AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 4796 notes
Vingt mille lieues sous les mers raconte la fabuleuse épopée du Professeur Arronax, son serviteur Conseil et Ned Land, chasseur de baleines impénitent à bord du Nautilus. A son bord un personnage répondant au nom de Capitaine Nemo, misanthrope assumé qui voue une passion sans limite à l'océan.

Une relecture pour moi, effectuée dans le cadre de la lecture commune avec le Cercle d'Atuan. C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la plume de Jules Verne. Je n'avais plus ni lu ni relu un de ses romans depuis une dizaine d'années.

Vingt mille lieues sous les mers est très plaisant à lire. le style est un poil désuet (c'est bien de le dire) mais ça donne du charme à l'ensemble, surtout quand le narrateur (le prof Arronax) part dans des descriptions de théories scientifiques de nos jours complètement saugrenues. Moins drôles sont les listes complètes de poissons dont il vaudra mieux les passer si on ne veut pas s'y noyer :

"Et si je ne pus observer ni miralets, ni balistes, ni tétrodons, ni hippocampes, ni jouans, ni centrisques, ni blennies, ni surmulets, ni labres, ni éperlans, ni exocets, ni anchois, ni pagels, ni bogues, ni orphes, ni tous ces principaux représentants de l'ordre des pleuronectes, les limandes, les flets, les plies, les soles, les carrelets, communs à l'Atlantique et à la Méditerranée, il faut en accuser la vertigineuse vitesse qui emportait le Nautilus à travers ces eaux opulents. "

Et ce n'est ni la pire ni la plus longue. Cela dit, on ne pourra pas dire que Jules Verne ne s'est pas renseigné sur la vie sous-marine en écrivant son livre. Mis à part ce petit inconvénient, l'écriture est facile d'accès et non dénuée d'humour :

"Faites moi donc le plaisir d'attendre pour vous former une opinion sur le commandant et l'équipage de ce bateau.
- Mon opinion est toute faite, riposta Ned Land. Ce sont des coquins...
- Bon ! et de quel pays ?
- du pays des coquins !"

Les personnages sont attachants, quoi que très caricaturaux mais cela rend le récit encore plus savoureux : Arronax le professeur émérite tellement fasciné par ce qu'il vit que cela ne le dérange pas de rester enfermé dans un sous-marin ; Conseil, son très fidèle domestique ; Ned Land, le harponneur sans peur et sans reproche avide de liberté et un petit peu caractériel sur les bords ; et bien sûr l'inégalable Capitaine Nemo, misanthrope qui a fui la compagnie des hommes en se réfugiant dans les fonds marins.

Vingt mille lieues sous les mers est un roman d'aventures, certes, c'est bien connu. Mais attention c'est de l'aventure contemplative. Il n'y a pas d'intrigue trépidante pleine de rebondissements : nous est racontée le voyage de nos trois personnages et régulièrement il se passe des choses comme des balades sous-marines diverses et variées, des rencontres avec des animaux marins plus ou moins amicaux, des chasses, des explorations jamais réalisées jusqu'alors, des tas de choses au final mais tout ceci est assez contemplatif. Personnellement ça m'a beaucoup plu mais ce ne sera peut-être pas le cas de tout le monde.

Il y a quelques considérations bien du 19ème à propos de l'écologie et des ravages faits par l'homme parmi la faune, ainsi que sur les soi-disant sauvages. Ça peut chatouiller notre façon de concevoir les choses mais il est difficile de faire le moindre reproche à Verne vu l'époque où il vivait. On sent d'ailleurs chez lui un petit penchant à la révolte contre les idées bien pensantes de son siècle. Dans l'extrait suivant, le Capitaine Nemo remonte les bretelles du professeur Arronax :

"Des sauvages ! répondit le Capitaine Nemo d'un ton ironique. Et vous vous étonnez, monsieur le professeur, qu'ayant mis le pied sur une des terres de ce globe, vous y trouviez des sauvages ? Des sauvages, où n'y en a t-il pas ? Et d'ailleurs, sont-ils pires que les autres, ceux que vous appelez des sauvages ?
- Mais, capitaine ...
- Pour mon compte, monsieur, j'en ai rencontré partout."

Un petit mot de la préface (qui date de 1990) : elle est très intéressante et donne pas mal d'informations sur la genèse du livre. Par exemple, saviez-vous que George Sand aurait glissé à l'oreille de Jules Verne l'idée d'écrire un livre qui parlerait d'un sous-marin ? Par contre, si vous ne voulez pas être spoilé sur l'identité du Capitaine Nemo, lisez-la après avoir lu L'île mystérieuse.

POUR ALLER PLUS LOIN
Publié pour la première fois en 1869-1870 en feuilleton pour le Magasin d'Éducation et Récréation.
Préface de Christian Chelebourg.
Illustrations de l'édition originale Hetzel.
606 pages

Lien : http://ledragongalactique.bl..
Commenter  J’apprécie          150
Ce roman est assurément l'un des plus populaires de Jules Verne. Rien d'étonnant dès lors qu'il ait été souvent adapté au cinéma et à la télévision. Ecrit entre 1869 et 1870, ce récit 100% d'aventure et d'exploration repose en grande partie sur le capitaine Nemo et son sous-marin baptisé Nautilus utilisant l'énergie électrique. On y découvre des scaphandres de plongée, mais on y parle surtout du désir de liberté et de conquête de territoires inconnus sans oublier de dénoncer l'envie d'isolement et de vengeance de Nemo. Il est tout à la fois un livre de science-fiction et d'anticipation dont certaines des prédictions se sont avérées vraies. Observateur de son époque en particulier des avancées scientifiques, techniques et politiques, Verne a été un formidable conteur avec des descriptions précises et détaillées pour vulgariser des principes complexes. Une histoire passionnante à redécouvrir de toute urgence !
Commenter  J’apprécie          140
Ils sont rares ces ouvrages, précieux, uniques et loin des esprits esseulés qui de nos jours, ne cherchent que l'incompréhensible dans la littérature, le mot tordu feignant une explication qu'eux seuls font mine de comprendre.



Jules Verne, voilà un écrivain, un véritable écrivain qui non seulement vivait les histoires en les écrivant mais savait nous les rétribuer. Ce roman que je vous chronique est une véritable pépite, un roman écrit avec toute la grandeur de la langue française. Vingt mille lieues sous les mers est né d'une « commande » si je puis m'exprimer ainsi. Je l'ai découvert en lisant ce roman et en m'y intéressant de plus près. En effet, c'est Georges Sand qui, fascinée par « Voyage au centre de la terre » et « Cinq semaines en ballon » écrivit à Jules Verne pour lui dire n'avoir qu'un regret, celui de ne pas avoir d'autres ouvrages de la plume de Verne à lire, et de poursuivre dans sa lettre à l'écrivain : « Pourquoi après avoir exploré le coeur de la terre, les airs, ne pas visiter les profondeurs de la mer ? » Jules Verne s'y attela. C'est le professeur Aronnax et son serviteur fidèle qui va, à la suite des témoignages concernant un cétacé énorme rapporté par bon nombres de navires de par le monde, se mettre en chasse du supposé monstre marin.



C'est à bord d'un navire que le professeur Aronnax et son serviteur prénommé Fidèle, vont faire connaissance du bien connu harponneur Ned Land. le but :

Dénicher le monstre et en finir avec la terreur qu'il fait courir sur et sous les eaux à travers les nations. Après quelques semaines de recherches et presque résolu à abandonner, le monstre va enfin se laisser apercevoir mais il ne s'arrêtera pas là. Malgré les efforts afin de le détruire il coulera le navire abritant les trois amis et son équipage. Mais par providence, ils arriveront tous trois à ne pas se noyer et à s'accrocher à celui qu'il pourchassait. le croyant monstre marin il s'agissait en réalité d'un navire, mais pas n'importe lequel, un navire sous-marin.



C'est alors que le professeur Aronnax et ses compagnons vont faire la connaissance d'un équipage parlant une langue inconnue et de son capitaine, le prénommé Némo. C'est alors que Jules Verne va nous plonger dans une découverte aquatique sans nom, unique de par les découvertes de la faune et la flore sous-marine. Je vous en livre une :



« Il était alors dix heures du matin. Les rayons du soleil frappaient la surface des flots sous un angle assez oblique, et au contact de leur lumière décomposée par la réfraction comme à travers un prisme, fleurs, rochers, plantules, coquillages, polypes, se nuançaient sur leurs bords des sept couleurs du spectre solaire. C'était une merveille, une fête des yeux, que cet enchevêtrement de tons colorés, une véritable kaléidoscopie de vert, de jaune, d'orange, de violet, d'indigo, de bleu, en un mot, toute la palette d'un coloriste enragé ! »



Va alors débuter une exploration sous-marine donc, mais tant d'autres aventures… le monstre marin était un véritable navire pourvu d'une grande baie vitrée se fermant et s'ouvrant au commandement du capitaine Némo. En effet, cet homme était le seul maître à bord avec une quinzaine d'hommes sous ses ordres. Un homme étrange, savant, parlant très bien français mais qui avait décidé de garder nos trois amis enfermés et donc prisonnier du Nautilus. Cependant, il laissait une totale liberté à bord aux « prisonniers », il avait de l'estime pour le professeur Aronnax et pour ses études des mers, sa faune et sa flore, mais il avait bien d'autres secrets à lui dévoiler sur les mystères que seul un appareil tel que le Nautilus pouvait découvrir. Après avoir parcouru vingt mille lieues sous les mers durant près de dix mois, le professeur Aronnax résumera son voyage en quelques mots et faits marquants :



« les chasses sous-marines, le détroit de Torrès, les sauvages de la Papouasie, l'échouement, le cimetière de corail, le passage de Suez, l'île de Santorin, le plongeur crétois, la baie de Vigo, l'Atlantide, la banquise, le pôle sud, l'emprisonnement dans les glaces, le combat des poulpes, la tempête du Gulf-Stream, le Vengeur, et cette horrible scène du vaisseau coulé avec son équipage!… »



Il me serait trop compliqué de tout décrire de ce roman, du souvenir et du sentiment qu'il me laisse. Je me suis dit tout au long de cette lecture que tout était là en ce qui concerne la littérature. C'est-à-dire du rêve, de l'instruction, de la découverte, de l'imagination, de l'évasion et puis une envie impossible, celle de ne pas terminer la lecture tant on s'y sent bien… J'ai découvert la plume de Jules Verne avec « Voyage au centre de la terre » ce fut prodigieux, mais là je suis estomaqué. Je vais vous laisser quelques passages que j'ai noté ainsi que quelques citations mais de grâce, vous aimez la nature, l'écologie ? Ne ratez pas la lecture de ce roman qui vous en apprendra tant sur ce qui peut se passer et vivre sous les mers. Je terminerai avec cette réflexion de Ned Land, harponneur et prisonnier avec le professeur Aronnax et son serviteur :



« Je pense que nous voyons ici des choses que Dieu a voulu interdire aux regards de l'homme ! »



Quelques passages :



« Parmi les poissons que le Nautilus effaroucha à son passage, je citerai le cycloptère d'un mètre, à dos noirâtre, à ventre orange, qui donne à ses congénères un exemple peu suivi de fidélité conjugale, un unernack de grande taille, sorte de murène émeraude, d'un goût excellent, des karraks à gros yeux, dont la tête a quelque ressemblance avec celle du chien, des blennies, ovovivipares comme les serpents, des gobies-boulerots ou goujons noirs de deux décimètres, des macroures à longue queue, brillant d'un éclat argenté, poissons rapides, aventurés loin des mers hyperboréennes. »





« Les végétations vénéneuses se sont multipliées sous ces mers torrides, et le mal s'est irrésistiblement développé depuis l'embouchure du Rio de la Plata jusqu'aux Florides ! » Et s'il faut en croire Toussenel, ce fléau n'est rien encore auprès de celui qui frappera nos descendants, lorsque les mers seront dépeuplées de baleines et de phoques. Alors, encombrées de poulpes, de méduses, de calmars, elles deviendront de vastes foyers d'infection, puisque leurs flots ne posséderont plus « ces vastes estomacs, que Dieu avait chargés d'écumer la surface des mers.»





« La chasse dans les forêts de Crespo, l'échouement du détroit de Torrès, le cimetière de corail, les pêcheries deCeylan, le tunnel arabique, les feux de Santorin, les millions de la baie du Vigo, l'Atlantide, le pôle sud ! ».
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
Commenter  J’apprécie          140
un livre peuplée de personnages aussi drôle qu , attachant et fertile en péripéties.qui peut faire prendre conscience aux plus jeunes des conséquences néfastes que peuvent engendrer les préjugés.
Commenter  J’apprécie          140
J'ai trouvé Vingt mille lieues sous les mers très divertissant. J'ai essayé de mettre mon cerveau en monde XIXe siècle lors de la lecture pour mieux l'apprécier. Ce que j'ai le plus aimé c'est le personnage du capitaine Nemo. Cet homme est très mystérieux et rempli de contradictions. Il voue un énorme respect pour la nature mais n'hésite pas à exterminer des cachalot ou tuer un animal en voie d'extinction. Ce sont ces contradictions qui faisaient que j'aimais le personnage. Je trouve qu'il est tellement humain. Pour le reste, c'est de l'aventure à la sauce XIXe siècle. Si ce n'était pas des trop nombreuses descriptions de poissons tout au long du livre, j'aurais donné une note parfaite.
Commenter  J’apprécie          140
J'avais vu des dizaines de version de ce livre avec les films, mais je ne l'avais jamais lu, alors quand je l'ai fait, toutes les versions cinématographiques sont devenues beaucoup moins intéressantes que le livre. Jules Vernes écrit bien, il raconte tout dans les moindres détails et ils sont tous intéressants, des milliers de poissons et autres créatures des océans à la découverte d'une atlantique engloutie et des trésors coulés avec les navires d'autrefois, j'ai adoré ce livre, dommage simplement pour les poissons décrits. Il aurait fallu que je sois face à internet pour entrer leurs noms et les voir en même temps que Jules Vernes me les décrivaient ^_^
Commenter  J’apprécie          140
Vingt mille lieues sous les mers. Mon père, qui était un plongeur sous-marin amateur et passionné, nous avait acheté ce livre de Jules Verne, que toute la famille avait lu, chacun à son tour. Il me semble que c'était une version allégée. Ces aventures me faisaient très peur, en particulier les épisodes avec le calmar ou le narval géant, mais aussi la manière de parler des personnages, dure et violente.
Le seul très bon souvenir de cette histoire, c'est l'enthousiasme familial communicatif pour les lectures de Jules Verne.
Commenter  J’apprécie          130
20 000 lieues sous les mers et une lecture incroyable, j'imagine que Jules Verne était un fan du monde marin ou bien qu'il a pris un certain temps pour se renseigner, car les descriptions sont vraisemblables surtout à l'époque où il a été écrit. Malheureusement, leur nombre trop important finissent par devenir indigeste vers les deux tiers du livre, mais cette histoire ainsi que nos héros envoûtant et intéressant nous donne l'envie de continuer pour savoir ce qui va se passer.



Un grand nombre de scènes dont mémorables dont certaines qui me resteront sûrement encré dans ma tête pour très longtemps en passant de la chasse sous-marine au cimetière marin tout était incroyable dans la découverte de ce roman dans l'univers de 20 000 lieues sous les mers. Malgré sa longueur, j'espère bien le relire d'ici un petit nombre d'années pour revivre certains moments fantastiques.
Commenter  J’apprécie          132
Peut-être, sûrement même, vais-je m'attirer les foudres de quelques adorateurs de Jules Verne, mais tant pis je me lance !
Mais quel ennui mortel !!! Je n'ai pas lu un roman, mais une encyclopédie sous-marine !
Je ne doute pas qu'en son temps Jules Verne était un génie, un homme a l'imagination sans limite et s'il savait que ce dont il avait rêvé d'autres hommes l'ont fait des siècles plus tard, il serait sûrement étonné de lui-même...
Mais là entre les descriptions sous-marines a n'en plus finir et les données de localisation au dégré et à la minute près, c'est soporifique !
J'ai lu d'autres de ses romans autrement plus enthousiasmant...
Commenter  J’apprécie          134
Replacé dans l'époque à laquelle il a été écrit, Vingt mille lieues sous les mers est un prodige et témoigne du talent incroyable de Jules Verne en matière d'imagination et d'anticipation... Moi qui suis une buse en matières scientifiques, j'ai cru à toutes les explications qu'il donne concernant les bêbêtes qu'on croise au cours du voyage, la flore sous-marine et même la conception du Nautilus. Tout me paraissait tellement plausible ! J'ai adoré notamment la partie où Nemo fait visiter le bâtiment à Aronnax : j'aurai aimé être douée en dessin et vous reproduire un plan des lieux, avec les petites annotations sur le fonctionnement !

A côté de ça, Verne fait preuve d'une précision scientifique réelle. Ayant visité il y a peu le Muséum d'Histoire Naturelle, j'ai beaucoup apprécié d'imaginer Aronnax et Conseil dans leurs travaux. J'avoue que j'ai trouvé certains passages un peu longuet, notamment les énumérations d'animaux, leurs catégories, sous-catégories, familles, etc. Néanmoins, ces passages me semblent indispensables au récit, positionnant ce roman à mi-chemin entre le récit de voyage et le récit scientifique, alors qu'il n'est qu'un roman purement fictif !

Aux côtés de personnages parfois très mystérieux, j'ai passé quelques jours d'un voyage sous-marin fabuleux illustré des gravures de la première édition. Il n'y a guère de doutes : il est bon parfois de repartir aux origines, surtout avec un roman qui loue la mer et son environnement, et développe bien avant l'heure des théories sur la conservation des espèces et la protection de l'environnement !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          131





Lecteurs (21402) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur 20 000 lieues sous les mers

Quelle est la date de parution de ce roman ?

1849
1869
1889
1909

12 questions
377 lecteurs ont répondu
Thème : Vingt mille lieues sous les mers de Jules VerneCréer un quiz sur ce livre

{* *}