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3,75

sur 3008 notes
Une belle écriture, on suit les pensées des personnages principaux de ce joli roman, on s'attend à un évènement tout le long du livre...

L'histoire se met en place petit à petit, on comprend rapidement que tout doit arriver dans les dernières pages, on suit le cheminement de l'état d'esprit de chacun, on épie le moindre indice tout le long du livre....

Un très bon roman mais la fin n'est pas à la hauteur de mes attentes.
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On suit la lente descente aux enfers de Mathilde : une femme dynamique, travailleuse et passionnée... mais qui a peu à peu perdu sa place au sein de l'entreprise, son enthousiasme, ses missions. Tout cela à cause de l'acharnement de son supérieur.
Il y a aussi Thibault, un médecin urgentiste qui vient de quitter sa copine, car elle ne réussissait pas à l'aimer.
A travers ces deux personnages, c'est la violence de la vie, de la ville... on assiste impuissant à la spirale infernale.
Un très beau roman sur les dérives de la vie en entreprise, de la violence du quotidien, ...
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Après "No et moi" j'ai voulu continuer mon aventure littéraire avec Delphine de Vigan et j'ai un très bon souvenir de ce roman "Les Heures souterraines".
Il raconte l'histoire parallèle (mais qui va finir par se croiser) de deux personnes, Mathilde et Thibault, dans la vie active parisienne.

Mathilde est victime d'un burn-out alors que Thibault, médecin, ne cesse de s'inquiéter à propos de sa relation avec sa maîtresse. Très fragile depuis la mort de son mari, Mathilde a songé plusieurs fois au suicide, mais refuse de passer à l'acte pour le bien de ses trois fils. Ces deux âmes tristes se retrouveront finalement dans le même métro.

Ça pourrait sembler un peu mélo mais non, c'est vraiment réaliste et très agréable à lire grâce à l'écriture de Delphine de Vigan.

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N°864– Février 2015

LES HEURES SOUTERRAINES- Delphine de Vigan – JC Lattès..

Il faut en effet être désespérée pour aller consulter une voyante dont le métier, largement rémunéré, est de porter la bonne parole à ceux qui viennent la rencontrer. C'est ce que fait Mathilde, veuve, qui élève seule ses trois enfants, cadre d'un grand groupe, et, depuis 8 ans collaboratrice efficace de Jacques, le grand patron. Bien sûr, il y a sa famille mais elle se consacre à fond dans son travail, comme il convient à un salarié investi de responsabilités, mais depuis quelques mois elle prend conscience qu'on veut l'éliminer, la détruire à coups de brimades, de réflexions désobligeantes, de coups bas, d'humiliations sans qu'elle ait mérité en rien cette mise à l'écart et ce harcèlement moral. C'est sans doute pour cela qu'elle a voulu connaître son avenir immédiat et quand la cartomancienne s'écarte des habituels propos lénifiants et se fait plus précise, lui annonçant, pour le 20 mai, un bouleversement dans sa vie, forcément elle s'accroche à cette perspective, y croit et fonde sur elle beaucoup d'espoirs !

A l'autre bout de Paris, Thibault, urgentiste depuis 10 ans, vient de terminer un week-end amoureux avec Lila que pourtant il va quitter parce qu'elle ne l'aime pas. Professionnellement, c'est plutôt la routine qui mine sa vie et il a choisi de s'abrutir dans son travail pour exorciser sa solitude, son manque d'amour, pour ne plus penser à cet accident stupide qui, il y a quelques années, l'a privé de deux doigts mettant fin à son rêve de devenir chirurgien.

Pour eux, chaque moment de ce présent triste et déprimant est une occasion de se remémorer leur passé, les bons et les mauvais moments, leurs parcours, leurs espoirs déçus par cette vie qu'ils voyaient autrement. Chacun de leur côté, Mathilde et Thibault vivent leur vie au quotidien, la détresse des gens et cet amour impossible pour lui, l'abandon au travail pour elle avec en prime le regard fuyant de ses collègues, leur absence de soutien parce que le maintien de leur emploi est le prix de leur silence et tout le monde de l'entreprise qu'elle croyait connaître qui se dérobe devant elle. Même si elle ne le veut pas, elle songe à la prévision de cette pythonisse parce que nous sommes effectivement le 20 mai et elle guette chaque événement et ses conséquences sur sa vie.

Ces deux personnages ne se ressemblent en rien, ne se connaissent pas, mais le lecteur se dit que, bien entendu, ils vont se rencontrer, tomber amoureux et on connaît la suite... A moins que ! Ils ont assurément en commun un mal de vivre et une solitude qui les suit comme leur ombre, un désespoir destructeur. C'est une évocation sans concession et tout à fait réaliste du monde du travail et de notre société contemporaine déshumanisée. Au-delà de ce que cette fiction évoque, le monde dans lequel nous vivons est une réalité. Il est fait d'exclusion, de racisme, de communautarisme, de chômage, de solitude, de violence... J'observe que l'actualité récente a mis en exergue un salutaire élan de solidarité et de révolte contre la barbarie, le terrorisme et en faveur de la liberté d'expression. C'est plutôt rassurant mais cela a été récupéré par les incontournables instances politiques au nom du « vivre ensemble » et des « valeurs de la République ». Mais qu'en est-il réellement quand cette société qu'on habille volontiers de vertus humanitaires voire humanistes, met en évidence, quand elle ne la favorise pas, cette volonté individuelle de détruire son semblable au nom de la réussite personnelle, du « toujours plus », ou de je ne sais quelle pulsion délétère sans oublier la nécessaire hypocrisie qui cache tout cela. Qu'on le veuille ou non, notre société est ainsi faite et qu'un auteur talentueux en dénonce les travers sous couvert d'un roman ne me paraît ni anachronique ni inutile.

Comme toujours j'ai apprécié le style fluide et facile à lire de Delphine de Vigan et je sais gré aussi à l'auteure d'avoir évité le trop facile « happy end » qui n'existe que dans les romans et pas dans vraie vie.
©Hervé GAUTIER – Février 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Une jeune femme à qui tout devrait sourire va voir sa vie se transformer en cauchemar à la suite d'une période de harcèlement moral dans son entreprise.
Le lecteur se prend à sombrer avec elle, à trembler pour elle, à vouloir arrêter cette spirale infernale qui semble sans fin. Les mots et les instants sont justes, c'est touchant et particulièrement bien écrit. Delphine de Vigan a su mettre des mots sur un sentiment diffus de déchéance et d'incompréhension face à une attitude de harceleur / harcelé qui éclate ici dans toute sa réalité.
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Première rencontre avec cette auteur dont je lis régulièrement vos avis.

L'écriture est parfaite, sincère, simple et directe pour raconter le quotidien des deux protagonistes.

Un petit roman ( par la taille) mais d'une grande intensité qui rappelle combien l'on peut se sentir seul à certains moments de la vie , des moments tragiques qui soulignent la cruauté de la Société .
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Dans les heures souterraines, Delphine de Vigan nous peint en dyptique le portrait et la vie de deux personnes écorchées par la vie. Tout au long du récit, on est marqué par l'une ou par l'autre, si ce n'est par celui qui les persécute.
Comme toujours, Delphine de Vigan éveille en nous des sentiments et une empathie troublante envers des personnages fictifs que l'on a l'impression de croiser chaque jour.

A lire !
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Magnifique ! Très bien écrit avec beaucoup de pudeur. Deux personnes solitaires qui pourraient très bien mener une vie de couple se croisent à la fin de cette journée du 20 mai qui n'en finit pas. Une histoire vraie sans fioriture, facile à lire. Une fois le roman commencé on n'arrive pas à le quitter.
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L'auteure nous entraîne dans un sujet de société assez courant de nos jours. le harcèlement silencieux, sournois, invisible dans le milieu du travail.

Mathilde a une place importante dans son entreprise, elle est veuve avec trois enfants. du jour au lendemain son supérieur va sournoisement la déstabiliser et la rendre invisible aux yeux de ses collègues jusqu'à l'anéantir dans son travail. Machination et harcèlement sont les thèmes de ce récit.

Thibault sera la seconde personne dont l'auteure soulève un problème de détresse, d'invisibilité auprès de sa compagne, mais j'ai trouvé qu'il était moins présent que Mathilde. Peut-être est-ce voulu!

Une vie stressante dans une ville qui roule à une vitesse infernale, où personne ne se connaît, et où ces deux êtres pourraient se croiser. Je ne garde pas un grand souvenir de cette lecture, peut-être ai-je trop tardé à en faire le retour, mais elle ne m'a pas marquée plus que ça. Par contre je garde un bon souvenir de "No et moi" le premier livre que j'avais lu de cette autrice.

De la littérature blanche, facile à lire, entre deux romans très noirs c'est plus léger même si le sujet à une certaine importance.

Lien : https://passionlectureannick..
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2 histoires actuelles, 2 êtres dévorés par leur boulot de façons différentes qui se croiseront peut-être.

D'un côté, Mathilde a atteint une belle place dans la hiérarchie de la société qui l'emploie; employée modèle qui ne comptait ni ses heures, ni son énergie. Et puis un jour elle est prise en grippe par son N+1 qui la pousse à bout, la met au placard dans un bureau sans fenêtre près des WC, la harcèle et comme tout bon harceleur (j'en sais quelque chose pour l'avoir vécu personnellement) fait passer sa victime pour un bourreau. La DRH, se rend compte de la situation et tente d'aider Mathilde en lui proposant une place dans une filiale. Mais c'est sans compter sur la détermination malfaisante de son chef qui ne veut pas signer sa mutation. Burnout assuré après avoir combattu la tête haute, se levant le matin sans savoir pourquoi !

D'un autre côté, Thibaut, médecin aux Urgences médicales de Paris, sillonne la ville pour se rendre chez des malades : le plus souvent des petits bobos mais aussi tous les maux de la solitude des gens oubliés de tous. Il vient de laisser tomber Lila. Son histoire d'amour faisait du surplace et semblait être à sens unique tant Lila était plus lointaine. Au bout de quelques années, son boulot lui pèse : les embouteillages, la décrépitude de certains quartiers de la ville, la pauvre vie des gens qui habitent là et à l'opposé des chefs d'entreprises qui n'ont pas le temps et prennent le médecin pour un subordonné qui leur fera une ordonnance selon leur désirs.

Certes, c'est lourd, ces 2 vies de ces 2 personnages qui ont cru en leur profession au début de leur carrière et qui se rendent compte comment tout peut s'effondrer par la faute d'éléments extérieurs et qui n'ont rien vu venir.

Ils ont beau se remettre en question, ils ne comprennent pas. Ils sont devenus des ombres fragiles que la société actuelle broie impitoyablement.

Pour avoir vécu plus ou moins la même situation que Mathilde, je suis rentrée dans sa peau sans aucun problème. Sauf qu'à présent, j'en suis sortie (dans la réalité) . On ne sait pas où en est Mathilde à la fin du livre. Peut-être aurais-je aimé le savoir , peut-être faudrait-il une suite à ce roman , une suite heureuse si possible qui donne de l'espoir.

Delphine de Vigan est une fine plume, fine psychologue pour décrire toutes ces situations.


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