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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Grand fan d'Olivier Truc, j'attendais beaucoup de ce polar pakistanais basé sur des faits réels, l'attentat de Karachi qui a coûté la vie, en 2002, à quatorze personnes, dont onze ingénieurs français venant de Cherbourg.
Autant le dire de suite, j'ai été grandement déçu.
Si la documentation sur cette affaire et cette partie du monde inquiétante et peu connue (en ce qui me concerne) semble très sérieusement réalisée, je n'ai à aucun moment été transporté comme dans la fabuleuse série de la police des rennes située en Laponie.
Les raisons sont nombreuses :
- le style, tout d'abord, est radicalement différent. Finies les lentes descriptions majestueuses qui permettaient de s'immerger totalement dans les immenses étendues glacées et désertiques du grand Nord scandinave. Place à un style brut, haché, très (trop ?) rythmé, sûrement de nature à mieux ressentir le danger, la chaleur, la démesure, la fureur, la puanteur et la misère de Karachi. Mais un style dont je ne suis pas friand et qui ne m'a pas accroché.
- le thème, ensuite. Enrober de fiction les investigations criminelles qui ont suivi cet attentat, forcément ultra techniques et sensibles, ne m'a pas, là encore, convaincu. Qu'est-ce qui relève de la terrible réalité ? Qu'est-ce qui, au contraire, relève de la vision de l'auteur, et donc de la fiction ? Documentaire ? Enquête journalistique ? Thriller ? le mélange des genres, ici, est très perturbant.
- Les allers-retours incessants entre Karachi et Cherbourg, entre 2002 et 2022, enfin, ainsi que le lien, un peu facile et superficiel, entre la vérité recherchée et les écrits de poètes locaux, a achevé de me faire décrocher.
Du coup, j'ai vraiment hâte de retrouver Klemet et Nina, de la police des rennes...
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Ce roman nous plonge dans un scandale que je connaissais très mal : l'attantat de Karachi en 2002 contre des Français sur place pour aider à la construction de sous-marin.

Nous suivons un jeune journaliste, Jeff Kerrac, sur les traces de la vérité. Il souhaite mettre en lumière les zones d'ombre de cette affaire. En effet, certains points ont été bâclés voire cachés. Il y a bien sûr eu le scandale des rétro commissions mais l'enquête sur place a très vite été oubliée.

Grâce à son parcours mais également à celui de Sara, jeune officière pakistanaise qui va l'aider sur place, nous en apprenons plus sur les difficulltés sur place, sur les attentats malheureusement très fréquents, mais aussi sur la corruption et la pression exercée par les services secrets sur la population.

Nous y découvrons la ville de Karachi, un personnage à part entière, Karachi la poussièreuse, le dédale des rues, le flot incessant de rickshaw, les cratères témoins des horreurs perpétuées dans cette ville meurtrie.

J'ai aimé aussi avoir un petit aperçu de la poésie ourdou, et ai apprécié voir que les libraires et amoureux de la littérature se serraient les coudes et essayaient de se protéger les uns les autres des autorités.

L'auteur a également fait la part belle à la complexité des sentiments humains, notamment le rapport père/fils ou père/fille. Jef tout comme Sara ont des sentiments ambigus envers leur père, ils leur repprochent de nombreuses choses mais surtout ne se sont jamais expliqués clairement et ne semblent jamais avoir eu de discussion à coeur ouvert. Les deux jeunes gens ont préféré reporter leur admiration et leurs attentes sur deux autres hommes qui semblent presque leur faire office de figure paternelle.
Nous y voyons aussi différentes amitiés, parce qu'elles ne sont pas toutes belles, pures et désintéressées. Certaines sont calculées, ont des objectifs cachés, d'autres sont davantage des questions d'habitude même si plus grand chose ne rellie les amis en grandissant.
Finalement Sara et Jef ont de nombreuses choses en commun, même s'ils ont évolué dans deux mondes différents.

Bien qu'ayant lu avec intérêt ce roman, il m'a néanmoins manqué un petit quelque chose pour que cette lecture me happe et me transporte complètement.

*Lecture dans le cadre du Prix pour le Meilleur Polar Points* #lecture7
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Un roman policier qui s'inspire de faits réels, de Cherbourg à Karachi au Pakistan.
L'auteur va nous parler des chantiers navals, du commerce de vente de sous marins et de partage de techniques et les échanges entre les techniciens français et pakistanais lors de ses contrats.
Un jeune journaliste, qui travaille pour le quotidien de Cherbourg, s'ennuie lors des foires locales et à l'occasion des vingt ans de la commémoration d'un attentat qui avait eu lieu à Karachi et qui avait fait une dizaine de victimes, des ouvriers de Cherbourg qui travaillait au Pakistan pour partager leur technique avec les ouvriers locaux., il décide de partir à Karachi, pour comprendre ce qui s'est passé. Il est ami avec un des hommes, rescapé de cet attentat et qui ne s'est jamais remis de cet accident et Marcel aurait tellement aimé comprendre et retrouver aussi un ami pakistanais. Lors de son séjour au Pakistan, le jeune journaliste va croiser Sarah Zafar, officier à la Cité navale de la Marine pakistanaise et fils d'un des médecins qui était intervenu lors de l'attentat et qui s'est réfugié dans un village isolé de pêcheurs. Cette enquête sur les suites de cet attentat (procès des rétrocommissions qui ont financé des campagnes électorales) est dans ce texte une enquête plus au niveau des hommes, que ce soit les techniciens cherbourgeois, ceux qui ont préféré ne pas faire de vagues (comme le père du jeune journaliste), ceux qui n'ont pas réussi à comprendre pourquoi des choses ont été enfoui ou aussi les pakistanais, avec des situations presqu'identiques avec ceux qui ont voulu savoir ou ceux qui ont préféré se taire et ne pas faire de vagues pour préserver leur famille.
Un texte qui parle au niveau des humains, des rapports entre père et fils fille et aussi l'image de père de substitution. Les deux jeunes de l'histoire, que ce soit le jeune journaliste ou la jeune lieutenante ont des rapports difficiles face aux choix, aux réactions de leur père et se sont trouvés tout deux des pères de substitution, qui leur semble plus libre, plus volontaire.
Nous déambulons dans les rues de Cherbourg et surtout dans Karachi et le Pakistan. Nous découvrons cette culture et l'histoire de ce pays, à travers des personnages touchants. de beaux poèmes en ourdi jalonnent ce texte sombre.
Un bémol pour l'histoire et la rencontre de certains personnages et leurs échanges.
Sinon un texte qui incite à en apprendre un peu plus sur la société pakistanais et nos échanges avec ce pays.
#LesSentiersobscursdeKarachi #NetGalleyFrance
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« Nous qui fûmes exécutés sur des sentiers obscurs »
J'ai suivi Olivier Truc en Laponie et là, il m'emmène dans la chaleur,l'humidité et la pollution de Karachi.
Rappelez-vous le drame de l'attentat de Karachi où des techniciens français ont trouvé la mort dans un car détruit par une bombe, cela se passait en 2002. Et les raisons évoquées, en France, pour cet acte odieux ; les fameuses rétrocommissions. Oui, souvenez-vous, Balladur, Léotard et leur condamnations à minima « Quelle mascarade ! Quand tu penses que tout le monde ressort libre... Quelle claque pour pour ceux qui sont morts, pour les blessés, pour les familles ! »
Vingt ans après, Cherbourg veut commémorer la mort des techniciens en présence des survivants et de la famille des disparus. Jef Kerral, journaliste, localier est l'ami de Marc, survivant de l'attentat. Son désir, remettre en relation deux amis de l'époque qui travaillaient sur la plateforme, Marc et Shaneen, Pakistanais.
Il n'a qu'un nom, celui de Sara, militaire, lieutenante, elle-même fille du médecin de la plateforme à l'époque de l'attentat. Sara est une rebelle qui fait très attention à tout ce qu'elle fait et dit.
Ce n'est pas tant l'énigme de la recherche de la vérité sur l'attentat que l'atmosphère de la vie à Karachi qui m'a séduite . Olivier Truc raconte les rickshaws, le bruit de la population, des voitures, le vieux bazar, labyrinthe où le journaliste se perdrait sans l'aide précieuse de Sara. Je sens les regards fureteurs, inquisiteurs des passants ou de ceux qui suivent le français. le soupçon règne en maître dans la capitale. L‘armée est partout, surtout l'ISI, services secrets pakistanais. L'atmosphère est de plomb. Les attentats ne sont pas rares, comme celui qui a lieu dans une école de filles alors que Sara passe devant en voiture. Il y a tant de morts dus à la lutte entre tribus pour asseoir un pouvoir. Pakistan « pays des purs » entre de plus en plus dans un islam dur ou la pureté n'est un critère que pour les jeunes filles, pas pour les politiciens
Sa recherche de Shaheen l'emmène à rencontrer la débrouille, les magouilles, la pureté , la beauté. Toujours faire attention à ce qu'il fait, à ce qu'il dit, où il se trouve, c'est devenu le quotidien du journaliste.
J'ai aimé que Olivier Truc égaie son roman de poèmes en ourdi qu'apprécie beaucoup Sara.
« Ces quelques-uns qui ouvrent la bouche,
Ne sont-ils que des mécréants.
Fais arracher leurs langues :
Fais-les étranger !
Voici ce que je lui ai dit
Ceux qui maniaient la langue,n
Leurs gueules ont bien été fermées.
Iml y a la poais dans la société.
Quelle différence ! »

« Si tant est que je sois condamnée,
A vivre dans une jungle,
Et si c'est certain que dans toute jungle,
Les loups me guettent,
Alors pourquoi ne pas choisir ma jungle. »

J'ai beaucoup moins goûté leur romance téléphonée à des kilomètres tant elle est convenue.
J'ai découvert la lutte entre tribus pour le pouvoir qui fait totale abstraction des milliers de morts, la misère, la saleté, la pollution d'un pays dont les chefs et sous-fifres sont plus occupés à leur carrière qu'aux intérêts du pays.
J'ai pris plaisir à cette lecture nonobstant l'inégalité du roman.

Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Olivier Truc a (enfin !) décidé de quitter ses chers lapons et sa "police des rennes" (on s'en était un peu lassé, avouons-le) pour nous emmener dans une ambiance tout à fait différente, c'est le moins qu'on puisse dire, sur Les sentiers obscurs de Karachi où l'on cherche à se rappeler les ventes de sous-marins au Pakistan, l'attentat de 2002 (quelques mois après ceux du 11 septembre ...) et le scandale franco-français sur les rétrocommissions ayant servi à financer la campagne de Balladur en 1995 (dont le procès en appel doit se tenir en 2023).
Malheureusement, le scénario d'Olivier Truc peine vraiment à démarrer : l'auteur tient absolument à faire dans le roman et pas dans le thriller-reportage et donc à donner à ses acteurs de fiction tout ce qu'il faut d'humanité, de contexte, de justifications, de relations complexes et de motivations individuelles pour bâtir des drames personnels et pas seulement inscrire quelques petites histoires dans la grande Histoire.
C'est louable bien sûr mais pesant et bien lourd à mettre en branle. On se prend à songer de temps à autre à ce qu'aurait pu tirer d'un tel scénario un Cédric Bannel ou un Benoit Vitkine, par exemple.
Après une mise en place laborieuse, le bouquin finit par prendre corps, le journaliste cherbourgeois part enfin pour Karachi à la recherche de quelques secrets détenus par les survivants du drame.
Pour autant, même avec la visite exotique de Karachi et quelques portraits d'afghans un peu cliché, tout cela n'arrive pas vraiment à nous passionner et le roman n'est pas tout à fait à la hauteur des attentes que laissait entrevoir le titre.
Olivier Truc hésite entre la romance bon enfant, façon Tintin à Karachi, et le scoop journalistique sur un sujet explosif peut-être trop ambitieux. L'auteur n'arrive pas à prendre parti et son bouquin tourne autour du pot au roses.
Pour celles et ceux qui aiment les secrets.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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Ce polar pakistanais est basé sur des faits réels et relate l'attentat de Karachi où des techniciens français ont trouvé la mort dans un car détruit par une bombe en 2002. Il évoque aussi le scandale français des rétrocommissions ayant servi à financer la campagne de Balladur en 1995.
Jef, originaire de Cherbourg, est journaliste. En 2002, un attentat devant un hôtel de Karachi a tué quatorze personnes dont onze ingénieurs de Cherbourg, parmi lesquels Marc le meilleur ami du père de Jef. A l'occasion d'une cérémonie à la mémoire de cet attentat, Jef décide d'enquêter sur place. Là -bas, il va faire la connaissance de Sarah, une femme lieutenant de l'armée pakistanaise pour faire la lumière sur le passé.
Même si l'ambiance anxiogène de la capitale pakistanaise est bien retranscrite je n'ai pas réussi à apprécier ce polar. Il y a trop de lenteurs, peu de suspens. Ce livre ne m'a pas vraiment emballée mais je pense qu'il trouvera preneur auprès de ceux qui désirent en savoir davantage sur la société pakistanaise, ses poèmes en ourdou et ses rickshaws.

Lecture dans le cadre du Prix pour le Meilleur Polar Points
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Un roman enquête sur un pan de l'affaire Karachi liée aux attentats et aux retro-commissions.
Un sujet certainement intéressant mais on se perd un peu dans le développement tel que proposé par Olivier Truc.
Une impression mitigée à la sortie de cette lecture, entre longueurs et suspens...
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Jef, originaire de Cherbourg, est journaliste. En 2002, un attentat devant un hôtel de Karachi a tué quatorze personnes dont onze ingénieurs de Cherbourg, parmi lesquels Marc le meilleur ami du père de Jef. A l'occasion d'une cérémonie à la mémoire de cet attentat, Jef décide d'enquêter sur place. Là -bas, il va faire la connaissance de Sarah, une femme lieutenant de l'armée pakistanaise. Ensemble, ils vont faire de dangereuses découvertes.
L'auteur nous fait replonger au coeur d'un événement tragique au contexte politique particulièrement instable. En effet, quelques mois avant l'attentat les tours du World Trade Centre ont été pulvérisées par des avions suicide. le lecteur plonge donc au coeur d'une enquête sur un contexte politique très tendu.
Jef a grandi avec l'histoire de cet événement, son père y faisant constamment référence. On va découvrir avec l'obscur envers du décor que son père ne voulait pas lui révéler.
Il se heurte au mutisme de la population pakistanaise, le silence semblant être la norme pour survivre. le peuple a trouvé un autre moyen pour s'exprimer : les poèmes. Et c'est dans ces poèmes que résident la vérité.
Je n'ai pourtant pas réussi à m'attacher aux personnages, car j'ai trouvé le texte plus développé sur le côté politique et moins sur les personnages.
Bref, c'est une lecture qui le laisse en demi-teinte
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Entre Cherbourg et Karachi, nous suivons le journaliste Jef Kerral dans sa quête de vérité sur l'attentat de 2002. S'il se sent si concerné c'est parce que son père et Marc, le père de son meilleur ami, travaillaient à la Direction des constructions navales et depuis cet événement tragique dont Marc est l'un des rescapés, les deux hommes ne se parlent plus.
A Karachi, avec l'aide de Sara, il part sur les traces de Shaheen qui s'était lié d'amitié avec Marc pour faire la lumière sur le passé.

J'ai trouvé le style intéressant, l'auteur arrive parfaitement à retranscrire la moiteur et l'ambiance anxiogène de la capitale pakistanaise. Vivre dans cette ville, c'est vivre avec la peur au ventre, c'est vivre au milieu des attentats. Jef parle du ‘mort-kilomètre', ce qui se passe loin de chez soi à moins d'impact que ce qui se passe à proximité et malheureusement c'est tellement vrai.

L'histoire en elle-même m'a un peu moins emballée, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs même si le roman ne manquait pas d'action, notamment dans la dernière partie, et j'ai eu un peu de mal avec l'aspect politique du roman.

N'hésitez pas à le lire pour vous faire votre propre avis.
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En 2002, à Karachi, une bombe tue 14 personnes dont 11 ingénieurs français originaires de Cherbourg.
En 2022, un journaliste, proche des victimes, se rend au Pakistan pour mener l'enquête sur cet attentat. Avec Sara, une lieutenante pakistanaise, il apprend à découvrir les dessous des jeux de pouvoir au Pakistan.
Il faut que je fasse le deuil de mon coup de coeur pour "Le dernier lapon" qui m'entraîne à lire tous les romans d'Olivier Truc. Je n'ai jamais retrouvé le plaisir de ce roman et me suis ennuyée au cours de cette lecture.
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