cette lenteur qui , dès le début , pourrait s'avérer lassante . Alors pourquoi continuer et bien tout d'abord pour une expression , un style " léchés" qui dénotent chez cet auteur une très belle maitrise de la langue française, une écriture efficace , vraiment .Ensuite , il y a cette variation des genres très intéressante qui permet d'aller au - delà du récit , de pénétrer dans les pensées profondes de certains personnages . Justement , ces personnages , pour être relativement peu nombreux à jouer un role actif , ils n'en sont que mieux dépeints aussi bien dans leur vie quotidienne que lorsque surgissent les circonstances de l'histoire .Tour à tour , on partage des moments de vie avec Gustave , Valentine et leur fille Quinze qui vont côtoyer Pierre , Léa ou encore Socrate , un personnage qui m'a bouleversé dans toutes ses attitudes , notamment les plus difficiles .Car ne nous trompons pas , sous une couverture de rêve , de bonheur , c'est un livre que j'ai trouvé difficile , un livre plus profond qu'il n'y parait de prime abord .La vie du quartier , avec l'insouciance des jours fastes , les doutes lors des jours moins heureux , la vilénie des adultes et de leurs rejetons lorsque surgissent les jours tragiques de la guerre....un livre universel.
Et puis , bien sûr , il y a ce magasin , ce magasin jaune, vous voyez , là , face à vous , le magasin devant lequel grands et petits s'arrêtent tous les jours pour admirer la vitrine .Allez , poussez la porte et entrez , vous découvrirez tous ces objets d'un autre temps qui vont s'animer pour vous rappeler que le " bonheur existe " et qu'il faut le protéger tant il est fragile .
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Gustave est fils et petit-fils d'un fabricant de jouets dans le Jura.
Devenu employé de banque près d'un magasin de jouets à Paris, il doit annoncer la nouvelle de la faillite aux propriétaires mais une surprise désagréable l'attend.
Gustave fait la connaissance de Valentine. Ensemble, ils vont se marier et racheter la boutique de jouets suivant le désir de la jeune femme qui rêvait souvent en regardant les jouets dans son enfance mais ne pouvait jamais se les payer.
Sa mère lui refusait le moindre jouet.
C'est d'ailleurs un personnage amusant et caricatural, cette mère d'origine bretonne, devenue très bigote après la perte de son mari lors de la guerre 14-18.
Ils reprennent donc la boutique, la repeignent en jaune mimosa. Ils mettent tout leur coeur à rentabiliser leur magasin. Valentine en assurant le contact clientèle et Gustave en essayant de tenir le coup face aux grands magasins.
Arrivera la deuxième guerre mondiale, l'anti-sémitisme .
C'est ainsi que le roman commence en 1929, se termine en 1942 sous de meilleurs jours.
J'avais connu la plume de Marc Trevidic dans "Ahlam" où il se penchait sur le radicalisme.
Ici, on retrouve sa passion pour l'homme juste dans la tourmente.
La construction du livre est intéressante avec des passages narratifs à la 3ème personne, des passages en italique pour décrire la situation dans le magasin, des passages écrits en plus petit écrits par Valentine, puis ensuite par Germaine leur fille surnommée Quinze comme le numéro de leur maison.
J'aurais cependant désiré voir plus d'animation dans les faits et les personnages.
Le livre fait appel à mes souvenirs car dans un ancien passage commerçant de notre ville, se tenait un merveilleux magasin de jouets où je suis encore allée faire des achats pour mes filles. Il existe encore deux boutiques de cette qualité dans la ville mais une magie un peu désordonnée comme dans ce magasin, je ne l'ai plus retrouvée. le magasin jaune me l'a beaucoup rappelée.
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Une boutique peinte en jaune lumineux, celui du mimosa en pleine floraison , un magasin de jouets, merveilleux comme il n'en existe plus, géré par le couple que forme Gustave et Valentine, situé au coeur de Pigalle, dans une modeste rue , celle qui célèbre Germain -Pilon un sculpteur de la Renaissance.
Un roman à la fois conte par la fiction et récit réaliste étayé par l'Histoire où se confrontent, s'affrontent la violence des adultes, et l'innocence de l'enfance, de l'adolescence, ceux qui résistent, ceux qui collaborent, ceux qui font régner la barbarie.
C'est bien écrit, bien documenté, Marc Trévidic , d'origine bretonne aquarellise son récit de folklore breton, et puis il y a les vrais héros de cette histoire : tous ces jouets omniprésents longuement énumérés, longuement décrits qui ont une âme "qui s'attache à notre âme" , désormais désuets et remisés au grenier ou disparus à jamais, qui nous ont fait (et font toujours) rêver.
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C'est l'histoire d'un magasin jaune où les rêves et les souvenirs se confondent , la cire embaume , les jouets marchent et les manèges tournent ,les singes sifflent et les oiseaux chantent …..
On y trouve des jouets brisés ou déformés réparés par le propriétaire , des jouets mal aimés dont personne n'a voulu…..

Et dans ce magasin jaune , tout le monde sait que des miracles se produisent …..
Nous sommes à Pigalle en 1929, une boutique de jouets fraîchement repeinte couleur mimosa est rachetée par un jeune couple Gustave , tourmenté par le souvenir de son père , méticuleux , anxieux , angoissé, désireux de rivaliser d'inventivité pour redonner de l'éclat à ce lieu magique , ——-qui deviendra le point de ralliement du quartier ———et sa femme : Valentine , légère , enjouée , travailleuse , enchantée de vendre des poupées de porcelaine , , en bois ou en celluloïd , des soldats en bois peint , des jeux d'adresse , billes , toupies , balles , ballons bilboquets et cerfs - volants , des automates ….des pantins …
Le magasin jaune en 45 chapitres courts , touchants , addictifs , retrace l'histoire d'un lieu où joies , désespoirs , inventivité , énergie se déploieront de 1929 à 1942 .
Le propriétaire Gustave est rongé par le remords , son père , est tombé en héros lors de la grande guerre et lui?
Que fait- il pour sa patrie ?
Germaine , dite Quinze , la fille de Gustave et de Valentine est la mascotte des jeunes du quartier , sensible et déterminée elle possède une grande force intérieure , la capacité à entendre , sentir , prévoir ce que l'on exprime ou pas en temps de guerre, bravache , elle mène son père par le bout du nez , cette «  princesse » déteste les injustices , courageuse , on la suit dans sa classe ou le père du petit François est pétainiste…

Le magasin jaune sera t - il préservé de la violence et de l'horreur au temps , où , au dehors , le monde s'obscurcit ?
Sera t - il un rempart au temps de l'occupation , de la guerre , lors des véritables choix ?
Contre la folie meurtrière des hommes ?
Ce magasin jaune , dépositaire de l'innocence et des rêves de l'enfance , celle des magasins où , autrefois , les enfants , le nez collé à la vitre allaient s'émerveiller devant le dernier jouet à la mode …..

Où n'est- il qu'une prison de mensonges et d'illusions ? .

Gustave s'y enferme , garde ses secrets, Valentine désire s'en échapper et les enfants continueront de jouer le jeu,..
Avec leur tête , ils recréent le monde , l'imitent parfois ,préfèrent l'innocence du rêve à la violence des désillusions et du cauchemar ….

De l'Art Déco aux chars d'assaut , de la musique militaire à Cole Porter , le lecteur vit avec l'auteur des joies naïves simples , pures , des familles aimantes à celles où l'éducation passait par les coups , de ceux qui obéissaient à ceux qui se révoltaient ….

Roman historique teinté de nostalgie, fort bien écrit dont on goûte la sensibilité , les émotions , les drames , le courage , l'esprit de résistance , l'héroïsme ou la lâcheté d'une poignée d'adultes et d'enfants emportés dans la tourmente de la guerre , qui nous rappelle que lorsque l'on joue , on peut tout perdre …

J'ai beaucoup aimé cette très belle oeuvre sensible , celle d'un lieu mythique où joies et désespoirs se succèdent , où la résignation fait place à la résistance et à l'inventivité , où le bonheur est fragile comme la poupée de porcelaine de la vitrine , sous le regard froid , énigmatique d'Arlequin .

Je connaissais Marc Trévidic pour d'autres raisons , conquise , je vais lire «  Ahlam » paru chez Lattès , en 2016.
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Qui n'a pas rêvé , enfant, d'habiter dans un magasin de jouet ?

Un monde imaginaire, un monde idéalisé mais comme le rappellent les petits écrits avant chaque chapitre, un monde également hiérarchisé et qui n'est finalement qu'un monde faussement parallèle de celui de la vie réelle avec en chute parfois brutale, la fin de l'enfance surtout lors de périodes difficiles comme dans les années 1940 lorsque les illusions d'un monde protégé s'envolent devant la réalité crue imposée à des yeux enfantins .

C'est tout cela le Magasin Jaune et tout d'abord le rêve de Gustave et Valentine, jeunes mariés lorsqu'ils rachètent la boutique dans une petite rue de Paris loin des Grands Boulevards et la repeignent en jaune puis le paradis de Quinze , leur fille .

La Grande Histoire s'invite avec ses secousses et les accents dramatiques du roman évoquent parfois Uranus de Marcel Aymé .

Une lecture très agréable , j'ai été surprise de voir si peu de critiques même si le sujet a été archi rabâché, Marc Trévidic avec son Magasin Jaune lui donne une touche originale et sensible .
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Le grand-père et le père de Gustave étaient ébénistes dans le Jura. Ils avaient étendu leur activité à la fabrication de jouets en bois. Devenu modeste employé de banque, Gustave se rend chez les Muller qui tiennent un magasin de jouets pour leur signifier la suppression de leur ligne de crédit. Gustave trouve le magasin vide et les Muller pendus avec des cordes à sauter.

Sa fiancée, Valentine veut bien épouser Gustave à une condition qu’ils achètent le magasin de jouets. Gustave déploie toute son énergie pour faire de ce vieux magasin le paradis des enfants. Nous sommes en 1929.
Les deux rêves de Valentine prennent forme, un enfant qui pousse dans son ventre et l’inauguration du magasin de jouets « le magasin jaune ». Germaine naît en 1930 et est surnommée Quinze, le numéro du magasin jaune dans la rue Germain Pilon.

La crise financière n’a pas de conséquences immédiates et le chiffre d’affaires se développe. Mais petit à petit, l’argent ne rentre plus et Gustave devient angoissé, ses nuits sont agitées. Gustave prend l’habitude de passer ses soirées au bistrot pour échapper au silence de son couple. Valentine découvre qu’elle commence à ne plus l’aimer. L’euphorie du Front populaire s’est éteinte et tout le monde parle de guerre avec l’Allemagne. L’illusion vit ses derniers instants.

Un autre roman sur cette période de la Deuxième Guerre mondiale, mais Marc Trévidic nous surprend par la construction originale puisque c’est à travers un magasin de jouets que nous suivons la vie quotidienne d’une rue de Paris dans le quartier de Pigalle de 1929 à 1942, un magasin jaune comme la couleur de l’étoile que devront porter les juifs, un magasin symbole du monde de l’enfance face à la barbarie. Des personnages attachants avec à leur tête Quinze, la chef de bande des gamins du quartier qui refont la guerre entre les frisés et les résistants dans une cave à coup de morceaux de charbon, un esprit ferme et résolu à la limite de l’impertinence, elle ne boude jamais, mais ne cède jamais. Socrate un colosse de deux mètres, le patron du bistrot qui incarne la sagesse du comptoir et aussi l’amitié et la fidélité jusque dans la mort. Et puis Léa la petite Youpine heureuse d’être juive.

L’auteur nous entraîne avec bonheur, à travers les petites histoires de ce quartier dans la grande Histoire celle de l’horreur. Son écriture est agréable et sait donner vie à ses personnages dont Gustave qui rêve de mettre sa vie en danger pour s’apprécier lui-même, car il n’est qu’une pâle copie de son père.

Marc Trévidic nous avait agréablement surpris avec son premier roman « Ahlam » sur la montée de l’islamisme en Tunisie, ce second roman est une vraie réussite.





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Lu en deux jours lors d'une hospitalisation pour un examen " de routine" ,je n'ai pas regretté mon choix.
Poussez la porte et entrez dans ce merveilleux magasin jaune où les jouets semblent s'animer,mais vous savez au début il n'était pas peint en jaune mimosa ce magasin il était terne et gris reflétant l'âme des propriétaires d'alors;propriétaires que le jeune Gustave retrouvera pendus dans la réserve. Mais la rencontre de Gustave et Valentine va tout changer,de cet amour radieux naîtra ,après l'achat du magasin ,cette lumineuse façade peinte du plus beau jaune : jaune mimosa.
Et nous allons vivre auprès d'eux dans ce quartier de Pigalle calme au début: rue Germain -Pilon exactement.
Eh oui,en 1929 ,après la guerre 14/18 ,on a envie de couleurs ,de se sentir vivre et renaître après ces terribles années de guerre; nous allons faire connaissance de tout ce petit monde: au biistrot : "le coup du rouquin "où Socrate ,le patron,géant de deux mètres, déverse entre deux verres de vin,sa bonne humeur à coups de citations et phrases hautement philosophiques,Francine Raoul ,Mr.Roland l'instituteur,et la bande de gamins : Pierre,Léa, Germaine surnommée "quinze" petite princesse de Gustave et Valentine qui mène sa petite bande à la baguette dans son monde féerique de jouets,mais qui très vite face à l'absurdite du monde entraînera sa bande dans la résisistance,car hélas, de sombres nuages se profilent déjà avec l'arrivée de la seconde guerre mondiale et l'occupation de Paris par les Allemands va chambouler cette petite vie de quartier gaie et joyeuse.Finis les jours de bonheur,de tragiques événements vont surgir appelant à une grande solidarité des habitants de cette rue,avec toujours pour pilier central ce magasin jaune où les jouets vont assister à des scènes terribles.
Un livre tout en contraste où le jaune mimosa s'habille parfois du noir le plus sombre ,où chaque personnage est décortiqué de façon subtile ,où les joies et désespoirs se chevauchent,où si la résignation au début s'installe ,bientôt apparaît un formidable élan de solidarité et de résistance. Une écriture racée et stylée en font pour moi ..et vous l'aurez compris un gros coup de coeur ⭐⭐⭐⭐⭐
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Ce roman se déroule de 1929 à 1942, à Paris. Gustave et Valentine se marient et achètent un magasin de jouets en faillite qu'ils repeignent en jaune.

Au fil des ans, leur magasin devient l'attraction de la rue Germain-Pilon, en plein Pigalle, tout comme leur fille baptisée "Quinze".

Gustave s'efforce de faire évoluer les jouets qu'il propose, et les répare aussi. Puis il est mobilisé avec son ami Socrate, patron du café voisin "Le coup du rouquin". Gustave est un être tourmenté, courageux, qui va résister à l'ennemi, avec ses moyens, à sa façon.

Le magasin et le grand chêne qui le borde sont des endroits préservés, presque intouchables.

J'ai aimé les personnages de ce roman, bien brossés, ainsi que la description des jouets, et de cette période de notre Histoire.

La fin est est à la fois émouvante et porteuse d'espoir.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Un roman historique sans prétention ni fioritures.
Une histoire simple mais prenante, des personnages attachants, une ambiance qui vous rappel votre enfance ou les histoires que vous racontaient vos grand parents.

Un tourbillon de nostalgie, d'une époque révolue, qui ne manquera pas de vous tirer tour à tour larmes et sourires au rythme des aléas de la vie de Gustave et de sa famille....





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Un roman passionnant. La grande Histoire vue à travers la petite : la rue Germain-Pilon à Paris, près de Pigalle et Montmartre, une couple Gustave et Valentine et surtout une boutique, un magasin de jouets jaune comme le soleil, rempart contre la violence et la folie des hommes.
Gustave et Valentine ouvrent ce magasin en 1929. Leur enfance a été triste, marquée par la Première guerre mondiale. Dans le magasin jaune, ils connaissent la crise économique de l'entre-deux guerres, la seconde guerre mondiale, la Résistance, la déportation de certains. Peut-on vendre du bonheur et être heureux ? L'époque et le caractère ombrageux de Gustave semblent le démentir, peut-on rester préservé de la guerre dans un magasin de jouets où rêve et réalité se télescopent ? de même que le rêve n'est jamais opposé à la réalité, les êtres sont ambivalents ne sont pas d'un seul bloc.
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