AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,62

sur 21 notes
5
14 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Ah, le carnavalesque abécédaire!
Brisant le banal, créant l'éphémère
Caracolant sur les ailes du rêve
Deltaplane envolant l'imaginaire
Elixir réjouissant chasseur d'ennui
Farandole de lettres mots éblouis...


Merci de m'avoir offert cette promenade fantasque et enjouée, agrémentée de dessins joliment naïfs. J'ai beaucoup aimé suivre les chemins de fantaisie, les allées où jouent les renards des fables, où l'ogre nippon montre aux enfants sa voix de gong. Continue, Maryna, à nous réjouir de tes mots-envols, de tes mots arc-en-ciel, nous adorons les lire, les savourer!
Commenter  J’apprécie          486
On parle de littérature pour enfants, ados, adultes... mais la poésie n'a pas d'âge et fascine tous les publics. Picasso se vantait de pouvoir encore dessiner comme un enfant. L'auteure ici fait de même, elle rencontre les lettres de l'alphabet avec des yeux d'enfant, les mots avec l'oreille musicale des comptines d'antan. Tout devient évident : le langage se dessine aussi bien qu'il se chante..
Commenter  J’apprécie          420
Le carnaval des majusculesMaryna Uzun*****
le 14 novembre 2022, en guise de bon anniversaire !

J'avais un coup de blues hier soir, assez coriace , un deep blues pour être plus claire et ce matin il était toujours là à s'accrocher à moi comme les chimères sur le dos des hommes de Baudelaire.
Suis sortie pour en parler aux hêtres aux frênes et aux oiseaux, je craignais les embêter mais ils sont très tolérants. C'était comme un jour de carême après le carnaval… mot magique au pouvoirs de sorcier… le livre m'attendait, une bouée de secours et le A « lettre fière et fantasque » m'ouvre « gaiement le bal de l'illustre Alphabet » Carnaval !
Génial génie l'esprit du carnaval. le A est « abat-jour » jamais rabat-joie, il est arlequin, troubadour aux facettes multiples et géométries cousues main en « accords », « arpèges » et refrains.
Boum badaboum ou bonjour si cela vous plaît, me dit le B « boursouflé...boudiné...ballonné » très fier d'être récompensé d'une coupe d'argent bleu métallisé. Cheveux en boucles, neige en boule, le beau blanc des visages dévoile son arc-en-ciel de couleurs. « Badauds », « baladins », bonhommes en tous genres, c'est tout un « bazar », sur le Pont Neuf ainsi béni.
C'est le C crochu, coquin, recroquevillé, curieux jusqu'à se mordre la queue, un demi confetti, il tient la farandole ou le « cotillon », se courbe, se cadre, se cabosse ; souple, il se fait colimaçon ou « carrousel » et ne craint nullement les crampes, attend patiemment la pâte à modeler qui crie à gorge déployée : c'est un chef-d'oeuvre de fraîcheur de pétillance et de pages dessinées.
Diga-diga doo, un diptyque à rallonge « Et ça fait ding » et ce n'est jamais démodé, que ce soient des ducs, duchesses ou dentelles « pommadées », et j'aime encore plus les duos « dos à dos » des longs pianos à queue » qui jouent la danse « des trois petits dadas en bois ».
Ève monte sur son échelle, toutes les deux sont accentuées et veulent trouver les encyclopédies où le « e » est muet mais fort « efficace ».
Le plaisir monte en flèche et les fées minuscules sous la baguette de leur fée mère majuscule font le grand tour de « la foire en fête »
Je deviens très gourmande de ce repas grisant et pour bien déguster tous ces délices une halte s'impose, j'accepte alors avec joie l'hospitalité d'un hamac qui m'invite taquin dans son « nid de ouistitis ».
Je m'y plie en souplesse, ne suis plus droite comme un i et, « par une sorte d'ironie », « i  c'est le signe qui [me] sourit »
J'aime toujours, de plus en plus le karnaval sans interdit sans frontières qui m'emmène en Australie et plus loin encore où les langues s'affranchissent des verrous harakiri.
L'automne est bien avancé même si l'été indien a encore un mot à dire, et nous manquons de vitamines, alors la lettre l'« longue barre d'un levier », à bout de bras nous soulève et nous soutient, lovable L !
La lettre M, mouette aux ailes dépliées, mmmh, merveille d'image !
Et j'arrive à mi-chemin avant la page de la fin. Mais quelle fin ?
Narcisse se voyait très beau, en était amoureux, mais l'eau miroir capricieux aux 1000 et plus reflets fuyants, se joue de son amour et le punit. Seuls les crapauds y restent et rient.
Oh est étonné devant l'invisible miraculeux, sa bouche en rond, cercle parfait, n'arrive plus à sortir un mot, oh c'est l'ordre du chaos.
La cuisine des majuscules, petits plats mijotés avec du sel, du poivre, de la cannelle et du miel, c'est un jour de fête pour les narines, l'odorat est comblé, tout est délicat, exquis, grand merci.
Le oh me touche, il va « tout droit au coeur » !
Le P, la poche qui se remplit sans répit, c'est Pi irrationnel et infini.
Mais que vois-je ? « la lettre Q s'est travestie », en quête de faste elle a mis son haut-de-forme son papillon et sa queue-de-pie. En demander plus, vous seriez des impies.
R comme rat, petits rats, ribambelle, ronde, farandole, plein de rires devant le rideau, derrière il y a un autre rire.
Renard rusé, sirène sidérée, musique muette au fond des mers, des rêves à laisser dormir ou à réveiller, comme il vous plairait.
Sans toi, magique poétesse, je chercherais en vain cette table d'apparat nous offrant un délicieux banquet épicé, doux-amer, imagé, frais et savoureux, invite des plus irrésistibles pour les amoureux des petits miracles éphémères.
Unis au-delà des cloisons et des frontières, des interdits et des « comme il faut », « coeurs battant à l'unisson », grands et petits, chevaux, ânes, oiseaux, poissons des mers et des ruisseaux, le vivant sur la planète Terre.
Si tout cela était possible on se prendrait par la main pour valser et s'envoler, et recommencer quand le bis nous rappelle que nous avons bien joué, wonderful, bien mérité et l'« étrange poudre de bois jaune » est la formule secrète d'une alchimie sorcière « boisson magique » qui ne me fait pas fuir mais avancer vers les épées croisées de la lettre dont vous devinez le nom et la portée.
Le i grec ou romain, c'est toujours celui qui me plaît, pour un yes accentué devant ce carnaval de couleurs, émotions, rythmes, goûts et parfums venus des îles Uzun pour nous rendre heureux et meilleurs.
Repas gourmand de grande fête « avec un [bon] zeste de folie », j'aime le z c'est du bzzz des abeilles, leur bon miel ambré.
A b c d jusqu'au z et c'est la fin de la fête, pour apprendre à la continuer, Maryna l'a signée.
La fée, de sa baguette inspirée, a fait chanter et danser Euterpe, Calliope, Erato, Terpsichore, Polymnie, clowns et bouffons, ogres et trolls et tout le commun des mortels rebelles à l'apprêt, aux lois rigides, aux définitions sans sens et beaucoup d'a priori, aux pépins avalés coincés et rouillés.
«Mais le bonheur c'est… de l'éther
C'est un liquide volatil
Qu'on laisse fuir tels des babils
Tel quelque chose d'infantile…
Tel quelque chose de futile…
Mais à présent, tout est à Vous !
Ne manquez pas le rendez-vous ! » p.102
Comment aurais-je pu le manquer ?!
Commenter  J’apprécie          4114
En poésie, je suis une éternelle novice, écoutant un phrasé comme une ligne de musique, me laissant envelopper par les émotions des mots, je n'ai ni l'adresse de ce qui argumentent les vers de tel ou tel, ni la connaissance en multitude de toutes les écoles de poésie, de tous les styles, de tous les courants...

Alors, bien sûr, je n'ai pas trop à m'exprimer sur un sujet que je ne maîtrise finalement que très peu sauf pour dire que j'aime juste me laisser bercer par le balancement des vers, j'aime me laisser porter par la description minutieuse d'un sentiment, voler sur une feuille d'automne qui quitte sa branche, écouter le léopard au fond des bois, regarder des fourmis avec des chapeaux sur la tête, et contempler l'oiseau du Colorado et ses gâteaux, ou écouter, tout en ne retenant pas l'émotion, dire l'indicible et embrasser ce "sol de Compiègne", avant un départ vers un lieu d'où on ne revient pas… *


Maryna Uzun m'a fait l'immense honneur d'une attention, d'un envoi, de faire en sorte qu'un matin, la boite aux lettres se mette à esquisser un sourire, heureuse de ce qu'on lui dépose...

Dans l'enveloppe, un petit livre avec une couverture à retourner dans l'enfance, une couverture nostalgie où l'ours en peluche n'est pas loin, pourtant chassé par la sorcière et le lutin...
... et un abécédaire de vers
pour repousser toutes les frontières
de la tristesse et des regrets
ne vivre que d'allégresse et de gaieté.

Et oui, c'est contagieux la poésie, on se prendrait presque à s'y essayer...

Un petit livre tout en suspens, de page en page, de lettres en lettres qui se tortillent comme une guirlande, un petit livre-chevet à glisser sous l'oreiller, pour s'endormir au bruit des mots, pour flotter vers un sommeil de rêves tout colorés, tout en imagination et retrouver l'ours en peluche, celui qui a quitté la couverture pour se pelotonner dans vos bras...comme autrefois !

Merci Maryna pour ce scintillement de lettres et de mots.


* Je ne peux "penser poésie" sans que Robert Desnos ne soit présent tout près… et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ses "Chantefables" en lisant votre recueil, Maryna.




ZZZZoom

Je suis Grizzli, je suis Grizzli,
Fan du bon miel et du muesli !
ZZZ-Zoom sur la horde des abeilles
Qui ne dorment, ni ne sommeillent
Font des zigzags dans le colza
Dans leurs tutus en organza ! (...)

Commenter  J’apprécie          374
Cet abécédaire est un vrai bonheur de lecture. A déguster seul(e) ou bien accompagné (e); dans son lit ou sous un arbre, quoiqu'il en soit il vous fera voyager. C'est une immersion dans la poésie, la tendresse et l'humour. Ses dessins enfantins autorisent toutes les pensées,toutes les curiosités,donnent envie de se lancer soi même dans les rimes,les jeux de mots...mais pourquoi n'y a t-il pas d'autres lettres après le Z ? Je n'avais pas envie d'arrêter mon voyage! Mais ce n'est pas grave car ce carnaval des lettres ne se lit pas qu'en février,on peut y revenir tant qu'on veut!
Quant à l'introduction de M.Uzun elle est l'invitation au voyage !
Commenter  J’apprécie          372
J'ai lu « le carnaval des majuscules » de Maryna Uzun, lentement, pour apprécier au maximum chacun des poèmes qui composent ce livre sous la forme d'un abécédaire, illustré par elle-même.

Il y a dans ses poèmes beaucoup de fraîcheur, de lyrisme, de liberté d'expression, et d'enthousiasme,
la liberté et la naïveté d'un enfant.
Il y a aussi une imagination débridée, qui paraît sans limite.

Parmi ses nombreux textes, j'ai tout particulièrement aimé « C-Rien de coriace ! », pour sa naïveté, sa gourmandise, et ce fameux combiné qu'on ne décroche plus maintenant !
Le « d'– Défilé », aussi avec ses mots expliqués en bas de page, et ce dessin enfantin au pastel gras, plein de couleurs vives, tellement expressif !
« d'– Ma Demie », une véritable ôde à l'amour et à la tendresse, avec cette jolie illustration avec ces 2D majuscules qui se complètent pour que 2 amoureux soient réunis.
J'ai aussi aimé bien d'autres poèmes, comme « I – Iris » et
« I – Ibis », qui sont très courts, et dont les mots comme les dessins vont à l'essentiel, et touchent par leur brièveté et leur concision.

« le carnaval des majuscules » est un livre riche de créativité et de surprises.
On ne penserait pas immédiatement à Kung-Fu pour illustrer la lettre K ! Ou bien à Lorgnette pour illustrer la lettre L, ou encore à Quasimodo pour la lettre Q ! Mais Maryna Uzun si !

Mais en connaissant son cursus, on ne s'étonnera pas du fait que Maryna ait choisi « Opéra » pour illustrer le O ! D'ailleurs, dans ses poèmes, la musique est très souvent présente. Il y a la musique des mots avec ses belles sonorités, les rythmes et les rimes. Il y a aussi nombre de termes musicaux qui viennent s'insérer par-ci, par-là, comme subito, rhapsodie, triolet, toccata… et même un « Do, ré, mi, fa » comme dans son poème « Alpes » pour le illustrer le A !

De petites notes en bas de pages complètent certains poèmes pour apporter une définition, une explication, une intention, ou encore un sentiment.

Un autre centre d'intérêt de Maryna est la peinture. Ses dessins naïfs et colorés illuminent ses textes et apportent à ce livre beaucoup de fraîcheur et de joie. Et elle nous parle de sfumato, de Picasso, de Dufy, du Musée d'Art Moderne de Paris…

Dans les dernières pages de son livre, elle énumère un certain nombre de contes chers à l'enfance et que les adultes ont plaisir à se rappeler… et je dois dire que j'ai été heureux de retrouver le fameux Docteur Aïbolitt et la non moins célèbre Baba Yaga et son balai ! Ces deux personnages me parlent particulièrement. Ils ont fait partie des lectures incontournables de mes enfants, bilingues franco-russes !

Et le poème « Famille verte », m'a particulièrement touché, lui aussi. Il est pour moi un sain portrait de famille, que je trouve bien exemplaire !

En conclusion de ce livre, Maryna Uzun s'adresse directement à nous tous, lecteurs, en insistant sur le fait que « la multitude des variantes constitue la richesse des contes populaires ».
Je crois moi aussi qu'un conte ne se raconte pas simplement, qu'il se re-conte, semblable et différent à chaque fois. C'est à chacun de s'approprier ces histoires et de les raconter à sa manière, et ainsi de les faire vivre et revivre, encore et encore !

Pour terminer ma petite chronique, Maryna, je voudrais vous dire de continuer à être inspirée comme vous l'êtes, de continuer à nous charmer avec votre spontanéité, votre gaîté et votre joie de vivre !
Car vos poèmes font du bien !

Alors, un grand merci à vous de m'avoir adressé cet ouvrage au combien plaisant et attachant !
Et bonne continuation !
Commenter  J’apprécie          289
Le carnaval des majuscules est un Abécédaire poétique.
Sa construction m'a renvoyée à mon enfance, au cahier de poésie que nous tentions d'illustrer avec application à l'aide de nos crayons de couleur.
Ce cahier est à mettre dans toutes les mains, il amusera petits et grands par ses illustrations mais aussi par la fraicheur des poésies.
C'est une invitation à la rêverie, à l'enfance, la joie, le jeu. L'espièglerie flotte entre les lignes et nous dessine souvent un sourire sur les lèvres au fil des pages.
Chaque lettre initie un poème sur des thématiques différentes.

Je choisi la lettre C : Carrousel de la Concorde :

Le C, petite évocation
Du Carrousel de la Concorde
Où les chauffeurs nerveux s'accordent
Pour circuler sans collisions !

Je choisis la lettre P : Passoire

Servant de poche ou de pantoufle
La pauvre lettre P s'essouffle.
Un jour, râpé jusqu'à la corde,
Le P reçoit miséricorde.

Tout uniment percé de trous,
Le P devient une passoire
Le thé descend faisant frou-frou,
Le préparer, c'est tout un art !

Merci Maryna pour cette belle parenthèse enchantée !
Commenter  J’apprécie          202
MAGIQUE !

M comme Magnifique. Merci Maryna !
A comme Allez, laissez-vous emmener par la douce poésie de l'auteure
G comme Gaieté : douceur, joie et bonne humeur sont au rendez-vous.
I comme Illustrations, elles sont magnifiques, certains dessins sont-ils de
Dimitri ?
Q comme Question, à quand un poème de cet abécédaire enseigné à nos
chères têtes blondes ?
U comme…..à l'Unisson avec l'auteure, cet ouvrage devrait être reconnu
d'utilité publique

E comme Extra. A votre tour de découvrir ce livre.

Noël approche, il faudrait vraiment que le père Noël ait ce livre dans sa hotte !
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}