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3,2

sur 98 notes
Un repas de famille plombant, un dernier appel, une balade avec oncle Russ et Big Al, une discussion dans la voiture avec grand-père, un nouveau mariage...

et bien d'autres nouvelles encore... certaines issues de "Legend of a suicid", d'autres plus anciennes et d'autres encore inédites.

Ce recueil rassemble les souvenirs d'enfance, d'adolescence puis de jeune homme de Roy/David. Des disputes incessantes entre ses parents, qui finiront par se séparer, à la multitude de petits amis de sa mère en passant par la rencontre avec Rhoda, sa belle-mère, le comportement fantasque et imprévisible de son père, son retour à Ketchigan des années plus tard ou encore (et surtout) le suicide de son père, l'auteur tente de redessiner, de son écriture puissante et intense, les contours de son passé et de comprendre le geste de son père. Un suicide, alors que l'auteur n'avait que 13 ans, qui marquera à jamais l'enfant et l'adulte qu'il est aujourd'hui. David Vann évoque également la nature, la pêche, la religion mais aussi les armes.

Des nouvelles intimes et sensibles, à la fois sombres et lumineuses...
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J'ai l'impression que j'apprécie de moins en moins les écrits de David Vann, à ma grande tristesse… Je n'ai pas lu toutes ses oeuvres, mais celles que j'ai lues, je les ai lues dans l'ordre : Sukkwan Island, Désolations, Impurs, Aquarium et, pour finir, le Bleu au-delà. J'ai réalisé, je crois, en lisant ce dernier titre, que je ne retrouverais jamais l'émotion qui m'avait saisie lors de la lecture de Sukkwan Island, une émotion vive, presqu'étouffante, une émotion telle qu'encore aujourd'hui je conseille ce roman qui, on le sait, est loin de faire l'unanimité. Je ne suis pas toujours comprise, d'ailleurs, par les connaissances auxquelles je le conseille, mais la découverte de ce roman constitue une de mes plus fortes expériences de lectrice alors je persiste à croire qu'il continuera de trouver son lectorat. Bref, le sujet ici est autre. Et en même temps, pas tout à fait. C'est terrible de devoir se raccrocher ainsi à d'autres titres de l'auteur, mais tout est lié en même temps. le Bleu au-delà n'est pas un roman mais un recueil de nouvelles, une compilation de souvenirs d'enfance et d'adolescence reprenant les thèmes qui sont chers à l'auteur originaire d'Alaska : les relations familiales, l'éducation, la nature, la chasse, les poissons… mais aussi, et surtout, le suicide du père, événement matriciel, douleur fondatrice de toute l'oeuvre. Si je me suis passablement ennuyée à la lecture de ce recueil, je dois dire que les quelques passages qui abordent ce sujet m'ont serré la gorge et ce sont les seuls qui, à mes yeux, donnent de la force à l'ensemble.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Avis mitigé sur cette grande part de biographie de David Vann. Livre sur la mort. Des êtres qui meurent autour de lui. Plutôt démoralisant ! Il commence par le suicide de son père, puis part sur d'autres morts. le manque de transitions, m'a un moment, fait croire que c'était des nouvelles. Thérapie pour lui, plombage d'ambiance pour celui qui le lit !
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Un recueil de nouvelles qui se lit comme un roman car chacune est un chapitre de la vie de Roy, marqué dès l'enfance par le suicide de son père d'une balle dans la tête. On retrouve l'ambiance et les thèmes abordés dans les autres romans de David Vann : la difficulté des relations familiales, l'initiation du garçon à la chasse, la possession d'armes de père en fils, l'infidélité conjugale, la maladie psychique, la fascination pour les poissons et les aquariums, les grands espaces semi sauvages de l'Alaska, l'effroyable tolérance de la législation américaine concernant l'usage des armes à feu …

Bien que les textes soient un peu redondants par rapport au reste de son oeuvre, on reste subjugué par la puissance de l'écriture et l'intensité dramatique qu'elle révèle. Il y a dans ces quelques courts récits tous ses grands romans en germe. Et quelques clés pour en comprendre mieux les différents aspects, les circonstances de la mort du père, la famille, l'enterrement, l'accumulation des traumatismes et des non-dits, les ancêtres qui s'entourent de silence, le poids de la religion, les morts violentes. Sombre et lumineux à l'image de ce drame qui aura engendré un grand écrivain.
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Lecture incontournable pour tout adepte de David Vann (dont moi), le bleu au-delà – traduit par Laura Derajinski – est bien plus qu'un recueil de nouvelles complétant le chef d'oeuvre Sukkwan Island : c'est un accompagnement de l'auteur dans la réflexion permanente qu'il mène sur son père, et une clé d'entrée supplémentaire dans son oeuvre atypique.

Dans ce court recueil de novelas et autres petits textes, Roy c'est-à-dire le jeune David, convoque ses souvenirs et parfois son imaginaire pour tenter de comprendre toujours un peu mieux James Fenn, ce père qui a choisi le suicide et qui hante depuis sa vie et ses livres. Sa relation avec les autres est toujours complexe, que ce soit avec sa première femme, celles qui ont suivi, son frère, ses parents ou amis… Les souvenirs du jeune Roy lui reviennent, éclairés d'angles nouveaux de compréhension.

Ses liens avec son territoire, l'Alaska, sont profonds et intimes. Roy-David va y retourner pour y retrouver les lieux de son enfance et les gens qui ont vécu l'époque, mais avec un sentiment étrange : « Un autre monde : c'est chez lui et en même temps ailleurs, l'endroit du suicide de son père ».

Mais au-delà de cette introspection intimiste, on retrouve dans le bleu au-delà tous les grands marqueurs de l'oeuvre de Vann : le suicide bien sûr, mais aussi la pêche, la chasse, l'oncle tutélaire, la nature et la montagne, les armes ou l'Alaska… Autant de thèmes repris ensuite dans Goat Moutain, Désolations, Aquarium ou Un poisson sur la lune. Lire le bleu au-delà, c'est un peu comme réviser son David Vann avec un recueil d'annales thématiques, le style et l'émotion en plus. Et se rappeler que toutes les relations père-fils sont fragiles : « Nous n'avons peut-être jamais été assez généreux avec le père. Un père, après tout, est une chose difficile ».
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/ OÙ T'ES PAPA, OÙ T'ES ? // La première fois que j'ai lu un roman de David Vann, c'était Sukkwan Island.
Je me souviens le sentiment de tension intense et d'oppression que l'écriture de cet auteur avait réussi à insuffler dans ses pages.
Roy était présent dans ce roman et son père dentiste qui décide de tout quitter aussi comme ils le sont dans "Le bleu au delà", recueil de nouvelles tout juste sorti en France chez les fidèles éditions Gallmeister dont a été tiré Sukkwan Island. ▪️▪️ le mot nouvelles est, peut être incorrect, car si dans la forme,des textes assez courts se succèdent, dans le fond ils ont tous le même fil conducteur : les souvenirs de Roy enfant (et adulte aussi) autour de son père et de son suicide.
J'y ai retrouvé les questions abordées dans Un poisson sur la lune : à qui la faute ? était-ce un acte prémédité ou pas ? Ce père aurait-il pu être sauvé par plus d'amour...et ce plaisir de lectrice de creuser ce qui hante l'auteur, de l'aborder sous un nouvel angle. ▪️
▪️ Très sombre, brutal car sans détour et déchirant. ▪️ ▪️ (traduit de l'américain par Laura Derajinski )
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai toujours admiré David Vann pour sa capacité à créer une atmosphère et à creuser l'âme de ses personnages. A chaque nouvelle lecture, il frappe les esprits avec ses histoires sombres mais tellement humaines.

Cette fois-ci, il revient avec un recueil un peu spécial. Ce livre combine des nouvelles écrites il y a quelques années et des nouvelles fraichement écrites. L'objectif étant de recréer une unicité du contenu. Étant à l'origine indépendantes, les différentes histoires se succèdent sans logique de temps et d'espace. Chaque texte profite de la qualité d'écriture de l'auteur. On y retrouve sa langue belle et exigeante. Comme il en a pris l'habitude, il nous met à l'épreuve dans des situations d'une noirceur profonde. Il manie les mots avec agilité et poésie pour nous parler de faits très durs. On alterne entre émerveillement de la plume et choc des évènements. L'auteur n'a donc rien perdu de sa prose obscure.

Seulement, personnellement, j'ai eu un peu de mal dans l'enchainement des chapitres. En cherchant sans cesse à trouver la cohérence entre les textes, je n'ai pas profité de chacun d'entre eux. Pris un par un, ils ont tous une valeur littéraire certaine, mais dans le même sac, ils s'altèrent mutuellement. Il aurait peut-être fallu que ce livre reste un recueil de nouvelles, sans vouloir les réunir en une trame commune.

David Vann revient une fois encore sur son thème de prédilection, le suicide. Avec tout le talent qu'il possède, il ne faudrait pas qu'il tourne en rond et nous radote ses obsessions. Maintenant, je pense qu'il a fait le tour du sujet et il serait de bon ton qu'il écrive sur un autre sujet, comme il sait aussi très bien le faire. Malgré ces petits désappointements, je recommande ce livre comme tous ceux de l'auteur. Prenez simplement celui-ci comme une compilation de tout le savoir-faire du grand écrivain, qu'est David Vann !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Déroutée mais séduite par ce roman, que je continue de considérer comme un roman après avoir découvert à travers des chroniques éclairées de babéliautes qu'il s'agit en fait d'un recueil de nouvelles.
Déroutée car en effet l'ensemble parait décousu, déstructuré, mais finalement fait sens quand on le rapproche de la mobilisation parcellaire de la mémoire ou bien encore la projection du romancier dans une pluralité de réalités fictives, celles qu'auraient pu être celles de ce jeune garçon, l'auteur, à la suite du traumatisme causé par le suicide de son père.
Sans être une inconditionnelle de David Vann, j'ai particulièrement apprécié la puissance d'évocation de sa plume et sa capacité à forger un réel tangible et sensible dans lequel il embarque son lecteur, même quand le propos approche du délire.
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C'est plutôt rare de tomber sur un livre que l'on s'efforce de lire car on se dit que : c'est un achat post confinement et qu'aller chez son libraire a été tellement attendu qu'on va se forcer un peu et qu'au final on ne trouve rien mais alors rien à dire de bon !
Je ne sais pas trop ce que certains personnages sont venus faire au milieu de cette histoire, je n'ai pas compris le sens de l'histoire et je n'ai même pas été sensible à l'écriture.
Que ça m'a semblé long ce pourtant petit livre de 165 pages !
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Le père de Roy se suicide quand ce dernier est encore un jeune garçon. Ce traumatisme sera à l'origine d'une remise en question qui jalonnera toute sa vie, parfois douloureusement. Un très beau recueil de nouvelles sur le thème de la paternité et de la transmission intergénérationnelle avec en toile de fond les paysages sauvages de l'Alaska et la rudesse de ses habitants. le style est incisif et la langue parfois crue mais une lecture qui vaut la peine qu'on s'y abandonne.
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