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Ce roman est un joli remède pour relativiser face à ces périodes où on peut se sentir telle une tortue terrestre vivant dans un jardin fermé, entre désarroi, solitude et lenteur, et qu'on n'arrive plus à se créer de l'émerveillement au milieu de nos petits tracas routiniers.
Comptez sur Thomas Vinau pour vous offrir cet émerveillement par procuration grâce à ses mots si bien employés et si bien combinés.

À la suite de cette lecture, personnellement, j'ai pu recadrer un enfant in extremis aujourd'hui même. Il me demandait si c'était la pluie qui était responsable de la différence de couleur entre un nuage gris et un nuage blanc. Toute pleine de l'ambiance poétique de l'écrivain, je lui ai donc rappelé que l'important n'était pas l'origine de la couleur des nuages mais bien ce qu'ils nous permettaient d'imaginer en leurs formes.

Vous l'aurez compris, l'effet Vinau est un remède à libération prolongée.
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Le vagabondage d'un papa qui part à la dérive car son fils Noé est parti pour une semaine de vacances chez sa mère. Joseph resté seul se réfugie dans la cabane du cerisier et pense, se remémore sa vie avant, avec et sans son fils. Il se laisse aller aussi bien physiquement que mentalement et nous l'accompagnons dans son errance, dans sa mélancolie. C'est un livre plein de poésie, de réflexion, de sensation, l'écriture épurée est très rythmée avec ses phrases très courtes qui tambourinent et parfois plus longues et poétique. C'est un beau roman sur l'âme humaine, sur des instants du quotidien. Les quelques heures passées auprès de Joseph m'ont enchantées.
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Une sorte de livre de chevet qui explore la vie à l'horizontale des jours, en cherchant à tâtons dans les moments ce qu'il y a de beau, ce qu'il y a d'étonnant. Et pourtant les jours ne se ressemblent pas. Il est question d'un fils qui prend toute la place. Mais il en reste encore, alors Joseph prend des libertés.
Une recueil de poésie en prose. Pour s'évader, par petites touches.
Lien : https://ecrire-partagerlectu..
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« Elle est douce comme de l'eau qui court. La sensation de n'être pas quelqu'un » (Fernando PESSOA).

« Il se dit qu'il n'avait jamais remarqué que la couleur des nuages s'inversait dans l'obscurité. Les blancs devenaient noirs et cachaient la lumière de la lune ».

Joseph, « le Baron perché » essaie d'avancer, pas à pas, il a un fils Noé, mais le bateau tangue, car séparé de sa femme qui s'en est allée.
Son refuge : une cabane perchée dans le cerisier du jardin.
Sa raison de vivre : Noé.

« Les choses arrivent sans qu'on les voie. Si les mauvais coups avaient des clochettes aux pieds on le saurait. C'est la faute à personne ».

Et il s'invente et invente des histoires pour son fils. Alors Joseph entame sa traversée.

Observer les nuages et laisser libre cours à son imagination. « Renard… Dragon… Chevalier(…) Baobab… Hippocampe… Sorcière… Eléphant(…) Une carotte avec des lunettes de soleil ».

Ecouter attentivement le chant des oiseaux. Se ressourcer au coeur de la nature.
*
Dans un style poétique parsemé d'humour et de sourires, un court roman épuré et chargé d'émotions. Une échappée belle, une lecture que j'ai appréciée.

Des fragments de pensées encourageant à avoir conscience que la vie est précieuse, et à savourer l'instant présent et toutes ces petites choses simples composant la vie. Carpe diem.

« L'aube est rose comme une nuisette givrée ».
*
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C'est un tout petit roman d'une douceur infinie.
Une petite bulle qui explose doucement et éclabousse tout de poésie, de tendresse et de mélancolie.
C'est comme une caresse.
Un roman sur la difficulté de vivre l'instant présent, de se ménager des moments de pauses rêveuses, de prendre le temps.
Une belle interruption de l'ennui.
Le sourire qui naît en reconnaissant une forme dans les nuages.
Le sourire qui reste quand on ferme ce livre.
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Après avoir essuyé les affres du désamour, après avoir laissé partir sa femme, Joseph a sorti la tête de l'eau grâce à Noé, son fils, qui l'a sauvé de la noyade. Ce petit gars est bien là, il vit et grandit un peu plus chaque jour sous ses yeux, des yeux souvent ébahis par ses jeux, ses mots, ses inventions, son imagination. Ils vivent ensemble la plupart du temps, histoire de pas trop bousculer le quotidien, Noé continue d'aller dans la même école et puis il garde sa chambre aussi, le petit univers douillet et fantaisiste qu'il s'est construit. de nouveau à la surface, l'existence de Joseph a repris un rythme régulier, un équilibre.
Mais l'eau sur laquelle le père et le fils naviguent va se troubler : il est prévu que Noé rejoigne sa mère pendant une semaine durant les vacances. L'enfant parti, Joseph se retrouve seul à errer dans la maison. Seul, il est dans une position instable. Son absence fait un grand vide tout autour et à l'intérieur. Dans la tête de Joseph, ce n'est qu'égarement et hésitation. Il se sent dépourvu, mis à nu. Rien ne va plus. Plus de repère. le bateau coule inexorablement.
Alors il lâche prise, Joseph, il cogite. Il laisse vagabonder son esprit, monte dans la cabane en haut du cerisier, au plus près des nuages. Insaisissables, légers et éphèmères. Changeants et troublants. Fragiles ou menaçants, ils imposent leur ombre et se dérobent toujours.
Son fils finira par lui échapper, c'est dans l'ordre des choses. Et lui dans tout ça ? Quel est sa place, ses envies, ses désirs, ses rêves ? Il descend enfin de sa cabane et sort dans la rue. Son errance sera ponctuée de deux rencontres, qui lui feront encore prendre de la hauteur et lui permettront peut-être de faire la part des choses.
J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture poétique de l'auteur, son attachement à la nature et à ses manifestations, sa peinture des petites choses du quotidien, ses questionnements sur l'âme humaine, sa perception des relations père-fils, ses pensées sur le temps et ce qu'on en fait. J'aurais cependant apprécié cette fois-ci, que ses phrases prennent de l'ampleur, investissent davantage l'espace. Qu'elles se précipitent moins. Qu'elles se traînent un peu.
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Alors que son fils part une semaine en vacances avec sa mère, Joseph retombe en enfance. Installation dans la cabane qu'ils ont construite, achat de victuailles trop grasses, trop sucrées, trop salées et dessin au doigt sur les murs.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Il fait ce qu'il peut pour ne pas sombrer.

La nature et l'émotion sont au centre de ces courts chapitres qui font mouche. Petites défaites, grandes émotions. Thomas Vinau capture comme personne ces petits riens du quotidien.
Il s'agit d'échapper à la routine qui embourbe tout, "La part des nuages" étant à la fois le sujet et l'objet de cette évasion. Magnifique.
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toujours fort intéressant et subtil je me joins aux acclamations !!
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Il est indéniable que l'écriture de Thomas Vinau est très poétique. C'est une très belle prose, les pages défilent et se lisent très facilement . Peut être trop facilement car une fois le livre refermé il n'en reste rien, du moins en ce qui me concerne. La lecture est agréable mais je n'ai pas été touchée, je me suis même parfois un peu ennuyée.
Au final j'ai trouvé l'ensemble plutôt déprimant. Je reste sur ma faim car c'est frustrant de lire un aussi beau texte sans que rien ne se passe.
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Je ne dirais pas que j'ai lu tous les livres de Thomas Vinau, puisque ce n'est pas le cas. Je dirais juste que j'en ai lu trois, et que le premier avait déjà suffit à m'émerveiller...
Au bout de trois romans, la magie est toujours là. Je reste sans voix à la lecture de cette prose déroutante, poétique, mélancolique, moderne, sensible. Je me contente de la lire en silence et de savourer ses mots empreints de musicalité, de poésie et d'humanité.
Les mots, les expressions, les métaphores de Thomas Vinau me parlent, me touchent et font écho à bien des questions que je me pose, bien des observations que je me fais chaque jour qui passe. Thomas Vinau, c'est le poète de ces petits riens qui remplissent une vie et renferment l'essentiel de notre existence.
C'est pour vivre des moments intenses comme celui-ci que je lis. Je n'ai plus qu'une chose à vous dire: goûtez à cette "Part de nuages" qui met le temps entre parenthèses.
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