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3,53

sur 239 notes
J'ai eu du mal à entrer dans ce roman ! L'écriture est bizarre, anarchique : on glisse d'un narrateur à l'autre, les dialogues sont sans ponctuation (guillemets, tirets etc.) ce qui fait qu'on a du mal à suivre. Qui dit quoi ? Qui pense quoi ?
J'ai failli abandonner au bout de 50 pages...
Mais je me suis accrochée et je suis arrivée à la fin car l'histoire est prenante.
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Je me souviens d'un dimanche d'été dans la maison ronde. Discussions acharnées autour de quelques romans. Ouest n'aurait pas été mon choix. Pourtant, la conviction l'emporte à la lecture de texte sombre et coloré à la fois. Les clichés d'un terroir reculé sous l'Ancien Régime cèdent vite la place à une vraie atmosphère. Etrange et glauque, mystérieuse et embrumée...
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Confrontation étouffante dans un ouest de marais et de forêts entre un domestique (garde chasse et factotum) Lambert et son maître L'Aubépine. Un rapport pervers s'installe entre eux, avec la famille de Lambert comme enjeu. le maître devient fou, la meute des chiens de chasse omniprésente. La fin, prévisible, garde pourtant une part d'ombre. Vraiment réussi : je l'ai lu d'une traite. le style est personnel mais lisible.
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Un bien joli roman que ce livre,Ouest de François Vallejo.Peu amateur de romans français actuels j'ai pourtant apprécié la liberté de ce texte.Sous Napoléon III quelque part dans l'Ouest de la France, l'affrontement entre un hobereau désargenté et son régisseur.C'est du moins l'impression de début.On pourrait croire alors à une histoire de classes,carrée,un tantinet démago,et bien structurée dans les giboyeuses forêts de la Sarthe par exemple.Ce serait sûrement unn livre agréable,somme toute assez convenu.

Mais Ouest est un roman qui échappe à ces tiroirs bien ordonnés où l'on rangerait la littérature.Où l'on s'aperçoit que le baron est realativement républicain,mais avec des accommodements dont une sorte de droit de cuissage,une paresse et surtout la peur de ne pas être à la mode.Or,la mode est à l'exilé de Guernesey,avec lequel le baron entretient une vague correspondance,assez irréelle, fantômatique. Sans en dire trop,car l'ambigüité persiste,le baron semble avoir fait sienne la maxime de Beaumarchais,un connaisseur, "Puisque ces mystères nous dépassent feignons d'en être l'organisateur".

Où l'on s'aperçoit que Lambert le garde-chasse aime que les choses soient à leur place.Qu'il pense que le maître reste le maître et qu'à trop mélanger torchons etserviettes le service se dégrade.Car c'est un homme de service,Lambert et la meute qu'il mène dans les bois sait aussi bien l'obéissance.Le rôle des chiens dans cette histoire est symbolique.Deux caractères opposables mais qui font un bout de chemin ensemble,cela peut désarçonner le lecteur,ainsi que l'humour presque non-sensique de certains dialogues.Moi j'y ai vu beaucoup de panache pour un écrivain que je découvre,le contraire d'un régionaliste.La plume chatoyante de François Vallejo me paraît plus que prometteuse
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Un quasi-huis clos entre deux personnages que tout sépare. L'écriture très dense, sans ponctuation de dialogue, rend ardu le démarrage et la plongée dans un univers insolite. On met du temps à ressentir les âmes qui s'y déchirent. Puis à peu à peu le texte vous prend, vous emmène. Il faut se laisser porter par l'écriture pour comprendre la rudesse de ce garde chasse, sa vision simple de la vie, son rapport brut à la nature. Une fois l'initiation achevée on se laisse porter par cette plume singulière. Une très grande originalité.
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Roman à l'ambiance pesante , on sait bien sûr que cela va mal se terminer, mais pour qui?
Je déteste la chasse, les meutes, etc, et pourtant j'ai trouvé ce livre passionnant...
D'abord, le début. On part d'une photo de famille, un garde-chasse avec un chien noir. Qui évoque à l'auteur Abou Ghraib...
Et puis, la langue, un dialogue à la première personne, tout passe par Lambert et ses réflexions, et on reste au présent, c'est très vivant. On le suit perdre tous ses repères,le pauvre Lambert, au contact de cet homme qui lui, n'a jamais accepté les siens. Et qui le prend pour son père, parce qu'il a trop souffert enfant. . Et les femmes...Berthe, la victime. Eugénie, le bon sens, qui suit. Et Magdeleine, qui ne sait où est sa place.
Le seul qui reste à sa place, finalement,qui maitrise son destin, c'est le chien Rajah!
Beaucoup d'amour aussi, le père aime sa fille, et encore plus ses chiens, et quand ils meurent, il est mort.Lui aussi... Et je crois que ces deux hommes s'aiment. D'un amour pervers parce qu'ils n'arrivent pas à le comprendre assez rapidement..

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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire: je trouvais le cadre et le style peu engageants.

L'Ouest est peu accueillant :
« le pied s'enfonce bien dans l'humus, deux semaines de pluie, on sent mieux le pays de l'Ouest quand il est mou. C'est du bois vallonné ici, bien dense, il faut se tenir aux arbres des fois »
et cette façon d'écrire en mêlant tout en vrac narration et dialogues, sans faire de différence (au lecteur de s'en arranger) m'a beaucoup gênée au début.

Ensuite les personnages ont commencé à prendre forme :
- Lambert : le garde chasse, paysan borné, ancré aussi solidement dans son "Ouest" que dans ses convictions;
- sa meute : « 20 bêtes de chasse capables d'aller toute seule et de vous rapporter à vos pieds la forêt toute entière, si l'envie leur en venait » ;
- son Baron, « son maître » le Baron de l'Aubépine des Perrières : fou furieux, grand tourmenté par les idées nouvelles qui agitent les esprits de l'époque.

Et je me suis laissée prendre par l'histoire passionnante.
Les relations entre le garde-chasse et le baron deviennent de plus en plus inquiétantes : tantôt amicales, tantôt violentes et ce, jusqu'à l'affrontement final qu'on attendait sans pouvoir l'imaginer.
Un livre assez surprenant et très original que je ne regrette pas d'avoir lu.
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Je me souviens que, lors de la parution de Ouest, mes petits camarades libraires était devenus fous de ce roman. Les couloirs de l'école bruissaient de rumeurs sur une possible rencontre avec Vallejo, la couverture du roman était de toutes les vitrines, on ne parlait plus que ça. Moi, comme d'hab, je m'en suis tenue éloignée. de toutes façons pour la rentrée j'avais choisi de parler du dernier Shan Sa, il était nul et j'en étais tellement furieuse que les autres romans avaient du mal à percer ma carapace. Il y a quelques mois, errant dans une boutique de livres d'occasion, je suis tombée sur ce grand bouquin chez Viviane Hamy qui semblait me tendre les bras. La quatrième de couverture m'a fait penser au début du Capitaine Fracasse, à certains romans du bocage De Maupassant, bref, je partais plutôt positive. Et là, le drame. J'ai essayé, pourtant, j'ai lu jusqu'au bout, espérant un petit frisson, un évènement, quelque chose qui me sorte de l'ennui insupportable qui s'appesantit sur ce roman comme une chape de plomb. Raté. C'est long, c'est lent, aucun épisode n'a su trouver grâce à mes yeux. le noble pas noble ne m'a fait strictement aucun effet, le garde-chasse avec un balai dans le derrière m'a agacée, la mère nunuche était nunuche, la fille était intéressante mais transparente… Décidément, Ouest, c'était pas pour moi !
Lien : http://www.readingintherain...
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D'un côté, Lambert, que sa veuve de mère est parvenue à placer comme garde-chasse au château des Perrières.
De l'autre, son maître, le baron de l'Aubépine, le jeune, qui reprend le château à la mort de son père, avec lequel il était fâché. le vieux baron n'a en effet jamais pu supporter ce fils malingre et constamment malade. Aubépine le jeune, faible mais caractériel, passait sa frustration d'être dominé par son père puis sa femme -morte, elle aussi- en tabassant les cochons et en hurlant dans les bois.

Bref, un drôle de zigoto... tel est en tous cas l'avis de la domesticité des Perrières, qui ne voit pas revenir d'un bon oeil ce fils pas vraiment prodigue. Ce dernier a de plus rapporté de Paris des idées contre nature. Des idées libertaires. Certains sont plus royalistes que le roi, lui est plus révolutionnaire que le peuple. Et dans ces contrées vendéennes du milieu du XIXème siècle, ce pays de chouans, un noble qui aurait voulu tuer des royalistes, ce n'est pas dans l'ordre des choses. C'est même particulièrement suspect, anormal... Peu à peu, cuisinières, valets et femmes de chambre, fidèles à la mémoire du vieux baron, désertent.
Lambert, lui, n'a pas vraiment connu le vieux, et laisse une chance au jeune, malgré ses bizarreries.
Et puis Lambert, il a ses chiens, et on ne laisse pas ses chiens comme on peut laisser des casseroles.

Le jeune baron est quant à lui ravi : pensez donc, il a pour garde-chasse le fils d'un soldat révolutionnaire ! Une étrange relation va ainsi s'établir entre le pragmatique Lambert et son rêveur de maître.
L'arrivée au château de Berthe François, gourgandine parisienne, qui suscite chez Madeleine, l'aînée du couple Lambert, une admiration que son père voit d'un très mauvais oeil, va compliquer la donne...

"Ouest" est un roman d'ambiance et de tension. Son intrigue prend racine dans une terre où l'humidité est reine, qui ramollit le sol, génère des odeurs acres, fait lever des brumes opaques. Les événements inquiétants et mystérieux dont le château est le théâtre -les cris poussés dans la nuit, les robes que la femme de Lambert retrouve lacérées...- contribuent par ailleurs à instaurer un climat de suspicion et d'angoisse, qui devient de plus en plus palpable.

François Vallejo nous conte son histoire sur le ton de l'anecdote, s'adressant au lecteur avec une certaine familiarité, évoquant ses personnages avec une bonhommie moqueuse. le style, qu'il a sans doute voulu en adéquation avec le fond de son récit, a un côté désuet et populaire, très plaisant, donnant l'impression que l'auteur se pose en chroniqueur contemporain des faits qui sont relatés. Les dialogues se fondent dans la narration, sans guillemet ni retour à la ligne, conférant au texte un rythme enlevé, auquel on s'accoutume très vite.

Pour autant, "Ouest" n'est pas un réel coup de coeur. le roman pâtit parfois de ce qui fait pourtant sa singularité et sa force : l'écriture particulière que l'auteur met au service de son intrigue confine par moments à l'exercice de style, au risque de lasser le lecteur. Mais je n'ai pas trouvé ce défaut assez envahissant pour gâcher vraiment le plaisir de ma lecture.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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L'action se passe en Vendée, au milieu du XIXème siècle. A la mort de son père, le baron de l'Aubépine doit reprendre la direction du domaine. Il succède à un homme autoritaire et ferme. Lambert, le garde chasse, est un homme qui vit pour ses chiens et le bois de la propriété. Entre Lambert et le baron, les relations seront toujours difficiles le baron de l'Aubépine est un Républicain qui veut faire table rase des positions de maîtres et employés, ce que Lambert ne comprend pas. Qui plus est, le baron a des moeurs étranges : un coursier puis une compagne qui disparaissent mystérieusement. Cela sème le doute dans les esprits du garde-chasse, de son épouse et de sa fille. Un bon roman qui a reçu le prix Livre Inter.
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