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3,3

sur 1788 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Fred Vargas avait interrompu depuis six ans la série des Adamsberg pour écrire deux libelles écologisants (*) de peu d'intérêt au demeurant.
Et voilà qu'elle nous donne une nouvelle aventure de son commissaire et de son équipe ; comme beaucoup d'autres, je m'en suis réjoui.
Pas longtemps. Pour l'amour des ouvrages précédents, j'ai poursuivi vaillamment ma lecture jusqu'à la moitié du livre environ ; l'ennui qui m'avait envahi dès les premières pages dès les premières pages de Sur la dalle m'a hélas contraint à l'abandonner. La pointe de curiosité que je gardais encore m'a conduit à lire cependant les trois derniers chapitres pour connaître le dénouement, Et le dénouement, c'est le bouquet. Maxime Chattam lui-même n'aurait pas fait mieux. Ou pire. Je ne vous le raconterai naturellement pas, quoique je vous rendrais peut-être service si son absurdité (et le mot est faible) pouvait vous décourage d'entreprendre cette lecture
Mais commençons par le début. Je ne vous parlerai pas du sujet,vous le connaîtrez bien assez tôt si vous entreprenez cette lecture malgré mes conseils.
Je dirai seulement que nous nageons dans l'invraisemblance de bout en bout.
Son oeuvre baigne (ou baignait) au contraire dans une sorte de...je dirais bien réalisme magique si le terme n'était déjà pris, et je la rangerais bien aux côtes de Pierre Véry, d'André Dhôtel, et même du Grand Meaulnes,
Mais rien de de tout cela ici.
Et l'invraisemblance se loge au niveau le plus trivial, au point que la taxerais d'ignorance, nonobstant les titres universitaires de la dame, ou de je-m'en-foutisme.
Jugez-en et gardez bien à l'esprit que l'action se déroule de nos jours.
Madame Vargas a-t-elle si peu dépassé le périphérique pour imaginer qu'il puisse exister en 2023 un bourg de 1200 âmes doté d'une mercerie, d'un magasin d'électro-ménager, d'un garage et même d'un internat dont les pensionnaires (y compris des enfants du bourg!) ne sortent pas le week-end ?
Quant à Combourg (ce village en est proche), on y trouve un casino (pour ceux qui se poseraient la question, le plus proche se trouve à Saint-Malo, à une trentaine de kilomètres)
Mais ce n'est pas tout. Dans cette curieuse contrée, on ne peut recourir à un avortement légal à cause du scandale (?) et il faut recourir à des « faiseuses d'anges ».
La Bretagne est sans doute une contrée arriérée où le secret médical est inconnu et où les lois de la République Française ne s'appliquent pas.
Mais après tout c'est peut-être bien le cas si on en juge d'après le déroulement de l'enquête. La gendarmerie n'existe pas, le juge d'instruction est inconnu, et il existe dans la police un curieux grade de commandant divisionnaire.
On m'a dit qu'il s'agissait de "fiction". L'argument est irrecevable. Si l'intrigue du roman et les personnages sont fictifs, ils s'inscrivent dans un contexte conforme à la réalité objective. le reproche d'invtaisemblance par rapport à ce contexte est donc pleinement justifié. L'auteur a le droit de s'affranchir de cette règle, mais alors il écrit du fantastique, de la SF, ce que l'on veut, ce qui pourrait difficilement être invoqué pour défendre cet opus, à moins que l'on admette qu'Adamsberg n'ait franchi un portail spatio-temporel et basculé dans un univers parallèle. Alors...
Et j'en oublie. Quant à la psychologie des personnages, n'en parlons même pas. Il ne sont plus que leur propre caricature, au moins qu'on a parfois l'impression de lire un plagiaire maladroit.
On peut aussi noter qu'au milieu du livre surgissent comme des cheveux sur la soupe (ou pour moderniser la métaphore, une machine à coudre sur une table de dissection) deux truands échappés d'une Série Noire des années cinquante lancés à la poursuite des policiers (si, si!) qui disparaissent rapidement à la satisfaction du lecteur qui a tenu jusque là, sans avoir rien apporté à l'intrigue.
J'ai gardé le plus beau pour la fin : le style.
Je vous en livre un échantillon, digne du devoir de français d'un mauvais élève de troisième :

« Le commissaire leur en avait fait préalablement un portrait rapide : le petit, Berrond, souple et liant, n'avait pas, au physique, l'allure d'un homme déluré et productif, alors qu'il était un énergique infatigable et subtil. Verdun, lui, dont on devinait à son visage lumineux qu'il était un homme entreprenant et rapide, présentait une face inverse faite de prévoyance, de discrétion et de réserve »(**)

Tout comptes faits, et contrairement à ce que je disais plus haut, l'auteur a peut-être eu tort d'abandonner l'écologie,,
Dernière minute: le corps du Commissaire Adamsberg, disparu à Combourg depuis la mi-juillet, avait été retrouvé en début de semaine dernière en forêt de Ville Cartier.
Attendu les circonstances du dossier, le parquet avait immédiatement ouvert une enquête préliminaire confiée à la Section de Recherche de la Gendarmerie de Rennes, sous la direction du Lieutenant -Colonel Cruchot.
L'enquête s'est très vite orientée vers une piste prometteuse.
On apprend aujourd'hui que Madame Frédérique Audouin -Rouzeau, dite Fred Vargas, romancière et universitaire, est entendue dans les locaux de la Section de Recherche.
D'après une source proche de l'enquête, les enquêteurs la soupçonne d'avoir commandité l'assassinat du Commissaire par deux malfrats parisiens actuellement en fuite
Madame Vargas aurait tenté de se pre-constituer un alibi grâce à un roman publié bien avant les faits sous le titre de Sous la Dalle, tissu d'elucu raisons invraisemblables qui ne pouvait tromper les enquêteurs

PS il est intéressant de constater que les cinq critiques les plus appréciées attribuent au livre des notes de 1 ou 2

(*) Je ne me prononce pas sur le bien-fondé des thèses qu'elle a voulu défendre ; je constate simplement que ces ouvrages auraient pu être écrits par beaucoup de gens, alors que Vargas était la seule à pouvoir écrire des Adamsberg ; c'était dommage pour la littérature.
(**) Entre autres :
Énergique ne peut pas s'employer comme subjonctif
Qu'est-ce que la face inverse d'un visage, fût -il lumineux ? Et en quoi les deux membres de la phrase recèlent -ils une contradiction ?
Les adjectifs sont employés de manière approximative et mal associés ; les descriptions ne correspondent à rien de précis
Du temps que j'étais au lycée, j'aurais écopé d'un "mal dit" pour moins que ça
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Je suis une inconditionnelle de Fred Vargas dont je lis et relis les livres pour le plaisir d'en retrouver les personnages. Au-delà d'Adamsberg et de sa brigade, des Evangélistes et de Kehlweiler, les "seconds rôles" (ah, Clémentine, le Veilleux, Irène, Rögnvar..) apportent une touche d'humanité et de bon sens qui pour moi est une des marques de fabrique de l'autrice. Évidemment, il y a le style, l'humour, le langage tantôt recherché, tantôt familier, la fluidité des phrases qui font mes délices à chaque page. Les thèmes de l'injustice sociale et de l'écologie qui reviennent en filigrane.

Bref, autant dire que "Sur la dalle" était attendu avec impatience et fébrilité.

Je suis tombée de haut, dès le premier chapitre. Je n'ai rien reconnu, ni le style, ni l'humour, ni la finesse psychologique des personnages, ni les dialogues.
A la place, des répétitions, un trait forcé, un humour potache. Une Retancourt ayant perdu toute subtilité, un Adamsberg à la limite de l'imbécilité parfois (pourquoi insister si grossièrement sur ses difficultés de prononciation ?), des personnages secondaires (Matthieu, Josselin) manquant à mon goût de consistance.
Je suis quand même allée jusqu'au bout, tant l'espoir d'une inversion de tendance était grand. Malheureusement non, la rencontre n'a pas eu lieu.

Ce n'est pas grave, restent tous les précédents ouvrages de Fred Vargas que je vais continuer à lire, et à relire...

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Aujourd'hui, je suis triste, j'ai perdu des amis. Je ne les avais pas vu depuis longtemps mais ils étaient toujours chers à mon coeur. Je crois qu'ils étaient usés, fatigués, ils en avaient peut-être trop fait. J'étais pourtant si impatiente de ces retrouvailles, j'avais coché le jour dans mon calendrier, réservé ma soirée, je n'ai croisé que vos ombres.
Alors, je vais essayer de vous retrouver sous les vents de Neptune, dans les bois éternels ou dans tout autre Lieu incertain.
Salut Adamsberg, Danglard et tous les autres.
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Alors là il faut que je m'asseye. Fred Vargas est pour moi une référence depuis ses premiers opus. Aujourd'hui je ne comprends pas ce qui se passe. Ce nouveau roman est absolument nul. Les seuls choses importantes sont les repas pris par les équipes et le nombres d'individus dans les dites équipes. Un enlèvement mais qu'est-ce qu'on mange avant de partir ? Je suis médusée devant cet écrit de fond de zone. Danglard absent : trop de références historiques, philosophiques… à trouver pour l'auteur. Passez votre chemin, Adamsberg a perdu son âme et moi je reste sur le bord de mes espérances
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.


Ah ! Enfin des premières critiques réalistes.
Justes et vraies.

Cette dernière livraison
N'est guère différente des précédentes.
Si peut être.
Encore plus navrante !

Je n'ai jamais pu depasser le troisième.
Les autres je ne les ai jamais terminés.
Tant tout est mièvre et alambiqué.

Que de battage !
Pour cette auteure qui n'est qu'une figure de gauche.
Ah, parce que du milieu parisien germano-pratin.

Vargas, et son talent,
Pour moi.
Ce n'est que du vent.
Tout est faux.

Jusqu'à prendre un pseudo.
Ne pas même s'assumer
Frédérique Audoin-Rouzeau..


.
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On peut écrire par besoin de reconnaissance, par nécessité impérieuse ou encore par une envie irrépressible. Ce qui m' amène à envisager que cet ouvrage entérine la fin d'un cycle. Celui-ci, contrairement aux précédents, Fred Vargas l'a écrit comme on va au boulot, sans passion, et donc sans ces formules merveilleuses qui égrènent d'ordinaire chacune des aventures d'Adamsberg. Les personnages sont stéréotypés, l'intrigue baclée et je n'ose même pas évoquer les dialogues qui ont dû être sous-traités pour atteindre une telle indigence.

Il n'y a plus d'envie et on ne peut s'empêcher de faire le lien avec les activités récentes de Fred Vargas. Cette dernière ne s'en cache pas, elle met toute son énergie à dénoncer les effets mortels du réchauffement climatique. Attitude noble s'il en est, même si, à titre personnel je pense qu'il est peut-être temps que l humain laisse sa place à des lézards ou d'autres insectes, plus à même de poursuivre l'aventure sur des sols devenus brûlants.

Pour revenir à l'ouvrage, celui-ci est tellement insipide qu on en pleurerait. On lit un policier,honnête certes, et de facture classique, mais c'est bien triste…Avant, c'était du Fred Vargas, avec Sur la dalle, c'est un livre quelconque, vite lu, aussitôt oublié. Alors, je ne peux m'empêcher de penser à ce qui suit : Fred Vargas est un des auteurs les plus rentables du monde de l'édition. Convaincue à juste titre que le monde court à sa perte climatique, elle a probablement moins envie d'écrire. A la demande pressante de son editeur, peut-être s'est-elle laissée largement aider, ce qui expliquerait le style médiocre et le scénario abracadabrant…
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En week end et ayant oublié ma liseuse, de passage dans une librairie, je décide de me faire un petit plaisir. Acheter un roman qui vient de sortir... Après tout ce n'est pas comme si Vargas et son éditeur avait besoin d'argent.

Lu il y a moins de 3 semaines, je me souviens vaguement de l'histoire et il me faut du temps pour reconstituer l'intrigue. Cela se passe en Bretagne avec des clichés sur des dizaines de pages. Il est question de nourriture, c'est peu crédible et j'ai passé mon week end à espérer être prise dans ma lecture.

ET bien je n'ai absolument pas retrouvé le savoir faire de celle qui a écrit "Quand sort la recluse".

Soit c'était une commande de son éditeur, soit elle avait des impôts à payer, soit... tout simplement elle a perdu la recette. Mais gageons qu'elle la retrouvera.
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Snif, quelle déception :-(

Comme beaucoup d'entre vous… J'attendais moi aussi avec une grande impatience les retrouvailles avec ce cher Adamsberg et toute sa troupe de personnages secondaires hauts en couleurs.
Peut-être était-ce le bouquin de trop…

Je dois avouer quand même que pendant le premier tiers, et ce malgré une recette qui sentait déjà très fort le réchauffé, j'étais assez contente de ces retrouvailles. J'avais l'impression de remettre des pantoufles bien chaudes aux pieds. J'ai dû me rendre à l'évidence : ces vieux chaussons sont bien défraîchis, assez moches, et auraient mieux fait de rester au placard.

Qu'est-ce qui ne va pas ?
D'abord, les personnages. Ils étaient complexes, truffés de petites anecdotes et au centre de petites scènes bien cocasses; le dosage, jadis, était bon. Là, c'est grossier, répétitif, caricatural. le char Retancourt (Chuck Norris à côté, c'est de la gnognotte), Adamsberg qui ne comprend rien à l'orthographe (et l'autrice insiste dessus une fois, deux fois, trois…), Mercadet qui fait dodo avec une régularité digne d'un métronome… Quand d'autres visiblement n'ont pas beaucoup inspiré l'autrice (Veyrenc est particulièrement inodore et sans saveur dans cet opus). Déjà vu et déjà lu tout ça, aussi pas besoin d'en faire des caisses :-(
Quant aux nouveaux personnages, idem, hyper caricaturaux. le type qui passe son temps à faire à manger (et on ne fait que ça dans ce bouquin), et ces méchants très très méchants (bouh qu'ils sont vilains, en plus pour bien nous le faire comprendre, ils ont la tête de l'emploi ces bougres - quelle finesse, soupir) qui semblent sortis d'un polar très mauvais des années 50...
Enfin, ceux restés à Paris, l'autrice aurait mieux fait de les y laisser. On peut regretter qu'Adamsberg semble être parti en Bretagne en laissant toute sa vie derrière, mais quand l'autrice tente de nous rappeler qu'à Paris, Danglard s'affaire, c'est maladroit car inintéressant et décousu.

Bon, ensuite. le cadre. Ah, la Bretagne. Alors si vous voulez de la Bretagne un peu bébête qui préfère les légendes et les on-dit à la science et au bon sens, avec de la magie de vieux dolmen arrosé trouze mille fois de chouchen, vous êtes au bon endroit. Moi, ça m'énerve. Quel cliché. On est en 2024 ou en 1830, dans ce village ?

Ensuite, l'intrigue.
On a là tout un tas de choses absolument pas crédibles, c'est assez dingue.


Et puis l'intrigue dans l'intrigue. Looooongue, pas construite sur des faits mais sur les délires d'Adamsberg (qui a toujours raison, ça aussi c'est pénible à la longue) qui poétise… Déjà vu, déjà lu, et ça ne me fait plus sourire.
Parce que le final : hoplaboum, Grand Manitou, heu pardon, Adamsberg, a tout trouvé tout seul comme un grand. Alors il efface les 400 pages précédentes, qui dans le fond ne servent à rien, et nous résout tout ça avec un p'tit chouchen sans qu'on n'ait rien vu venir. Ahhh quel tour de force, alors. Déjà vu déjà lu, et ici, sans finesse, ni subtilité aucune. Ce final pendouille lamentablement.

Et pour couronner le tout, franchement certains passages auraient gagné à être relus et réécrits pour alléger certaines lourdeurs déplorables.

Résultat, énorme déception. Que s'est-il passé ? Où est passée la cocasserie de cette série ? Son intelligence ? Son peps ? Sa magie ? Son réalisme, aussi, quelque part ?
Alors, je crois qu'il faut se faire une raison : je pense qu'Adamsberg doit partir en retraite anticipée.
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Mais qu'est il arrivé à Fred Vargas ? J'ai lu tous ses romans policiers, sont certains sont excellents; et là je ne la reconnais plus. Ni le style, basique et formaté ; ni l'intrigue, un mauvais scénario de série B. Des méchants caricaturaux, une Retancour superwoman, un Adamsberg en chef de guerre.... quelle déception !
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Attendu avec impatience, commencé avec passion et abandonné au bout de quelques chapitres. Où est donc passée la magie Vargas ? Les brumes bretonnes font pschitt, Adamsberg n'est plus de l'ombre de lui-même. Quant à l'énigme, le style étant à la fois boursoufflé et plat, on s'en détourne très rapidement.
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