Avec un joli style, l'auteure partage ses voyages aux quatre coins du monde. Les décors qu'elle dépeint, la vie d'hôtesse de l'air et ses souvenirs de résistante parsèment son récit. A première vue, ce livre donne envie. Malheureusement, le tout est un peu fade.
Commenter  J’apprécie         50
Une lecture simple et rapide, qui nous fait voyager dans quelques pays autour du monde et nous permet de revenir sur les premières années de l'aviation commerciale. Quelques passages sont poétiques et intéressants, mais le reste est malheureusement un peu plat.
Commenter  J’apprécie         30
Il n'existe pas, il n'a peut-être jamais existé un homme qui se soit dit: "Je serai moi-même mon propre chef-d'oeuvre, je ne laisserai pas un livre, une découverte, un tableau, une cathédrale, car la matière sur laquelle je travaille c'est ma propre matière humaine, mon oeuvre c'est moi-même et je l'emporterai dans la tombe." Tous, nous sommes hantés par ce même désir absurde de laisser quelque chose derrière nous, quelque chose d'un peu plus persistant que nous-mêmes, comme s'il importait vraiment de gagner vingt, cinquante ans, ou même un siècle ou deux, sur cette mort, qui aura toujours, contre nous, le dernier mot, qui finira toujours par moissonner nos oeuvres.
L'avion roule sur la piste d'envol et, soudain, comme au premier jour, j'éprouve cette espèce d'émerveillement à nous sentir flotter, à voir la terre s'enfuir.
Les visions d'en haut gardent toujours quelque chose d'irréel, de factice, de volé.
Un brusque chaos jette contre moi mon voisin qui sourit et s'excuse. Je ne puis regarder ce jeune homme aux joues pâles, aux cheveux en brosse, plantés bas du front, sans qu'il ne sourit et s'excuse. De quoi s'excuse-t-il donc ? De vivre peut-être. Certains êtres sont dans la vie comme des intrus. Il semble qu'ils ne soient pas engagés dans les jeux du monde au même titre que les autres, comme si, dès l'origine, on avait négligé de leur en apprendre les règles.