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Citations sur Tours et détours de la vilaine fille (60)

- Il est formellement interdit de s'envoyer des camarades. A Cuba ou en Chine populaire, pendant la révolution, tirer un coup avec une guérillera pouvait te conduire au poteau. Pourquoi veux-tu la sortir ? Elle te plaît, cette fille ?
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Je la reconnus alors. Elle avait beaucoup changé, certes, surtout dans sa façon de parler, mais toute sa personne dégageait cette malice que je me rappelais fort bien, faite d'audace, de spontanéité et de provocation, campée dans une attitude de défi, les seins arrogants, le visage en avant, un pied légèrement en retrait, son petit cul cambré, et un regard moqueur qui laissait son interlocuteur perplexe : était elle sérieuse ou blaguait-elle ? Elle était mince, pieds et mains menus, les cheveux maintenant noirs et non plus clairs, retenus par un ruban et lui tombant aux épaules. Et ce miel obscur au fond des yeux.
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Bien qu'on dise que seuls les imbéciles sont heureux, j'avoue que je me sentais heureux. Partager mes jours et mes nuits avec la vilaine fille remplissait ma vie. Malgré ses gestes tendres, en comparaison de son attitude glaciale d'autrefois, elle était parvenue, en effet, à me faire vivre dans l'inquiétude, avec l'appréhension qu'un beau jour, et de la façon la plus inattendue, elle recommencerait et s'évanouirait dans la nature sans me dire adieu.
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- C'est ce que tu veux faire de ta vie ? Rien que cela ? Tous ceux qui viennent à Paris aspirent à devenir peintres, écrivains, musiciens, acteurs, metteurs en scène, à faire un doctorat ou la révolution. Et toi tu veux seulement cela, vivre à Paris ? Je ne l'ai jamais encaissé, mon vieux, je dois te le dire.
- Je sais bien, mais c'est la pure vérité, Paul. Petit, je disais que je voulais être diplomate, mais c'était seulement pour qu'on m'envoie à Paris. C'est ce que je veux : vivre ici. Cela te semble peu ?
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Il m'avait suffit de la voir pour reconnaître que, tout en sachant pertinemment que toute relation avec la vilaine fille était vouée à l'échec, la seule chose que je désirais vraiment dans la vie, avec cette passion que d'autres mettent à courir après la fortune, la gloire, le succès ou le pouvoir, c'était de l'avoir elle, avec tous ses mensonges, ses caprices, son égoïsme et ses disparitions.
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Depuis que j'avais l'âge de raison, je rêvais d'habiter Paris. Probablement à cause de mon père et de ces romans de Paul Féval, de Jules Vernes, d'Alexandre Dumas et de tant d'autres qu'il m'avait fait lire, .avant de se tuer dans l'accident qui m'avait laissé orphelin. Ces livres m'avaient farci la tête d'aventures et persuader qu'en France la vie était plus riche, plus joyeuse, plus belle, et tout et tout, que nulle part ailleurs.
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C'étaient des écrivains qui n'écrivaient pas, des peintres qui ne peignaient pas, des musiciens qui ne jouaient ni ne composaient, bref, des révolutionnaires de café qui se défoulaient de leur frustration, de leur envie et de leur ennui (...)
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Par sa faute, chez moi, les illusions qui font de l'existence quelque chose d'autre qu'une somme de routines s'étaient envolées.
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Là-bas (au Chili), contrairement à ici (au Pérou), il n'y avait ni pauvres ni mendiants; les parents autorisaient les garçons et les filles à participer aux fêtes jusqu'au petit matin. Au Chili, on laissait les garçons et les filles voir des films pour adultes. Là-bas, la vie était plus amusante qu'à Lima parce qu'il y avait plus de cinémas, de cirques, de théâtres, de spectacles, de fêtes avec orchestre. Les Chiliens gagnaient le double ou le triple d'ici au Pérou. Mais si c'était ainsi, pourquoi les parents des petites Chiliennes avaient-ils quitté ce merveilleux pays pour venir au Pérou? Parce qu'ils n'étaient pas riches mais très pauvres, à première vue.
Allá a diferencia de acá, no había pobres ni mendigos por las calles, a los chicos y a las chicas los papás los dejaban quedarse en las fiestas hasta el amenecer. En Chile a los chicos y a las chicas los dejaban entrar a películas de mayores. Allá la vida era más entretenida que en Lima porque había más cines, circos, teatros y espectáculos, fiestas con orquestras. Los chilenos ganaban el doble o el triple que aquí los peruanos. Pero si era así, ¿ por qué los padres de las chilenas habían dejado ese maravilloso país para venirse al Perú? Porque ellos no eran ricos sino, a simple vista , pobretones.
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Si soudain nous sentons que nous mourons et nous demandons quelle trace nous laisserons de notre passage dans ce chenil ? La réponse honnête serait : aucune, nous n’avons rien fait si ce n’est parler pour d’autres. Que signifie, sinon, avoir traduit des milliers de mots dont nous ne nous rappelons aucun, car aucun ne méritait qu’on s’en souvienne ?

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