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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jack Vance est connu, mais surtout reconnu pour ses romans imaginaires de Science-Fiction et de Fantasy. Pourtant, comme décrit en avant-propos dans ce livre, Jack Vance à également écrit quelques récits à suspens comme Méchant Gaçon (Bad Ronald parut en 1973).
Je possède quelques livres de cet auteur, mais c'est le premier que je lis. La cause évidente est qu'il écrit, comme beaucoup de ses confrères, des cycles et sagas. Ce roman étant indépendant, j'ai pu me lancer dans sa lecture, dans l'attente de pouvoir compléter les autres livres que je possède.
Je ne lis quasiment plus jamais le quatrième de couverture suite à une très mauvaise mésaventure. Ainsi, je ne savais pas où je mettais les pied.
Bien que l'auteur nous narre des descriptions complètement inutile, comme le repas qui s'éternise sur les deux premières pages, je dois dire que j'ai plutôt bien apprécié ce huit-clos hormis ces dernières pages qui s'éternisent.
Nous avons donc un jeune hommes méprisables, mais dont l'auteur arrive néanmoins à humaniser (enfin une bonne partie du récit) sans toutefois le rendre aimable et une mère qui ferait tout pour l'amour qu'elle porte à son fils. Étonnante donc que ce récit sans prétention.
Jack Vance arrive ici, à rendre la tension palpable et l'imagination du jeune homme se terrant en écoutant son environnement est bien présente.
Je regrette toutefois que l'auteur se contente de rester uniquement sur l'aspect psychologique sans rentrer d'avantage sur quelques descriptions qui auraient pimenté la lecture.
Toutefois, Méchant garçon reste une lecture intéressante, il est court, mais juste ce qu'il faut.
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Connu essentiellement pour ses oeuvres de science-fiction, Jack Vance s'est aussi attelé au polar. Méchant garçon (Bad Ronald, 1973) est le seul à avoir été traduit en français, chez Red Label initialement, raflant au passage le prix Mystère de la critique en 1980.
Le méchant garçon en question, c'est Ronald Wilby, adolescent solitaire, grassouillet, qu'une mère surprotectrice a transformé en jeune homme egocentrique incapable de s'intégrer dans un quelconque groupe de jeunes de son âge. Ronald vit dans le fantasme, rêvant à la belle Laurel Hansen et à l'écriture d'une grande saga de fantasy. Pour ses dix-sept ans, il décide d'aller chez Lauren pour l'inviter à sortir. Cette tentative est bien entendu un échec, mais en rentrant chez lui, travaillé par ses hormones, Ronald croise la petite Carol Matthews, onze ans. Il la viole et la tue avant de rentrer chez lui et d'avouer son crime à sa mère. Celle-ci décide de croire à la version selon laquelle tout cela ne serait qu'un accident et de cacher son fils. C'est dans un réduit servant de salle-de bain d'appoint sous l'escalier de la maison que madame Wilby va désormais faire vivre son fils… jusqu'à ce qu'elle meure et que la maison soit vendue. Quand la famille Wood, avec ses trois filles adolescentes achète la maison des Wilby, elle ne se doute bien entendu pas qu'elle partagera désormais ses murs avec ce drôle de locataire.
L'idée de base du roman de Jack Vance est particulièrement retorse et séduisante bien que tirée par les cheveux. Elle préfigure par ailleurs en quelque sorte la vogue des slasher movies qui vont faire florès à partir du milieu des années 1970. Disons-le tout de suite, le lecteur épris de vraisemblance, sensible aux aspects techniques, à peu de chance d'être satisfait. Si Vance essaie de donner quelques explications pour donner un vernis de crédibilité à son histoire, il n'est pas toujours convaincant. Ce n'est d'ailleurs pas non plus le portrait psychologique de Ronald, tiré à grands traits, qui compte ici, mais bien le suspense qu'entretient l'auteur. Et de ce côté-là, Vance sait y faire. Il hameçonne bien vite son lecteur et se plaît à jouer avec ses nerfs. Il en ressort un roman tendu, accrocheur qui, s'il flirte parfois avec le scabreux n'en demeure pas moins assez addictif. On pourra sans doute regretter que les multiples rééditions de Méchant garçon n'aient jamais donné lieu à une nouvelle traduction, celle-ci étant pour le moins datée, mais on se consolera en se disant que cette curiosité est dorénavant disponible en poche.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Petit roman sombre et hargneux, cet ouvrage atypique de Jack Vance prouve si besoin était que cet auteur est à l'aise dans de nombreux genres, même dans le cette chronique psychologique glauque à souhait.
On retrouve l'aspect rentre-dedans qui fera plus tard la marque de fabrique d'un Ketchum, sans le côté voyeur.
Une réussite, dérangeante, même 30 ans après son écriture...
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Jack Vance est très connu en France comme auteur de SF alors qu'il est inconnu pour ses romans policiers. C'est assez curieux car aux USA, son pays d'origine, il est plus connu comme auteur de romans noirs que pour sa SF. L'explication tient simplement au fait que les éditeurs français ont très peu traduits ses romans policiers. C'est pourquoi ce livre m'a attiré lors de sa parution en poche.

Il raconte la vie d'un jeune garçon de 15 ans surprotégé par sa mère, qui voit en lui l'homme idéal qu'il ne sera jamais. Il est en surpoids et il a bien du mal à se faire des amis. Tiraillé par ses hormones et frustré par une jeune pimbêche qui vient de se moquer de ses avances, il va agresser et tuer la jeune voisine d'à côté. Paniqué par les conséquences de cette impulsion désastreuse, il va se réfugier dans les jupons de sa mère, sur laquelle il sait qu'il peut compter. Celle-ci comprend que la meilleure solution pour sauver son fils est de le faire disparaître. Elle va donc aménager une pièce secrète à l'intérieur de sa maison, dans laquelle il devra vivre reclus le temps qu'il faudra. Cette solution lui permet en plus de garder auprès d'elle son fils bien aimé. Quelques mois plus tard, la mère meurt subitement d'une attaque, et notre criminel se demande ce qu'il doit faire : sortir de sa cachette et courir le risque d'être arrêté, ou bien rester dans son cocon qui lui offre une bonne autonomie ? Très vite la maison est vendue et une nouvelle famille vient s'y installer, sans se douter qu'il existe une pièce secrète. La famille comporte trois superbes jeunes filles, dont les charmes juvéniles suffisent à convaincre le prédateur de rester dans la maison...

Un bon polar, construit autour d'une idée originale.
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... Méchant garcon de Jack Vance aux éditions Télémaque

Aujourd'hui pour mon 1er retour lecture du mois de juillet celui-ci sera en demi teinte.
Le résumé m'a tout de suite interpellé avec en + la petite phrase " Thriller psychologique"
Si les premières pages m'ont embarqué, arriver au milieu du roman, l'histoire s'est très vite essoufflée.
On comprend tout de suite les intentions de notre personnage.
Sa tourne en rond, des passages trop longs et lents qui m'ont fait décrocher de l'intrigue.
Toutefois j'ai quand même voulu persévérer pour connaître la fin, car je n'aime pas abandonner un livre, et cela n'a pas été concluant.
On se retrouve avec des scènes surréalistes, des échanges de conversation plats et incohérents. Des questions sans réponses ou des actions peu développées.
Et malheureusement les personnages dégagent aucunes émotions.
C'est dommage car je pense, et ce n'est bien sûr que mon avis, que cette histoire aurait pû être top.





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C'est après un résumé absolument enthousiaste et plein de détails d'un ami que j'ai eu envie de lire ce roman, même si, pour le coup, l'histoire m'était totalement connue. J'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à (re)découvrir ce récit !

Un petit avertissement cependant : les éditions Télémaque sont loin d'être le top of the pop... Entre 4ème de couverture erronée et multiples fautes dans le corps du roman ("Lauren" se transforme une fois sur deux en "Laurel"), les plus observateurs crisseront des dents. Cette petite remarque de forme abordée, revenons à nos moutons, ou plutôt à nos parts de tarte : Ronald est un adolescent à l'imagination fertile que l'on sent tout de suite un peu dérangé. Obnubilé par la nourriture et le sexe, il entretient en outre une relation extrêmement fusionnelle avec sa môman. Lorsqu'il assassine "accidentellement" une gamine du voisinage, la mère a l'idée brillante de le cacher sous l'escalier le temps de faire assez d'économies pour pouvoir se payer une nouvelle vie au soleil. En fait, Ronald, c'est un peu Dudley Dursley qui prend la place d'Harry Potter et qui tourne mal...

Malheureusement, la mère décède brutalement et une nouvelle famille s'installe dans la maison : Bob, le père, Marcia, la mère, et les trois filles : Barbara, Althea et Ellen. de prime abord désespéré,
Ronald s'adapte très vite à la nouvelle routine, et nourrit bientôt de grands projets pour les trois adolescentes...

Les pages défilant, l'atmosphère devient de plus en plus malsaine. Tout est suggéré plutôt que montré, et cela rend le récit diablement efficace. Bien que le jeune Ronald soit un total psychopathe, on ne peut s'empêcher de nourrir à son encontre une espèce d'attachement, de fascination ; je me suis presque surprise à éprouver de la satisfaction lorsqu'il réussit ses effrayants plans. "Parfaitement pervers" annonce le résumé, et je ne peux qu'approuver ! Une dernière mise en garde avant de vous laisser tenter par cette histoire : verrouillez bien votre frigo, j'ai rarement lu un livre qui me donne autant envie de manger...
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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