L'insouciance

Karine Tuil jongle, encore une fois, avec trois personnages sans lien les uns aux autres qui reflètent un des maux de l'époque.
Entre le soldat traumatisé suite à sa mission en Afghanistan, le jeune noir engagé propulsé au coeur de la machine politique et le PDG talentueux bafoué par un scandale… ces histoires s'emmêlent et témoignent de façon glaçante du racisme, de l'antisemitisme, de la guerre contre le terrorisme, de l'influence des réseaux sociaux, de l'hégémonie capitaliste et des réseaux de pouvoir.

Humble « petit » lecteur, j'ai pratiquement avalé d'une traite ce roman très documenté sur les plaies et les douleurs de notre chaudron géopolitique. Tous les personnages et les situations sont remarquablement crédibles. On rêverait de voir ce roman adapté au cinéma!

- de la difficulté pour l'armée régulière de faire face au terrorisme des Talibans en Afghanistan
- de la difficulté pour le patron d'un groupe international de gérer trois divorces et une histoire d'amour qui se termine par un suicide.
- de la difficulté de lire un livre de 500 pages quand il n'y a pas d'espoir, que la vie n'a pas de sens, sans amitié et sans amour.
D'autres auteurs comme Jean-Christophe Rufin ou Ernest Hemingway ont traité les mêmes thèmes en apportant une touche personnelle plus optimiste, faite de la fraternité des hommes au combat et des histoires d'amour réussies

C'est d'un triste ! Plombant.

Bouleversant et très intéressant

une belle façon de découvrir cet auteur

Un livre puissant. Belle écriture et profondeur. Respect

Succulent

(Lecture partagée du 28 novembre 2016)

Un soldat de retour d'Afghanistan, une journaliste, un grand patron d'origine juive, un fils d'immigrés ivoiriens devenu une personnalité politique montante…

C'est un roman choral, un roman fleuve, un roman feuilleton, un livre très ancré dans l'actualité. C'est un livre facile à lire, chaque chapitre ne traitant que d'un personnage.
Bien que ce roman soit très documenté (on y trouve notamment de très belles pages sur la guerre en Afghanistan), on peut lui reprocher d'être un peu fourre-tout. Les personnages sont très stéréotypés, et le livre regorge de clichés.
Ce roman sur la culpabilité et la fin de l'insouciance n'est pas déplaisant.

Un peu de mal à comprendre l'engouement autour de cette auteure. Reconnaissons lui un certain talent de journaliste, qui toujours situe ses histoires dans l'actualité. Peut être une visionnaire car il est vrai que les auteurs du XIXe s'inspiraient largement de la vie quotidienne. Visionnaire donc peut être.. En ce qui me concerne j'apprecie le style d'écriture nerveux, direct mais je reste sur ma faim tant l'ensemble me partir souvent cousu de gros fil blanc