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4,06

sur 292 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tout comme Tomdelapampa, je suis surpris de voir aussi peu de 4* pour cette BD qui est une parfaite réussite. Si elle est vite lue, entre les pages muettes et les dessins qui sont souvent de grandes tailles, elle est claire, lisible et entrainante. Je suis resté dedans sans aucun temps mort, de cette ouverture d'un petit village de Russie et cette conclusion dans les grandes étendues des steppes russes.

Adapté d'une nouvelle de Tolstoï qui semblait déjà très moderne dans son approche, le récit se concentre sur l'avarice de l'humain, l'appât du gain et surtout ce qui en découle. J'ai apprécié la façon dont tout ceci est mené, les chapitres se répondant bien l'un à l'autre. L'intrigue est linéaire et s'installe petit à petit, entre la vie de village et les habitants, puis la richesse de Pacôme et ce qu'elle entraine. La fin est pleine d'ironie et semble donner le message véritable de Tolstoï, sans doute inspiré à la fois de ses valeurs chrétienne mais aussi de la perception qu'il avait de son époque. En tout cas elle marche à merveille, donné ainsi, et semble être la fin parfaite pour un tel récit.

Ce qui m'a également plu, c'est le dessin de l'auteur, que je ne connaissais pas. Il retranscrit à merveille l'ambiance d'un village russe, des datchas et des plaines, mais aussi dans les costumes et les éléments de ferme. C'est plaisant à lire et je dirais comme meilleur compliment que je n'ai jamais été arrêté par celui-ci. En tout cas il a réussi parfaitement bien son adaptation de la nouvelle, la Bd étant suffisante à elle seule. Mais je suis intrigué par Tolstoï désormais, et ça me plait bien !
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Pour moi, Martin Veyron ne pouvait être que le créateur de Bernard Lermite, antihéros et dragueur maladroit.
J'aime quand les auteurs et artistes s'aventurent dans le contre-emploi, et s'attaquer à Tolstoï est carrément osé.
Martin Veyron ne se contente pas de restituer fidèlement le roman de l'écrivain russe, il apporte cette touche personnelle de décalage par rapport au livre sans à aucun moment le trahir. La cupidité et son traitement social reste bien le thème central du roman graphique.
Martin Veyron nous offre un album inattendu.
La belle surprise.
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Loin d'être une adepte de Martin Veyron j'ai été agréablement surprise, et touchée, par ce roman graphique, sachant que je n'ai pas lu la nouvelle de Tolstoï dont il est tiré. J'ai aimé la présentation peu usitée des vignettes, certaines toutes en longueur, d'autres sur une page pleine, ou en carré. J'ai aimé aussi le graphisme, à la fois simplifié et pourtant si juste, donnant d'emblée l'idée des personnages, leur caractère, qu'il s'agisse des vieux paysans, de l'intendant, de la vieille femme riche et de son fils, ou de celle du moujik. J'ai été captée par le récit, et comme happée par l'image. J'ai trouvé le texte juste, ni trop ni trop peu, complété par le dessin ou le complétant, selon les étapes du récit. La fin est touchante, si humaine, au-delà de la morale.
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Adaptation en bande dessinée d'une très belle nouvelle de Tolstoi. L'action se déroule à la fin du XIXème siècle en Russie après l'abolition du servage mais dans un monde rural où les maîtres, les barynes et leurs intendants ont tout pouvoir sur les paysans.
Un petit paysan décide de vouloir toujours plus : plus de terre, d'argent, d'animaux d'élevage. D'exploité, il devient exploiteur. Sa cupidité lui fait perdre amis et famille et finit par le perdre lui-même.
Une nouvelle qui s'apparente à un conte philosophique.
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J'ai beaucoup apprécié cette adaptation d'une nouvelle de Tolstoï qui ressemble beaucoup à une autre que j'ai lu récemment "Maitre et serviteur" avec une scène perdu dans la neige à la tombée de la nuit, au même motif de s'enrichir plus vite en faisant sans tarder une bonne affaire. Car il y a toujours une morale sur la convoitise, l'appât du gain, le choix de vie à faire au bon moment.
Le dessin est parfait pour coller à l'époque, à la vie rude des paysans russes, aux problèmes de servitude, à la solidarité entre semblables.
Très belle mise en pages avec une variété de formats qui étonnent et ravissent.
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Cette bande dessinée s'inspire d'un conte de Tolstoï lui même inspiré du livre IV des Histoires d'Hérodote, ainsi que de récits entendus chez les Bachkirs, peuple vivant entre la Volga et l'Oural, quand l'auteur russe y avait fait des cures de koumys, ce lait fermenté de jument ou de chamelle aux propriétés soi-disant médicinales.
Il est conseillé de ne pas connaître ces versions inspirant la bande dessinée pour en apprécier toute la saveur.
Au niveau graphique, c'est classique mais superbe, calligraphie bien sage mais cyrillicoforme, avec un style bien particulier, enfantin et dynamique qui sied parfaitement au sujet. Mention particulière à la réalisation matérielle : "papier" pas du tout glacé, que j'ai vraiment apprécié au toucher.
Le pire de cette bande dessinée est pour moi sa couverture, quel dommage !
L'histoire ? c'est un conte philosophique, qui en rappelle beaucoup d'autres et qui est traité intelligemment par l'auteur. Libéralisme, collectivisme, les grands classiques de la Russie tsariste et du monde en général...
A la fin, on se découvre presque surpris de trouver tant de modernité dans un récit du dix-neuvième siècle.
A conseiller et offrir sans modération.
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« Il y a des poursuites du bonheur stupides » (p.106)

Comme celle de vouloir à tout prix s'enrichir et surtout d'être plus riche que son voisin. Ou celle de devenir le plus grand propriétaire terrien alors qu'en fait, un petit lopin de terre convenait très bien.

Le paysan russe de cette histoire vivait heureux au début de l'histoire : il avait un coin de terre, quelques vaches, vivait décemment et avait beaucoup d'amis au village. Et puis, une petite voix perfide, celle de son riche beau-frère citadin, lui insuffle à l'oreille des idées d'expansion : agrandir son domaine, employer des travailleurs pour produire toujours plus. Bien trop tard, le paysan apprendra à ses dépends qu'il est vain de vouloir être le plus grand.

« Ce qu'il faut de terre à l'homme » est un conte philosophique (adapté de Tolstoï) qui dénonce un des traits de caractère destructeur de l'être humain : son ambition démesurée. Toujours plus de richesses, produire toujours plus, au détriment des autres et de la nature. Jusqu'à oublier complètement qui l'ont est et à se détruire soi-même. Alors que finalement, il est possible d'être heureux en se contentant de peu.

Un conte à découvrir aussi pour les planches dont certaines, muettes, représentent de magnifiques paysages ou racontent certaines actions qui ne nécessitent aucune description.

(Découverte n°5 du Sac Mystère n°25 - BD « Ecolos » de la Bibliothèque publique de Huy)
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Nous suivons les aventures d'une famille de paysan russe à la fin du XIXème dont le patriarche se met à rêver à un agrandissement de son domaine agricole. Cette idée n'est pas venue tout de suite car il était heureux et auto-suffisant. Il aura fallu les arguments du beau-père baigné dans le capitalisme ou encore celui d'un entendant zélé n'hésitant pas à se servir du fouet.

L'écrivain russe Léon Tolstoï nous montre dans cette nouvelle que ceux qui rêvent de changer le monde tombe finalement dans les mêmes travers que ceux qu'ils dénoncent. Nous avons malheureusement chaque jour des exemples à travers le monde. J'ai adoré la fin de ce conte moral car cela montre que la cupidité et l'ambition ont des limites. Certes, c'est très abrupt et pas très bien amené, mais c'est finalement assez salutaire. On comprendra aisément le titre à savoir ce qu'il faut de terre à l'homme.

Une bd qui a finalement été bien adapté. Il est vrai que je ne connaissais pas l'oeuvre de Tolstoï mais que ce nouveau format qu'est la bd apporte véritablement quelque chose. Maintenant et c'est ce que je dis, avoir de l'ambition n'est pas aussi mauvais que cela tout au contraire.
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Plus, plus, un petit peu plus, un peu plus ♫
Adaptation de Tolstoï, le graphisme et les couleurs sont simples et efficaces pour exprimer l'envie des Hommes à posséder, toujours un peu plus chaque jour. La cupidité est un bien vilain défaut en ces temps de crise en Russie.. J'ai bien aimé avoir toute la sagesse dans le personnage de la femme du héros ainsi que la chute de cette BD. Quelle chute !!
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C'est l'adaptation d'une nouvelle de Léon Tolstoï sur le thème de la possession, de la propriété, et de l'ambition. le titre colle à merveille au récit. On retrouve le ton de Tolstoï, le jeu des dialogues, l'humour basé sur des personnages trop sûr de leurs opinions. le graphisme est simple, le trait vif et dynamique, assez classique, les couleurs naturelles apportent une ambiance rétro, les décors sont simples, le tout est au service de l'histoire. On va plutôt s'attarder sur les caractères des personnages, cabochards, entêtés, égoïstes… avec seulement la femme de Pacôme qui semble plus sage, mais personne ne l'écoute. L'ensemble est construit comme une fable avec une morale finale, drôle et pathétique et qui fait mouche. C'est une lecture très rafraîchissante, et qui fait du bien.
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