Thorgal, tome 8 : Alinoë

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours considéré ce volume de Thorgal comme inintéressant, voire désagréable.
Pourtant, cette fois je l'ai lu avec de nouveaux yeux, comme si c'était la première fois. Et j'ai enfin remarqué des qualités qui m'éclataient à la figure et que pourtant je ne voulais pas voir.

Ces qualités sont celles d'un huis-clos angoissant, d'une atmosphère fantastique quasi hitchcockienne. Cela se rapproche par exemple d'un film d'horreur tel qu'Amityville. Isolée sur son île avec Jolan, Aaricia passe de l'incrédulité à propos de « l'ami imaginaire » de son fils à l'effroi quand celui-ci devient par trop réel et hors de contrôle. L'évolution des émotions d'Aaricia s'effectue par degrés, dérangeant de plus en plus le lecteur. Lorsque la compréhension se fait dans son esprit, il est déjà trop tard. le piège se referme et il n'y a nulle part où aller pour le fuir.

Pourquoi n'ai-je pas vu la qualité de ce scénario avant ? Je pense que c'est parce que ce n'est pas ce que j'attends quand je lis un Thorgal. Je m'attends à des aventures épiques, scandinaves et mythologiques, à des voyages dans des contrées mystérieuses, plus de l'ordre de la fantasy que du fantastique. Et puis, Thorgal est quasiment absent du récit. Comme un enfant trop gâté, je boude quand, ayant déballé le cadeau, je n'ai pas ce j'attendais. Je ne sais pas pourquoi, cette fois-ci, j'ai rebooté mon logiciel et exercé un oeil neuf sur cet album atypique.

Un regret toutefois, je trouve la découverte du bracelet par Jolan sur cette île éloignée de tout beaucoup trop fort de café. Je sais que le Deus Ex Machina est intégré dans l'oeuvre, que les dieux d'Asgard passent leur temps à jouer avec leurs jouets humains préférés et que placer le bracelet sur la route de Jolan est probablement leur oeuvre. Malgré tout je trouve ça trop facile.

Point de vue dessin, j'ai adoré les couleurs d'automne de l'île.

« Alinoe » est un volet assez atypique dans la série. En effet, dans ce 8ème tome, Thorgal est quasiment absent, l'histoire débutant avec son départ et se concluant avec son retour. C'est le duo mère-fils qui est au coeur du récit. Ce duo Aaricia / Jolan va vite se muer en trio avec l'intrusion d'Alinoe, étrange et inquiétant enfant. Ce tome est assez déroutant mais il m'a bien plu. Bien que le rythme soit assez lent, le récit est très prenant. En dosant bien ses effets, Rosinski imagine une histoire fantastique où l'angoisse monte peu à peu. le côté psychanalytique est très réussi également et participe de cette atmosphère mystérieuse et angoissante.
Même si pour cette série j'ai tendance à préférer les récits plus classiques mettant en scène les aventures de Thorgal, de temps en temps, une petite parenthèse comme celle-ci n'est pas pour me déplaire.

Dans ce tome, nous retrouvons Thorgal, Aaricia et Jolan sur une île où ils vivent loin de la folie des hommes.
Mais Thorgal part et Jolan, qui s'ennuie, rêve d'un nouvel ami...arrive alors le mystérieux Alinoë
Ce tome a été salué par la critique à sa sortie et c'est pourtant un de ceux qui me plaisait le moins mais cette relecture a été beaucoup plus positive que je ne le pensais.
Le huis clos est angoissant et vaut bien certains thrillers fantastiques.
Les personnages sont denses et le tout est plutôt rondement mené.
De plus, Jolan est ici très proche de mon fils, tant dans son apparence que dans certaines de ces réparties, ce qui a accentué mon ressenti à cette lecture.
Le dessin est très bon mais la mise en couleurs est assez étrange et fort terne.

Dans cet album, Thorgal est pratiquement absent et ce sont Aaricia et surtout leur fils Jolan qui tiennent les rôles principaux.
Jolan a hérité d'étranges et puissants pouvoirs, qui échappent à tout contrôle et s'avèrent dévastateurs. le désastre sera-t-il évité?

Cet album est surtout marquant par son rythme haletant; une fois l'action démarée, il est impossible de lâcher jusqu'au terme.

Le pouvoir incontrôlé de Jolan.

Thorgal et sa petite famille réside désormais dans une petite île, à l'écart de la turpitude des hommes. Mais celui-ci doit s'absenter souvent en charge du ravitaillement.
Seul avec sa mère, Jolan s'ennuie ferme! Après la découverte d'un bracelet aux inscriptions runiques, ses étranges pouvoirs font alors surface et sa volonté d'avoir un compagnon de jeu se concrétise en la personne d'Alinoë - jeune garçon muet aux cheveux vert. Mais il perd vite le contrôle - inconsciemment - de cette apparition... et l'enfer va vite se propager sur la petite île!
Etrange histoire en huis-clos, très oppressante et plein de mystères !

Toujours plus loin dans la relecture de cette série.
Ce tome est particulier pour moi parce que c'est en fait le premier aperçu que j'ai eu de Thorgal, de l'univers de la fantasy tout simplement. J'étais très jeune, à l'époque (en 1984-1985...) quand je l'ai lu un extrait dans un journal quelconque. J'avais 7-8 ans et je me rappelle avoir été impressionné (des cauchemars !!!) par ce personnage mi-réel, mi-fantomatique d'Alinoë. Quelques années plus tard, je suis revenu à cette série pour les acheter tous, jusqu'à épuisement (le mien bien sur, vers le 26...)
Ce tome est aussi particulier parce que pour la première fois, ce n'est pas Thorgal le personnage principal mais son fils Jolan ! de Thorgal, on ne le verra que dans les premières planches (et les dernières aussi.... mais chut..... suspense !)
Album primé pour son scénario qui, il est vrai, en comparaison avec les 2-3 précédents, est plus travaillé, plus original.
Le dessin de Rosinski est toujours aussi prenant, réaliste et précis.
Alors le tout fait un bon album, qui donne envie de lire la suite mais surtout qui ouvre de nouvelles perspectives avec Jolan qui grandit !
(N'oublions pas non plus Aaricia qui, pour une fois, a un rôle plus riche, intéressant et non plus seulement la potiche du beau Thorgal !) Finalement, l'absence de Thorgal a du bon !

Thorgal et sa famille se sont réfugiés sur une île. Mais Jolan, son fils, s'ennuie. Enfant du fils des étoiles, il n'est pas comme tous les autres enfants. Seul sur l'île avec ses parents, il se crée un compagnon de jeu, mais rapidement, cet être, Alinoë, devient difficile à contrôler.
L'histoire met l'accent sur la descendance de Thorgal. le personnage central n'est pas notre guerrier adopté des vikings mais sont fils. Cette bande dessinée est une nouvelle parenthèse dans la magnifique saga de Thorgal, bien plus intéressante que le précédent épisode et mettant en scène des événements surnaturels loi de Thorgal.
Le graphisme est parfois très simplifié dans cet album et les décors sont souvent dessinés au strict minimum. Malgré des personnages bien réalisés, le reste est assez décevant.
En somme, un bon album malgré tout avec une idée assez originale mais manquant d'épique, le graphisme n'est pas à la hauteur du talent, c'est dommage.
Lien : https://lectureroman.wordpre..

Alinoë est un ovni dans la saga thorgal. D'un point de vue personnel jamais une bande ne m'a mis autant mal à l'aise. Mais pas le malaise que l'on ressent face à un environnement glauque et face auquel on s'interroge sur la santé mental de certains auteur. Un malaise face aux événement qui serait plus proche de la terreur que d'autre chose. C'est rare de ressentir de la crainte en bd, parce que les images sont moins suggestive que les mots. Chapeau bas pour ce coup de maître!

Nos héros l'ont vraiment échappé belle, lors de l'éclosion des pouvoir de Jolan.

Alinoe est un album à part dans la série des Thorgal : notre héros y est très peu présent, c'est un huis clos sur une ile desertée entre Aaricia, Jolan et un enfant mystérieux. Jolan est jeune mais souffre de sa solitude d'autant qu'il commence à percevoir qu'il a des pouvoirs, difficiles à maitriser. Angoissant de prime abord, l'histoire est symbolique des peurs d'un jeune garçon...et c'est assez atypique dans la litterature pour la jeunessse. La relecture - plus agée - est beaucoup plus intéressante que prévue d'autant que le dessin est d'un niveau qui confine au sublime.

Voilà une aventure de Thorgal... sans Thorgal ! En effet, ce récit, qui se distingue un peu des autres, concerne Aaricia, et surtout Jolan dont le récit est riche le concernant, et tout en devenir. 'Alinoë' possède de plus un suspens crescendo réussi jusqu'à la fin.