Je referme ce livre avec un sentiment mitigé...
J'ai aimé le rythme de l'écriture d'Emilie de Turckheim, tout comme dans "
Pop Corn Melody" sorti en 2015. Ici, le changement de style narratif appuie encore sur cette instabilité de souffle; comme si l'on passait du sprint à la course de fond et inversement. Comme si on percevait les battements de coeur tantôt affolés, tantôt léthargiques de l'héroïne, prénommée Sabine.
L'intrigue tourne autour de cette quadragénaire qui n'a jamais réussi à avoir d'enfant, qui souffre de ne pas être la préférée de sa mère et qui décide de quitter son boulot pour se mettre à écrire de la poésie.
C'est d'ailleurs à l'occasion de son pot de départ que le cadeau de ses collègues, une poupée gonflable, prénommée elle aussi Sabine, que l'incongruité de sa place au coeur de la société va se révéler. En effet, Sabine est une femme que l'on a toujours qualifiée d'effacée, à tel point qu'elle se sentirait presque invisible. le monde qui l'entoure se révèle violent, agressif pour une personnalité aussi éteinte. Tout l'émeut; y compris cet espèce de double en plastique...
Mais c'est là où le bât blesse: où donc veut nous amener l'auteure? J'avoue ne pas encore avoir compris... Est-ce une réflexion sur la femme dans la société? Sur la violence qui nous entoure? Sur la folie?
Vraiment, je demeure perplexe...