Un peu plus loin sur la droite

Délaissant la violence, Fred Vargas construit une énigme à partir « d'un rien » et préfère explorer avec minutie et finesse des personnages toujours décalés.

De nouveaux personnages dans ce roman de Fred Vargas et des retrouvailles avec d'autres que l'on aurait pu croire occasionnels.
Toujours ces caractères si trempés mais sympathiques toujours un peu à la limite psychotiques.
Des personalités qui me sont de plus en plus sympathiques.

Les caractères trempés,, marqués, entiers, limites, stables dans leur marginalité me plaisent.

Comme toujours le criminel ( les criminels) n'est pas celui auquel on penserait en premier.

A mieux y regarder et à force de lire des livres de cet auteur, il devient évident que Fred est une femme ; elle a une façon de décrire les hommes (et les femmes) non coutumière dans des romans policiers et qui me ravi.
Et que dire de toutes ces maximes superbes.
On pourrait facilement rapprocher Fred Vargas d'Antonine Maillet pour la richesse, l'orginalité et la force de ses sentences

Voilà un (petit) polar de Fred Vargas comme on les aime, avec une histoire à rebondissements, des personnages un peu déformés par le métier ou même simplement tordus, et des coupables tout trouvés qui n'en sont finalement pas.
L'ensemble est assez dense, avec un petit volume, et se lit franchement rapidement. Tout ceci nous forme un bon cru, même si le commissaire Adamsberg est absent mais tout de même évoqué !

Franchement au début, j'ai trouvé cela un peu tiré par les cheveux. Mais comme d'habitude, je suis resté scotché au livre jusqu'au dénouement. Les personnages sont si attachants, le commissaire Adamsberg si mystérieux... Et j'ai bien ri aussi. Comme quoi, c'est possible dans un policier.

Pas de trace d'Adamsberg dans ce nouveau volume de Vrags, qui voit en revanche le retour des 3 prophètes. (enfin surtout de un)
Bien qu'il parte d'un fait plutôt tiré par les cheveux (j'ai en ce qui me concerne rarement l'occasion de trouver des bouts d'os de pied humain sous les bancs ou je m'asseois...), l'intrigue se déroule assez naturellement et sans trop de faits "exceptionnels" qio ont tendance à me faire sourciller...
Très bien!!

Equipée rocambolesque en Bretagne pour Louis (Ludwig !) Kehlweiler et ses amis. Marc et Mathias (le "chasseur-cueilleur"), la vieille Marthe (enfin, elle, elle n'est pas du voyage) et évidemment Bufo le crapaud. On retrouve ces petits riens dans les dialogues et les expressions qui font le charme et l'humour des romans de Fred Vargas. Ou des bizarreries comme la "machine à rien". Pas si "à rien" que ça, d'ailleurs, cette machine. Seul regret, mais c'est fréquent avec elle, l'intrigue un peu limite par moments. Que Kehlweiler découvre un os humain dans une crotte de chien, bon. Qu'il retrouve le chien et son propriétaire, re bon. Mais que l'un des suspects soit justement très lié aux parents de Kehlweiler, je me dis que c'est un peu beaucoup de chance. C'était juste histoire de chipoter.

Tout a fait agacée au début, mais où est passé Adamsberg, qu'est-ce que c'est que cette répugnante histoire de crotte de chien? Et puis elle nous embarque, la drôlesse, avec un drôle de zig, Khelweiler. On n'oubliera plus Marthe, la vieille pute, ni Marie, la Bretonne. Non, ce n'est pas demain que Vargas laissera les plus faibles se faire zigouiller par des salauds impunis.

Mon premier de vargas, très agréable, je recommande.