L'approche de la naissance d'un enfant, la paternité, en affole plus d'un.
Dans ce livre, c'est
Walther qui se retrouve le cerveau en vrac, lui qui était déjà d'un tempérament mélancolique, et qui va fuir devant la situation ("L'idée de partir était comme un petit feu de bois placé au centre de son cerveau. Au bout de quelque temps, il compris que les flammes ne s'éteindraient pas d'elles-mêmes").
Dans la première, "Le dehors du dedans" on suit les pérégrinations de
Walther qui fuit à travers l'Europe pour "essayer des choses" tel qui l'annonce à sa compagne Sally.
Sans transition, s'ouvre la deuxième partie "Le dedans du dehors", constituée d'instantanés de la vie d'un narrateur que j'ai supposé être le fameux
Walther de la première partie...
Pratiquement cloitré chez lui, toujours aussi mélancolique voire dépressif.
Il faut dire qu'écouter des disque de chanteurs assassinés ou qui se sont suicidés par temps gris et pluvieux ne doit pas aider.
J'ai eu souvent envie de le secouer ce brave homme au long des courts chapitres, instantanés de sa vie nouvelle de père et qui a quand même la chance d'être entouré d'un patiente femme qui l'aime, d'un enfant qui vient de naître en bonne santé et d'un chien qui vient poser sa truffe sur sa cuisse.
Tout un plaisir de retrouver une nouvelle fois l'écriture sensible et poétique de
Thomas Vinau.