Quel pied !
Comment peut-on être à la fois si absurde et si crédible, réaliste, vraisemblable ? C'est la grande question qui a guidé l'écriture de mon précédent roman, et @didiervancauwelaert m'a donné une sacrée leçon ici.
Les situations sont ubuesques, les personnages caricaturaux, mais les deux héros ont l'air tellement paumés dans leurs vies que ça suscite une empathie considérable à leur égard. On voit les péripéties à travers leurs yeux, et la fiction devient alors une réalité par procuration, une réalité où on se marre autant qu'on s'émeut, qu'on se déçoit, qu'on tombe amoureux, qu'on s'afflige…
Quant au fond et aux multiples messages qui s'y cachent, à diverses profondeurs… Wow. Tant de richesse et de densité en moins de 120 pages, c'est bluffant. La famille, l'amitié, l'amour, la fraternité, bien sûr, autour de ce héros déraciné que l'on cherche à replanter ailleurs de force. Mais ce qui m'a le plus touché, c'est cette subtile illustration du poids et de la valeur des rêves et légendes dans la manière dont on mène nos vies, cette démonstration que les plus grandes beautés de l'existence naissent de la fiction.
Et pour finir, que dire de la narration ? Quelle cohérence, tant dans la voix du personnage principal qui rend son récit vivant, que dans l'ensemble, dans la manière dont l'histoire se construit, se conclut et se transmet. Tout semble tellement couler de source que ça relève du génie, bravo !
Bon, je retourne bosser. Didier a écrit dans ce bouquin tout ce que j'aurais voulu façonner et exprimer dans les miens, mais en infiniment mieux (et en si court).
Au passage, merci à celle ou celui qui a déposé ce bouquin dans une boîte à livres, il a fait un heureux ! (mais moi, je vais le garder, je veux le relire encore !)
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