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3,5

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voici une parodie de roman américain, écrite du point de vue de l'auteur, français, qui se regarde écrire une histoire à la manière d'un auteur américain. J'ai trouvé l'exercice à la fois brillant et lassant.

J'aime pourtant les récits dits d'auto-fiction, ou d'exofiction, ou de docu-fiction... bref j'aime la fiction du réel, ces histoires dans lesquelles l'auteur fait son apparition dans la narration de manière opportune, parce que cela apporte du sens au récit. Pour exemples : « l'adversaire » de Carrère, ou « l'imposteur » de Cercas, dans lesquels les auteurs se mettent en scène, parce qu'ils sont partie prenante de l'histoire. Dans « l'adversaire », Carrère a interrogé sa relation à Roman, et c'était passionnant. Dans « l'imposteur », idem. Sans oublier la référence en la matière, « de sang froid », de Truman Capote (Et aussi l'excellent « Le journaliste et l'assassin » de Janet Malcolm).
Mais ici, l'on se demande ce que fait dans le récit Tanguy Viel : quel rapport avec Jim Sullivan (personnage réel), quel lien avec l'histoire ? Aucun, si ce n'est qu'il est écrivain, qu'il écrit un roman, et qu'il a décidé de pasticher les romans américains en décryptant leur genèse, et en l'intégrant à son récit. Il en fait même son point de focalisation. L'exercice est certes réussi, brillant même, mais il m'est vite apparu lassant malgré la rapidité du récit, et surtout gratuit. Une sorte de nombrilo-fiction qui manque terriblement de sens à mon goût.

La critique semble avoir apprécié. Moi pas vraiment. Je me demande du reste (comme brumaire ici), pour qui ce genre de livre peut bien être écrit : pour le public, ou pour l'intelligentsia ?
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Ca aurait pu n'être qu'un livre de plus sur la vie sans relief d'un type au bord du rouleau, qui traine son existence dans une région inutile sinon à relier géographiquement deux coins dignes d'intérêts. Mais Tanguy Viel a décidé de nous épargner la lecture de son roman américain, qu'on imagine assez bien de l'avoir lu avant même qu'il ait été écrit tant il ressemblerait à d'autres, pour préférer nous en parler dans un court livre lisible en une seule insomnie. Et si le procédé … < la suite sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/la-dispa..
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Un peu déçu par cette lecture. le livre nous transmet la parole d'un auteur français racontant comment il a écrit son roman à l'américaine. le texte est donc ponctué par des "Il faut dire" des "ai-je écrit" des "c'est à dire" qui peuvent être drôle au début mais qui m'ont franchement fatigué à la longue (et heureusement, le livre ne fait que 153 pages sinon, je ne serai pas allée au bout). du coup, le lecteur est sans cesse mis à distance et je n'ai pas réussi à investir l'histoire des aventures du pauvre Dwayne.
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Parodie ? Hommage ? Plagiat ? Echec ? Jalousie ? Un peu de tout ça…
Il est amusant de constater que beaucoup ont collé une étiquette ‘littérature américaine' ; ‘roman américain', j'aurais pu en convenir.
L'auteur tente de nous expliquer comment écrire un roman international (à succès escompte-t-il). Ou bien essaie-t-il de se persuader lui-même de quelque chose. Oui, mais quoi ? A vous de trouver.
J'apprécie la constance du style de l'auteur. Il tient jusqu'au bout.
Mais j'aurais passé du meilleur temps avec un vrai roman international.
A bon entendeur.
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J'admets, on a parfois le sourire avec tous les clichés américains que nous sert l'auteur. Comment un auteur français peut écrire un polar américain ? J'ai saisi à un certain moment le lien entre le titre et le bouquin car je me suis demandée au cours de ma lecture quel était le rapport avec le chanteur ?
Avis personnel : sans plus.
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C'est l'histoire d'un écrivain français qui veut écrire comme un écrivain américain, aussi il nous explique par le détail ce qu'il mettrait dans ce roman si celui-ci devait un jour écrire un tel roman et ainsi nous lisons ce roman. Pas clair ? alors lisez-le, c'est court mais sans intérêt, un livre pour un trajet court en train.
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Dans "La disparition de Jim Sullivan", Tanguy Viel nous explique comment il écrirait un "roman américain". Pour nous livrer son mode d'emploi, il reprend ce qu'il considère comme les poncifs du genre, et les applique à l'histoire dont il élabore des bribes sous nos yeux. A d'autres moments il donne des détails sur la méthode appliquée -par exemple, pour les personnages, il fait des fiches- ou sur les questionnements qui ont présidé à la création et à la rédaction de l'oeuvre.

Il a naturellement choisi, pour planter son intrigue, la ville de Detroit, "une vraie ville remplie d'asphalte et de métal rouillé, (...) avec des gratte-ciel, (et) des avenues qui n'en finissent pas".

Son héros, Dwayne Koster, est tout juste cinquantenaire, il a sombré dans l'alcool depuis que sa femme l'a plaqué pour un bellâtre qui, comble du malheur, était son collègue à l'université. Car, bien sûr, Dwayne est professeur de lettres... ou du moins l'était jusqu'à son divorce, à la suite duquel il a également perdu son emploi... depuis, il épie des heures durant, installé dans sa vieille Dodge, la maison de son ex.

Mais à la fragilité désespérée d'un personnage principal se traduisant par une propension à la bouteille, doivent s'ajouter d'autres critères pour que le roman de Tanguy Viel soit américain, et cela va du contexte, qui sera enrichi des échos d'une actualité tragique (la guerre en Irak), et devra tourner autour de l'adultère, cette "obsession" de la littérature américaine, aux détails les plus insignifiants : apparaîtra sans doute à un moment de l'histoire une serveuse qui selon son âge, se prénommera Milly ou Daisy.

Les préférences politiques des protagonistes seront sans doute brièvement évoquées -surtout si elles sont démocrates-, d'aucuns exerceront des métiers mélancoliques, comme représentant de produits vétérinaires ou agent immobilier dans un quartier défraîchi, et on rappellera à l'occasion d'une soirée barbecue chez l'un d'eux que leur réputation de viandards n'est pas usurpée, en faisant griller par l'hôte de la maison deux kilos de boeuf (pour quatre), pendant que son épouse fera visiter la maison à ses invités, comme cela se fait aux Etats-Unis...

Il faut, enfin, que son roman s'apparente à une fresque, de celles qui "nous entraîne dans les méandres de l'humanité", comme l'indiquera alors la quatrième de couverture...

La lecture de ce pseudo-roman est rendue plaisante par son ton faussement sérieux (mais véritablement ironique), l'auteur se moquant finalement non pas tant du "roman américain" que de ces écrivains qui, davantage motivés par la quête du succès que par leur inspiration, préfèrent à l'originalité et à la sincérité l'usage de recettes éprouvées.

L'exercice a toutefois ses limites : l'accumulation de clichés finit par lasser un peu, et je me suis demandé quel était l'intérêt d'un texte qui, à force de faire semblant de, peine à laisser sa propre empreinte.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La quatrième de couverture du roman donne un bon aperçu, clair et concis, du roman : l'auteur/ narrateur a décidé d'écrire une histoire très américaine mettant en scène un prof de fac divorcé dont la femme infidèle coucherait avec un type qu'il déteste. le prof en question monte dans sa voiture très américaine, il va revoir sa maîtresse et il lui arrive un certain nombre d'aventures, sympas mais pas hyper palpitantes de mon point de vue.
Rien de bien grandiose au niveau intrigue, mais c'est le style de l'auteur qui est intéressant : il fait une mise en abîme permanente de la littérature en expliquant les choix qu'il fait pour ses personnages. Cela peut être jugé horripilant pour certains, mais moi ça m'a plu.
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L'auteur commence ce roman par une interrogation:
Comment font les auteurs internationaux et tout particulièrement américains pour parvenir à écrire des romans dont l'intrigue se passe au fin fond du Montana et quand même en faire des succès de vente à l'international ?
Qu'à cela ne tienne: l'auteur décide de raconter une histoire/parodie à l'américaine, en déroulant toutes les ficelles narratives habituelles qui font les succès des best-sellers américains.
En découle un roman dans le roman, où on accompagne la réflexion de l'auteur et la mise en dérision de procédés narratifs éculés et clichés.

Florilège:
☑ Flash-back:
« En matière de roman américain, il est impossible de ne pas faire de flash-backs, y compris des flash-backs qui ne servent à rien. »
☑ Description: ne pas oublier de tout décrire avec foison de détails, obtenus grâce aux fiches portrait dressées pour chaque personnage y compris les secondaires, pour mieux les comprendre.
☑ l'adultère : très important, que le mari ou la femme, ait une histoire avec la personne que l'autre déteste le plus.

Ah oui, j'ai failli oublier: et si quelqu'un pouvait nous dire ce qui est arrivé à Jim Sullivan dont la disparition demeure non élucidée à ce jour, ce serait cool…enlèvement par des extraterrestres ou par la mafia, on ne sait pas, et puis comme ça on pourrait écrire un roman de science-fiction ou de gangsters…

Trêve de plaisanterie, j'aime beaucoup Tanguy Viel, mais je m'en tiendrai à ses romans français, celui-ci sera pour moi ma première déception lecture de l'année.
Next…
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Un auteur français décide d'écrire son roman américain. Cela suppose immédiatement un regard légèrement condescendant quant à la manière américaine d'écrire un roman. La parodie est heureusement faite avec humour, et il faut reconnaître que les poncifs et autres clichés ne manquent pas outre atlantique. de plus le pays est aussi fascinant qu'agaçant... donc je me suis amusé, tout au long des pages, étant lecteur de romans américains, entre autres. Mais voilà, je me suis un peu ennuyé aussi. Je me disais : "Bon, d'accord, et alors ?" Il n'y avait pas de profondeur, l'ensemble sonnait creux, et donc j'ai envie de dire que Tanguy Viel s'est distrait comme il pouvait, que tout cela est un peu vain, et qu'il me tarde de lire un livre qui me secoue d'émotions.
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