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Ce deuxième opus confirme l'excellente impression laissée par le premier. le scénario reste passionnant d'autant que l'intrigue est plus vitaminée. Sans dévoiler des pans de cette histoire et ménager le plaisir de la découverte, une petite frustration réside dans le relatif emballement qui conclut le destin de ce Paco. J'aurais aimé en connaître davantage sur les liens entre le narrateur et son interlocutrice et de façon plus large sur la réinsertion de Paco et de son compagnon. J'avais accueilli le carnet graphique du premier tome avec désintérêt, le second m'a davantage agacé. J'aurais préféré, à sa place, des précisions historiograhiques puisqu'il est vraisemblable que cette aventure originale s'appuie sur des lectures ou des recherches.
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Enfin je lis cette deuxième partie. Paco les mains rouges, c'est le bagne, Cayenne dans les années 1920-1930. le ton est très réaliste, tel un témoignage, les sujets abordés sont assez cru, la nécessité du tatouage, l'homosexualité dans un monde sans femmes, la cruauté de certains, c'est violent, angoissant. le dessin est simple, brut, dans l'esprit du roman graphique. Les couleurs sont juste un lavis sépia, qui donne un aspect prise de note et en même temps rétro. Avec ce ton réaliste, il est difficile de rester insensible. C'est l'époque de “Papillon” qui a été mis en film avec Steve McQueen, il en est d'ailleurs fait référence. Mais ici, l'auteur ne cherche pas l'effet romanesque, l'aventure est discrète, au dépend de l'ambiance, de la description du système, de la société qui se crée dans cet univers glauque et cruel, ça parle de débrouille, de magouilles, de crimes, et parfois d'amour, là où on ne s'attendrait pas à le voir. Cette BD est une belle réussite, émouvante et forte.
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Deuxième et dernière partie de ce diptyque BD assez réussi sur le bagne.
C'est toujours très, très documenté, et bien documenté. On va même croiser plus ou moins brièvement quelques vrais personnages du bagne : Ullmo, Seznec et l'affreux Bichier.
C'est même tellement documenté que ça tourne parfois un peu trop à la démonstration, quitte à devenir un peu explicatif et "pédagogisant", et à se décentrer dangereusement du personnage. Si le fait de dessiner des choses qui n'ont pas grand chose à voir avec le texte narrateur, facilité par le choix de ne mettre aucun phylactère, peut être intéressant par moments, là j'ai trouvé que ça allait parfois trop loin.
Pour autant, le scénario reste quand même solidement ficelé, à l'image de la combine que les protagonistes trouvent à la fin pour quitter les îles du Salut, franchement bien vue.
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Ma médiathèque a cette BD, c'est un tome 2, mais elle n'a pas le tome 1 : C'est bien dommage.
Mais un court résumé en début de lecture pose le cadre de départ de l'histoire. Après il n'y a plus qu'à suivre cette histoire avec presque pas de dialogues : c'est juste un témoignage. Ce mode de narration m'a un peu déstabilisé au début, mais finalement c'est un peu comme une voix off sur un documentaire filmé.
Et ce documentaire ci, expose ce qu'était la vie au bagne dans l'entre deux guerres : une communauté à part, une sorte de ville parallèle, ou la survie est une lutte permanente.
C'est assez glaçant.
Mais très intéressant.
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Imagine un décor de carte postale, une île paradisiaque, des pensionnaires bien nourris,
« Mais tu t'emmerdes à un point que tu peux pas imaginer. »
Du coup, sur les îles du Salut, la principale cause de décès, c'est le meurtre, grossier,
pour tuer le temps, ou pour d'autres motifs banals, bref des gamineries.
A part ça, des couples se forment, exclusivement homosexuels (Il n'y a pas de femme sur l'île),
quelques artistes du tatouage, publient une littérature très expressive,
entre rêve et résignation.
Enfin personne n'oublie les requins qui gardent l'île, eux aussi bien nourris,
par les cadavres des prisonniers assassinés.
Bref, cette île est une vrai prison,
et comme dans toute prison il y a des humains, et donc de l'humanité,
que cette Bd se charge de dessiner avec beaucoup de simplicité.
Du même scénariste, on trouvera l'excellent triptyque Green Manor, petite série de meurtres dans la « bonne » société anglaise.
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Une sorte de routine semble s'installer au bagne. La débrouille. La mortalité est assez élevée. Survivre quelques années, c'est parfois le gage d'une survie plus longue, car on a trouvé les combines. Pour Paco, cela reste un combat quotidien.

Mais il y a l'amour. Difficile, évidemment. Peu de ces gaillards sont homosexuels quand ils arrivent. Beaucoup le deviennent par choix, promiscuité, fraternité. Les liens très forts se créent entre ces brutes tatouées, écorchés vifs de la vie.

Le ton est dur. Cru. Sans fards. Vehlmann multiplie les faits divers (bien réels). Suicides. Personnalités croisées (comme Papillon). Meurtres. Combines des matons qui font croire à des plans d'évasion et surinent les forçats qui les croient. Et la délivrance. le tout est conté avec pudeur, humainté, empathie. Pas de sensiblerie, mais de la sensibilité. Il y a de l'attachement envers ces gars qui ont vécu l'indicible (même s'ils ont commis l"irréparable).

Le trait de Sagot fait de nouveau des merveilles. Il y a une belle cohérence entre le propos et le trait, et avec la mise en couleur. Une BD pas facile à lire (surtout que je l'ai lue sur un écran de pc avec mise en page fixe...), mais elle en vaut la peine.
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Ce second tome est encore mieux que le précédent ! Paco continue de raconter son histoire et comment il a survécu au bagne entre des séjours entre les différentes îles-prisons où les paysages sont paradisiaques mais l'envers du décor relève plus de l'enfer. C'est étonnant la douceur qui ressort de la manière de raconter de Paco alors même qu'il évoque des épisodes très durs. C'est sans doute parce qu'on sent qu'il a une grande affection pour la personne à qui il raconte son histoire et dont on connait enfin l'identité.
J'ai adoré cette série qui n'en fait pas trop dans le sordide ou le gore (pourtant il y aurait de quoi) ni dans le dessin ni dans les propos et qui parle avec beaucoup de pudeur, mine de rien, des relations qui se nouent parfois, contre toute attente, entre détenus.
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On est sur un titre qui traite de la prison, de l'aspect humain comme de l'horreur de la vie dans ces dernières.
Le ton est noir, assez oppressant par moment, mais le graphisme des dessins vient casser le tout, rendre le tout plus supportable au lecteur.
Les deux tomes s'enchaînent très facilement.
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Paco continue à vouloir survivre dans ce monde où l'espoir de fuir est bien mince et la violence omniprésente. Comme dans le premier tome c'est très cru. L'auteur nous parle d'homosexualité dans ce monde sans (presque) aucune femme, de tatouages autobiographiques souvent, de meurtres, d'amitiés, d'amour aussi. le personnage arrive malgré tout à rester très doux dans ce qu'il nous dit et on ressent l'affection qu'il a pour la personne a qui il raconte son histoire.
Les dessins dépeignent toujours aussi bien cette atmosphère qui pourrait vite dériver vers le glauque ce qui n'est absolument pas le cas ce qui est vraiment une force de ce graphique.
Bref une belle réussite pour ce diptyque qui m'a beaucoup touchée.
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Un très beau second tome qui nous replonge dans l'enfer du bagne, à Cayenne, au côté de Paco les mains rouges qui lutte pour survivre dans l'enfer. L'attendre si longtemps valait le coup, c'est une belle réussite.
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