AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 199 notes
Encore un thriller politico historique comme notre nouvel académicien en a le secret. Il nous replonge dans la tourmente des années 50 au Guatemala, la fameuse « république bananière », terrain de jeu des putschistes, une grande famille latino-américaine. Les Trujillos, Somosa et autres figures emblématiques de la dictature en Amérique centrale, petits protégés de Washington et de son bras armé la CIA, prennent vie au fil des pages. L'impérialisme américain n'est pas un concept abstrait, une invention chimérique des marxistes mais bien une réalité tangible. Si la révolution s'éteint, il faut lui redonner vie, mettre de l'huile sur les braises pour que le chaos social protège les intérêts supérieurs tel un écran de fumée.
Les américains s'y attèlent, Cuba est encore aux mains de Batista, pour peu de temps mais les bolivariens ont bien l'intention de dominer sur l'échiquier politique latino-américain. Les yankees doivent de leur côté, rester les chefs d'orchestre de cette symphonie de l'inéluctable. Ils sont déjà intervenus dans les parages avant le premier conflit mondial, commencement de l'hégémonie américaine dans le monde. Un certain reporter de guerre du nom de Jack London avait été envoyé pour témoigner d'une intervention américaine au Mexique. Rien de nouveau sous le ciel des Caraïbes…
Ce roman historique quant à lui, semble avoir été écrit à marche forcée et fait l'objet de redites assez fréquentes. Modeste apport dans cette montée des marches d'une académie française très controversée…
Ce jugement de ma part assez tranché laisse place à plus d'indulgence quand je me rapproche de la fin. L'ouvrage prend l'allure d'un reportage et met l'accent sur les recherches de l'auteur et sa volonté de s'imprégner d'un pays qui n'a pas trop changé. Beaucoup de mérite pour un octogénaire…
A lire également : Les guérilleros de Jean LARTEGUY (1967) Editions Raoul Solar

Commenter  J’apprécie          10
Viva el Academico !
Alors que la construction de la Sagrada Familia prend moins de temps que l'élaboration d'une édition du dictionnaire de l'académie française, j'exagère à peine, je ne savais pas que nos pépés et mémés lettrés allaient mener de front une version bilingue pour les touristes en autobus. Ils ont les yeux plus gros que le ventre d'un sénateur.
Petit air de Charango et bonnet péruvien de circonstance pour se réjouir que Mario Vargas Llosa, prix Nobel 2010, péruvien naturalisé espagnol, aille faire sa sieste tous les jeudis après-midi au Palais de l'institut de France.
Je me moque un peu et je m'en moque surtout beaucoup, tant j'admire cet auteur depuis « La Tante Julia et le scribouillard ». Avec ces "Temps Sauvages", il prouve qu'à plus de 85 ans il est bien plus vert que l'habit qu'il vient d'endosser.
Ce roman politique s'inscrit dans la lignée de « La fête du Bouc » consacré au dictateur Trujillo en république dominicaine. Ici, c'est coup d'état au Guatemala dans les années 50, une aventure rocambolesque digne de SAS ou d'OSS117 si elle n'était pas aussi réelle et tragique.
Les dictateurs en uniforme militaire dans les pays d'Amérique latine, c'est comme les fromages dans nos régions. Il y en a pour tous les goûts.
Le président Arbenz souhaite engager son pays sur la voie de la démocratie, concept ambitieux dans le coin, mais cela déplait à la Compagnie United Fruits, reine de la Banane, qui n'a pas la moindre envie de payer des taxes lourdes comme un banoffee et de voir son monopole être remis en cause. Avec le soutien des Etats-Unis, elle va diaboliser le président en le présentant au monde comme un dangereux communiste. Dans ces contrées, le rouge ne va pas au teint, front haut mais cul bas. Or, à cette époque, il y a autant de cocos au Guatemala que de flocons de neige.
Arbenz est renversé par un guignol de général, marionnette de la CIA, le figurant Carlos Castillo. Un coup de théâtre pour un coup d'état. Quand le toutou va oublier son dressage et commencer à désobéir, son sort va être vite réglé. de sa gouvernance, l'histoire retiendra surtout sa maîtresse officielle, Martita Borrero Parra, alias Miss Guatemala, personnage pivot du récit . Elle est au coeur des hommes et des intrigues, insaisissable et sauvage.
Comme dans un roman d'Ellroy, il n'y a pas un personnage innocent. Une histoire de coupables donc, que Mario Vargas Llosa structure en heurtant la chronologie, les idéaux et les bons sentiments.
Il ne s'agit pas d'un livre d'histoire ou d'un témoignage. C'est un grand roman qui sait s'échapper de l'immense documentation nécessaire à l'ouvrage. Certains personnages sont réels, d'autres sont fictifs. Peu importe. Ils ont tous une âme dans ces pages. Souvent damnée.
La lecture est fluide, elle coule au rythme des complots et trahisons qui se succèdent pour le pouvoir.
Je suis ravi d'avoir fait la connaissance avec la « Mata Hari » guatémaltèque et de tous ses fantômes.
Trois secondes pour trouver la Capitale du Guatemala.




Commenter  J’apprécie          953
Nous sommes dans les années 50 au Guatemala. le coeur du roman tourne autour de l'éviction du Président Jacobo Arbenz Guzman, à l'assassinat de son successeur, Tête de hache, Carlos Castillo Armas.
Tout autour, les manigances de la United Fruit Company dont le chef des relations publiques a l'idée « géniale » de faire passer Arbenz pour un communiste à la botte de l'URSS. Il est vrai qu'avec son projet de réforme agraire visant à attribuer à chacun un lopin de terre, son idée de faire payer des impôts aux grandes sociétés étrangères et aux grands propriétaires terriens, le kolkhoze n'est pas loin… Et quand la CIA en plein délire maccarthyste s'en mêle.
Enfin, il faut ajouter les rancoeurs du Généralissime Trujillo et son homme de main et âme damnée Johnny Abbes Garcia.
Si j'ai été intéressée par cette page d'histoire, moi qui connais très mal cette région du monde, je dois avouer que j'ai eu bien du mal à entrer dans le roman.
Tant et si bien qu'après 80 pages environ, j'ai posé le bouquin quelques jours et l'ai repris du début tant j'étais perdue dans la somme d'informations livrées en bloc à l'ouverture. Finalement, une fois passée cette difficulté, le livre a glissé tout seul.
Néanmoins, je reste dubitative sur mon impression globale. L'ensemble m'a semblé décousu, les chapitres passant d'un personnage à l'autre sans approfondissement. de plus, j'ai trouvé que MVL accordait une grande importance à des personnages qui m'ont semblé secondaires comme Enrique Diaz. de même pour la fameuse Miss Guatemala à laquelle la 4ème de couv. attribue trop d'importance.
Enfin, je me suis demandée ce que j'aurais compris de toute cette histoire si je n'avais pas lu précédemment « La fête du bouc ». Quid de Trujillo , quid de Johnny Abbes ?
La conclusion et l'enjeu du récit sont livrés par MVL lui-même à la fin du livre. Et si les Etats Unis n'étaient pas intervenus au Guatemala ? S'ils avaient laissé Arbenz mener sa réforme ? Combien de révolutions, de coups d'Etat, d'assassinats, de vie épargnés ?
J'aurais pu le déduire moi-même.
Reste la plume de Mario Vargas Llosa....
Commenter  J’apprécie          350


Jamás en la historia de América, un pueblo tan pequeño había sido sometido a una presión tan grande.

Citation de Jacobo Arbenz qui résume ce livre où la petite histoire du Guatemala croise celle des Amériques comme celle du monde.

Vargas Llosa poursuit la construction d'une histoire croisée de l'Amérique Latine. Romancée, violente et mouvementée. Que de crimes commis au nom de la liberté … et dans ce roman particulier, commis - encore - au nom du billet vert et de ses serviteurs.
Commenter  J’apprécie          30
Comme à son habitude, en narrateur talentueux, notre ami Vargas nous brosse le portrait d'une multitude de personnages forçant le lecteur à développer une gymnastique mémorielle éprouvante. Mais cette fois ci, a l'aide de chapitres courts il mélange avec plaisir les époques à tel point que ce roman pourrait être bâti avec une multitude de versions. « Sadisme » de l'auteur il va même jusqu'à donner des surnoms à ses personnages pour mieux nous embrouiller tels que les comploteurs Enrique et le Dominicain. Les coups d'état se succèdent ou plutôt sont présentés dans le désordre avec la bénédiction ou la participation active de la CIA . Seule, Miss Guatemala dont tout le monde est amoureux arrive à traverser les épreuves sans encombres. Encore une fois Vargas m'a séduit avec sa petite musique narrative et j'ai pris un grand plaisir à lire ce nouveau roman .
Commenter  J’apprécie          21
United Fruit Company and public relations. L'un fut directeur de la compagnie américaine, Zam Zemurray, l'autre le père de la communication politique Edward Bernays. Tous deux se sont rencontrés et sont à l'origine de la destitution du premier président guatémaltèque élu au suffrage universel, Jacobo Arbenz. Avec l'aide la CIA, il fut renversé pour mettre en place une junte militaire dirigée par le colonel Castillo Armas, connu aussi sous le surnom de Face de Hache. Il sera assassiné trois ans après son ascension au pouvoir.

Ces faits historiques demeurent partiellement inconnus dans la mémoire collective même si personne n'ignore l'emprise US sur les pays d'Amérique Latine. Mario Vargas Llosa a déjà abordé le thème, notamment avec « La fête au bouc » sur les derniers jours du dictateur dominicain Trujillo que l'on retrouve d'ailleurs dans ce nouvel opus de l'écrivain péruvien. « Temps sauvages » revient sur ce coup d'Etat organisé par les Etats-Unis en faisant revivre les protagonistes dans toute leur cruauté et machiavélisme, de Johnny Abbes Garcia à John Peurifoy en passant par quelques personnages de fiction comme l'héroïne Miss Guatemala – qui est autant miss que la reine d'Espagne – nommée Marta, une femme aussi redoutable que séductrice.

Si parfois le cheminement du roman reste un peu confus voire à emprunter des contresens, la narration reste captivante avec cette marque de fabrique propre à Mario Vargas Llosa : savoir raconter en mettant le lecteur hors de tout, le laissant seul avec une histoire le tenant en haleine. Si l'auteur a déclaré un jour que « les fait doivent toujours être au service de la fiction et le roman infidèle à l'Histoire » ces « Temps sauvages » se convertissent néanmoins en un document, malgré les interprétations personnelles, démontrant, une fois encore, toutes les manipulations politiques orchestrées par le géant américain (hélas pas un cas unique sur la mappemonde) pour mettre à profit sa puissance idéologique et financière. Sexe, mensonges et coups d'Etat. Avec l'aide de la propagande, pardon les relations publiques, relayée par les médias et autres influenceurs fluctuants selon les époques. Sans oublier Dame Anastasie, véritable muse des gens du pouvoir.
Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          30
Un petit livre pour un grand sujet.

Vargas Llosa tenait une pépite avec l'histoire de ce destin foudroyé, celui de Jacobo Arbenz, le président de la première démocratie latino-américaine, abattue sans coup férir comme le Chili vingt ans plus tard par les Etats-Unis. Mais curieusement, l'auteur abandonne le protagoniste de cette histoire pour brosser sans subtilité le portrait de plusieurs personnages dénués d'intérêt. Il multiplie les flash-backs dans un schéma narratif alambiqué qui ne fait qu'alourdir le propos.
Une scène pourtant surnage dans ce roman inabouti : la résistance héroïque et pathétique des cadets d'une école militaire au coup d'Etat orchestré par la CIA.
Contrairement à Allende, le président Arbenz a disparu de la mémoire collective du sous-continent. Et c'est le mérite de l'écrivain que d'avoir exhumé son histoire. Mais le personnage - trop modéré, trop timoré dans sa résistance au coup d'Etat, pas assez révolutionnaire - semble avoir embarrassé Vargas Llosa au point qu'il le noie au sein d'une galerie de personnages pittoresques. Il aurait fallu un auteur plus subtile pour ériger le catafalque qu'il méritait.
Commenter  J’apprécie          70
On ne présente plus Mario Vargas Llosa, né il y a quatre-vingt-cinq ans au Pérou, installé en Espagne. Cet écrivain et intellectuel médiatique est une valeur sûre de la littérature latino-américaine. Il se pose aussi aujourd'hui en adepte de l'idéal humaniste et libéral occidental, tout en en restant un observateur attentif et un commentateur critique. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2010.

Temps sauvages, qui vient d'être publié, est un roman politico-historique se donnant des allures de thriller. L'auteur reconstitue des événements survenus au Guatemala au vingtième siècle, entre les années quarante et soixante. le coeur de l'intrigue est plus précisément l'organisation d'un coup d'État ayant conduit, en 1954, à la démission du Président Jacobo Arbenz Guzman.

A qui profite le crime, est-il courant de s'interroger. Arbenz avait lancé une vaste réforme agraire, qui déplaisait à l'United Fruit Company, un trust américain géant disposant d'un monopole de la culture et de la distribution de bananes dans la plupart des pays de l'Amérique latine. La firme avait pris l'habitude d'y imposer, par la corruption à grande échelle, des lois économiques, fiscales et sociales à sa convenance. Une pratique à l'origine de l'appellation désobligeante de république bananière…

Pour préserver des intérêts contrariés par la politique d'Arbenz, United Fruit s'offrit les services d'un brillant stratège de la propagande et du lobbying. Par ses réseaux dans la presse américaine et dans les sphères au pouvoir à Washington, il parvint à instiller l'idée qu'Arbenz était à la solde de Moscou et que son projet était l'installation d'une tête de pont communiste en Amérique centrale. Surfant sur le contexte de guerre froide et sur la paranoïa maccarthyste de l'époque, sa campagne de fake news fonctionna à plein et amena le Département d'Etat et la CIA à détacher au Guatemala, avec discrétion mais efficacité, des moyens humains et logistiques pour y porter au pouvoir une équipe à leur solde.

Vargas Llosa précise que son ouvrage est « un roman plein de mensonges et d'omissions ». Partant de faits véridiques, il a imaginé des péripéties quotidiennes dramatisées, dans l'intention de tenir son lecteur en haleine. Il a aussi recréé les profils et les rôles des protagonistes, pour en faire des personnages louches, sombres, parfois carrément monstrueux. Parmi eux, le colonel Carlos Castillo Armas, un homme névrosé et étriqué qui remplaça Jacobo Arbenz Guzman à la tête du pays, avant d'être abattu trois ans plus tard, parce qu'il avait cessé de plaire à ses donneurs d'ordres ; l'ambassadeur américain Peurifoy, un exécutant de haut vol, dépourvu du moindre état d'âme, dévoué corps et âme à son administration, au point d'en accepter les voltefaces sans se poser de questions. Dans l'affaire intervinrent aussi Rafael Trujillo, le mégalomane dictateur de Saint-Domingue, et son exécuteur des basses oeuvres préféré, Johnny Abbes Garcia, tous deux déjà connus chez Vargas Llosa pour avoir été les affreux héros d'un précédent roman, La Fête au Bouc. N'oublions pas Marta Borrero Parra, une jolie femme surnommée miss Guatemala, qui joua un rôle trouble au milieu de ces machos. Pour le reste, des intervenants pour la plupart minables, des officiers d'opérette, des don Juan de bordels, des tueurs aussi sanguinaires que lâches, des mercenaires de quatre sous…

Les chapitres ne suivent aucun ordre chronologique, ce qui nécessite un temps d'adaptation pour la lecture, car sur les vingt années de temps sauvages balayées par l'auteur, les coups d'État sont fréquents et impliquent les mêmes intervenants… dans des rôles différents. Un peu perdu, j'ai suspendu ma lecture après une dizaine de chapitres, je les ai reparcourus pour avoir les idées plus claires et repartir du bon pied. Au final, Temps sauvages s'est laissé lire agréablement, même si des pages comportent des longueurs et des redites inutiles qui m'ont donné l'impression de verbiage ou de remplissage.

Vargas Llosa a toujours détesté les populismes, de droite comme de gauche. Il croit toutefois à la fatalité tragique de l'Histoire. Avec celle qu'il raconte dans Temps sauvages, il montre du doigt la politique menée par les États-Unis en Amérique centrale, dont l'effet aura été, selon lui, inverse de ce qui avait été escompté, avec l'émergence de nombreuses guérillas communistes et l'avènement du castrisme à Cuba.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          443
Guatemala, 1954 : le président Árbenz est renversé par un coup d'État fomenté par la CIA sous prétexte de « communisme ». Il était insupportable pour les États-Unis qu'un tel régime s'installe dans leur arrière-cour. C'est le fil rouge du roman.
Vargas Llosa ne se limite pas à une lecture des événements. Il dresse toute une série de portraits passionnante : des politiciens véreux qui exploitent le pays, des militaires demeurés, vrais butors ne connaissant que la force et la violence, des dictateurs psychopathes, une reine de beauté abonnée à des coucheries intéressées, des aventuriers obsédés sexuels, des espions sans scrupules et, subissant tout cela, un pauvre peuple bien inoffensif. Derrière la CIA c'est l'United Fruit, compagnie américaine voyant sa position remise en cause, qui fomenta le coup d'État.
La thèse de Vargas Llosa est que les États-Unis firent une erreur colossale en intervenant et en supportant ce coup d'État : le régime d'Árbenz n'avait rien de communiste, même s'il procéda à une redistribution des terres. Ce régime était foncièrement démocratique. L'intervention américaine eut l'effet inverse : elle provoqua une radicalisation des oppositions en Amérique latine, qui dans un cas au moins aboutit justement à l'instauration d'un régime communiste : Cuba. Vargas Llosa raisonne ici en libéral, le raisonnement peut se discuter. L'avenir a montré (Chili, 1973) que les États-Unis préfèrent toujours une dictature à un régime démocratique remettant en cause les avantages et les positions dominantes des entreprises capitalistes américaines.
A qui s'intéresse à l'Amérique latine, ce livre est passionnant. L'auteur brise la chronologie, mais il est facile de replacer les éléments du puzzle. Farce tragique, le récit est mené d'une belle plume, agile, efficace et parfois verte.
Commenter  J’apprécie          210
Temps sauvage relate le basculement du Guatemala de la social-démocratie dans des dictatures sauvages promues et pilotées par les États-Unis ou plus exactement par la CIA. Llosa fait vivre les différents acteurs de ce drame, aussi bien les gouvernants que leurs maitresses que les opposants, libéraux, tortionnaires, dictateurs, etc, dans un récit qui n'est pas chronologique, mais s'autorise des allers et retours éclairant le vécu des différents acteurs du drame. Cela finit mal, très mal au Guatemala comme dans toute l'Amérique centrale et les Caraïbes, mais curieusement à la fin du livre l'auteur laisse glisser des allusions sur les dérives néfastes des régimes et des personnes qui choisissent de se raccrocher à l'union soviétique ou à la lutte armée, brouillant un message qu'on pensait évident. le récit est captivant et on aimerait qu'il en dise plus sur d'autres acteurs essentiels mais à peine évoqués comme par exemple les dirigeants d'United Fruit. Un bon livre mais on imagine ce que Don Winslow aurait fait d'un tel sujet, il est vrai que ce dernier n'est pas prix Nobel.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (453) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
372 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}