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Publié à titre posthume en 1970, ce recueil regroupe 13 nouvelles pas toutes fabuleuses mais en tout cas intéressantes. Ecrites entre 1945 et 1952, pendant la même période où Vian a écrit et publié ses romans principaux en son nom et sous le pseudo de Vernon Sullivan, on retrouve en elles les deux genres qu'il a exploité en particulier, l'un basé sur l'imaginaire et l'invention, et l'autre plus noir et cynique.
Dans ce recueil, j'ai largement préféré le premier genre, du Vian tout craché avec l'humour qu'on retrouve aussi dans ses chansons. Je suis fan de l'inventivité qu'il déploie dans ses mots, ses phrases et ses histoires, j'ai l'impression en le lisant de jouer comme une enfant, de retomber en enfance et j'essaie de l'imaginer lui-même écrivant -tapant à la machine? - riant de ses idées loufoques, débordant d'imagination tourbillonnant sans cesse autour de lui. Boris Vian est à mes yeux quelqu'un d'admirable quand on pense à tout ce qu'il a fait au cours de sa courte existence.
Les quatre premières nouvelles sont à mes yeux les plus abouties, contrairement aux autres qui se terminent parfois en queue de poisson mais qui ont en germe ses romans à venir.
Quant aux nouvelles de type Sullivan, elles sont clairement maîtrisées au niveau du style et possèdent une certaine violence qu'on retrouve bien sûr dans ses romans sous pseudo.
Boris Vian a longtemps été mon auteur préféré, et ce recueil me donne bien envie de le retrouver.
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Que dire de plus que les critiques précédentes n'auraient pas dit ? Un livre éventail oui, dont on peut se rafraîchir contre les pensées moroses insufflées par notre 21e siècle poussif, un éventail coloré et varié de ce magicien de l'imagination et de l'absurde, un éventail qui remue l'atmosphère ambiante de Vernon Vian à Boris Sullivan, et inversement.
Mais sous la bouffonnerie, il y a un dessous des cartes et, en dessous encore, il y a le plus triste, le plus décevant de la nature humaine vécu par quelques héros de l'ombre comme ce loup végétarien qui à la pleine lune devient humain et finit déçu de ses nocturnes semblables.
Étonnamment dans ce chassé-croisé entre l'imaginaire et le sordide, il reste à Voris Bian assez de souffle pour chuchoter un semblant de morale à l'oreille de ses lecteurs de nouvelles, contes ou fables d'un genre qui n'appartient qu'à lui.
À vous d'aller y voir.

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Treize nouvelles, écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s'est plus à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville-d'Avray, ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
La première, qui porte le nom du recueil est un petit bijou : Denis, loup de sont état vit dans les bois de Fausses-Reposes et aime regarder passer les voitures et mater les amoureux. Malheureusement pour Denis, il croise à minuit pile, le mage de Siam qui le transforme en loup-Garou.
J'adore : c'est absurde et déglingué à souhait. Quelques fois, avec Boris Vian, il convient de relire certains passages plusieurs fois pour être sûr de bien comprendre ce dont il s'agit. L'histoire ne coule pas forcément de source avec lui. Rarement même.
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Ce livre rassemble 12 petits contes écrits de 1946 à 1952. Plusieurs genres y sont abordés, fantastique, polar, récits de soirées, horreur et même science fiction (“Le danger des classiques”, peut-être le plus drôle). Les plus fantastiques sont ceux qui m'ont le plus plu : “Le loup garou”, “L'amour est aveugle (un peu grivois, très drôle aussi), mais tous possèdent une part de fantaisie, une étrangeté un peu loufoque, où la logique est inversée dans un délire léger et poétique et souvent drôle, parfois noir (Les chiens, le désir et la mort, le voyeur). J'ai un peu moins aimé “Les remparts du sud”, où les référence à la vie d'après guerre ne me parlait pas vraiment, et “Martin m'a téléphoné” qui est le récit d'une soirée de musique, écrit dans un style différent, en écriture brute, sans paragraphe où je n'ai pas reconnu la même patte. J'aime cette manière qu'a Boris Vian de bouleverser les valeurs, rendant absurde ce qui devrait être le plus sérieux, et vice-versa, j'aime son ton joyeusement festif et déluré, ces petites nouvelles sont presque toutes totalement réjouissantes.
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Ces nouvelles résument bien le talent de Boris Vian. Elles offrent un aperçu de ses différentes périodes. Comme si pour un peintre, on avait un patchwork de différents tableaux.
Alors le résultat est intéressant au niveau culture générale.
Au niveau littéraire, on est un peu déboussolé parfois, comme dans ces recueils de nouvelles qui donnent un thème commun à des auteurs très différents. le temps de se couler dans le style et l'histoire et paf c'est déjà fini.
C'est encore plus déroutant avec Boris Vian qui passe d'un univers parfois très noir, très Vernon Sullivan, à un monde absurde et poétique qui rappelle plus L'Ecume des jours.
J'avoue un peu honteusement que j'ai même peiné sur certaines nouvelles, moi, fan inconditionnelle de Boris pour ses chansons, et qui ai été prise en flagrant délit de lecture de Vercoquin et le Plancton en cours de mathématiques....

Alors, faut-il le lire ? Je recommande plutôt de lire J'irai cracher sur vos tombes pour le côté polar, et Vercoquin et le Plancton pour l'absurde.
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Les classiques comme qui dirait dans la dernière nouvelle. S'il savait qu'il en est devenu un. le hasard me mène sur les pas de ses nouvelles. La quintessence de son écriture cristallisée dans des motifs narratifs simples. Un loup devient un homme et il préfère redevenir loup. Un brume rend tout le monde obsédé et chacun se balade à poil. Un voleur de coeur en or fait tout pour se faire attraper par les fliques (oui ques) mais se fait poignarder par un gosse. C'est cruel, immoral, violent, lascif, sexuel, irrévérencieux comme on dirait de nos jours, snob parfois, populaire très souvent, bref, c'est profondément humain et surtout brillant. Vive Vian !
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Boris Vian est un de mes auteurs préférés et ce recueil de nouvelles ne m'a pas déçue.

Parmi les nouvelles, certaines m'ont plus séduite que d'autres, avec un énorme coup de coeur pour "Le loup-garou".

L'auteur nous narre l'histoire de Denis, un loup végétarien, mordu par un humain. C'était loufoque, drôle, complètement barré comme souvent avec le Bison Ravi.
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De quoi ça parle ?
Recueil de nouvelles publiées entre 1945 et 1964 :
- le loup-garou : un loup végétarien se fait mordre par un humain et se transforme donc les nuits de pleine lune en homme.
- Un coeur d'or : un voyou vient de voler le coeur d'or du père Mimile et tente d'attirer l'attention des policiers.
- Les remparts du Sud : le Major décide de partir en vacances dans le sud mais ce n'est pas gagné avec ses combines de planche pourrie.
- L'amour est aveugle : un brouillard particulier tombe sur la ville. Les habitants n'y voient plus rien, de plus il est aphrodisiaque.
- Martin m'a téléphoné : la nuit pleine d'imprévus d'un musicien de jazz.
- Marseille commençait à s'éveiller : une femme agent secret se voit confier la mission de tirer des renseignements à un homme politique en le séduisant.
- le chien, le désir et la mort : un homme est condamné à mort. Il se souvient de sa rencontre et de son désir morbide pour une femme cruelle.
- Les pas vernis : l'histoire d'un père de famille sans le sou qui vole pour se faire de l'argent.
- Une pénible histoire : un homme sauve une jeune femme du suicide. Celle-ci lui raconte alors sa vie déprimante.
- le penseur : la vie d'un homme doué de logique qui va impressionner son entourage par ses bons mots.
- Surprise-partie chez Léobille : un jeune homme timide est invité à une fête et décide de surmonter sa timidité pour séduire une femme.
- le voyeur : un homme se rend dans un refuge de montagne où se trouvent déjà trois superbes jeunes femmes hautaines.
- le danger des classiques : un chercheur invente une machine intelligente capable de raisonner mais tout ne va pas se passer comme prévu...

Mon avis :
Je connaissais Boris Vian de nom pour sa musique et sa relation professionnelle et amicale avec Serge Gainsbourg, alors quand je suis tombée par hasard sur ce recueil de nouvelles, je me suis dit "pourquoi pas" ?
Voici donc treize nouvelles aux thèmes différents tels que l'amour, la violence, le progrès ou même l'érotisme. Rappelons qu'il les a écrites dans les années 40-50 donc ça reste tout de même pudique et "soft".
Bien sûr, fidèle à sa réputation, Boris Vian maîtrise l'écriture à la perfection : vocabulaire très riche, jeux de mots fins et intelligents, figures de style... Son statut d'écrivain talentueux n'est plus à prouver.
Alors oui il a une plume parfaite mais ses histoires ne m'ont pas convaincue... C'est très bien écrit mais je n'ai pas accroché du tout à son style : trop classique et calme. Pour dire vrai, je me suis même ennuyée et suis soulagée du petit nombre de pages, que j'ai toutefois mis du temps à lire. Je pense que c'est plus un recueil pour les amoureux de la littérature et de la langue françaises que pour ceux qui recherchent quelque chose de palpitant.
Les personnages aux noms saugrenus sont dans la même veine : construits avec style mais sans beaucoup de relief.
Ce n'est pas un livre qui m'a plu. Pour comparer j'ai mille fois préféré "Le K" de Buzzati, bien plus percutant. Il plaira cependant aux amoureux de poésie et de classique mais très peu pour moi. Boris Vian n'est pas ma tasse de thé dirons-nous. Allez vite, je passe à autre chose avec, je l'avoue, soulagement !
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Comme souvent dans un recueil, il y a des nouvelles qui "parlent plus" que d'autres.
Pour ce recueil, j'en ai retenu trois :
La première, "le loup-garou", donne son titre au recueil, et met en scène Denis, un loup qui coulait des jours paisibles dans la forêt jusqu'au jour où il fut mordu par un humain et qu'il devint à son tour un humain. J'ai beaucoup aimé ce "monde à l'envers" et les clins d'oeil aux loup garou. Denis porte un regard naïf et plein d'humour sur les hommes (et des femmes) qu'il rencontre.

"L'amour est aveugle" raconte un phénomène météo étrange : Un brouillard "aphrobaisiaque" (le terme n'est pas de moi mais de la logeuse du héros de Boris Vian , il est digne de figurer dans le dictionnaire de Cériat des néologismes). Les hommes et les femmes dans ce brouillard découvrent les joies de faire l'amour sans retenue, l'apparence extérieure n'a plus d'importance. Une chute excellente.

"Une pénible histoire" a pour thème principal le suicide. Un homme rencontre sur un pont une femme qui cherche à se suicider, mais celle ci hésite entre se jetter en amont ou en aval du pont . Parviendra t il à la sauver (et lui même) ?

En conclusion : intéressant mais pas mon préféré de l'auteur

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Une séries de nouvelles que tout amateur de Boris Vian se doit de lire. le Loup-Garou raconte la vie d'un paisible loup de campagne qui se retrouve condamné à devenir homme à chaque pleine lune.

Les chiens le désir et la mort, publiée sous le nom de Vernon Sullivan, décrit la relation torride entre un chauffeur de taxi et une chanteuse. Pour être excitée, la chanteuse a d'abord besoin de tuer un chien au volant du taxi, mais la relation dérape...

L'amour est aveugle est une nouvelle joyeusement érotique, drôle et plutôt délirante.

14 nouvelles de pur bonheur, à savourer avec un bon whisky et un morceau de jazz.
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