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3,65

sur 562 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela commençait bien mal à la cour du roi Arthur. le monde à l'envers pour un roi : le voici qui laisse partir son épouse- la belle Guenièvre- afin de délivrer les habitants de son royaume. Compterait-elle moins pour lui que son peuple ? Fort heureusement Keu se comporte en chevalier en accompagnant la reine mais le voilà bien mis à mal et la reine réduite à l'état de sujet (prisonnière) à la cour de Méléagant. Notre roi Arthur n'est guère avancé. Point d'épouse. Point de peuple.


Lancelot, preux chevalier et quelque peu amoureux, propose son aide afin d'aller délivrer la belle. Après moultes étapes franchies avec brio, il arrive enfin au Royaume de Bademagu. Là il vainc Méléagant, fils de Bademagu, mais ne trouve grâce auprès de Guenièvre laquelle semble avoir retourné sa cape depuis l'heureuse issue du combat.
Lancelot parti et fait prisonnier, voici la reine qui visiblement empreinte de sentiments contradictoires se lamente en craignant le pire. Cet amour semble bien tourmenté et torturé puisque Lancelot lui, tente le suicide en pensant que Guenièvre ait pu se laisser mourir de chagrin.


Bademagu va donc réconforter sa prisonnière quant au sort de Lancelot et une fois revenu au royaume, notre brave chevalier approche enfin la reine Guenièvre et ils conviennent d'un rendez-vous à la nuit tombée. Toutes les marques de courtoisie, de distances et de déférences semblent disparaître bien vite lorsqu'il s'agit d'amour puisque les voilà réunis sous le même toit, dans le même lit, dès leurs retrouvailles.

Alors même qu'il aurait pu clore là son récit, voici Chrétien de Troyes qui n'épargne pas d'autre injustice, d'autre emprisonnement, d'autre combat à notre Lancelot qui fort heureusement a gardé toute vaillance pour honorer son titre de chevalier.
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'une sorte d'épopée médiévale dans laquelle je me suis lancée. En effet, je me suis récemment rendue compte que, mis à part Yvain ou le chevalier au lion que j'avais lu en 5ème, ma culture moyenâgeuse était désespérément pauvre. Pourtant ce n'est pas le nombre d'ouvrages venant de cette époque qui fait défaut. Ce serait plutôt la faute à mes préjugés concernant le style d'écriture de ce genre de roman. Néanmoins, je me suis sentie bien bête d'avoir à avouer que je n'avais jamais lu Tristan et Iseult quand on m'en a parlé. Ni une ni deux, je comble mes lacunes!

J'ai commencé cette aventure au pays des preux et nobles chevaliers avec Lancelot ou le chevalier de la charrette. Les fans de Kaamelot version Astier auront sans doute du mal à voir le rapport entre le personnage décrit par Chrétien de Troyes et le chevalier solitaire de la mini série humoristique. En effet, les noms de personnes et de lieux (et très vaguement l'histoire) sont bien les seuls points communs à ces deux histoires.

Le personnage de Lancelot n'est nommé qu'à la moitié du roman. Avant il n'est question que du "chevalier". Et là, vous vous demandez pourquoi "de la charrette"? La réponse est simple. Pour retrouver sa belle enlevée par un roi ennemi, Lancelot n'hésite pas à grimper sur une charrette de l'infamie, qui sert habituellement à transporter voleurs, assassins, escrocs... de fait, sa réputation en est un temps entachée. Mais pour cet amoureux, rien d'autre ne compte que de délivrer son aimée. J'imagine qu'à l'époque, ce simple fait relève de l'héroïsme, mais j'avoue avoir eu du mal à me sentir impressionnée par le comportement de Lancelot. Ah, le roman courtois! de même, dans tous les combats (et il y en a!), je suis restée assez froide à la bravoure du chevalier.

Autre détail qui m'a marquée, contrairement au Guenièvre (aux blanches fesses) et Lancelot de Kaamelot, ni l'un ni l'autre ne peuvent être qualifiés de chaste. C'est bien connu, dans la version "originale", les deux amants consomment leur union. J'en ai été bien surprise puisque je ne m'attendais pas du tout à ce que ce genre de roman ose décrire l'adultère aussi profondément. J'aurai bien aimé que le roi Arthur intervienne dans cette affaire puisqu'il est quasiment absent de tout le roman. On le voit bien trop peu à mon goût. Toujours est-il que la relation entre la reine et le chevalier n'est en rien équivoque, nous menant loin d'un roman de vertu.

Pour finir, ce qui m'a permis d'apprécier ma lecture, ce sont toutes les heureuses coïncidences, rencontres fortuites, incohérences,... qui jalonnent l'histoire. C'est contradictoire, mais j'ai beaucoup ri de voir que malgré tous ses défauts, cette histoire parvienne encore à fasciner. Quand on referme le livre, on se dit: "ok, c'est n'importe quoi, n'empêche que c'est génial". Et le pire, c'est qu'à part vous dire que ça m'a amusée, je suis incapable de vous expliquez pourquoi ça m'a plu!

Même en version modernisé, ce texte est difficile à lire. On décroche sans peine et on perd complètement le fil de l'histoire. Mieux vaut donc ne pas le lire le soir avant de dormir. Néanmoins, une fois qu'on a pris le pli, on arrive à apprécier l'histoire pour ce qu'elle est, et c'est très plaisant.
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C'est certainement le livre des chevaliers de la table ronde, même si je n'ai pas encore tout lu qui m'attire le moins... On retrouve d'ailleurs l'attitude de Lancelot et Guenièvre bien plagié dans le film Chevalier (passage où le héros doit sans arêt de laissez battre pour prouver son amour). C'est dans le film Chevalier que l'on comprend avec humour les codes de ce livre, et c'est encore ce qui arrive à sauver le lecteur de l''ennui qui se demande pourquoi on fait tant d'éloge sur Guenièvre qui se comporte d'une façon aussi capricieuse... Donc avant de lire ce classique, voyez d'abord le film, pour comprendre le contexte de la femme de l'époque, qui oui quand elle n'était pas impliquer officieusement aussi fort qu'une Aliénor d'Aquitaine ou Blanche de Castille en politique, pouvait par désoeuvrement se montrer aussi capricieuse, et demander, exiger de la Poésie ou que l'homme se mette en difficulté pour prouver son amour... C'est l'amour courtois le plus dépasser et cela n'a rien de moderne... Il faut se replacer dans une époque ou souvent, la femme n'était libre que veuve (voir le film Chevalier, et regarder la femme maréchal Ferrant, c'est très proche de la condition féminine décrit dans l'essai historique, la vie dans une ville médiévale). Donc préparez vous à la lecture de ce livre, et n'y trouver aucun caractère moderne, vous allez bloquer sinon.
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Un classique de la littérature française qui date du moyen-âge et on le sens bien, tournures de phrases typiquement de l'époque et histoire qui entre parfaitement dans le style d'un roman de chevalerie. Lancelot doit aller accomplir une mission et en plus de tout ça il y a un ristourne d'amour (certes ce n'est pas encore de l'an romance mais c'est bel et bien une histoire d'amour).
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Roman d'aventures et d'exploits hors concours, si je puis dire.
Superbe découverte du monde médiéval et de ses divers aspects.
Lecture de jeunesse comme de découverte.
Intemporel dans son histoire, ce récit nous emmène dans un monde de merveilleux et d'extraordinaires.
Aventures, romantisme et preux chevaliers n'auront de cesse de se défier de lignes en chapitres, à ne pas hésiter à faire découvrir à tout âge.
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Lu à l'occasion des années collège de mes enfants, dans une version traduite.... ça m'a donné envie de lire la version originale, ce que je n'ai pas encore fait.
C'était déjà une légende à l'époque de ce roman, mais malgré les difficultés de lecture et la simplicité apparente de la narration, on s'y laisse prendre et c'est avec un certain plaisir qu'on fait le lien entre tous les souvenirs de films, de séries, de livres "sur"....
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Chrétien de Troyes est l'un des touts premiers auteurs de ce que l'on nomme aujourd'hui le roman. Rien à voir donc avec ce que l'on a l'habitude de lire, tant par la forme que par le récit. de nombreuses incohérences peuvent surprendre, tout comme des rebondissements inattendus et des récits secondaires sans incidence sur les aventures du héros, le célèbre chevalier Lancelot du Lac. Il faut surmonter ces incohérences et s'émerveiller, tel Don Quichotte, devant les aventures de ce preux chevalier confronté à l'orgueil démesuré et au mal incarné d'un certain Méléagant.
Oeuvre fondatrice du genre, ce roman contient tous les ingrédients nécessaires : un chevalier errant fort et valeureux, une belle princesse séquestrée, un amour pur et sincère, des duels à l'épée, des joutes et des tournois aussi spectaculaires que prestigieux, ainsi qu'une touche de merveilleux. Un vrai régal de lecture pour celui qui porte un intérêt sur les us et coutumes du Moyen-Âge, que ce soit les codes de la chevalerie ou la mise en valeur des règles de l'amour courtois.
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Très contente de cette petite excursion au pays de la légende arthurienne. Ce petit classique est un concentré d'extraits de l'oeuvre de base, mais ce fut un excellent moyen pour me familiariser avec le style ou même l'intrigue. J'ai aimé cette lecture rapide et sympathique, très ancrée dans le roman courtois de l'époque médiévale. Vu que j'avais adoré le Yvain de cette même édition Larousse, je me suis jetée sur le personnage de Lancelot.

Mon édition permet d'avoir de bons dossiers pédagogiques ainsi que des notes de bas de page et un lexique très appréciable pendant la lecture. J'ai donc adoré en apprendre plus sur le roman courtois, sur les chevaliers, sur toute cette mythologie arthurienne bien que j'ai déjà mes propres connaissances sur les sujets. La lecture est très courte avec dix épisodes sélectionnés pour nous donner une première approche, pratique si comme moi, on hésite à prendre le texte en intégralité.

Nous faisons la connaissance de Lancelot, un chevalier entièrement dévoué à Logres et à son souverain, le roi Arthur. Dans sa quête, il se lance à la poursuite de Méléagant ayant capturé la reine Guenièvre. Sur sa route, Lancelot va croiser différents protagonistes, bon ou mauvais, il va connaître l'amour et la folie. Les dix épisodes choisis permettent d'avoir une bonne vision d'ensemble du personnage et de son histoire. Pas question de Graal, juste une présentation de l'amour liant la reine et le chevalier.

C'est déjà un roman très ancré dans l'art du chevalier parfait. Lancelot a de nombreuses qualités et des défauts, il est le modèle par excellent du chevalier noble et courtois. Bien élevé, pieux et généreux, il a le sens de l'honneur, du pardon et de l'amitié. C'est un personnage d'autant plus intéressant à voir évoluer en bien comme en mal, parce qu'il est plus complexe que prévu. Il s'emporte parfois, il n'hésite pas à se couvrir de honte, il aime la femme de son roi, il est très affirmé et résolu — ce qui peut occasionner de mauvaises passes dans sa vie. En tout cas, c'est un héros plein de vie, assez sympathique à suivre et entier que l'on découvre page après page.

Ensuite, j'ai bien aimé l'ambiance merveilleuse et médiévale. La première se rencontre à plusieurs reprises comme avec la lance enflammée, le cimetière ou le Pont de l'Epée. Lancelot fait aussi des rencontres emplit de mystère, avec des figures généralement considérées comme curieuses, le cas du Nain ou du vieil Ermite plein de sagesse. L'ambiance médiévale est clairement bien présentée avec le vocabulaire, l'amour courtois entre Guenièvre et Lancelot, avec le style d'écriture de l'auteur. C'est une bonne atmosphère, très plaisante à voir au fil des extraits. de plus, l'histoire est bien rythmée, entre les différents genres croisés, l'habilité dans le style (merveilleux, réalisme, romance...), les phases d'actions et celles plus calmes, on ne s'ennuie pas.

Bien sûr, il n'est pas parfait. le fait qu'on a affaire à des extraits pousse le récit à la rapidité d'exécution dans les dialogues, les descriptions et les actions. de ce fait, on a ce goût d'inachevé, de manque, de rester sur sa faim, de ne pas avoir de réelle fin ou de début. En plus, excepté Lancelot qui est bien marqué, les autres protagonistes sont un peu en retrait et manque parfois de relief, à part peut-être Méléagant. Ce dernier joue bien le rôle de l'antagoniste parfait pour ce type de récit, ainsi on pourrait un peu reprocher le manichéisme relatif de l'ensemble. Sincèrement, je m'attendais à tout cela, puisque j'avais sous les yeux une édition abrégée pour être étudiée en milieu scolaire. Cependant, ça n'a en rien entâchée ma bonne humeur durant ma lecture, c'est fluide et dynamique, prenant et drôle, sérieux et fantastique.

C'est en somme, un super récit adapté et agréable pour découvrir Chrétien de Troyes et son travail autour de la légende arthurienne. J'ai passé un super moment de lecture grâce aux extraits choisis qui sont bons, bien rythmés, donnant ainsi une lecture simple et globale, donnant une vision éclairée sur ce qui m'attend dans l'oeuvre intégrale. le style est super, l'histoire prenante, l'atmosphère géniale, les personnages sympathiques, je ne regrette pas du tout cette découverte et lirait volontiers le Perceval présent dans ma PAL.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Chrétien de Troyes, je connaissais déjà via « Yvain ou le chevalier au lion » lu pour mon cursus universitaire. Néanmoins, je l'avais lu en ancien français (sous forme de vers). Ici, notre professeur nous a laissé la liberté de le lire en prose, dans un français plus contemporain.
Quel heureux hasard d'être tombée dans le groupe de lecteurs qui devaient lire les aventures de mon chevalier préféré. Dans l'ensemble des oeuvres inspirées par celles de Chrétien de Troyes, Lancelot est le preux chevalier par excellence.
Je pourrai vous parler des heures et des heures de la littérature médiévale, mais c'est d'un point de vue plus moderne que je vais traiter ce roman.

La belle reine Guenièvre a été enlevée par Méléagant, un roitelet qui voue une haine viscérale pour le Roi Arthur. Deux chevaliers se mettent aussitôt à leur poursuite, le parfait Gauvin et le brave Lancelot. Ce dernier n'hésitera pas à s'humilier maintes fois par amour pour la reine. Cette dernière n'aura, de son côté, aucuns remords à fricoter avec son preux chevalier.
Voici l'histoire en bref, toute personne ayant un minimum de connaissance sur les légendes arthuriennes sait qu'au final, Lancelot finit par vaincre le vil Méléagant, et sauve la belle Guenièvre.

Lors de ma lecture, alors que j'arrivais à la fin du récit, je comptais davantage les pages qui me restaient à lire plutôt que de me concentrer sur l'histoire.
Pourtant, ma lecture avait bien débuté, les cents premières pages sont passées très rapidement. J'avoue que jusqu'à présent, je préfère cette version-ci à celle en vers.
Néanmoins, la littérature courtoise, dote du fin'amor est devenue asse désuète pour nous, lecteurs du 21e siècle. Mainte fois, l'envie d'étrangler Guenièvre, Lancelot et Co m'a saisie.

La littérature médiévale est assez complexe à appréhendée, et à dire vrai, extrêmement codifiée. Un acte qui nous paraît anodin peut se révéler fort de sens pour cette époque. Ayant pris connaissance de cette codification, j'ai eu conscience de la véritable valeur de certains faits exécutés par le héro.
Cependant, le style demeure lourd, alambiqué. Je me suis réellement ennuyée lors de cette lecture qui ne m'a absolument pas tenue en haleine.

Certes cette lecture fut un bénéfice certain pour ma culture générale, mais je demeure mitigé quant à mon appréciation de celle-ci. Une lecture en demi-teinte donc.
Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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Beau témoignage de cette période et de ce courant littéraire. le fait qu'on lise encore ce livre aujourd'hui nous montre l'impact qu'il a pu avoir au Moyen-Age. C'est une oeuvre intemporelle qui plaira pendant encore longtemps et qui est facile à comprendre et à lire.
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