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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je trouve que ce tome est le meilleur des trois que j'ai lus, pour l'instant. Entièrement consacré au but premier de Reith (quitter Tschaï et donc se procurer un vaisseau par tous les moyens), on a les moeurs des Dirdirs et Hommes-Dirdir bien développés (ils sont peu sympathiques, d'ailleurs, dans l'ensemble, et on comprend qu'Anacho soit dubitatif et "choqué" par l'amitié que Reith lui porte).
Siviche est une ville "coupe-gorge" dans tous les sens du terme pour les hommes, et les "sous-hommes" tels que Reith et Traz y sont réellement quantité négligeable. Heureusement qu'ils ont un Homme-Dirdir de leur côté, qui leur explique toutes les coutumes, sinon je pense que Reith n'aurait pas fait long feu. D'ailleurs, il leur en arrive des vertes et des pas mûres dans ce tome, Woudiver faisant un méchant qu'on adore détester, obtus, rapace et vindicatif.
C'est une excellente série (le côté positif de l'histoire c'est qu'il n'y a pas de femmes, donc la tendance très misogyne de Vance n'agace pas, ici).
Tschaï est une planète décidément peu accueillante pour les hommes, même s'ils y sont légions, c'est foisonnant en cultures et en paysages, ce récit, vraiment excellent !
J'ai commencé le dernier tome "le Pnume" sitôt celui-ci fini...
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« le Dirdir » est le troisième tome des aventures de Adam Reith sur la singulière planète Tschaaï. A la fin du volume précédent (« le Wankh »), nous avons laissé nos héros (Adam Reith, Traz et Anacho) en face d'un projet aussi fou que peu réalisable : construire un vaisseau spatial pour revenir sur Terre. Bon, on est à la fois dans la fantasy et dans la SF, ça devrait pouvoir se faire… avec un peu d'imagination. L'imagination, ça, l'auteur en a à revendre. Mais ce qui manque le plus, ici comme ailleurs, c'est les pépettes, le flouze, le blé, l'oseille, le pognon, bref, les sequins. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Anacho trouve la solution : il suffit d'aller directement à la source dans la zone des Carabas, où poussent les fleurs à sequins, les « chrysospines » (au passage, si vous avez la formule du rempotage de l'arbre à euros, je suis preneur !). Et c'est le départ d'une nouvelle série d'aventures dont l'auteur a le secret. Je ne déflorerai rien (surtout qu'il s'agit de fleurs de sequins), sachez seulement que nos héros auront fort à faire avec les chasseurs Dirdir, dont la bienveillance n'est pas la qualité principale, et les peuplades du coin pour qui les étrangers (surtout ceux qui ne sont pas de chez eux) constituent forcément une menace.
Après beaucoup de difficulté, nos trois amis réunissent la somme convenue, et peuvent entamer la construction du vaisseau. Mais là naissent d'autres difficultés techniques, bien sûr, vous connaissez les artisans, ce n'est jamais le bon matériau, les délais ne sont pas respectés, etc. ; financières également, car les sequins fondent comme neige au soleil. Bref, à la fin du bouquin, les travaux ont bien avancé, mais on est encore loin du compte.
Les grosses ficelles qui ont si bien marché dans les volumes précédents, continuent à nous bringuebaler dans tous les sens, pour notre plus grand plaisir. Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, seulement se laisser entraîner par le cours de l'histoire, vous aurez déjà assez de mal à tenir la rampe. C'est la méthode « pulps » : les décrypteurs de la société américaine mettront en avance les intentions de l'auteur, américaniste convaincu (tendance républicain, si vous voyez ce que je veux dire), avec une vision humaniste très particulière (où le racisme, le sexisme, la misogynie n'ont pas tout à fait disparu)… Ce n'est pas nouveau. On avait déjà ça chez Edgar Rice Burroughs et Robert Erin Howard, on le retrouve chez Moorcockle cycle d'Elric ») et la plupart des auteurs de fantasy de l'âge d'or. Mais ce n'est pas l'important, ça reste en arrière-plan et ne gêne aucunement le flot d'action qui vous emporte avec les personnages : Car Vance est avant tout un raconteur d'histoires, un montreur d'images (il faut dire qu'il nous en met plein la vue), comme un George Lucas, en quelque sorte : l'action, l'humour, les personnages poussés presque à la caricature, tout en gardant une belle présence, et le rythme échevelé qui vous prend d'un bout à l'autre du roman.
Et ce qu'on retiendra aussi de ce roman (et d'ailleurs de toute la saga) c'est la couleur : on pense tout de suite à une adaptation en BD ou au cinéma (type justement « La Guerre des étoiles »). Rappelons l'excellente adaptation (en tous cas pour moi) de Jean-David Morvan (au scénario) et Li-An (au dessin), huit volumes (deux par roman) aux éditions Delcourt (2000-2008)
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Fleur à sequin.
Pendant le temps du rêve factice (Balul Zac Ag), une trêve est concédée et la grande foire marchande peut se dérouler sans heurt entre les différentes peuplades de Tschaï. Dans la ville de Smargash, Adam Reith déambule dans le bazar où la foire bat son plein. Rapidement, il se sent observé et suivi. Il en fait part à ses deux compagnons, l'Homme-Dirdir, Ankhe at afram Anacho et l'ex chef de la tribu nomade des Emblèmes, Traz Onmale. Anacho repère un traceur sur le vêtement d'Adam Reith, un mouchard électronique confectionné par les Dirdirs. Pour les trois compagnons, la seule option envisageable est la fuite ou tout au moins la réalisation dare-dare du nouveau projet du Terrien, à savoir acheter un astronef, le réparer et l'équiper pour la planète bleue. L'argent, c'est-à-dire les sequins, sur Tschaï, étant le nerf de la guerre, Reith ne voit pas d'autre solution que d'aller dans la zone des Carabas où poussent les fleurs à sequins mais l'endroit est aussi le terrain de chasse des Dirdirs autant dire qu'il est quasiment impossible d'aller cueillir les sequins sans y laisser sa peau.
3e tome du Cycle de Tschaï, le Dirdir est un tournant dans l'oeuvre de Jack Vance. Adam Reith, jusqu'à lors héros monolithique, commence à douter et à faillir. Il va être sévèrement malmené à plusieurs reprises notamment par l'ogre de Tschaï, le poussah Aïla Woudiver. Reith s'adresse à Woudiver pour obtenir un hangar, des pièces d'astronef et des techniciens compétents dans le but de constituer un engin spatial capable de le ramener sur Terre. Woudiver est un requin en affaires et dans la vie. Reith va en faire les frais en conséquence.
Jack Vance possède son oeuvre, maîtrise son art et délivre un univers baroque, coloré et cohérent. Les personnages ont gagné en épaisseur. L'amitié ne dit pas son nom mais elle a pris corps entre Reith, Anacho et Traz. Les rudoiements de l'existence sur Tschaï amèneraient à des errements si Adam Reith n'était capable d'avaler des couleuvres, de contenir sa colère et d'attendre le moment opportun. Bourré d'actions et de suspense, le roman se déguste et cavale à vive allure jusqu'à la dernière page.
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Dans ce troisième tome du cycle de Tschai, Adam Reith est toujours en quête de son vaisseau pour retourner sur la Terre. Ses compagnons Traz et Anacho lui font confiance et le suivent dans toutes ses folies. La première partie du livre est consacrée à la quête de nos 3 amis pour essayer de gagner de l'argent rapidement, en participant à une sorte de chasse à la Hunger Games. Dans la deuxième partie, plus calme mais non moins intéressante, ils seront dans la ville de Siviche où ils devront traiter avec le terrible Woudiver. On sent que notre indestructible Reith est proche de vaciller à plusieurs reprises face à un Woudiver avare, rusé et intraitable.

Pour ma part, je trouve que ce troisième volet de la saga est de loin le meilleur, le plaisir est vraiment au rendez-vous avec de l'action au début puis une deuxième partie pouvant se rapprocher du thriller.
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Dans ce troisième tome, Adam Reith, toujours à la recherche d'un moyen de quitter Tschai pour regagner la Terre, va affronter les Dirdir, de redoutables chasseurs qui considèrent les humains comme des proies légitimes. Ces extra-terrestres ont réalisé la boite, une vaste arène où se trouve reproduite la flore de leur monde natal. Des arbustes y poussent dont les fruits, les sequins, constituent la monnaie du monde de Tschai. Attirés par ce trésor, des équipes d'humains se risquent régulièrement dans la boite au risque de devenir victime d'une équipe de chasse. Reith étudie les possibilités qui semblent plutôt mauvaises... sauf si l'on inverse le paradigme.
Comme toujours, Jack Vance réalise une description magnifique d'une société étrangère fonctionelle.
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