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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai rencontré plusieurs fois Jean Vigne que ce soit à des soirées Décitre sur l'Imaginaire à Grenoble, à la Convention SF 2017 ou aux Grésimaginaires 2018. Je n'ai pas osé me lancer dans sa trilogie Néochronical estampillée YA alors, j'ai tenté ce petit roman jeunesse dans la Collection Chatons Hantés destinée aux 9-12 ans. Malheureusement, j'ai le regret de dire que je n'ai pas vraiment accroché.

Lotie est une jeune fille de onze ans qui se voit contrainte et forcée de quitter sa vie parisienne pour se retrouver dans le manoir familial, en Bretagne. Loin de tout, de ses amis, sa nouvelle vie imposée par ses parents, ne l'enchante guère. le manoir est vieux, humide et sinistre. Or, s'il n'y avait que cela! En effet, chaque nuit, un sombre individu encapuchonné et armé d'une faux accoste la grève, en contrebas, sur une frèle embarcation…

Je suis vraiment très embêtée pour écrire ma chronique car ce roman avant ma lecture a bénéficié d'un capital sympathie à 100%. Comme je l'ai dit en introduction, j'avais rencontré plusieurs fois l'auteur que j'avais trouvé très abordable et vraiment très gentil. de plus, quand j'ai vu le nom d'Ankou, dans le titre, comment résister? En effet, je suis d'origine bretonne et forcément ce nom, pour désigner le Passeur des Âmes, me parle. C'est une figure omniprésente en Bretagne que ce soit dans le folklore au travers des contes ou dans l'Art, en sculpture sur les églises ou en peinture. de plus, le lieu de l'intrigue sur la Presqu'ïle de Crozon m'est familier car la dernière fois que je me suis rendue sur la Terre de mes Ancêtres, c'était à Telgruc sur Mer. Et il se trouve que j'ai vu un manoir qui ressemblait peu ou prou à celui décrit par l'auteur.

Pour en revenir au roman, trois choses m'ont déplu :

- le style littéraire. En effet, je l'ai trouvé un peu décalé par rapport à l'âge d'une jeune fille de onze ans. Si au début du roman, le style est un peu trop soutenu pour son âge, il évolue par la suite et correspond davantage à une petite fille de huit-neuf ans.

- La personnalité de Lotie. Cette dernière est une pré-adolescente et c'est simple, elle n'aime pas grand chose! Je peux comprendre qu'elle ait été un peu désorientée par ce déménagement mais elle n'est pas très positive non plus. Elle répète inlassablement que son père possède un humour pourri en le citant à chaque fois mais aussi qu'elle apprécie peu les personnages âgées et la queue en interrogation du chat de sa voisine, Félix. Or, ces répétitions ont été un peu redondantes pour moi. En revanche, deux traits de sa personnalité m'ont fait sourire : sa gourmandise (elle n'hésite pas à aller chiper quelques bonbons dans un bocal caché par sa maman – je faisais la même chose étant petite!) et son humour. le passage sur la religion catholique est d'ailleurs assez hilarant!

- L'intrigue. Il est clair que je ne suis absolument pas le public cible de ce roman. Il est plutôt adressé aux 9-12 ans qui sont beaucoup moins exigeants. Maintenant, je me rappelle avoir lu à onze ans, le Fantôme de Canterville d'Oscar Wilde et j'avais adoré. L'intrigue de l'Ombre de l'Ankou est du même acabit. Je suis donc certaine qu'il plaira au public cible.

En conclusion, malgré une bonne première impression quand j'ai débuté ce roman, j'ai été rapidement déçue par les éléments cités plus hauts (un style littéraire inadapté pour une jeune fille de onze ans, sa personnalité un peu rebutante parfois et une intrigue ayant un goût de déjà-vu). J'espère, en revanche, n'avoir rebuté personne car il est clair que je ne fais pas partie du public cible. Je pense donc sincèrement que ce roman pourra davantage plaire à un(e) adolescent(e) de neuf-douze ans.
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Pour ceux qui ne le savent pas, je suis bretonne d'adoption ; bretonne tout de même, ne chipotons pas. C'est donc avec intérêt et curiosité que je me suis plongée dans L'ombre de l'Ankou, quatrième roman de la collection Chatons Hantés des éditions du Chat Noir, un titre de Jean Vigne. Si vous connaissez la collection, vous savez qu'elle regorge de lieux hantés, de manoirs abritant des êtres trépassés. Ce court roman y a aussi droit, le tout illustré avec talent ! Et alors, ce manoir, qu'en est-il ?

Lotie, une jeune fille grincheuse que l'on apprend à connaître parce que c'est elle qui nous livre ce récit empreint de mystères et d'humanité, de culpabilité et de deuil, de maladie. Lotie, donc, est une gamine grognon qui n'attire de prime abord pas vraiment la sympathie, en dépit des épreuves qu'elle traverse avec sa famille. Sa manière d'aborder les choses peut surprendre et agacer, ça sera d'ailleurs le cas pendant une bonne moitié du roman, le temps de l'exposition et de la mise en marche de l'histoire.

Avec un format court et des illustrations occasionnelles – divines au passage, comme d'habitude dans cette collection -, on sait bien qu'il y aura peu de personnages. En effet, dans L'ombre de l'Ankou, c'est Lotie qui prend toute l'attention, et le peu de personnages restants font plutôt des apparitions éclairs, à deux exceptions près, en les personnes de sa mère et de Robin, un garçon qui apparaît et disparaît plus vite que son ombre, s'il en a une. Est-ce qu'il a une ombre ? C'est en petit comité que l'on découvre peu à peu les mystères perchés au-dessus du manoir.

La collection Chatons Hantés s'adresse avant tout à un public de 10 à 12 ans, aussi je reconnais ne plus être la cible adéquate pour apprécier au maximum ce roman. Cette collection est aussi connue pour incorporer des thématiques actuelles et vécues par beaucoup dans ses publications, c'est aussi le cas ici. Avec un travail de réflexion joliment abordé sur la maladie et ses conséquences à la fois sur la personne malade, et sur ses proches. La solitude, non pas forcément à voir comme une mauvaise chose, mais comme une possibilité qui ne cache pas un mal-être. le deuil, la capacité à lâcher prise. Lotie et ses jérémiades ne sont pas exactement le meilleur guide qui soit dans cette aventure brumeuse, mais notre vision de ce petit bout d'adolescente sera amenée à changer en même temps que les pages défilent. Lotie n'est qu'une jeune fille, après tout, et il est si simple de la charrier alors qu'elle n'est que le reflet de ce que l'on a été.

Dans un style simple mais agréable, parfois un peu trop soutenu pour une jeune fille de l'âge de la narratrice, l'auteur invite le lecteur à plonger dans une légende bretonne connue de beaucoup : l'Ankou, le Passeur des âmes. D'abord vu comme une menace par Lotie car celle-ci l'aperçoit régulièrement sur son embarcation ; c'est sans compter sur les surprises que l'intrigue livre à petits morceaux. Et si l'Ankou n'était pas qu'un être à redouter à tout prix, avide de chair et de cadavres ? Une belle et sensible façon d'humaniser la Mort, de délivrer une vision plus sereine et originale. Une allure de conte sur le deuil, la maladie et les adaptations aux changements.

Pas un coup de coeur, pas le meilleur roman de la collection non plus, mais L'ombre de l'Ankou sait tenir la curiosité du lecteur éveillée jusqu'aux dernières lignes, après avoir d'abord dû plonger dans la menace lugubre, pour se rendre compte que c'est bien plus complexe que ça. Les jeunes y trouveront un modèle qui leur ressemble et à qui ils peuvent se référer en la personne de Lotie grognon, et les moins jeunes y verront une plongée dans les légendes, et une réflexion sur des thèmes peu abordés, mais bien abordés. Une histoire de famille, de culpabilité. Si le format court faisait craindre que l'histoire ne soit pas tout à fait achevée, on s'aperçoit à la fin que c'était tout ce qu'il fallait. Ni trop court, pour laisser le temps de boucler, ni trop long, parce qu'il n'y aurait pas eu plus à raconter.

Note : 3/5
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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021 pour le menu Automne Douceur de vivre - Eh Jiji, tu ne trouves pas que ça sent [...].
Cette lecture a été un flop pour moi, pour plusieurs raisons : déjà je ne suis pas le public cible, un lecteur de 10 ans et + donc j'ai deviné très rapidement une partie de l'intrigue autour de Robin, un personnage secondaire dans le récit. Ensuite, j'ai peu apprécié le personnage principal de Lottie, tout le temps grincheuse (mais quel ado ne le serait pas après qu'on l'ai forcé à habiter dans un trou perdu?) et qui a un langage trop soutenu pour une petite fille de son âge (l'auteur sait-il comment les préados s'exprime ?).

Néanmoins, j'ai quand même apprécié l'ambiance qu'a su créer l'auteur dans ce récit : manoir lugubre semblant hanté au bord d'une falaise, plages bretonnes désertes, l'Ankou qui attend son heure dans barque... La thématique de la maladie et de la manière dont elle touche une famille s'est aussi avérée très intéressante et bien amenée à travers le regard de l'enfant et ses croyances. L'histoire des secrets de famille m'a bien plu également, avec les mensonges déployés pour cacher sa culpabilité face à un événement dramatique.
En résumé, le livre n'est pas le meilleur de la collection chatons hantés des éditions du Chat noir (j'ai préféré Nixi Turner), mais je pense qu'il saura toucher son public jeunesse par les thèmes qu'il aborde.
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Cette superbe couverture m'a vendu du rêve, mais il n'était pas tout à fait au rendez-vous lors de ma lecture...
Dans les légendes bretonnes, l'Ankou est un passeur d'âmes, le valet de la mort, je le savais et me doutais de quelque chose de morbide dans le récit, tout en m'attendant à une bonne portion de fantastique, mais cette dose-là était bien trop timide. Cependant, le lecteur est loin de s'imaginer la fin du roman car elle est étonnante, et le fil de l'histoire déconcerte également car on pense à une chose et l'on va vers une autre. J'ai aimé me faire surprendre.

Nous suivons donc Lotie, une adolescente de onze ans, sa mère, en voie de guérison d'un cancer, a voulu venir habiter le manoir de son enfance, et c'est là que commence cette histoire...

Hélas, le caractère de l'héroïne fait barrage, elle est agaçante car déteste quasiment tout, surtout l'humour de son père, le vent, les vagues, les personnes âgées, la queue du chat de la voisine, les courgettes... Honnêtement, on n'est pas si pénible et si compliqué, à onze ans. (J'ai un peu de mal avec les héroïnes pénibles, d'autant plus que j'adore les courgettes !).

Si l'histoire ne m'a pas déplu, le lecteur est dans la tête de Lotie, quel brouillon ! le fil des pensées de la jeune fille s'égare dans des hors sujets presque tout au long du roman, l'action est certes peu présente, mais par moments, j'ai cru à une sorte de remplissage de la part de l'auteur, car le roman ne dure que 127 pages et le récit se disperse sans cesse.

La manière employée par l'auteur pour parler du Christ m'a heurtée, c'est irrévérencieux, irrespectueux de la religion, l'héroïne a onze ans, pas cinq ans. Les réflexions de Lotie sont très puériles, on ne peut pas ignorer à ce point le nom de Jésus-Christ jusqu'à l'appeler Jésus-Crie ou Crise. A onze ans, on le sait, même si l'on n'est pas chrétien, c'est comme Napoléon Bonaparte ou Louis XIV, c'est aussi un personnage historique, on ne se trompe pas, il est suffisamment connu.

(D'autre part, les renvois en bas de page destinés au jeune lecteur afin d'expliquer ce qu'est une crique ou ce que signifie l'adjectif vénérable, des mots très simples, parmi d'autres mots de la même complexité, sont une précision inutile. C'est peut-être sous-estimer ce même jeune lecteur, et dans le cas où il ignorerait ce qu'est une crique, il ne faut pas le décourager à prendre un dictionnaire pour en chercher la définition, cela sert à cela aussi la littérature, découvrir et enrichir son vocabulaire.)

En résumé, ce court roman part d'une belle idée, mais la narration est laborieuse, pourtant la plume n'est pas désagréable.
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Ici, c'est une histoire de fantôme et il est donc question de deuil. Après je vous en dévoile pas plus, ce serait ballot de vous spoiler.

On suit le quotidien d'une jeune fille, qui vient de déménager dans une ancienne demeure familiale à la campagne, suite à la maladie de sa maman, pour que celle-ci puisse se reposer. On suit donc ses doutes, ses peurs et ses angoisses. Et puis, bien sûr, y'a des fantômes qui vont venir se mêler à tout ça et c'est là que les aventures commencent.

J'ai trouvé notre petite héroïne très attachante et relativement crédible. Les autres personnages ne sont pas en reste. le rythme est rapide, et ce livre se parcourt en une petite heure. J'ai bien aimé l'intrigue et le dénouement. Par contre, il reste un mystère qui n'est pas expliqué dans le livre (c'est un détail), mais du coup j'ai quand même une question irrésolue dans la tête…
Lien : https://plumesdelune.wordpre..
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