En mai dernier sortait le dixième (douzième, là j'ai un doute) roman de cette auteure mettant en scène le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.
Plus de six ans qu'on l'attendait ce nouveau Vargas. Et l'impatience pour certain se faisait présente. Et les espérances autour de cette nouvelle histoire étaient à la hauteur de l'attente subie. Forcément cette longue parenthèse entre ces deux derniers polars n'a fait qu'augmenter notre envie de retrouver la bande à Vargas, cette équipe de flic que l'on a appris à connaitre et à apprécier au fil des bouquins.
Mais alors que nous raconte «
Sur la Dalle »
Adamsberg quitte Paris pour la Bretagne afin d'enquêter sur des meurtres dont le principal suspect est un descendant
De Chateaubriand. Josselin
Chateaubriand qui ressemble à si méprendre à son illustre ancêtre, François-
René et qui est l'attraction touriste de Louviec petite commune à une lieu de Combourg et de son château renommé.
Une nouvelle fois Vargas, utilise les légendes et l'histoire locale pour nous concocter son énigme. Il y est question d'un fantôme boiteux qui vient hanter les villageois et quand cogne sa jambe de bois sur les pavés, un mort est annoncé…
Et à Louviec il y a aussi les « ombristes », ces gens qui croient aussi à cette superstition qui dit qu'il ne faut pas marcher sur nos ombres sous peine de mettre à mal nos âmes et de raccourcir notre vie.
J'ai aimé aller me promener avec le commissaire Adamsberg du côté de la Bretagne entre Rennes et Saint-Malo.
J'ai aimé l'ambiance de ce village de mille deux cent et quelques âmes où tout le monde se connait et où tous s'épient pour mieux faire naître les rumeurs.
J'ai aimé retrouver le bestiaire de Vargas, car forcément on s'attend à voir apparaître des petites et des grandes bébêtes dans cette enquête. Et là on a ce qu'il faut, un hérisson, des bombyx et surtout des puces et leurs piqûres… Un âne et ânon aussi….
Et tout cela nous donne une histoire alambiquée à souhait. Une histoire où notre commissaire nonchalant, sensible et intuitif peut à loisir se laisser aller à « pelleter les nuages ».
Alors bizarrement, j'ai totalement adhéré à cette histoire. Je me suis laisser bercer par les conjonctures d'Adamsberg et de sa créatrice. Même si parfois celles-ci nous mènent un peu loin, dans une débauche de rebondissements et de moyens mis en oeuvre…
Je n'ai pas eu non plus de problème avec les dialogues. Sauf Veyrenc qui ne parle plus en vers, en alexandrins, comme me le faisait remarquer une collègue…
On peut, peut-être, regretter que tout l'équipe de Jean Batiste ne se soit pas exporter en Bretagne. Adrien Danglard et Hélène Froissy notamment sont restés à Paris.
Mais pour le reste, je vous l'ai dit je me suis laissée emportait par l'imagination foutraque de notre auteure à succès. Par cette débauche aussi de bouffe, il faut dire que l'auberge du village sert de QG à l'équipe d'enquêteur.
Là où certains y verront un manque d'inspiration moi j'y vois un regard acéré sur notre société et sur ces contemporains…
Et en plus je pense sincèrement que Vargas a voulu faire plaisir à ses lecteurs et lectrices qui depuis longtemps lui demandé une enquête de son commissaire fétiche et de son équipe. Et sur ce point là, on peut dire qu'elle a réussi.
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