AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 202 notes
Ce livre retrace le coup d'état militaire organisé en 1954 par les États-Unis au Guatemala et l'implication en sous main de la compagnie United Fruit. L'auteur explique les dessous de ce coup d'Etat au travers du destin des protagonistes impliqués, le président en fonction Jacobo Arbenz, Carlos Castillo Armas qui a mené ce coup d'Etat, sa maîtresse Miss Guatemala, son chef de la sécurité Enrique Trinidad Oliva et Abbes Garcia un mercenaire au service du dirigeant Domician Trujilo Il commence par un préambule sur l'histoire de l'United Fruit.
Bien documenté, il permet de comprendre cette histoire. Les chapitres se concentrent alternativement sur les divers protagonistes, avec un récit commençant avant le coup d'état et couvrant aussi les années qui ont suivi. le livre finit avec la rencontre entre l'auteur et Miss Guatemala un personnage ambigu et mystérieux, qui finalement reste opaque.
J'ai eu quelques difficultés à suivre, parfois le récit manque de souffle, cela reste très documentaire, contrairement à d'autres livres de Vargas Llosa plus épiques. Il n'y a pas de héros dans ce récit juste des faits, des actes, des personnages broyés par la logique implacable des relations internationales, de la domination économique et aussi des opportunistes, des tortionnaires.
Il adopte à la fois un ton factuel et démonstratif. L'objectif de l'auteur est de démontrer les implications de ce coup d'état sur l'Amérique latine pendant des décennies, d'où un côté didactique parfois gênant pour la lecture. le livre se termine sur ce constat : «  Tout compte fait l'intervention américaine au Guatémala a retardé la démocratisation du continent pour des dizaines d'années et a provoqué des milliers de morts ».
J'ai trouvé quand même ce récit historique passionnant malgré ces réserves.
Commenter  J’apprécie          00
Le Pérou est mon pays d Amérique du Sud préféré ,bon en même temps c est le seul de cette partie du monde que j ai visité.
Depuis ce voyage j ai une tendresse particulière, non pas comme dirait Jean-Jacques pour les filles qui n ont pas de manières, mais pour ce grand Monsieur de la littérature qu' est Mario Vargas Llosa.
J ai notamment adoré la Fête au Bouc qui racontait la République Dominicaine de Trujillo.
Ici il s agit d un autre pays le Guatemala celui des années cinquante avec coup d état fomenté par la CIA et assassinat du Président de la République .
Alors évidemment mieux vaut s intéresser à l Histoire ou à la politique pour vraiment l apprécier d autant qu' il y a beaucoup de personnages et que les chapitres ne suivent pas l ordre chronologique .
Moi j ai bien aimé .
Commenter  J’apprécie          100
TEMPS SAUVAGES de MARIO VARGAS LLOSA
Tout commence avec United Fruit, la société américaine qui cultive des bananes au Guatemala. Llosa nous entraîne à la création de cette petite société à l'origine( vers 1870), les débuts de la publicité qui lui donneront sa notoriété et son influence sur la politique américaine puisque, bien des années plus tard lorsqu'elle sera devenue une multinationale, deux de ses plus importants actionnaires seront devenus deux très importants rouages du gouvernement américain. Les intérêts particuliers de la société vont devenir les intérêts des États Unis! S'ensuivront désinformations( danger communiste) et manipulations en tout genre pour sauvegarder les terres agricoles d'united fruit. Ainsi se préparera en 1954 un coup d'état fomenté par la CIA mais avec l'appui important de dictateurs Sud américains, dont l'impayable Trujillo et c'est à ce point du récit que se fait la liaison parfaite avec un des chefs-d'oeuvre de Llosa, La Fête au Bouc.
C'est le dernier Llosa paru en 2021, c'est une petite merveille qui décortique patiemment l'Amérique du Sud des dictateurs globalement et la mise en place de celui du Guatemala en particulier.
Indispensable pour faire suite à la Fête au Bouc!!
Commenter  J’apprécie          50
La chasse aux sorcières au Guatemala pour sauver les intérêts de la United Fruit, voilà ce que l'auteur défend comme thèse. Les Etats-Unis ont, comme dans bien d'autres pays, tiré les ficelles pour chasser les présidents élus démocratiquement par des dictateurs à leur solde. J'ai bien apprécié l'aspect historique mais ai eu du mal à rentrer dans le roman - la mise en place est en effet un peu laborieuse.
Commenter  J’apprécie          40
Roman qui nous permet de nous plonger dans l'histoire sombre des dictatures sud américaines, des intérêts économiques alliés à la puissance américaine qui déséquilibrent les faibles espoirs de démocratie. Avec des personnages hauts en couleur que je pourrais presque avoir envie d'aimer alors que ce sont des êtres assez amoraux et impitoyables . Donc à lire absolument pour l'écriture et l'histoire avec un petit et grand H .
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre, c'est un peu « La Politique Etrangère US Pour Les Nuls ».
L'auteur y analyse la politique américaine dite anticommuniste des années de l'immédiat après-guerre.
L'action se déroule dans le Guatemala où L'United Fruit, qui domine sans partage toute l'activité fruitière du pays et aussi d'autres pays d'Amérique Centrale. L'UF fut créé au XIXe et est notamment à l'origine de la commercialisation à échelle mondiale de la banane. Il s'agit donc d'une entreprise phénoménale, un poids lourd dans l'économie d'un petit pays pauvre, grégaire et agraire. Evidemment, ce commerce est chapeauté par les Etats-Unis, un des gros clients de la firme et donc grand souteneur d'un régime guatémaltèque peu regardant.
En 1945, les élections placent à la tête du pays le Président Arèvalo, qui instaure quelques mesures sociales, dont la reconnaissance des syndicats. La PC du pays prend du gallon et devient un pion incontournable dans la politique du Guatemala. United Fruit et USA font le gros dos, tout en espérant un président différent après les élections de 54. Mais le nouveau président, Jacobo Arbenz pousse plus loin les réformes et entend faire évoluer son pays vers une vraie démocratie sur le modèle américain... Vous me direz « Les USA doivent être ravis avec cela ? ». Bin non, car une démocratie digne de ce nom reconnaît les syndicats et le PC, accorde le droit de grève, instaure l'école pour tout le monde... C'est ici que la CIA, par le truchement des frères Dulles, entrent en scène.
La recette est connue. En pleine Guerre Froide, il suffit de dénoncer Arbenz comme pro-communiste et le tour est joué. Arbenz est déposé, exilé. le nouveau dirigeant est issu de la junte et s'appelle Carlos Castillo Armas. Lui-même fera plus tard les frais d'adversaires aux dents longues...
Le dictateur dominicain, Trujillo, participa activement à ce coup d'état en fournissant hommes de main et soutien logistique & financier. La présence de Trujillo fait que ce livre est proche de la Fête au Bouc, autre très bon livre de MVL.
Les premiers chapitres sont plutôt ardus à lire, car Vargas-Llosa y expose tous les acteurs du jeu politique et de la mécanique du coup d'état. Donc beaucoup de personnages (aux noms hispaniques pas toujours évidents à distinguer), de pays (Salvador, Mexique, Honduras, République Dominicaine).
Une fois ce décor mis en place, on respire et la magnifique plume de Vargas Llosa peut éclater. La plupart des personnages sont réels, mais MVL y a aussi incorporé quelques fictifs, comme Martita « Miss Guatemala », qui traverse ces périodes troubles en filigrane, en se dorant à la lumière du pouvoir tout en jouant les Mata Hari. C'est un personnage féminin riche, touchant, énervant parfois, séducteur et ambigu à souhait. Un des très beaux caractères de l'oeuvre de l'auteur...
Dans le tableau épique qu'est « Temps Sauvages », aucun des personnages ne ressort indemne. Comme dans les meilleur Ellroy, Vargas Llosa les présente tous tantôt cupides, couards ou ignobles.
Ce pan de l'histoire du Guatemala est une sorte de modus operandi qui servira plus tard ailleurs dans le monde et contre l'expansion communiste... La politique US s'y révèle vorace et dominatrice, ne reculant devant aucune ignominie (voir l'ambassadeur Peurifoy). le modèle s'est répandu jusqu'en Asie et le Viet-Nâm.
Voilà, un nouveau très bon Vargas Llosa, procurant un très grand plaisir de lecture. Comme si souvent avec Mario Vargas Llosa.
Commenter  J’apprécie          52
Les personnages de « temps sauvages »

La mère de miss Guatemala appartenait à La famille italienne les Parravicini
Arturo Borrero Lamas jeune juriste professeur de droit et avocat un exercice a demandé la main de la jeune Martha Parra
de cette liaison naquit Martita Borrero Parra miss Guatemala ouais.
Vers 1944 le général Jorge Ubico Castaneda plusieurs fois on tenta de le renverser ce qui réussit la même année avec la fameuse révolution d'octobre par le général Federico Ponce Vaides qui fut lui-même renversé par les manifestants
Jean José Henri Arevalo qui venait de rentrer de son exil en Argentine
Le docteur est Efren Garcia Ardiles
Au cours de la fête de ses 15 ans elle danse avec l'ambassadeur John Patterson junior ambassadeur des États-Unis le docteur Galvan qui était présent en tant que chaperon de sa fille Dolores

Enrique et le Dominicain conversent sur le comptoir d'un café

Myriam Ritcher tenancière d'un bordel

Marie Vilanova salvadorienne (née en 1915) et Jacob Arbenz Guzman (dit le muet - né le 14 sept 1913) mariage en 1939 - suicide de son père pharmacien suisse installé à Quetzaltenango le père en question était marié à Octavia Guzman Caballeros

Virginia Bravo Letelier
Matilde Elena López

Jacob Arbenz et son épouse eurent trois enfants
1. Arabella+++ 1940
2. Maria Leonora 1942
3. Juan Jacobo 1946

Le dictateur général Jorge Ubico Castaneda au pouvoir jq en 1944, quand il céda le pouvoir à Federico Ponce Vaides
Francisco Javier Arana (épouse Odilia Palomo) et Jacobo Arbenz contre la dictature et Vaides démissionna.
Remplacé par une junte –
- Arbenz
- Arana
- Jorge Toriello

Des élections libres eurent lieu.
L'élection de l'instituteur Juan Jose Arevalo de retour d'argentine le 3 sept 1944
Un des coups d'état fut mené par le lieutenant-colonel Carlos Castillo Armas (dit face de hache)
A l'élection de 1950 lui succède Jacobo Arbenz avec pour conseiller Fortuny
Howard Hunt conseiller américain avec la CIA
Nouveau Secrétaire d'État John Foster Dulles
Et le chef de la CIA Allen Dulles son frère et ancien fondé de pouvoir de l'United Fruit
L'Opération PBSuccess
Honduras le Président Juan Manuel Galvez (dit le Déguelasse)
Kevin L. Smith directeur de l'United Fruit au Honduras
Frank Wisner sous-directeur CIA
Le Général Miguel Ydigoras Fuentes (la Sangsue)
Le Général Raphael Leonidas Trujillo (dit l'Araignée)
David Atlee Philips (l'invisible) directeur de la radio « libération »
La première émission le 1er mai 1954
Jerry Fred de Larm (le singlé) contrebandier et faux jeton
Le Colonel Rodolfo Mendoza Azurdia chef des forces aériennes haut responsable du gouvernement d'Arbenz
L'ambassadeur des USA John Emil Peurifoy (le Cowboy)

Les hostilités sont prévues le 18 juin 1954
Au Guatemala le Chef de l'armée Carlos Enrique Diaz (le Schlass)
Le Nicaragua, le Président Anastasio Somoza

Abbes Garcia un mercenaire
Deux fripouilles venues de cuba carlos gacel castro
Ricardo bonachea león
Skinner-klee minister des affaires étrangères
Gilberto morillo soto psychiatre
Crisostomo aide de camp de trujillo
Salvador president oscar osorio
Ricardo bonachea leon homme le plus laid au monde chauffeur d'enrique
Bolivie president paz estenssoro

Concha estevez partisane des president en place
Mexique ambassadeur primo villa michel
Jose bernabe linares police secrete sous jorge ubico castaneda
Commenter  J’apprécie          00

La narration de Llosa pour ses temps sauvages est fort spéciale.
On la dirait quelque peu « tournoyante »
Le procédé de se centrer tour à tou sur chaque personnage, quoiqu'avec du « Il » (jamais de « Je ») fonctionne à merveille dans une belle langue et avec ce bon rythme de terminer chaque chapitre par une chute parfois surprenante.
Il est aussi étonnant de créer une héroïne sans toujours vraiment la mettre en avant…En bref, il s'agit d'un vrai kaléidoscope où la temporalité est déboussolante et malmenée.
Mais quel talent d'écriture en toute fluidité chez Llosa !!!
Commenter  J’apprécie          00
Nouveauté mise en avant et recommandé dans ma médiathèque. Je ne connais pas Mario Vargas Llosa malgré son palmarès et le thème de l'histoire me tente bien.

C'est avec envie que je commence ce roman qui va me faire découvrir l'Amérique centrale de manière romancée.
La non chronologie des évènements m'a perturbé et pas facilité la lecture. Les nombreux personnages intervenant à différentes époques sur différents coups d'état m'ont obligé à faire des retours en arrières pour recoller les morceaux.
Cela n'a pas été une lecture plaisir.

Par contre, le roman est rempli de détails historiques venant compléter la fiction qui aident à comprendre la situation du Guatemala. Comment l'United Fruit Compagnie aidée par la CIA a décidé de l'avenir de ce petit pays juste parce que Président Jacobo Arbenz Guzman a voulu rendre son pays plus juste.
J'ai été intéressé par cette page d'histoire de cette région que je ne connaissais pas. Dommage que des longueurs et des répétitions viennent gâcher la lecture.

L'auteur donne son ressenti, que je partage, en fin de roman sur l'implication des États-Unis sur la déstabilisation du Guatemala et les conséquences humaines et sociales pendant les années suivantes sur cette partie du continent.
J'ai aimé le fond de ce roman moins la forme.
Commenter  J’apprécie          10
Avec Mario Vargas Llosa c'est le roman mis au service de l'histoire, notamment des pays d'Amérique Centrale et du Sud. Dans Temps Sauvages, c'est le Guatemala qui est le théâtre des événements qui se sont déroulés dans les années 50, qu'il retrace. En rapportant des dialogues, en imaginant les sentiments, les pensées des protagonistes, qui ont existé en ajoutant des personnages secondaires de fictions, grâce à sa grande connaissance de la politique, des régimes qui se sont succédés dans les pays d'Amérique centrale et des caraïbes, ainsi que de l'ingérence des Etats Unis dans cette région du monde, il donne une vision très vivante de cette période. Il dénonce aussi l'influence de la grande multinationale, « United Fruit » (exportatrice de bananes) sur la chute des gouvernements pour maintenir ses profits et poursuivre l'exploitation des minorités indiennes, notamment lorsque ceux-ci voulait mettre en place une démocratie socialiste. En 1950, Juan José Arévalo succède aux multiples dictateurs qui s'étaient partagés le pouvoir de ce pays pendant des années. Il tente la mise en place de la démocratie. Après lui, est élu Jacobo Arbenz qui veut instituer un régime plus proche du communisme, ainsi qu'une ambitieuse réforme agraire. C'est là, que la multinationale et les Etats Unis qui y voient une action de URSS décident de renverser le Président Arbenz pour un coup d'état militaire. L'ambassadeur Américain John Peurifoy est nommé au Guatémala, en s'appuyant sur les dictatures qui entourent le pays, et sur celle de Trujillo de la République Dominicaine, qui met à son service son homme de main Johnny Abbes Garcia, spécialiste en coups tordus, il organise un coup d'état sanglant pour mettre au pouvoir l'obscur colonel Carlos Castillo Armas qui trahira le pays et son armée (et lui-même sera assassiné).
A la suite du renversement du gouvernement les indiens, les bénéficiaires de la réforme agraire se révoltent ce qui entraîne des dizaines de milliers de morts. Dans cette galerie de personnages réels, l'auteur glisse une énigmatique et sulfureuse Miss Guatémala, jamais élue, en la personne de Marta Borrero Parra qui devient la maîtresse de Castillo Armas dont on ne sait pas trop si elle n'a pas participé à son assassinat, si elle n'était pas au service de la CIA, puis qui trouve refuge en République Dominicaine. Ces événements mettent en évidence l'influence de la CIA pour faire échouer les tentatives démocratiques des pays des continents centre et sud Amérique sous la présidence de Eisenhower, avec le sombre Richard Nixon, comme vice président, d'autant que le fameux ambassadeur Peurifoy n'en était pas à son coup d'essai en matière de coup d'état. Mario Vargas Llosa nous entraîne dans les arcanes des dictatures, au coeur des armées, des écoles militaires, dans les services secrets, dans les coups fourrés, dans les trahisons, mais aussi dans les lits des dirigeants, dans les « bordels », bref, dans les soubresauts des années 50 dans cette région du monde. C'est très intéressant, parfois un peu compliqué à suivre, mais au final, c'est passionnant.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (459) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
377 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}