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3,89

sur 4999 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lee Anderson s'installe à Buckton, là où personne ne le connaît, et reprend une petite librairie. Rapidement, il fait connaissance d'une bande d'adolescent, et partage avec eux alcool et sexe. Il est présenté lors d'une réception aux deux filles Asquith, Lou et Jean.

Boris Vian nous décrit la haine avec violence et la vengeance avec véhémence. C'est l'histoire de Lee, caméléon, dans une époque de ségrégation. Lee qui cherche à rendre justice « au gosse »,

Un récit noir et cru, loin du feel good book, étrangement addictif mais si dérangeant. Boris Vian n'a pas peur des mots ni de montrer la noirceur du bas monde.


Pour lire ce roman, il faut accepter de sortir de sa zone de confort. Lee est un personnage rempli d'animosité, psychologiquement boderline et dénué d'humanité. Il a réussit à me mettre mal à l'aise.
L'oeuvre bien rythmée, peut être jugée malsaine et ne m'a pas laissée indifférente, ce qui en fait sa force.
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Le début me semblait un peu plat et monotone, bien que le "mystére du gosse" m'intriguait. Finalement, le livre se lit avec plaisir et assez rapidement. Je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement, et j'en suis vraiment agréablement surprise. C'était le premier livre de cet auteur que je lisais, mais pas le dernier je pense.
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Lire ce roman 70 ans après sa parution
... c'est ouvrir une page de l'histoire américaine que peu de critiques négatives Babelio ont l'air de comprendre.
Times they are a changing
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Enfin un Boris Vian que j'ai vraiment apprécié ! Je me suis ennuyée en lisant L'Écume des Jours, j'ai souri sans plus devant L'Arrache-Coeur, et J'irai cracher sur vos tombes me réconcilie avec cet auteur. le seul bémol pour moi est le surplus de passages à caractère sexuel, qui au départ s'avèrent utiles pour comprendre la psychologie du personnage principal, mais dont j'aurais pu me passer par la suite, tant elles sont présentes et un peu redondantes...
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Lettre V pour le Challenge ABC.

Il est vrai que sans ce Challenge, il y aurai eu peu de chance que je lise J'irai craché sur vos tombe. Malgré la dureté de ce texte, aussi bien dans les mots employés que dans les actes décrits, c'est une lecture que j'ai apprécié, fluide et particulièrement prenante.
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Un roman nerveux, érotique et cru.
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Très bon mais attention très dur : âmes sensibles s'abstenir
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Attention, âmes sensibles s'abstenir !

Il n'y a pas beaucoup de lectures qui m'ont donné la nausée, au sens propre du terme, mais celle-ci en fait partie. La violence de la menace contenue dans le titre nimbe chaque page de ce court récit. La haine y joue le rôle principal, accompagnée par la vengeance, sans jamais être combattue par l'amour.

On comprend aisément le scandale qui a suivi sa parution. Se plonger dans cet univers c'est accepter de passer d'une scène de beuverie à une scène de sexe sauvage et assez précise, ou à une scène de meurtre réaliste et foisonnant de détails.

Mais l'obscurité profonde que j'ai senti me draper au fil de ma lecture vient de la totale absence d'espoir. Aucun personnage ne peut obtenir gain de cause. On peut aisément comprendre la rage de Lee Anderson, on la partage même un temps. Mais on ne peut cautionner ses actes, son absence totale d'humanité, sa folie furieuse. On pourrait alors plaindre les soeurs Asquith, mais elles sont si futiles, si retorses et si vaines que c'en devient impossible. On pourrait au moins prendre plaisir à fréquenter Dex, Judy, Jicky, mais ils sont tellement empreints de vices qu'on finit par les haïr eux aussi. En fait, voilà, ce roman fait de nous des lecteurs haineux, et ça m'a dérangée.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé, c'est impossible ! Je ne peux pas affirmer non plus que je n'ai pas aimé, je suis sûre d'une seule chose : je n'oublierai pas ce roman. Il faut – vraiment ! – avoir le coeur bien accroché.
Lien : https://livresque78.com/2023..
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Entre deux galères, je trouve toujours le temps de lire un petit livre de derrière les fagots, et je me suis attardé un peu sur ce livre d'un véritable génie que j'adore, dans presque tout ce qu'il a fait et que j'ai eu la chance de découvrir jusqu'ici. Boris Vian, le poète, chanteur, écrivain, scénariste, humoriste, musicien, l'homme complet et complexe, une véritable bête des arts. Un monument à découvrir. Et celui-ci rentrait dans la catégorie des romans qu'on me conseillait fortement de lire.

Je caricature un poil le propos dans ce résumé en trois mots, mais il faut bien avouer que ce sont les trois thèmes centraux de cette histoire curieuse et au relent de vérité qui mettent mal à l'aise. Déjà, et je tiens à la souligner, c'est un livre dans une ligne purement réaliste, soit aux antipodes des autres écrits de l'auteur que j'avais déjà lu (L'écume des jours, Les fourmis et L'arrache-coeur). Ici, point de monde déformé, de réalité transfigurée et de critique voilée mais acerbe d'un monde plus fou que ce qu'il en tire.
Ici, tout pue la vérité, du début jusqu'à la fin, dans ce personnage du noir à la peau blanche qui cherche à venger son frère. Rien que du réalisme dans les échanges entre personnes, dans les faits racontés. C'est ce qui rend la lecture parfois malsaine au plus haut point, tout en conférant à l'ensemble un statut d'avertissement plutôt bienvenue.
C'est intéressant de constater que ce livre, issu des années de ségrégation, traitant d'un racisme qui n'existe plus en apparence chez nous, est toujours bien actuel dans certains de ses propos. Autant sur la jeunesse dorée qui se défonce dans tous les sens du terme, que sur la perversité de ceux-ci, les façons d'être et de réagir. Tout le monde est mauvais ou ignoble, et ce n'est pas le personnage principal qui arrangera les choses, même s'il s'agit peut-être du seul qui semble agir avec un réel motif, et presque avec raison. Presque.
Le livre est extrêmement cru, il faut bien l'avouer. C'est explicite sur tout, et c'est ce qui en fait sa force. Rien n'est caché, mais finalement rien n'est vraiment important dans ce qui est cru. C'est le reste, ce qui se dévoile petit à petit, ce qui est tendrement camouflé derrière qui importe. Les sentiments, les raisons, le ressenti. Et tout cela ne transparaît qu'a demi-mot. C'est plus complexe qu'il n'y parait au premier abord, car tout est dévoilé, masquant l'essentiel.
Mais ce livre est aussi un coup de poing puissant sur la table et dans la gueule. Qu'en tirer, quelle morale et quel message ? Je ne suis pas sûr qu'il y en a vraiment, et s'il y en a, c'est pluriel. Tout peut-être motif à question, et le final en crescendo accentue ce côté-là. Décortiquez-le pendant des heures, vous pourrez en tirer ce qui vous semble bon.

Un étrange roman, dans l'esprit de Boris Vian, mais à part des autres que j'ai déjà lus de lui. C'est purement ancré dans la réalité, et de fait, le roman à une odeur bien plus désagréable. C'est cru et violent, mais jamais gratuitement. C'est méchant et cynique, mais là encore ce n'est pas par pure volonté de déranger. Et c'est puissant. Boris Vian nous entraîne dans son histoire pour ne pas nous lâcher. Sans qu'on ne devine où cela nous entraîne, l'histoire se déroule inlassablement, nous dévoilant plus d'horreur qu'on aurait voulu, mais nous assénant en face ces vérités qu'on veut éviter.
Si le propos sur la condition des noirs peut sembler démodé, je ne peux m'empêcher de repenser à certains, qui aujourd'hui, en Franc, parlent de ces « bougnoules » et de sang arabe dans les veines … Et la critique de cette jeunesse dorée qui se défonce à tout-va ne me semble pas plus démodée qu'elle ne l'était à l'époque. Les moyens changent mais pas le fond.
Bref, un roman excellent, à lire, car il me semble aussi actuel que peut l'être un roman sorti l'année dernière, et qui a le mérite de ne pas se voiler derrière des faux-semblants. La vérité est là, et elle nous éclate à la gueule. le genre de roman puissant qui fâchent, qui impressionnent, qui estomaquent, mais qui ne laisse pas indifférent.
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Premier roman de Boris Vian lu suite à un portrait de l'auteur entendu lors d'une émission de radio. Très belle découverte !
J'ai aimé l'écriture fluide, l'atmosphère qui y règne, la psychologie des personnage
s, notamment celle du personnage principal. Suite à la lecture du roman, j'ai lu également la bande dessinée que j'ai trouvée très fidèle au récit.
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