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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre est écrit à quatre mains par Jean-Bernard Pouy et Marc Villard.
Première partie (Pouy) : depuis le départ de sa mère, Clotilde, adolescente, vit avec son père, peintre.
Le style est léger avec de l'humour, Clotilde est une adolescente rebelle.
Mais ils se retrouvent dans un train de manifestants et l'épisode tourne mal…
Deuxième partie (Villard) : on découvre la mère qui est en fait dans une maison de repos / hôpital de jour, dans le Sud, suite à des problèmes sociaux et psychiatriques.
Là on est dans une ambiance plus noire autour de vies marginales.

L'ensemble s'imbrique (plus ou moins bien) et compose un roman où se mêlent tendresse pour les personnages et constat de la difficulté de vivre…
Je suis d'habitude une inconditionnelle de Pouy, et j'ai aussi lu de très bons livres de Marc Villard, là j'avoue que je suis restée un peu sur ma faim…
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Trois points de vue pour un roman du type « deux salles, deux ambiances ». Dans la première partie du roman, on écoute Cloclo, 11 ans, et son père nous raconter leur quotidien sans la mère de Cloclo, partie 6 ans plus tôt « au soleil » : féminisme précoce de Cloclo, vacances en Bretagne compromises par un train de manifestants...Dans la seconde partie, c'est le point de vue de la maman, à la vie dans l'ensemble plus mouvementée pendant ces 6 ans d'absence.
Un roman déconcertant : si la première partie est un peu foutraque, la seconde se lit d'une traite.
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Je connais Jean-Bernard Pouy pour cette seule lecture dont le titre en dit long, c'est Spinoza encule Hegel. Il me fallait explorer de nouveau cet auteur et c'est avec La mère noire, dernier titre, sortie en 2020, écrit à 2 mains par la paire qu'il forme avec Marc Villard que je ke fais. C'est une des 1re fois que je lis un roman écrit par 2 auteurs.

Pour l'exercice de style Jean-Bernard Pouy et Marc Villard n'ont pas fait dans le compliqué. 2 auteurs, 2 parties, 2 histoires avec un lien ténu qui justifie à peine d'être réuni dans un seul roman. Avec des auteurs ayant autant de bouteilles, je m'attendais à un peu plus de travail.

La partie de Jean-Bernard Pouy navigue entre la voix d'un père et celle de sa fille. L'exercice est intéressant et le roman vire vers le social, le militant. On apprécie la verve mature de cette gamine de 12 ans. Pour la partie de Marc Villard cela m'a d'abord fait penser à un polar des années 70 avec une forme de simplicité de l'intrigue mais cela dérive vers une forme plus contemporaine, plus polar du tout. La série noire de Gallimard est plutôt grise, voire blanche.
Lien : http://livrepoche.fr/la-mere..
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Deux auteurs, deux parties, deux récits qui se complètent dans La mère noire, le dernier roman de Jean-Bernard Pouy et Marc Villard qui raconte les aventures ou plutôt les mésaventures d'une famille décomposée. Dès le début de la première partie, Clotilde, dite Cloclo, une Zazie de douze ans en plus espiègle, inspirée par les Femen, est arrêtée in extremis au Musée d'Orsay avant qu'elle ne commette l'irréparable sur le déjeuner sur l'herbe. Véro, la mère est partie loin depuis longtemps, et papounet, peintre à ses heures, a un peu de mal avec sa préado rebelle. Donc, direction la Bretagne pendant les vacances scolaires, en train, car on sait que Pouy aime les trains et que ses personnages les empruntent avec plaisir (cf. Samedi 14) et aussi parce que le père a choisi la gare « désinfectée » » de Coat-Plougonnec comme résidence secondaire. le calme assuré, sauf que des cheminots défendant les petites lignes de chemin de fer (on approuve) viennent d'y faire un arrêt prolongé. La suite sera assez agitée, entre luttes sociales et convivialité bien arrosée, et se terminera à l'hôpital.
Dans la seconde partie, Marc Villard revient en arrière pour raconter le départ du foyer familial et la vie chaotique de Véro, la mère (pas si noire, finalement) de Clotilde, en rupture de famille et de liens sociétaux. Entre petits boulots, grosse connerie, dépression et petite délinquance, sa vie de galère ne l'empêche pas de garder un sacré moral qu'elle entretient par la lecture d'auteurs choisis (Char, Venaille, Brautigan) et la poésie. Véro a en plus de la gentillesse à revendre et de l'empathie pour ceux qui sont plus bas qu'elle. Alors elle se démène, dans l'institution qui l'a recueillie ou au SAMU social. Jusqu'au jour où les décisions importantes ne peuvent plus attendre.
Deux parties et deux écritures. Pour Jean-Bernard Pouy, style décontracté, très oral, jeux de mots (le titre, « L'art me ment », donne le ton) et double narration alternée par Clotilde et son père pour le rythme. Dans « Véro », le récit de Marc Villard est plus sobre, plus direct. On parle de choses sérieuses, dures et il y a peu de place pour les fioritures. Côté idées, on est dans le social tout au long du roman, dans le quotidien de ceux qui se battent pour que le monde conserve un peu d'humanité et de poésie et de ceux qui essaient tout simplement de na pas sombrer. Au milieu de tout cela, il y a une petite fille qui a des idées de grande mais qui reste une petite fille, et qui fait (un peu à ses dépens) l'apprentissage des luttes et de la vie.
Certains s'interrogeront sur la publication de la mère noire dans la Série noire. Pas de crime ni d'enquête mais plutôt un roman d'initiation assez tendre. Clotilde, dont le but avoué dans la vie est « de faire chier le monde » (complexe de Zazie) est attachante, comme ses géniteurs, l'un avec ses interrogations, l'autre avec sa rébellion. A dire vrai, côté polar, on reste un peu sur sa faim. Mais l'on sait, comme l'écrit François Guerif dans du polar (2016), que « le roman noir a la volonté de foutre le bordel, de braquer la lumière sur ce qui ne va pas. le social est la première de ses préoccupations. ».
La mère noire, Paris, Gallimard, coll Série noire, 2021.

Lien : https://www.polarsurbains.co..
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