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EAN : 9782848360331
192 pages
Elor (01/03/2005)
5/5   1 notes
Résumé :
« De temps en temps, des aveugles conduits par leurs chiens, passent dans les rues de ma ville. J'ai été voir ces handicapés, j'ai visité leurs écoles, leurs ateliers, leur chenil. Le sourire aux lèvres, plusieurs d'entre eux m'ont raconté la dure bataille qu'ils ont menée pour avoir une existence à part entière. Avec eux je me suis imaginé le héros des YEUX PERDUS »

A l'âge où la vie s'ouvre devant lui, un accident affreux détruit les yeux do Fruit c... >Voir plus
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est extraordinaire ce que ces gens arrivent à faire : ils rééduquent les « non-voyants », leur apprennent à lire en braille, vous savez, cette écriture en relief qu'on reconnaît avec les doigts, occupent leurs infirmes dans des ateliers protégés, ou leur font faire des études et leur trouvent ensuite une occupation. Ils ont même un chenil pour dresser des chiens qui servent de compagnons aux aveugles. J'ai vu une de ces bêtes à l'œuvre, c'est étonnant : l'animal dirige l'homme dans la rue, lui fait contourner les obstacles, le prévient quand il doit descendre du trottoir...
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— Il doit y avoir un espoir ! Nous le montrerons à un spécialiste, au meilleur que l'on puisse trouver... La science fait maintenant des choses extraordinaires.

— Elle ne fabrique pas de miracles. Le docteur est formel : il ne peut que soigner les plaies profondes qui ont atteint les yeux de François, mais lui rendre la vue est impossible. Quand il aura repris connaissance, ton frère ne doit se douter de rien : croire son état provisoire lui donnera bon moral et l'aidera à guérir. Il aura bien le temps de connaître la vérité.
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Le temps passe, les jours s'égrènent et, de plus en plus, le garçon sent la lourdeur de son infirmité. Pourtant, à travers son désespoir, le goût de vivre reprend ses droits : couché sans activité, sans but, il guette les bruits qui viennent de la rue : « Papa sort son auto, où va-t- il ?... Il y a beaucoup de monde en ville, ce matin, c'est vendredi, jour de marché... J'entends la sonnette du marchand de légumes! Quand j'étais gosse, maman me donnait toujours de l'argent pour lui acheter des oranges... »
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Ne pas s'ennuyer, c'est facile quand on a deux bons yeux pour voir, pense François en rentrant chez lui, se créer des occupations, oui mais que peut-on faire dans l'obscurité ? Et comment ne pas penser à son malheur quand à chaque seconde qui passe on bute dans les difficultés... ?
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Tes autres sens vont s'affiner pour suppléer en partie la vue qui te manque ; ton intelligence, elle aussi, t'aidera à découvrir de nouveaux centres d'intérêts : tout cela créera, en quelque sorte, des lumières pour éclairer ta nuit.
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