Désenchantées

C'est un peu facile mais je suis désenchantée, tombée de haut, et plus rien ne va.
Peut-être ai-je trop lu de polar mais j'ai vraiment très très vite compris où tout cela menait. le style est basique, sujet verbe complément. « Angélique et Benjamin sont ensuite allés au distributeur de boissons, ils ont bu un Ice Tea pêche et un Oasis tropical avant de prendre ensemble le bus pour rentrer. Benjamin avait le cinquième album de Metallica dans son Discman, il a proposé un écouteur à Angélique. Elle a accepté. » Sérieux ??? En prime, il faudra se souvenir du distributeur qui revient dans les dernières pages et oui, mais là elle prendra un Orangina …
Des sujets graves sont effleurés mais juste posés là, comme ça, histoire de dire qu'on a bien abordé les sujets dans l'air du temps en 2023. On a donc coché le deuil, le racisme, le viol, le harcèlement scolaire, l'homophobie, le girl power, les liens familiaux et le jeûne intermittent, c'est bon, on peut envoyer le bon à tirer.
Si j'avais 25 ans de moins et si j'avais été fan des 2Be3 d'Aqua ou des Spice Girls, cela pourrait avoir un côté nostalgie années lycée mais il faut que je me fasse une raison, le feel-good n'est vraiment pas pour moi. Bonne nouvelle, je vais pouvoir faire du vide dans ma Pal.

Venant de découvrir Marie Vareille avec La dernière allumette, qui m'a enflammée, j'ai aussitôt voulu découvrir son livre qui a enchanté un million de lecteurs dont sept mille de Babelio. Grave erreur de ma part, j'aurais dans doute dû laisser un intervalle de temps plus long, car j'en sors décontenancée pour ne pas dire désenchantée. La trame m'a déçue et la construction n'a pas eu l'effet novateur de ma précédente lecture. Je n'ai pas été conquise par cette histoire d'adolescentes désenchantées, ni par l'intrigue qui a fait un flop. Peut-être une question de génération ?

Manque de délicatesse et de finesse pour que je me l'approprie à 100% , trop de cliffangers et de rebondissements , je pense qu'en dégageant un peu de ça le récit pourrait facilement être encore plus percutant .
Très touchée par le sujet de la justice administrative qui n'existe pas alors il faut bien se tourner vers de la justice réparatrice à un moment , se faire justice soi même .

« Dans cette histoire le « nous» supplante le « je» »