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3,84

sur 1030 notes
Livre policier captivant dont l'intrigue est très bien menée. Un livre agréable à lire. Cependant ayant été publié sous le pseudo de Vernon Sulivan, je n'y retrouve pas la patte de Boris Vian, adepte de situations déjantées et loufoques. Boris Vian a donc réussi son coup et on croirait le texte écrit par un réel écrivain américain. J'ai bien aimé cette découverte de Vernon Sulivan alias Boris Vian. Un bon polar.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Jubilatoire, débridé, déjanté !!!

Rock, jeune universitaire, beau gosse, élu Monsieur Los Angeles et ayant juré de garder son pucelage jusqu'à ses vingt ans, sort en boîte avec des amis.
Alors qu'il est seul hors du bar un homme l'accoste et lui propose une cigarette.
Il se réveille nu dans un chambre…et se refuse à toucher une jeune femme mise à sa disposition. Après quelques péripéties il se retrouve à la rue complètement sonné.
Un chauffeur de taxi le ramène auprès de ses amis qui le cherchaient partout.
Sur ces entre-faits, on découvre un cadavre dans la cabine téléphonique de la boîte de nuit.
Rock et son ami Garry, jeune journaliste, décide de mener une enquête…

Mélangeant humour, exubérance, invraisemblances, anticipation, le tout mâtiné d'un peu de scènes légèrement crues, Boris Vian m'a fait souvent éclaté de rire durant le lecture de ces pages.

Vraiment un excellent moment de lecture.
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Que diriez-vous, Monsieur, d'être drogué, enlevé et enfermé tout nu avec une superbe femme qui cherche à vous violer ?
Rock Bailey, monsieur muscle Los Angeles, est dans cette situation.
Il arrive à s'échapper. C'est alors le polar traditionnel américain, avec alcool, voitures, filles, fusillades. Rock veut connaître le commanditaire qui fait ce trafic de beaux gosses et de filles sublimes. Surtout qu'un homme est tué et que des barbouzes recherchent activement des photos compromettantes. Devinez qui les possède ?
Que fait la police ? Avec son ami journaliste Gary, et Andy, un "chauffeur de taxi" qui n'a pas froid aux yeux, Rocky mène l'enquête....

Je me suis deux fois trompé :
1) déçu, car "les affreux" ne sont pas "les méchants" ;
2 ) agréablement surpris, car, en fin de livre, ce vulgaire polar devient hautement philosophique, sous forme de SF, et de choix de société.
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Boris Vian est un artiste, symbole de l'après-guerre libéré, fou, avec les zazous, le jazz, St Germain... C'est un génie éclectique.
Cependant, je ne suis plus fan de son écriture, que je trouve datée, insouciante, et, sans être sexiste, très désinvolte vis-à-vis des "rôles sexuels".
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Là où ça devient intéressant, c'est après, mais je ne le raconte pas ! C'est un choix philosophique de société, mais Vian traite cela avec humour, comme Charlie Chaplin dans "Le dictateur".
Simplement, je rapproche le docteur Schutz du docteur Foldingue, Josef Mengele, les lebensborn gérés par les SS pour développer la race aryenne pure, pour de vrai, quelques années avant ce roman, et on tuait tous ceux qui étaient affreux pour Hitler.
Ce livre me fait aussi fortement penser à, entre autres, "Le meilleur des mondes" ( 1932 ) d'Aldous Huxley, avec les catégories d'humains.
Il y a également un peu de Robert Ludlum, quand Mike et Rocky sont coincés par Schutz, à la fin : dans "L'alerte Ambler" ( 2005 ), le gouvernement cherche à faire passer pour fou un homme influent.
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En même temps, je ne sais pas si je rêve, mais je trouve que, sans imposer quoique ce soit, les gens sont de plus en plus beaux physiquement.
Physiquement, car éthiquement, malheureusement, il y a peu de changement : D.
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J'ai vu passer ce titre dans une liste sur babelio (humour et polar un truc comme ça) et je me suis dit pourquoi pas.
C'est complètement déjanté. C'est avant gardiste. Loufoque. Cru. Drôle parfois. Bref pas banal du tout. Inclassable.

Déjà ça commence fort. Avec un héros qui se retrouve à poils dans une chambre de clinique et que l'on veut forcer à faire l'amour avec une magnifique fille qui ne demande que ça. Sauf que Rocky beau jeune homme veut se préserver. Nous avons ensuite un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos atroces d'opérations chirurgicales, des courses poursuites.
Bref ça décape, ça fuse, ça va à 200 km heure. C'est vivifiant. de l'humour mordant. Pas le temps de s'ennuyer ni de souffler d'ailleurs !




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Pastiche du roman noir américain et du roman d'anticipation sous couvert de critique de la société, ce petit livre plein d'actions et d'humour détonne par le sujet traité : l'eugénisme. Publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, ce livre est à rapprocher de "Elles ne se rendent pas compte" plutôt que de "J'irai cracher sur vos tombes" ou "Les morts ont tous la même peau", beaucoup plus sombres et provocants, ou des livres publiés sous le nom de Boris Vian.
Avec et à l'aide de son humour potache, "Et on tuera tous les affreux" traite de sujets graves sur un ton décalé. L'histoire est bien ficelée et pleine de rebondissements, la morale est sauve (enfin, si on peut dire) et, pour ceux qui apprécient, les dialogues, les digressions et les descriptions sont dignes d'un Boris Vian au meilleur de sa forme. le livre est court et se lit vite, le sourire aux lèvres, le rire jamais très loin.
Ce n'est pas un grand roman, ou un beau roman, mais c'est une lecture aisée et intelligente qui, par son traitement, amuse son lecteur. Un bon moment en perspective !
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Savez-vous comment un jeune homme de 18 ans appelle une fille en 1948 ..." une petite", eh oui les hommes sont "grands" à cette époque.
C'est écrit comme devait parler les "jeunes" de l'époque, certainement...cela fait très "saint Germain des Prés", j'avais parfois l'impression d'entendre un reportage en noir et blanc avec Juliette Gréco dans le décor.
Le ton et le style devaient paraître très modernes à cette époque, du San Antonio sans argot.
En ce qui concernent les "prouesses" des personnages masculins....cela laisse rêveuse et rêveur aussi je pense...phantasme d'une époque ou sans la pilule, le coïtus interromptus était de rigueur, et où les hommes non mariés, se "rattrapaient" dans le sport. Eh oui, c'est bien connu, du moins à l'époque, que sport et sexe ...ça va pas ensemble. le "héros" préserve sa virginité pour garder sa "force vitale" et ainsi se faire du muscle, pour exceller dans son sport....faudrait peut être en parler à certains...
L' eugénisme, après la découverte des expériences nazi, est abordé et sa conclusion remet les "pendules" à l'heure. Il serait bon à notre époque, ou le" très beaux" , le muscle"anabolisé" et le "jeunisme" sont de mode, de conclure comme le héros : "des déesses qui couchent toutes la journée avec des types aussi beaux...elles en ont marre...les affreux on se les arrachera, je vous le dis....". Mais hélas pour nous les femmes c'est pas demain, qu'à l'instar d'un des "héros" les hommes préféreront "une secrétaire bossue avec une jambe de bois"...à oui à l'époque les secrétaires...faisaient fantasmer....et puis..on les avaient sous la main.
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Un roman dynamique et plein d'action, en un seul souffle, on suit les aventures de Rocky Rayley qui, drogué au cigare et enlevé en une nuit à la sortie d'une boite de nuit, se trouve contraint de coucher avec une nana. Il décline l'offre, comme quoi il emboitera ses premiers pas dans le monde du sexe une fois qu'il aurait ses 20 ans, en attendant il en a 18. Et pour lutter contre toute tentation, il s'est donné corps et âme au sport qui, d'ailleurs, lui façonnera un corps digne d'un dieu olympien, faisant craquer les filles au point que quelques unes mijotent de le violer. A l'issue de cette nuit d'enfer, Rocky se trouve acharner à pourchasser des scientifiques débridés qui pratiquent le clonage humain, à partir des enlèvements des jeunes auxquels ils prélèvent des semences sexuelles afin de mener à bien leur folie scientifique C'est vrai l'écriture est emprunt du langage largo de l'époque que ça peut paraitre cru quand bien même c'est léger, je suis étonnée de lire un Vian d'un registre différent que les autres livres de l'auteur! Un livre bien écrit et qui se lit d'un seul trait!

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Comment réagiriez-vous, si, par une belle soirée, vous vous faisiez enlever et on vous forçait à faire l'amour à une jolie fille dans une chambre d'hôpital?
C'est ce qui est arrivé à Rock Bailey, superbe jeune homme de 19 ans, au corps musculeux (ancien Mr. Los Angeles!), mais qui, par dessus tout, veut garder sa virginité jusqu'à ses 20 ans.
Boris Vian, ou plutôt Vernon Sullivan, mène son roman tambour battant, nous livrant une sorte de parodie complètement délirante entre le polar et la dystopie.
C'est drôle, c'est une critique féroce des nazis, de l'eugénisme et des dangers qui guettent notre époque. Un vrai moment de plaisir.
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C'est peu de chose de dire que Vian a du talent ! Comment l'attester ? Prendre au hasard, dans sa bibliothèque, l'un de ses romans et le lire ... Son histoire rocambolesque, mélange savant d'intrigue et de ce petit, je-ne-sais-quoi dont seul lui a le secret !
Que dire, que dire de plus, qui ne soit déjà dit, moi je ne me lasserai jamais de me laisser entraîner dans ce bal d'excentricités, qu'offre la plume de Boris Vian !
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Vernon Sullivan nous offre ici un roman qui oscille entre polar, satyre et burlesque. Et on tuera tous les affreux rassemble finalement les meilleures facettes de Boris Vian, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit.

Quand deux bellâtres qui n'ont même pas 20 ans, s'improvisent détectives en compagnie d'un chauffeur de taxi, qu'ils partent à la poursuite d'un docteur étrange qui pratique des manipulations sur les humains pour combler son goût de l'esthétisme et que se joignent à eux un vrai inspecteur du FBI et son chien, soit ça passe, soit ça casse.
Et bien entendu, ici ça passe, dans les grandes largeurs !

Ce qui est épatant avec Boris Vian, c'est qu'il parvient, en 2020, à rendre très moderne, voire "dans l'air du temps", un roman écrit il y a plus de 70 ans. Bien entendu, l'auteur use régulièrement de l'ironie et met tout son talent dans un humour très décalé et particulièrement savoureux.
Et tout cela sans dénaturer le genre du polar. le début du roman est d'ailleurs relativement classique dans ce genre littéraire pour monter en puissance tout au long du récit dans le burlesque pour parvenir à une fin magistrale.
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