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Ronald est un adolescent qui a du mal à comprendre que sa liberté finit là où commence celle des autres. Aussi, il n'hésite pas à violer la jeune fille qui lui plait (après tout, elle n'arrêtait pas de l'allumer) puis à la tuer (elle ne semblait pas avoir apprécié la prestation du jeune garçon). le problème, c'est qu'on a beau avoir les meilleures raisons d'agir, ça n'empêche pas de faire des erreurs d'inattention : Ronald a laissé des indices impliquant sa culpabilité sur le lieu du meurtre.
Ni une, ni deux, il raconte ses mésaventures à sa maman, qui voit déjà en lui un futur médecin et un parfait gentleman. Maman gronde un peu (franchement, il aurait pu éviter de laisser son blouson à côté de la tombe, même si bien sûr, creuser, ça donne chaud) et propose la solution idéale : elle va cacher Ronald au coeur de la maison, le temps que cette histoire de gamine violée et tuée se tasse. Pour ne pas perdre de temps, elle lui clôture un petit espace avec un point d'eau, un cabinet d'aisance, un lit, un passe-plat et un programme scolaire (maman a beau être cool, il faudrait voir à ne pas retarder bêtement l'entrée de Ronald dans le monde de la médecine !). Tout va mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où maman est transférée d'urgence à l'hôpital, où elle décède. Voilà Ronald laissé à lui-même, jusqu'au jour où les nouveaux propriétaires de la maison emménagent. Un couple sympathique, avec trois jeunes adolescentes blondes et ma foi, fort aimables !

Jack Vance nous invite, avec "Méchant garçon", à regarder la réalisation perverse des fantasmes les plus basiques d'un adolescent sans morale. L'auteur explique le cheminement des pensées malsaines de Ronald (en même temps, ça ne vole pas très haut) pour nous donner les clés de son mode de fonctionnement, avec pas mal de complaisance, et fait jouer l'empathie du lecteur, si bien qu'il arrive, parfois, que le lecteur se demande s'il souhaite que Ronald se fasse prendre ou passe inaperçu !
J'ai été un peu sceptique au départ, avec l'impunité dont jouissait cet anti-héros boutonneux, puis mon intérêt s'est accru au moment de l'arrivée des nouveaux locataires, et le passage de l'écriture des pensées de Ronald à celles des filles de la familles. Il y a bien quelques incohérences, ou un manque (flagrant) de réalisme, mais rien qui ne gâche la lecture. Enfin, j'ai adoré la fin, que j'ai trouvée très amusante et libératrice des tensions accumulées par les pages précédentes.
Méchant garçon, c'est un essai réussi de Vance (auteur fantastique) dans le monde du suspens au travers d'un personnage pas très intelligent mais très malsain, et propose un moment de lecture plein de plaisantes tensions.
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Époustouflant thriller de Jack Vance, qu'on a plus l'habitude de rattacher à la SF et l'heroic fantasy, surtout pour les lecteurs français, puisque peu de ses romans policiers ont été traduits, ce qui est fort regrettable.
L'histoire, tout le monde la connaît, un jeune homme auquel sa mère n'a jamais vraiment appris la frontière entre le "bien" et le "mal" tente de violer et tue une jeune fille. Sa mère décide de lui aménager un réduit pour le cacher et lui permettre de continuer à étudier, parce que c'est important les études, quand même... surtout quand maman lui a prédit un bel avenir dans la médecine. Sauf qu'un jour, à bout de forces, sa mère est transportée à l'hôpital et décède.
Bien entendu, la maison est mise en vente, puis acquise par un couple et ses trois filles. Et tout ce petit monde va évoluer sous les yeux de Ronald... et le lecteur va voyager dans la tête et la perversion dudit Ronald.
L'auteur fait très fort, parce qu'on arrive parfois à éprouver de l'empathie pour le "voyeur", mêlée à un profond dégoût empreint de malaise palpable. Ça nous tourneboule pas mal, on ne sait plus trop où donner de l'émotion.
Hormis ses fantasmes malsains, Ronald s'invente un univers, et Jack Vance nous entraîne dans le pays d'Artranta, peuplé d'elfes, de chevaliers et autres créatures plus ou moins merveilleuses. Notre "héros", prince du royaume qu'il s'est créé en rêve, finit par ne plus trop savoir où se trouve la réalité, se prenant lui-même pour un fantôme qui hante la demeure.
La réalité glauque et le merveilleux imaginaire sont magnifiquement décrites et évoluent en symbiose parfaite.
Un livre qui m'a vraiment touchée durablement et dans lequel je me suis plongée à plusieurs reprises.
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Jack Vance est connu, mais surtout reconnu pour ses romans imaginaires de Science-Fiction et de Fantasy. Pourtant, comme décrit en avant-propos dans ce livre, Jack Vance à également écrit quelques récits à suspens comme Méchant Gaçon (Bad Ronald parut en 1973).
Je possède quelques livres de cet auteur, mais c'est le premier que je lis. La cause évidente est qu'il écrit, comme beaucoup de ses confrères, des cycles et sagas. Ce roman étant indépendant, j'ai pu me lancer dans sa lecture, dans l'attente de pouvoir compléter les autres livres que je possède.
Je ne lis quasiment plus jamais le quatrième de couverture suite à une très mauvaise mésaventure. Ainsi, je ne savais pas où je mettais les pied.
Bien que l'auteur nous narre des descriptions complètement inutile, comme le repas qui s'éternise sur les deux premières pages, je dois dire que j'ai plutôt bien apprécié ce huit-clos hormis ces dernières pages qui s'éternisent.
Nous avons donc un jeune hommes méprisables, mais dont l'auteur arrive néanmoins à humaniser (enfin une bonne partie du récit) sans toutefois le rendre aimable et une mère qui ferait tout pour l'amour qu'elle porte à son fils. Étonnante donc que ce récit sans prétention.
Jack Vance arrive ici, à rendre la tension palpable et l'imagination du jeune homme se terrant en écoutant son environnement est bien présente.
Je regrette toutefois que l'auteur se contente de rester uniquement sur l'aspect psychologique sans rentrer d'avantage sur quelques descriptions qui auraient pimenté la lecture.
Toutefois, Méchant garçon reste une lecture intéressante, il est court, mais juste ce qu'il faut.
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Méchant garçon de Jack Vance
Tr. de l'anglais (américain) par Jacqueline Lenclud
Nouvelle Éditions Oswald, 1984
Ronald est un jeune américain de dix-sept ans qui vit seul avec sa mère. Celle-ci le surprotège sans lui inculquer le respect de l'autre si bien qu'il n'a guère de succès auprès des adolescents de son âge.
Alors qu'il s'est rendu chez Helen, pour qui il a le béguin, sans qu'elle-même ou ses amis, occupés à s'amuser dans la piscine, ne prêtent attention à lui, il se venge sur le chemin du retour en violant et tuant la petite Carol qui n'a que onze ans. Il l'enterre aussitôt à côté de la cabane à outils de sa maison familiale mais, dans l'urgence, oublie son blouson tout neuf qui va faire remonter la police jusqu'à lui.
Or, entretemps, il a tout raconté à sa mère qui imagine de lui aménager une cache dans leur maison en dissimulant, derrière une plaque de placoplâtre, la porte qui ouvre sur la salle de bains du rez-de-chaussée située sous le grand escalier. Ils réalisent ces travaux pendant la nuit et aménagent la pièce en découpant un portillon au fond de l'étagère la plus basse du garde-manger pour permettre à sa mère de le nourrir pendant le temps qu'il restera reclus, en attendant qu'ils puissent s'enfuir tous les deux à l'étranger.
Tout se passe à merveille jusqu'à ce que la mère meure. La maison est vendue à une famille dont les trois filles sont plus charmantes les unes que les autres. Avant qu'ils emménagent, Ronald a bricolé divers postes d'observation qui lui permettent de les espionner depuis son repaire. Il ne tarde pas à bouillonner de concupiscence devant les charmes des jeunes filles et ne pense plus qu'au moyen de les attraper et de jouir d'elles.
On connait bien le Jack Vance, auteur de science-fiction (Le cycle de Tchaï, le cycle de Lyonnesse, la Geste des Prince-démons…). Une intégrale de ses nouvelles a d'ailleurs été réunie par Pierre-Paul Durastanti et publiée en mars 2019 chez le Bélial.
On connaît beaucoup moins sa facette auteur de polars, d'autant plus que Méchant garçon (Bad Ronald, 1973) est le seul d'entre eux qui ait été traduit en français. Il a obtenu le prix Mystère de la critique en 1980, a été adapté à la télévision américaine en 1974 et au cinéma en 1992 par Charles Gassot (film français).
Même s'il paraît peu vraisemblable, d'un point de vue pratique, qu'une telle promiscuité ait pu durer aussi longtemps sans poser quelque problème ni être repérée d'une manière ou d'une autre, tout l'intérêt de ce roman tient au fait que le lecteur est dans la cache du criminel, dans sa tête même, et voit évoluer le mental d'un adolescent à priori comme les autres, de ses premières pulsions sexuelles à une déviance psychopathique aggravée par l'enfermement. CB
Chronique parue dans Gandahar 28 en juin 2021
Lien : https://www.gandahar.net
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Connu essentiellement pour ses oeuvres de science-fiction, Jack Vance s'est aussi attelé au polar. Méchant garçon (Bad Ronald, 1973) est le seul à avoir été traduit en français, chez Red Label initialement, raflant au passage le prix Mystère de la critique en 1980.
Le méchant garçon en question, c'est Ronald Wilby, adolescent solitaire, grassouillet, qu'une mère surprotectrice a transformé en jeune homme egocentrique incapable de s'intégrer dans un quelconque groupe de jeunes de son âge. Ronald vit dans le fantasme, rêvant à la belle Laurel Hansen et à l'écriture d'une grande saga de fantasy. Pour ses dix-sept ans, il décide d'aller chez Lauren pour l'inviter à sortir. Cette tentative est bien entendu un échec, mais en rentrant chez lui, travaillé par ses hormones, Ronald croise la petite Carol Matthews, onze ans. Il la viole et la tue avant de rentrer chez lui et d'avouer son crime à sa mère. Celle-ci décide de croire à la version selon laquelle tout cela ne serait qu'un accident et de cacher son fils. C'est dans un réduit servant de salle-de bain d'appoint sous l'escalier de la maison que madame Wilby va désormais faire vivre son fils… jusqu'à ce qu'elle meure et que la maison soit vendue. Quand la famille Wood, avec ses trois filles adolescentes achète la maison des Wilby, elle ne se doute bien entendu pas qu'elle partagera désormais ses murs avec ce drôle de locataire.
L'idée de base du roman de Jack Vance est particulièrement retorse et séduisante bien que tirée par les cheveux. Elle préfigure par ailleurs en quelque sorte la vogue des slasher movies qui vont faire florès à partir du milieu des années 1970. Disons-le tout de suite, le lecteur épris de vraisemblance, sensible aux aspects techniques, à peu de chance d'être satisfait. Si Vance essaie de donner quelques explications pour donner un vernis de crédibilité à son histoire, il n'est pas toujours convaincant. Ce n'est d'ailleurs pas non plus le portrait psychologique de Ronald, tiré à grands traits, qui compte ici, mais bien le suspense qu'entretient l'auteur. Et de ce côté-là, Vance sait y faire. Il hameçonne bien vite son lecteur et se plaît à jouer avec ses nerfs. Il en ressort un roman tendu, accrocheur qui, s'il flirte parfois avec le scabreux n'en demeure pas moins assez addictif. On pourra sans doute regretter que les multiples rééditions de Méchant garçon n'aient jamais donné lieu à une nouvelle traduction, celle-ci étant pour le moins datée, mais on se consolera en se disant que cette curiosité est dorénavant disponible en poche.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Petit roman sombre et hargneux, cet ouvrage atypique de Jack Vance prouve si besoin était que cet auteur est à l'aise dans de nombreux genres, même dans le cette chronique psychologique glauque à souhait.
On retrouve l'aspect rentre-dedans qui fera plus tard la marque de fabrique d'un Ketchum, sans le côté voyeur.
Une réussite, dérangeante, même 30 ans après son écriture...
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Jack Vance est très connu en France comme auteur de SF alors qu'il est inconnu pour ses romans policiers. C'est assez curieux car aux USA, son pays d'origine, il est plus connu comme auteur de romans noirs que pour sa SF. L'explication tient simplement au fait que les éditeurs français ont très peu traduits ses romans policiers. C'est pourquoi ce livre m'a attiré lors de sa parution en poche.

Il raconte la vie d'un jeune garçon de 15 ans surprotégé par sa mère, qui voit en lui l'homme idéal qu'il ne sera jamais. Il est en surpoids et il a bien du mal à se faire des amis. Tiraillé par ses hormones et frustré par une jeune pimbêche qui vient de se moquer de ses avances, il va agresser et tuer la jeune voisine d'à côté. Paniqué par les conséquences de cette impulsion désastreuse, il va se réfugier dans les jupons de sa mère, sur laquelle il sait qu'il peut compter. Celle-ci comprend que la meilleure solution pour sauver son fils est de le faire disparaître. Elle va donc aménager une pièce secrète à l'intérieur de sa maison, dans laquelle il devra vivre reclus le temps qu'il faudra. Cette solution lui permet en plus de garder auprès d'elle son fils bien aimé. Quelques mois plus tard, la mère meurt subitement d'une attaque, et notre criminel se demande ce qu'il doit faire : sortir de sa cachette et courir le risque d'être arrêté, ou bien rester dans son cocon qui lui offre une bonne autonomie ? Très vite la maison est vendue et une nouvelle famille vient s'y installer, sans se douter qu'il existe une pièce secrète. La famille comporte trois superbes jeunes filles, dont les charmes juvéniles suffisent à convaincre le prédateur de rester dans la maison...

Un bon polar, construit autour d'une idée originale.
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De Jack Vance, je ne connaissais qu'un seul roman, de SF, puisqu'il est surtout connu pour avoir inondé cette branche de la littérature. Et un ami m'apprend qu'il a également écrit de nombreux polars, dont ce Méchant garçon (Bad Ronald en version originale), qui semble être un de ses plus réussis.

Comme l'édition qu'on m'a prêtée est assez vieille, de nombreuses notes parsèment le livre, et peuvent paraître incongrues : oui, nous savons ce qu'est un cheese-burger et la fête de Halloween, désormais. La traduction de l'époque abîme peut-être le texte car il faut avouer que j'ai trouvé la plupart des dialogues empruntés, sonnant faux, artificiels. Ou alors les gens parlaient vraiment de cette façon à cette époque (le début des années 70), aux Etats-Unis.

Fantastiques Etats-Unis, bien croquées ici par Jack Vance : très religieuses, vouant un culte à l'effort et au travail, détestant les hippies, mais abritant des monstres tels que Ronald. Méchant garçon constitue un polar très original et très éloigné des productions récentes. Pas de course-poursuite, pas d'action échevelée, ni même d'enquête trépidante, délivrant ses secrets au fur et à mesure et nous tenant en haleine.

Mais de la vraie horreur. Devenant intime d'un jeune garçon lent d'esprit et totalement dépourvu de morale, le lecteur est face à un roman angoissant, déplaisant, horrifiant. Tout ce que je craignais arrive, et l'espoir n'a pas lieu d'être, pour tous les personnages - ceux qui s'en tirent n'ont pas forcément un avenir radieux. Les situations peuvent sembler un peu irréalistes, mais l'idée seule méritait l'écriture d'un roman.

Dérangeant, et ce sur plusieurs niveaux, Méchant garçon pousse à la réflexion. En passant outre la traduction vieillotte et le style parfois pompeux, sa lecture n'est pas du temps perdu.
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Je connaissais Jack Vance comme un auteur de SF, et ce polar est une très bonne surprise, même s'il présente quelques faiblesses.

Ronald est un garçon rêveur, un peu trop gros et surprotégé par sa mère qui désire qu'il devienne médecin. Il aime surtout manger et ne prend pas position sur les désirs de sa mère qui l'a élevé seule en le persuadant de leur supériorité morale sur les autres habitants de leur petite ville. Il est rejeté par ses camarades de lycée et encore plus par Laurel, une jolie blonde dont il est amoureux. le jour de ses dix-sept ans, après un repas copieux comme il les aime, il se rend chez Laurel, qui s'amuse dans la piscine avec ses amis et l'ignore complètement, ce qui le met de fort méchante humeur. Sur le chemin du retour il se fait bousculer par Carol, une jeune fille de onze qui habite le quartier, elle est blonde comme Laurel et il décide de lui faire payer l'affront subi en la violant, mais la petite se met à crier et il la tue en voulant la faire taire. Il croit que personne ne l'a vu et enterre le corps avant de rentrer chez lui. Malheureusement il a oublié son blouson neuf sur les lieux du crime et doit tout avouer à sa mère. Celle-ci est horrifiée mais elle décide d'aider son fils en le cachant dans une pièce secrète qu'elle mure. Elle a le projet de partir s'installer au Canada dès que l'affaire se sera tassée et qu'elle aura gagné assez d'argent. Ronald doit rester totalement silencieux dans sa cachette. Une nouvelle vie commence pour tous les deux dans un étrange huis clos. Mais un jour sa mère ne revient pas.

Il s'agit d'un suspense psychologique, l'enquête policière est totalement bâclée et peu convaincante. Ronald est au centre du livre. Il est psychopathe et sa conception du réel est complètement tronquée, il est persuadé d'être une victime, tout est de la faute des autres. On est pris dans le suspense qui monte tout au long du livre. Malheureusement la fin n'est pas à la hauteur du reste. On a l'impression que l'auteur ne savait plus comment faire évoluer son histoire et qu'il a bâclé la fin pour passer à autre chose.

Malgré ce final raté, ce livre est très agréable à lire, on est pris dans le suspense et on est impatient de connaître la fin. Ce polar est une bonne lecture de vacances, rien qui donne lieu à de profondes réflexions, juste une lecture pour le plaisir.


Lien : https://www.patpolar.ch
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Jack Vance est un écrivain à part, qui a publié des romans de Science Fiction et d'Heroic Fantasy. Il a intégré la marine marchande, ce qui explique peut-être son goût pour le voyage et les contrées merveilleuses. Son univers exotique, coloré, farfelu, son sens du récit, son imagination débordante, en font un incontournable du Space Opera et du roman d'aventure.

Au milieu de son oeuvre, "Mauvais garçon" est un livre singulier, unique, une histoire sombre, malsaine, qui éloigne Vance de ses penchants d'écrivain chatoyant.

L'histoire se construit autour d'une idée simple : un meurtrier malade se cache dans une maison de famille (qui était auparavant la sienne), recroquevillé dans une pièce secrète cachée sous l'escalier.
Quelle idée tordue !
Le récit est raconté du point de vue du garçon psychosé, ce qui donne au roman cette teinte dramatique et dérangeante. le lecteur peut suivre le fil de ses raisonnements absurdes, le cheminement de pensées qui le conduisent à trouver naturel d'envisager le meurtre.
Hormis une touche un peu surannée du langage, j'ai trouvé le livre assez captivant, voir perturbant. Vance, en inventeur d'histoire accompli, a su me mener là où il le souhaitait, et j'ai suivi.
L'ensemble ne sonne pas vraiment réaliste, mais je ne me suis pas arrêté à ça. L'intérêt du livre est ailleurs.
Pour son incursion dans le genre du thriller, Vance a fait preuve d'originalité.
Chapeau l'artiste !
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