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J'avais lu, il y a plus d'un an, les Poèmes antiques et modernes d'Alfred de Vigny, et je n'avais pas vraiment apprécié. Je n'ai pas davantage était séduit par Les destinées/Poèmes philosophiques, ou par les Poèmes retranchés que l'auteur avait choisi de ne pas publier.

Vigny fut, avec Hugo, Lamartine ou De Musset, un des poètes du romantisme, mais il n'atteint que rarement la légèreté et la virtuosité de ses contemporains. Même le préfacier de mon édition des Poésies complètes de l'auteur, aux éditions France Loisirs, en convient...

On trouve quand même, au fil des pages, quelques vers qui retiennent l'attention, comme :

"Il nous regarde encore, ensuite il se recouche.
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche.
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri'
(La mort du loup)

"Qui donc cherche sa route en ces bois ténébreux ?
Une pauvre indienne au visage fiévreux,
Pâle et portant au sein un faible enfant qui pleure."
(La sauvage)

Globalement, cette lecture et cet auteur restent une déception...
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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De tous les poètes romantiques français, le plus original est sans doute Vigny. Ce petit recueil qui porte bien son sous-titre "Poèmes philosophiques" regroupe des poèmes d'une grande spiritualité. de sa lecture, on gardera un très beau souvenir de certaines pièces comme "La Mort du Loup" ou "La Bouteille à la Mer" ou même "La Maison du Berger" qui nous fera sans doute oublier quelques vers (ou passages) ennuyeux ou qui ne sont pas du goût de l'homme moderne du XXI° Siècle.
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La Mort du loup (1838)
Premier dans l'ordre de ces poèmes posthumes philosophiques
(1838-1863)
Alfred de Vigny (1797-1863)


J'aurais tout pour m'en défaire, mais lisons plutôt, après tout Alfred de Vigny n'est pas ici le chasseur mais le narrateur.
Il est parfois des silences dans la littérature qui en disent long, comme ici qui est absolument éloquent. Oui le mot silence intervient dans ce poème avec une acuité terrible -c'est le point d'orgue de ce poème- qui nous pousse à nous interroger sur nous-mêmes humains avec nos codes et nos modes de vie, nos convictions prétentieuses...
Ce regard du Loup qui se meurt tailladé du couteau du chasseur et qui vient de terrasser le chien ; ce regard de l'animal qui croise celui du chasseur semblant lui dire qu'il n'a pas démérité puisqu'il vient de tuer son chien et qui quitte cette vie abandonnant ses deux louveteaux à leur mère qui se retire pour aller protéger les siens. La main du chasseur va alors se résigner à poursuivre la Louve .. La mort du Loup n'aura pas été vaine ! Ces deux louveteaux qui folatraient il y a encore un instant sous un magnifique clair de lune et sous le regard protecteur de leurs parents.

"Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères ..
(..) Leur forme était semblable et semblable la danse..
Mais les enfants du Loup se jouaient en silence
(..) Leur père était debout, et plus loin contre un arbre
Sa louve reposait comme celle de marbre."

"(..) Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair..
(..) Refermant ses grands yeux sans jeter un cri .."

(..) A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse
................................................."

Il me semble que Vigny est revenu sur ce texte juste avant de mourir. Tout un symbole !..

Alfred de Vigny né vers la fin du beau siècle, était un homme de grande culture ; il était d'une inflexibilité morale à toute épreuve, sa vie l'a montré. Sa moralité était moins scrupuleuse quand il s'agissait de lui-même, il ne fut pas un exemple en matière conjugale, mais qu'on me dise aussi où est l'exemple en matière conjugale à partir du moment où une forme de tropisme humain pousse à trop d'actes licencieux avec au coeur de l'histoire le sexe dit faible.
Cela le rendait ombrageux, parfois incompris de ses semblables, il en sortait plutôt malheureux qu'avec un sentiment vaniteux. Je pense que c'était, autant que j'en sache, sa personnalité qui était complexe. Elle était tellement complexe qu'elle généra à l'Académie française le discours d' admission le plus long qui fut prononcé, en l'ocurrence ici par le comte Dolé. On eut vite fait de le classer un peu hors catégorie, son romantisme trouvait ses limites dans une forme de mysticisme avoué ; le symbolisme fut résolûment sa philosophie de vie, et c'est ainsi que j'aime son oeuvre.

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Coup de coeur pour cet auteur à la lecture de "La Mort du loup" il y a quelques années. Je m'étais alors jeté sur Les Destinées, couplées au Poèmes antiques et modernes, et ce fut un immense plaisir de lecture, sur quasiment chaque poème.
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J'ai lu, ou du moins j'ai essayé de lire "Les Destinées", un recueil de poésies écrites par Alfred de Vigny entre 1838 et 1863. Ils portent la mention « poèmes philosophiques ». En effet, ce livre développe des questions métaphysiques et religieuses ("Le mont des Oliviers"), mais aussi éthiques ("La mort du loup") ou politiques ("Les oracles")...
Pour dire la vérité, j'ai trouvé l'ensemble "rasoir". Les poèmes sont beaucoup trop longs, emphatiques (il y a trop de majuscules données aux noms communs !), terriblement sérieux et parfois lugubres, sans aucune trace d'humour.
Par exemple, "La maison du berger" qui est parfois considéré comme un chef d'oeuvre m'a laissé de glace. Cependant, on trouve par ci par là des vers très classiques et bien tournés, qui sont devenus célèbres.
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Vigny le poète idéal ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
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Seconde partie du recueil posthume de poeme de l'auteur l'oeuvre se lit avec plaisir le style est superbe et meme si ce ne sont pas les oeuvres majeures de l'auteur le talent est là et je me suis régalé !
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