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Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg tome 10 sur 10
EAN : 9782080420503
650 pages
Flammarion (17/05/2023)
3.25/5   216 notes
Résumé :
- Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ?- À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.- Ça date de quand, un dolmen ?- Environ quatre mille ans.- Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi.- Mais parfait pour quoi ?- Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre.- Ce sont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
3,25

sur 216 notes
Ayant profité des derniers rayons d'un soleil printanier, Adamsberg revenait juste d'une de ses errances en bord de Seine, encore vaseux de quelque idée toujours dans l'oeuf, les vêtements froissés et le sourcil froncé.
Sur son passage, Retancourt, inhabituellement soucieuse l'interrogea :
- Tout ne va pas si mal, n'est-ce pas ?
- Je crains que ce ne soit sérieux cette fois.
Adamsberg soupira et saisissant la tasse que lui tendait Estalère, s'assit au fond de la salle du Chapitre.
Un à un les membres de la brigade le rejoignirent à la grande table. La Boule fut portée des genoux de Froissy à la photocopieuse providentiellement allumée. On poussa les coussins que Mercadet avait laissés de son précédent somme. On libéra une chaise de son amas de feuilles éparses et le commissaire commença :
- C'est Fred.
Les têtes se relevèrent. Veyrenc étouffa un gémissement et Froissy se mit à ouvrir frénétiquement les papillotes en chocolat qu'elle avait apportées pour accompagner le café.
Danglard osa :
- Tu ne nous apprends rien. 508 pages de purée de pois.
- Une succession éreintante de modus operandi dialogués, ajouta Mordent
- Modi operandi, corrigea Danglard. Mais il a raison. C'est bien simple, Jean-Baptiste, on croirait que tu organises une colonie de vacances. Tu passes ton temps à indiquer à chacun où il doit aller, ce qu'il doit faire, à quelle heure, quand et quoi il doit manger. Un vrai petit logisticien. Ca te va comme un gant, tu imagines !
- Elle a fait de moi un sumo sans âme ! s'indigna Retancourt pourtant habituellement avare de débordements d'émotions. Je n'interviens que pour courir et sauter de tout mon poids sur le corps d'affreux bandits que je désarme. Alors que mon personnage recelait tant de finesse et de subtilité auparavant !
- Pauvre Violette ! compatit Estalère.
- Et ce déploiement gratuit de forces armées, renchérit Noël. Depuis quand a-t-on besoin d'hélicos, de renforts et de tout ce bordel ? Surtout quand on voit le résultat ! Tout ça pour remplir de la page !
En les écoutant, Adamsberg caressait les stries d'un coquillage qu'il avait exhumé du fond de l'une de ses poches. Il s'attachait à sentir du bout de la pulpe de chacun de ses doigts l'alternance de pleins et de creux que proposait sa convexité.
- Vous avez parfaitement raison, Noël. Et elle ne nous a pas habitués à cela. Je suis inquiet.
Danglard reprit :
- Et voyez comme elle a dilapidé Combourg. le berceau du romantisme, le charme puissant des vieilles pierres qui abritent leur lot de souffrances et de morts. le gouffre qui existe entre les bermudas des touristes à glace et l'ambition de qui proclame
Qu'il en est des douleurs comme des patries, chacun a la sienne
- La Rochefoucauld, tenta Veyrenc
- Chateaubriand, le tança Danglard. Et de cette tension potentielle, de cette corne d'abondance débordant de spectres, de machicoulis, de drapés tragiques et de mèches au vent, que fait-elle ? Rien ! Elle nous bâcle trois phrases qui ne campent pas une ambiance. Elle transforme l'aubergiste en druide de pacotille et passe son temps à nous mettre à table.
- Ah ça, c'est sûr, qu'est-ce qu'on mange ! tenta de plaisanter Mordent. Toutes les deux pages ou plus. Des pique-niques raffinés, des encas, des…
- du brocolis gratiné au roquefort ! le pauvre ! Et tout de même, placer son enquête en Bretagne et appeler la spécialité du chef « mini-crêpes », c'est suicidaire, s'exclama Froissy. Elle va se mettre à dos tous les brezhonegers !
Suicidaire. Lentement l'oeuf de l'idée qu'Adamsberg avait couvé dans ses déambulations en bord de Seine commença à se réchauffer, se fendiller peut-être.
- J'ai discuté avec un ami hier. Phil. Il a un peu côtoyé Fred, ils sont de la même branche. Il a lu lui aussi et, avec ses arguments, il nous rejoint.
- Il nous rejoint sur quoi ?
- Sur la purée de pois
- Et il en pense quoi de cette purée ?
- Qu'elle colmate tout sans rien ouvrir. D'habitude, on patauge dans un incertain nébuleux qui permet d'ouvrir des échappées. On s'enfonce jusqu'à s'envoler. Là, on ne se perd même pas. On enchaîne les péripéties comme un joueur en ligne les niveaux. On accumule des rangs de courses poursuites, des briques de meurtres et on fait des pages et des pages de murs.
- Qui nous enserrent
- Qui ne nous enfoncent dans rien de vif
- Qui ne nous envoleront jamais
- Oui
- Vous croyez que c'est fait exprès, commissaire ?
- Je me demande, Estalère. J'ai le poussin d'une idée qui s'émeut quand j'y songe.
Mercadet faisait défiler les pages de son livre sur son écran.
- Page 187, commissaire, vous « tamponn[ez] doucement les yeux de la jeune femme »
- Sans la connaître ? alors qu'elle est aux prémices d'un deuil cruel ? Comment Fred a-t-elle pu croire que j'aurais osé ?
- Page 256, devant un nième cadavre, vous qualifiez le meurtre de « l'erreur. L'erreur qu'on attendait. »
- Quelle inhumanité ! souffla Veyrenc
- Page 274, Johan se découvre opportunément goûteur dans un passé enfoui ce qui lui permet de délivrer l'information dont vous aviez besoin. Page 317, c'est Josselin qui révèle le véritable motif de ses balades à champignons et, comme de juste, ça tombe à pic pour faire avancer l'enquête. Page 350…
On ne l'arrêtait plus. Les pages défilaient de plus en plus rapidement dans la lueur bleutée de son écran.
- Je crois que l'on a saisi l'esprit de ce que vous avancez, Mercadet, le coupa Danglard. Une telle accumulation de ficelles, une telle nonchalance dans l'improbable ne peut être le fait du seul hasard. Ou de l'amateurisme. C'est un appel.
- de quel mal étrange Fred est-elle atteinte ? Quel monstre furieux
Indomptable taureau, dragon impétueux
a donc pris possession de son être ? demanda Veyrenc
- Quelle obstinée Arachné la retient prisonnière de ses soies ?
- Est-ce le ressac écrasant des piapias médiatiques ? L'éreintement d'un talent qui aura trop puisé à la coupe de nos rêves ?
Noël reposa brutalement sa tasse de café sur la vieille table éraflée.
- C'est bien joli tous vos mots, mais ça ne nous dit pas comment la sauver. Et là, on est tous d'accord, le temps presse.
- Il faut la retrouver
- La ramener à la Brigade
- On lui fait de la place
- A côté de la machine à café
- On la nourrira à la becquée
- La Boule lui ronronnera sa trame
- On la cachera
- Jusqu'à ce que ça aille mieux
- Qu'elle retrouve le fil
- de ses nuées
- Et personne ne viendra la déloger
- le secret sera bien gardé
- Entre les lecteurs et nous
- En route !
(…)
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C'est Fred Vargas qui a écrit Sur la dalle, et c'est l'unique raison pour laquelle je n'ai pas abandonné ce roman avant même d'en avoir atteint la moitié. Je l'ai acheté et attaqué le jour de sa sortie : je l'attendais avec une grande impatience ! Bon, le précédent n'était déjà pas terrible, nettement au-dessous de ce que l'autrice avait fait jusque-là. Mais justement, il y a six ans de ça, et je ne pouvais m'empêcher d'espérer le meilleur de cette pause. D'autant que le début était prometteur : un meurtre prétendument commis par le fantôme d'un boiteux dans un village breton, meurtre dont Adamsberg prendra connaissance dans le journal. Cette histoire attire son attention parce qu'il connaît la région, et même le village : Louviec. Et ça se gâte dès le deuxième chapitre dans un laborieux et difficile retour en arrière…
***
La première intrigue, les meurtres qui ont lieu dans le village, va se doubler d'une autre, qui met en scène, bien mal, une équipe de truands qui ne peuvent pas faire illusion une seconde. C'est grandguignolesque… et ennuyeux. Je n'ai pas retrouvé ici la verve habituelle de Fred Fargas, ni son talent pour les intrigues alambiquées, mais bien ficelées. Les dialogues creux abondent, les développements inutiles aussi et les personnages « secondaires » que j'aime tant jouent les utilités ou ne sont pas reconnaissables tant ils sont transparents ou caricaturaux… Trois critiques seulement sur Babelio aujourd'hui 21 mai 2023, peut-être parce que c'est si difficile d'exprimer une telle déception quand elle vient de quelqu'un qu'on aime et qu'on admire, ou peut-être, tout bêtement, parce que c'est trop tôt. Je vous renvoie à la superbe critique en forme de pastiche que @4bis a publiée : on y trouve toute l'inventivité qui manque à ce roman, beaucoup d'humour et aussi une grande bienveillance, ce qui franchement n'était pas facile à éprouver en l'occurrence !
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J'ai lu le dernier Vargas en essayant d'oublier les billets très sévères survolés sur Babelio...
Le ton, plus bavard que d'habitude, les personnages, moins surprenants, Adamsberg, moins laconique, les autres moins fantaisistes..., tout m'a rappelé que nous sommes nombreux à avoir jadis adoré les trouvailles de Vargas et à être déçus par son dernier livre.

Pourtant, l'idée de situer la trame à Combourg permettait de laisser vagabonder l'imagination entre légendes bretonnes et fantômes d'outre-tombe, mais je l'ai trouvée bien longue cette enquête...
Des habitants se font tuer, avec un mode opératoire semblable, le couteau manié par un gaucher, un oeuf dans la main...
Et malgré l'armada de policiers venus à la rescousse, les crimes continuent...
Les suspects ne manquent pas : le sosie De Chateaubriand, le bossu (là on est chez Hugo;-) ), la simili-sorcière, le patron d'entreprise véreux...
Pourtant l'équipe d'Adamsberg, celle de Mathieu, le local, et les renforts de Rennes, veillent, enfin quand ils ne mangent pas dans l'auberge de Johan (je pense qu'un quart du livre se passe à l'auberge à boire du chouchen et à manger...) ( à noter que j'habite en Bretagne depuis un an et je n'ai jamais vu quelqu'un boire de chouchen, ou alors des touristes égarés...)

La résolution de l'enquête renoue avec la fantaisie et la noirceur des précédents livres de Vargas, mais ça ne suffit pas et l'on ressort déçu, et surtout triste de ce rendez-vous manqué avec l'auteur...
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Pour qui suit Fred Vargas depuis des années et adore sa fantaisie, son ésotérisme et sa singularité, pas de doute à propos de Sur la dalle : le verdict ne peut-être que négatif, une déception à la hauteur des attentes, si l'on ose dire, après 6 ans d'absence. L'envie ou l'inspiration, à moins que cela soit les deux, a fui la romancière, dont on peut présumer qu'elle a été plus ou moins sommée de remettre une nouvelle livraison à son éditeur. En même temps, pour l'amateur de polar, disons moins aficionado de ses oeuvres précédentes, ou encore qui la découvre, pour l'occasion, Sur la dalle est-il un livre dénué d'intérêt ? Certainement pas, si on le compare à d'autres publications dans le genre policier, puisqu'il y a du suspense, des surprises et un brin d'excentricités, quand même. La première intrigue est par moments relativement plaisante, avec son atmosphère bretonne et quelques personnages extravagants. La seconde, plus banale et dénuée de toute crédibilité, ensevelit le pauvre Adamsberg sous un déluge de forces policières et fait appel à moult hasards et coïncidences, bien pratiques pour conclure l'affaire. Dire que tout est lourd et peu subtil serait un peu injuste mais Vargas nous a tellement habitués au caviar que les oeufs de lump passent mal. D'ailleurs, à propos de bouffe, comment ne pas déplorer toutes ces scènes de ripaille, répétitives et même pas appétissantes ? Décidément, non, peu de choses incitent à se féliciter que Sur la dalle soit tombé dans le dolmen public !
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Fred Vargas avait interrompu depuis six ans la série des Adamsberg pour écrire deux libelles écologisants (*) de peu d'intérêt au demeurant.
Et voilà qu'elle nous donne une nouvelle aventure de son commissaire et de son équipe ; comme beaucoup d'autres, je m'en suis réjoui.
Pas longtemps. Pour l'amour des ouvrages précédents, j'ai poursuivi vaillamment ma lecture jusqu'à la moitié du livre environ ; l'ennui qui m'avait envahi dès les premières pages dès les premières pages de Sur la dalle m'a hélas contraint à l'abandonner. La pointe de curiosité que je gardais encore m'a conduit à lire cependant les trois derniers chapitres pour connaître le dénouement, Et le dénouement, c'est le bouquet. Maxime Chattam lui-même n'aurait pas fait mieux. Ou pire. Je ne vous le raconterai naturellement pas, quoique je vous rendrais peut-être service si son absurdité (et le mot est faible) pouvait vous décourage d'entreprendre cette lecture
Mais commençons par le début. Je ne vous parlerai pas du sujet,vous le connaîtrez bien assez tôt si vous entreprenez cette lecture malgré mes conseils.
Je dirai seulement que nous nageons dans l'invraisemblance de bout en bout.
Son oeuvre baigne (ou baignait) au contraire dans une sorte de...je dirais bien réalisme magique si le terme n'était déjà pris, et je la rangerais bien aux côtes de Pierre Véry, d'André Dhôtel, et même du Grand Meaulnes,
Mais rien de de tout cela ici.
Et l'invraisemblance se loge au niveau le plus trivial, au point que la taxerais d'ignorance, nonobstant les titres universitaires de la dame, ou de je-m'en-foutisme.
Jugez-en et gardez bien à l'esprit que l'action se déroule de nos jours.
Madame Vargas a-t-elle si peu dépassé le périphérique pour imaginer qu'il puisse exister en 2023 un bourg de 1200 âmes doté d'une mercerie, d'un magasin d'électro-ménager, d'un garage et même d'un internat dont les pensionnaires (y compris des enfants du bourg!) ne sortent pas le week-end ?
Quant à Combourg (ce village en est proche), on y trouve un casino (pour ceux qui se poseraient la question, le plus proche se trouve à Saint-Malo, à une trentaine de kilomètres)
Mais ce n'est pas tout. Dans cette curieuse contrée, on ne peut recourir à un avortement légal à cause du scandale (?) et il faut recourir à des « faiseuses d'anges ».
La Bretagne est sans doute une contrée arriérée où le secret médical est inconnu et où les lois de la République Française ne s'appliquent pas.
Mais après tout c'est peut-être bien le cas si on en juge d'après le déroulement de l'enquête. La gendarmerie n'existe pas, le juge d'instruction est inconnu, et il existe dans la police un curieux grade de commandant divisionnaire.
Et j'en oublie. Quant à la psychologie des personnages, n'en parlons même pas.
On peut aussi noter qu'au milieu du livre surgissent comme des cheveux sur le soupe (ou pour moderniser la métaphore, une machine à coudre sur une table de dissection) deux truands échappés d'une Série Noire des années cinquante lancés à la poursuite des policiers (si, si!) qui disparaissent rapidement à la satisfaction du lecteur qui a tenu jusque là, sans avoir rien apporté à l'intrigue.
J'ai gardé le plus beau pour la fin : le style.
Je vous en livre un échantillon, digne du devoir de français d'un mauvais élève de troisième :

« Le commissaire leur en avait fait préalablement un portrait rapide : le petit, Berrond, souple et liant, n'avait pas, au physique, l'allure d'un homme déluré et productif, alors qu'il était un énergique infatigable et subtil. Verdun, lui, dont on devinait à son visage lumineux qu'il était un homme entreprenant et rapide, présentait une face inverse faite de prévoyance, de discrétion et de réserve »

Tout comptes faits, et contrairement à ce que je disais plus haut, l'auteur a peut-être eu tort d'abandonner l'écologie,,

(*) Je ne me prononce pas sur le bien-fondé des thèses qu'elle a voulu défendre ; je constate simplement que ces ouvrages auraient pu être écrits par beaucoup de gens, alors que Vargas était la seule à pourvoir écrire des Adamsberg ; c'était dommage pour la littérature.
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critiques presse (7)
LaCroix
08 juin 2023
Du côté de Combourg, retour réussi de l’enquêteur rêveur de Fred Vargas, six ans après le dernier livre de l’écrivaine.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaLibreBelgique
06 juin 2023
"Sur la dalle", le nouveau polar de Fred Vargas, est un vrai plaisir intelligent et jouissif.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
22 mai 2023
Le commissaire Adamsberg est enfin de retour. Direction la Bretagne, avec un descendant de l’auteur des « Mémoires d’outre-tombe » au cœur de l’intrigue.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeDevoir
22 mai 2023
Après six ans de silence, la «polarchéologue» Fred Vargas renoue avec son «pelleteux de nuages» fétiche.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
22 mai 2023
Pour Sur la dalle, douzième enquête d’Adamsberg, la « formule magique » de Fred Vargas n’a guère changé. L’écrivaine glisse toujours des signes à interpréter : ici, c’est l’utilisation d’un couteau rare comme arme du crime qui aiguise la ­curiosité d’Adamsberg. Le bestiaire, ensuite.
Lire la critique sur le site : LeMonde
OuestFrance
17 mai 2023
Sur la dalle, le nouveau polar de Fred Vargas, sort le 17 mai 2023. La romancière plante son décor à Combourg, près de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), pour une intrigue touffue qui part dans tous les sens.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Elle
11 mai 2023
Après six ans d’absence, la célèbre auteure, Fred Vargas, fait son retour en librairie avec un nouveau livre. Un polar porté par son personnage fétiche, le commissaire Adamsberg, qui sortira le 17 mai.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
— C’est laid, dit Matthieu.
— Très laid. Toute prétention est laide.
— C’est de qui ?
— Quoi ?
— Ta phrase. Sur la prétention.
— Mais de moi, Matthieu. Je serais bien incapable de citer des auteurs à tout bout de champ comme mon commandant Danglard.
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— Et tu rêves à quoi ?
— Je ne sais pas.
— Encore ton « Je ne sais pas ».
— Mais parce que c’est vrai.
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Il s’assoupissait en attendant que l’analgésique fît de l’effet, quand il sentit une bulle imprévue remonter avec lenteur et difficulté vers sa conscience, du fond de son lac opaque. Immobile, aux aguets, il la laissait cheminer, les mains placées en cuvette sur son torse, comme pour la saisir quand elle émergerait. Elle était lourde, confuse, charriant des fragments mêlés de son hérisson revenu du bosquet, des derniers mots de Gaël, des images de Joumot, du docteur, de l’œuf, de la cordialité… Il l’attrapa avec délicatesse quand elle pointa son nez trouble, puis, les mains refermées sur elles en coquille, telles celles de Matthieu sur le papillon de nuit, il se récita une dizaine de fois les mots enchevêtrés et hétérogènes qui l’avaient poussée vers lui pour les mémoriser.
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Le garde referma sa jaquette, se leva droit comme un i et serra la main de Josselin, les yeux chargés de reconnaissance.
- C’est quelque chose un dolmen, dit-il.
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Ce fut au tour de Matthieu de rester silencieux et d'Adamsberg d'allumer une cigarette. II avait repris cette habitude pendant le temps où son fils aîné avait habité chez lui, laissant traîner ses paquets. I n'aimait pas ce tabac, mais il en fumait une de temps en temps, le soir, en compagnie de son fils. Habitude qu'il avait conservée après son départ. Il achetait la même marque, se disant quil ne fumait pas mais se contentait de voler des cigarettes à son fils, ce qui était tout différent.
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Vidéo de Fred Vargas
C'est sans aucun doute l'évènement littéraire de ce mois de mai. Fred Vargas a dévoilé le 17 mai dernier son nouveau roman, “Sur la dalle” aux éditions Flammarion. La reine du polar est enfin de retour après 6 ans d'absence et le succès de "Quand sort la recluse". Augustin Trapenard est donc allé à sa rencontre pour évoquer ce nouveau polar, très attendu de la part de ses fidèles lectures.  Pour cette nouvelle histoire, le décor est planté en Bretagne, terre des dolmens et De Chateaubriand et l'auteure fait appel à son personnage fétiche, le commissaire Adamsberg.
Un flic lunaire qui a une méthode bien à lui, mais qui fonctionne, pour résoudre toutes les enquêtes et les meurtres les plus sordides. Dans “Sur la dalle”, Adamsberg épaule le commissaire breton Franck Matthieu pour stopper un tueur en série qui suit les traces d'un mystérieux fantôme qui fait renaître d'étranges légendes locales autour de Combourg, lieu de vie De Chateaubriand. Pour ce faire, il va employer ses propres méthodes, ne mettant pas de côté ses séances de médiation sur la fameuse “dalle”.
+ Lire la suite
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