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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman singulier (c'est le cas de le dire) est un long monologue ou plus exactement la transcription des propos que tient le narrateur s'adressant successivement à quelques personnes qu'on imagine écouter en silence. Intarissable, le locuteur est l'un des membres d'un quartette de jazz qui a failli voir le jour, et ses auditeurs deux des trois autres membres, un pensionnaire, comme lui, d'une structure qui semble être un hôpital psychiatrique et le directeur de cet établissement. On apprend ainsi, peu à peu, que le quatrième partenaire de cette formation largement virtuelle avait pris sur ses compagnons un ascendant qui devenait d'autant plus insupportable que la consommation immodérée de drogues diverses le rendait chaque jour plus apathique et incapable de composer de la musique ou même de jouer de son instrument. le narrateur, en particulier, a subi son emprise et donne l'impression qu'il s'en libère petit à petit à la faveur de cette logorrhée qui se mue insensiblement en aveu.
La lecture des premières pages est un peu rude, comme de plonger sans préparation dans l'eau froide de l'océan, puis on s'y fait : il y a très peu de personnages, un seul point de vue, celui du locuteur, et l'intrigue est d'une grande simplicité. Là où l'auteur fait preuve d'une grande maîtrise, c'est d'abord dans l'écriture, qui retranscrit très naturellement le langage parlé, et c'est aussi dans la lente progression du discours tenu par le narrateur vers la vérité et, pour nous lecteurs, vers la pleine compréhension de ce qui s'est passé.
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Premier roman de l'auteur, il nous entraîne dans un long monologue sur une mythomanie collective, projection sur un univers déjà fortement marqué la malédiction et une mythologie inatteignable. L'amour destructeur porté aux artistes, lié à l'univers du jazz, artistes maudits, identification et perte d'identité, tout cela irrigue un mal être, des recherches multiples de sens, une quête d'un groupe vers un absolu impossible à atteindre. L'aide puis la dépendance accélèrent une fusion qu'ils pensaient créatrice, il ne reste que la surface, l'image d'une création, fugitive et destructrice , totalement vide, porteuse de mort et mettant à nu les fragilités de chacun des membres du groupe constitué.
La mort sauve le groupe, sacrifice ritualisée du leader charismatique, perpétuant dans l'au delà son aura mortifère, culpabilité recherchée dans ce décès homicide, recherche d'une identité dans le meurtre, ou non. J'existe car j'ai tué.
Livre désarçonnant.
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