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3,62

sur 1416 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un petit garçon est recueilli à bord d'une Ami 6 sur la route près de Marseille. C'est Vasile, avec sa camionnette de pizzaïolo qui a embouti la voiture et tué les parents du petit.
Le bébé sera surnommé "Ami6" et accueilli par la communauté tsigane de Val-Fleury.
"Ami 6" se transformera en Aziz et de faux papiers marocains seront faits à son nom " Aziz Kemal".
A l'âge de 19 ans, alors qu'il est amoureux de Lila, il est victime d'une volonté du gouvernement français de rapatrier des étrangers.
Aziz quitte le territoire avec un attaché humanitaire plus fragile que lui et pas mauvais bougre pour rejoindre le village fictif d'Irghiz.
S'ensuivent une série de péripéties dangereuses pour le fonctionnaire et pas très passionnantes pour le lecteur.
Le roman avait très bien commencé, sur un ton naïf et humoristique emprunté par l'auteur.
On peut comprendre que le livre ait reçu le Goncourt en 1994 car il faut avouer que le thème est original.
C'est une relecture pour moi.
Je ne me souvenais pas que la deuxième partie comprenait quelques longueurs, voire quelques fantaisies mais cela augurait du futur de l'auteur.


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Aziz a obtenu la main de Lila, son amour depuis toujours, pour quelques autoradios volés et de nombreuses tractations. Pas facile pour cet orphelin, sans identité, sans famille et sans origine de faire sa place dans le camp tsigane qui l'a recueilli quand il était bébé. Mais au milieu du banquet de fiançailles, il se fait arrêter par la police. Il doit être reconduit dans son pays, enfin... le pays qui a été indiqué sur ses faux papier : le Maroc. Aziz est marseillais, il ne connait rien de ce pays, de ces coutumes, de ces habitants et de leur langue. Pourtant, il va s'inventer une vallée perdue et inconnue et emmener dans son rêve Jean-Pierre, son attaché humanitaire. A eux deux, ils vont justifier leur existence sur terre...
Un joli roman, à l'écriture simple et touchante. Didier van Cauwelaert nous offre une fois de plus une histoire qui sonne juste. Comment se construit-on quand on ne connait pas ses origines ? Comment pansons-nous nos plaies quand notre passé nous fait honte ? Une amitié soudaine et impensable peut alors répondre à ces questions existentielles... Et les dépasser !!
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Aziz, un enfant trouvé et adopté pas vraiment officiellement par une famille de Tsiganes est, par un improbable coup du destin, renvoyé dans son pays. En effet, ses faux papiers lui prétendant une identité marocaine, il est contraint d'aller à la rencontre d'un pays qu'il ne connait pas. La première partie du livre décrit avec humour les aberrations administratives et la rupture qui s'annonce dans le vie d'Aziz, la deuxième son parcours avec son "attaché humanitaire" qui est chargé de le réinsérer dans son pays.
J'ai aimé l'écriture mais n'ai pas cru aux personnages qui manquaient à mon sens de coloration culturelle. Il me semble que tout n'est pas aboutit et que l'absurde de la situation empêche d'en apprécier la lecture.
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Je dois avouer que je n'ai pas du tout été séduite par le début du roman qui tend à dépeindre la petite délinquance d'une manière idyllique et sympathique. Même le petit vol à la roulotte n'est pas un acte de bravoure, et les petites combines ne m'ont jamais fait rire... Je sais, je suis dure, mais c'est ainsi!
Les chapitres suivants m'ont plus intéressée, mais ce livre reste un conte ou une fable, très orientée, pour adultes, une grosse plaisanterie. Je suis en total désaccord avec la critique littéraire du Monde, Jacqueline Piatier, qui écrit en quatrième de couverture : "Un chef-d'oeuvre d'ironie, mêlant le rire et les larmes." Cela s'explique sans doute parce que nous n'avons pas du tout la même sensibilité et surtout parce qu'elle est une critique reconnue alors que je resterai toujours une modeste lectrice.
Déception en refermant le livre, qui, à mon avis n'avait pas du tout l'étoffe d'un Goncourt, prix qu'il a obtenu pourtant en 1994.
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Jolie histoire où il est question de quête identitaire, voyage initiatique, absolution, et d'oubli pour faire place à la lumière.
Un jeune marocain est expulsé de Marseille, retour au bercail. Ce dernier ne sachant nullement d'où il vient, il s'inventera donc un village qui l'inspire et lui ressemble. L'attaché humanitaire chargé de l'accompagner accueillera tout ce qu'il peut recevoir du jeune homme, du Maroc, des rencontres.
C'est une jolie histoire, je lui regrette néanmoins un manque de tendresse générale, peut-être étouffée par une superficialité qui m'ont parfois dérangée à certains passages.
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Qui est Aziz? Parents inconnus.Élevé à Marseille par les gens du voyage depuis son jeune âge. Nom marocain pour les faux papiers. Se retrouve au Maroc parce que ça arrange tout le monde. Accompagné officiellement par un bureaucrate français pour sa réinsertion, le voyage devient une quête identitaires pour les deux protagonistes.
Histoire brève et touchante remplie de poésie , de douceur et d'humour.
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Au fil des pages, on passe du monde des Tsiganes de Marseille au monde de Jean-Pierre, parvenu aux plus hautes études et qui un jour a eu honte de ses parents, du milieu de la sidérurgie à Uckange en Moselle. le tout avec une interminable errance dans l'Atlas… et dans la mémoire des personnages, après l'histoire reconstituée d'Aziz, Jean-Pierre commence à écrire un récit de leur aventure (une parenthèse vers le milieu du livre), poursuivi finalement par Aziz, le narrateur principal à la première personne. Ce livre est désormais au programme scolaire, on y étudie apparemment l'image du double etc., de quoi sans doute dégoutter les lycéens de cette lecture (revoir Une vie de Guy Maupassant pour comprendre…). Mais c'est aussi un livre agréable à lire et d'une étonnante actualité, entre les quartiers nord de Marseille, la fermeture des derniers hauts fourneaux de Lorraine, l'expulsion des sans-papiers qui se poursuit sans fin et sans solution (plus question d'accompagnement humanitaire!).
Lien : http://vdujardin.com/blog/va..
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Aziz, n'a plus ses parents biologiques, décédés lors d'un accident de voiture . Il a été élevé par une famille Tsiganes dans les quartiers nord de Marseille!

Comme sa famille d'adoption n'avait pas l'intention de dépenser une fortune dans un passeport, ils ont donc choisis Marocain…

Alors qu'il allait se marier avec sa fiancée, le voilà arrêté par la police pour une histoire de vol!
Le verdict tombe! Il sera renvoyé dans son pays d'origine, le Maroc !

Bien qu'il ne connaisse absolument pas ce pays, il désigne un endroit de l'Atlas au hasard comme étant sa ville natale !

L'aventure commence maintenant.

Assez partagé, livre très court qui se lit facilement, on est très vite embarqué dans cette histoire !
Et si j'ai aimé le début, l'histoire racontée par Aziz avec beaucoup d'humour malgré le dramatique de la situation, j'ai en revanche bien moins aimé la seconde partie pour ses longueurs et le récit de Jean-Pierre.

Les paysages sont très bien décrits et l'auteur fait voyager le lecteur .
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Aziz, enfant adopté par les Gitans, est et sera toujours à leurs yeux un gadjo. le petit Marseillais grandit au sein de cette communauté qui ne reconnaît aucune loi ni aucune règle. Il tombe amoureux de Lila, promise à un autre. Et lorsqu'il croit l'avoir enfin pour lui seul, le destin s'en mêle.
Didier van Cauwelaert a reçu le prix Goncourt 1994 pour ce conte moderne, joliment tourné, qu'on lit d'une seule traite, emporté par la voix du narrateur Aziz, avide de légendes et nourri d'un bel optimisme.
Un récit qu'on présume dramatique au début mais qui prend une tournure plutôt rafraîchissante à mesure que défilent les pages. En prime, des paysages marocains d'une beauté grandiose, incitant à la rêverie et à plus d'un visionnement sur le Net.
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J'ai beaucoup de chance en ce moment, voici un nouveau court roman qui m'émerveille par sa densité. En si peu de pages ( 128 pages, on aurait même pu parler de longue nouvelle, de conte ) l'auteur a réussi sans problème à me faire voyager loin de ma jolie petite vie bien confortable de privilégiée.
Direction dans un premier temps les quartiers Nord de Marseille, ses petits trafics, ses clans tziganes et les cités d'en face, ses bagarres arabes contre gitans et notre cher Aziz au milieu, pas vraiment arabe, pas un vrai gitan, un étranger chez lui. Enfant trouvé par Vasile le chef de clan, encore nourrisson, il grandit tant bien que mal et se spécialise dans les auto-radios, enfin surtout le vol et la revente. Fou amoureux de Lila, il pourra enfin l'épouser après de longues tractations et contre une belle cargaison de matériel hi-fi. Aziz en est persuadé, le bonheur est au bout du chemin.
Ce sera finalement une arrestation lors du repas de fiançailles, une reconduite à la frontière lors d'un très médiatisé programme de réinsertion de clandestins  dans leur pays d'origine. Ses faux papiers le disent marocain, direction donc le Maroc, le Haut-Atlas, accompagné de son attaché humanitaire un brin idéaliste, surtout déprimé par une rupture.
Situations cocasses, voire ubuesques, rythment leur voyage et fait naître une amitié aussi belle qu'improbable.
Roman tendre et émouvant que j'aurai aimé pouvoir étirer sur 100 ou 200 pages de plus.
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