L'insouciance

Voilà un beau roman avec des personnages attachants. Certaines de leurs faiblesses nous sont tellement familières. L'écriture est fluide. Merci Karine Tuil !

Une écriture inventive, soutenue, lisse et rigoureuse. Un style de la rigueur, avec une pointe d'émotion qui n'envahit pas le livre. Les idées sont cadrées et précises.
Karine Tuil a trouvé l'équilibre entre le fond et la forme.
Elle nous relate ici une histoire de personnages abîmés qui vont par palier refaire surface à la vie, qui vont faire de nouveaux choix avec toute la complexité que cela réclame, qui vont prendre d'autres chemins qui les amèneront vers l'équilibre intérieur que chacun recherche.
Karine Tuil ne cloisonne pas. Ses personnages sont issus de milieux sociaux différents qu'elle fait se rencontrer, se confondre, se heurter.
Fine analyste, elle introspecte ses personnages qui donne au livre une dimension psychologique intense.

L'insouciance raconte l'histoire entrelacée de 4 protagonistes, celle d'un riche homme d'affaires, de sa femme journaliste, d'un soldat revenu d'Afghanistan et d'un conseiller à l'Elysée. Les 500 pages de ce roman au titre antinomique se lisent facilement, car on est vite pris par ces personnages que l'on découvre au summum de leur carrière mais malheureux dans leur vie et qui sont pris peu à peu dans le tumulte de l'actualité et de leurs contradictions, ce qui va les vouer aux gémonies. Les destins tragiques des personnages sont à l'image de la société actuelle. Cette fiction bien documentée pose des questions dont celle prégnante de l'identité. Mais la lecture de ce livre n'est jamais rébarbative, bien au contraire, le style de l'auteur nous emporte au plus près de ces personnages pleins de failles auxquels on s'attache fortement. Il y a une vérité dans les sentiments.
Je découvre Karin Tuil avec ce roman passionnant et bien écrit qui me donne l'envie de poursuivre la découverte avec d'autres de ses romans précédents.

Quand il a fallut choisir un titre dans le cadre des matchs de la Rentrée littéraire, mon choix s'est porté sur le nouveau roman de Karine Tuil, auteur que je voulais découvrir depuis un moment…

Je me suis donc lancée dans ce pavé qu'est L'insouciance. Et je dois dire que les début ont été difficiles. Impossible de rentrer dans l'histoire et de lire plus que quelques pages à la fois. Il faut dire que ce roman est loin de ce que je lis d'habitude. Je lis peu de roman contemporain, surtout sur un tel sujet. Peut-être que mon choix de lire le roman le soir après des longues journées de travail n'était pas non plus une bonne décision. J'ai donc pris le temps un week-end de me plonger dans ce roman choral et le déclic s'est fait. Les pages ont finis par tourner toutes seules et je suis venue à bout du roman.

Ce roman chorale est terriblement d'actualité et ne peut que nous parler si on s'intéresse un minimum au monde qui nous entoure. Les personnages sont fictifs mais les situations sont elles bien réelles. Les mots de l'auteur sont durs, crus, sans concessions. Elle ne cherche pas à nous faire aimer les personnages. Pour tout vous dire je n'en ai aimé aucun. Ils sont tous antipathiques et ils passent leurs temps à nous montrer leurs mauvais aspects.

Dès le départ, on sent que il ne peut y avoir de happy end et que les rares personnages qui sortiront indemnes de l'histoire seront brisés à l'avenir. La tension monte crescendo jusqu'à la fin. Et on ne cesse de se demander quel personnage va être sacrifier sur l'autel de l'insouciance. Car oui, jusqu'au drame final, les personnages sont insouciants et vivent leurs vies en parfaits égocentriques…

Certains encensent ce roman. Je n'irai pas jusque là, tant ce roman aura été difficile à appréhender. Il est certes puissant et fait réfléchir fortement sur la société et notre avenir. Mais je suis par moment restée hermétique au style de l'auteur et aux messages qu'elle cherchait à faire. Néanmoins, je suis ravie d'avoir découvert sa plume et d'avoir lu ce livre. Il est bon de temps en temps de se confronter à l'inconnu et c'est exactement ce que j'ai fait avec ce roman…
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On retrouve chez Karine Tuil le thème de l'identité juive dans ce roman-ci mais il est ancré dans une contextualisation vraiment contemporaine : tous les ingrédients des préoccupations actuelles sont réunis (terrorisme, violence,guerre en Afghanistan, traumatisme, culpabilité,intégration). le récit est maîtrisé, les personnages parfaitement décrits dans leur univers qui va être bouleversé.
On est interpellé par son personnage de PDG insouciant, aspiré par la spirale de la violence sociale. Une réussite mais j'ai moins aimé que "l'invention de nos vies".

C'est avec un réalisme de reportage que ce roman puissant nous plonge dans les arcanes du pouvoir sous des aspects divers, alors que les destins se croisent et s'emmêlent jusqu'à l'inextricable.
Une analyse instructive et fouillée sur fond d'actualité brûlante où force et faiblesse des sentiments stimulent la réflexion sur de multiples thèmes.

Tous les poncifs de notre époque se retrouvent dans ce livre et la liste est longue cela en devient agaçant . Les personnages ne sont pas attachants . Ce livre que j'ai acheté suite aux nombreuses critiques élogieuses de Babelio m'a déçu . Dommage car c'était le premier roman que je lisais de l'auteur

on en fait tout un foin et ce livre est d'un ennui à mourir. le petit milieu parisien encense cet auteur et franchement on se demande pourquoi. L'histoire ne tient pas la route, le style est déprimant. Je ne suis pas allée au bout.

C'est un livre d'une puissance incroyable avec des personnages d'une réalité folle. J'ai été happé de bout en bout. Un bon moyen de lecture

On lit sans déplaisir cette espèce de chronique du XXI ème siècle commençant et on se dit qu'il est bon que les romanciers français tentent de mettre en scène les données conflictuelles de la société française, ses démons et les diables qui veulent la détruire. Sauf que...je n'ai pas vraiment réussi à m'intéresser aux personnages principaux qui semblent, chacun, personnifier des groupes humains, avec tout ce que cela peut avoir de schématique.
Et, plus ennuyeux à mes yeux, le roman cède souvent à des facilités consistant à épouser des thèmes, des discours politiquement correct. Racisme, antisémitisme, inégalités sociales, dénonciation des élites, coups bas et manipulations politiques, terrorisme : tout ce que l'actualité politique et sociale aborde en France de puis dix, quinze ans et ressasse jusqu'à la nausée,se retrouve abordé dans le roman . On se demande parfois si c'est bien un roman qu'on lit ou une longue enquête du journal le Monde.Bref, c'est très bavard, on agite beaucoup d'idées, mais pour quel résultat ?