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3,36

sur 74 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai voulu commencer ce roman en prenant un bain, je pensais lire quelques pages et continuer plus tard, mais j'ai finalement passé plus d'une heure et demie dans l'eau, absorbée par cette jolie rencontre entre un veuf de 90 ans et l'amie d'une de ses filles.
Vivants chacun une période difficile (le deuil de son épouse pour Edward et un mariage en déroute pour Isabel), ces deux êtres fragilisés vont peu à peu reprendre pied autour de succulents dîners.
J'ai trouvé beaucoup de charme à cette histoire, j'ai adoré les descriptions des plats préparés par Edward, j'ai salivé, j'ai humé les pages, j'ai eu des envies de viande mijotées dans des sauces épaisses et goûteuses, de pommes de terre sautées à l'ail et au persil, j'aurais adoré goûter les fameux soufflets au Grand Marnier, j'ai regretté de ne pas pouvoir tester les cocktails glacés, les tartines croustillantes de pâté de foie maison, les mousses aériennes aux abricots…
Les épreuves que traversent chacun des personnages m'ont semblé assez justes, les situations ne sont pas caricaturales et les personnages m'ont semblé à la fois ordinaires et fantastiques, chacun pouvant donner énormément selon les moments et les circonstances de la vie.
Petit bémol concernant la couverture qui est un peu terne à mon goût et ne reflète pas la joie de vivre et l'envie de partage de ces deux personnages.
Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour cet envoi, la lecture de ce roman fut un véritable régal, une gourmandise que j'ai à mon tour envie de partager.

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Isabel Vincent , journaliste qui vient de s'installer à New-York, relate sa rencontre avec le père d'une de ses amies, Edward, 93 ans. Tous deux ont perdu un être cher. Edward cultive le souvenir de sa femme, Paula, converse avec elle par lettres. Il exhorte d'ailleurs fortement à Isabel d'écrire aussi à sa mère. Une façon de tromper l'absence, le vide.
Ils ont convenu d'un rendez-vous hebdomadaire, ce qui nous fait sillonner New-York, emprunter le téléphérique, et découvrir l'historique de Roosevelt Island, où vit Edward.

Chaque chapitre ouvre l'appétit puisqu'il débute par un menu, concocté avec amour par Edward. La cuisine n'est -elle pas la pièce la plus jouissive d'une maison ? La plus intime et conviviale.
Les repas , sur fond sonore de Fitzgerald sont les moments où ils vont s'épancher et convoquer leur passé. Une parenthèse salvatrice pour Isabel qui se livre aux confidences sur son stress au travail, la pression subie, le harcèlement du boss, ce qu'elle n'avait pas connu à Montréal. Elle ne lui cache pas le naufrage de son mariage.

On voit se nouer leur amitié hors norme, qui s'est cimentée avec la maladie de son protecteur, Edward. Lui qui a su transcender le quotidien de la narratrice. Portés par leur bienveillance réciproque, ils réussissent à faire face aux aléas. Pour Isabel son divorce.

Serge Joncour souligne dans son roman " Repose-toi sur moi" qu' «  Ils sont rares ceux qui donnent vraiment, ceux qui écoutent vraiment ».
Et bien Edward est de cette trempe là.
Il déplore cette époque super connectée, sait communiquer avec Isabel, «  traiter ses invités comme la famille ». Quoi de plus gratifiant de la voir repartir «  souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ». Et nous lecteur, on quitte à regrets ce personnage attachant qu'est Edward : un Pygmalion, « une bonne fée », qui a métamorphosé Isabel, la narratrice, lui a fait retrouver sa féminité.
Un roman, original dans sa présentation, qui met en scène deux êtres cabossés, qui ont su s'apprivoiser, s'écouter, s'apporter du réconfort et de l'affection. Une résilience exemplaire.













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Une amitié peut-elle nous aider à reprendre goût à la vie ?

Pour rendre service à une amie installée loin de New York, Isabel qui assiste impuissante au naufrage de son mariage, accepte de diner avec le père de son amie, newyorkais nonagénaire dévasté par le décès récent de sa femme. Isabel tombe sous le charme de cet esthète de la cuisine, amateur de bon vin et de bonne chair, doté d'un sens de l'humour sans faille et d'une belle philosophie de l'existence, si bien que cette invitation deviendra un rendez-vous régulier.

Le lecteur suit avec délice les repas de ces deux êtres solitaires qui ensemble vont reprendre goût à la vie autour d'un verre de martini. « Si abattue que je sois avant de frapper à sa porte, [raconte Isabel], je quittais toujours l'appartement d'Edward souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ».

On rêverait d'avoir Edward pour ami et de partager un dîner en tête à tête avec cet homme à la fois philosophe et épicurien !

Cet essai, qui se lit comme un roman, est une ode à la cuisine qui a ce singulier pouvoir de rassembler les êtres autour des plaisirs de la table.

Mon seul regret est l'absence de recettes détaillées. J'aurais beaucoup apprécié que l'auteur insère les recettes du livre en annexe pour pouvoir les réaliser. Je vais tout de même me lancer dans la préparation des oeufs brouillés moelleux et crémeux à la « Edward ».

Coup de coeur pour ce livre plein de bons sentiments. Un régal à partager !

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Ce roman est une jolie histoire d'une amitié inattendue voir improbable. Isabel journaliste d'une quarantaine d'année habitant à New-York, tente de sauver son mariage qui prend désespérément l'eau. Malgré ce contexte, une de ses amies la sollicite pour qu'elle aille régulièrement dîner à son père Edward octogénaire qui vient tout juste de perdre sa femme.

Alors que peu de choses les unit, ces deux écorchés de la vie vont apprendre à se connaître, à s'apprivoiser, s'épaulant l'un l'autre dans leurs épreuves respectives. Ces dîners deviennent une occasion de se retrouver et de partager un bon repas concocté par Edward fin gastronome, érudit et féru de cuisine contrairement à Isabel qui ne connait la gastronomie qu'à travers les écrits de la célèbre écrivaine MFK Fisher.

Au détour des chapitres qui se présentent comme le menu de chacun des repas, le lecteur découvre cette amitié naissante avec émotions et les mets délicats préparés par Edward : poulet rôti aux herbes et ses petits légumes, faux-filet sauce bourguignonne, soufflé à l'abricot et bien d'autres réjouissances qui vous mettront l'eau à la bouche.

Sous les yeux des lecteurs, une alchimie se crée, l'un et l'autre reprenant leurs vies en main sachant qu'ils ne seront plus jamais seuls.

Une savoureuse histoire d'amitié intergénérationnelle à lire sans attendre.
Lien : http://lectures-gourmandes.f..
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Edward est un homme de plus de quatre-vingt dix ans qui vient littéralement de perdre sa raison de vivre: sa femme Paula qui lui apportait la force de dépenser les aléas de la vie, de leur amours sont nées deux filles l'une vit au Canada, l'autre en Grèce.
Isabel la cinquantaine, ancienne correspondante de guerre, qui après de nombreux déménagement dans divers pays s'installe à Roosevelt Island avec son mari photographe de guerre rencontré en ex-Yougoslavie et leur fille. le mari d'Isabel ne se plaît guère à New York et lui fait bien comprendre, ce dernier déménagement loin de ressouder le couple va le faire éclater irrémédiablement.
Ce sont donc deux âmes en peine qui se rencontre grâce à l'entremise d'une des filles d'Edward. Des dîners thérapie qui s'organisent régulièrement et permettent à ces deux êtres d'échanger: Edward sur son passé et son amour pour Paula, Isabel sur son mariage ruiné et bien plus tard sur sa renaissance (due aux bons soins d'Edward). Ces dîner sont aussi l'occasion pour Edward de montrer tout son talent pour la cuisine, des menus élaborés avec finesse et des astuces de cuisines qu'il partage avec parcimonie. Une relation intimiste se crée entre ce vieil homme aux goûts certains pour les mets délicats et toutes les personnes que le destin met sur son chemin, Edward nous explique très bien l'importance des rencontres et le fait de garder le contact avec ceux qu'on apprécie: "Il [Edward] savait que le paradis n'est pas un lieu, mais les personnes qui peuplent votre existence."

C'est un bel échange que l'auteure nous confie mêlant la délicatesse et l'art de la cuisine à l'importance de s'intéresser aux autres. Pour Edward les invitations à dîner sont surtout l'occasion de ne pas rester seul et ainsi d'éloigner pour quelques heures le manque de Paula. Celui qui souhaitait tant rejoindre sa femme dans la mort se retrouve à apporter aux autres une raison de vivre. Un bel hommage à l'amitié qui fait fi de la barrière de l'âge.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Un régal..au propre comme au figuré ! Surtout une bouffée d'oxygène après le Rwanda, la Syrie à deux reprises et autres joyeusetés du même genre !
Rien que le titre, sobre et sans fioritures nous invite à dîner..avec Edward.. orthographe britannique, âgé de 90 ans et seul depuis le décès de son épouse Paula, malgré la présence intermittente de ses deux filles qui lui envoient une de leurs amies quadragénaire, Isabel, l'auteur, journaliste mal dans sa peau et au bord du divorce..
Edward cuisine divinement et invite sa nouvelle amie..régulièrement et lui prépare de délicieux repas tout en distillant, outre l'alcool et les martinis particulièrement..des conseils de vie pour sa jeune invitée.
Entre souvenirs de sa propre vie et analyses fines des situations des uns et des autres, il se prend au jeu et revit !! écrit des lettres qu'il lui envoie, des poèmes aussi qu'il tente de publier et même des sculptures modernes.. plus modernes parfois que ses conseils qui datent des années 60, quand la place de la femme était.. à la maison, prête à tout pour charmer son mari et le garder.
Les recettes s'enchaînent, franchement succulentes rien qu'à les lire, goûteuses à souhait et revigorantes au sens propre du terme.
Ils vont ainsi passer plusieurs années de «  survie » , le temps pour Isabel de trouver un autre amour, une autre vie et pour Edward de disparaître, sans chichi ni mélo, dignement comme il a vécu.

Très beau document, sensible et chaleureux à la fois, goutu et revigorant, à la limite du roman par sa construction, sans faille car l'auteur, bien que protagoniste également ne prend jamais toute la place, laissant la priorité à Edward et sa cuisine !

Quelques maladresses de traduction au début.. puis tout rentre dans l'ordre !
Bon appétit, allez y de bon coeur !
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S'il est des histoires simples, douces et bien agréables à lire, sachez que cet ouvrage "Dîner avec Edward" en est une et je dois dire d'emblée que j'ai été tout simplement conquise par le scénario.

A la lecture du synopsis, le cadre est déjà mis en place, on nous évoque la rencontre, ou plutôt les rencontres que connaîtrons Isabel, jeune journaliste New-Yorkaise quadragénaire dont le mariage part à la dérive et Edward, nonagénaire tout juste veuf.

Ces deux âmes en peine que tout oppose tout d'abord, vont se programmer de subtils rendez-vous autour d'une table, des moments off, des moments de complicités, de confidence.

On apprécie nous lecteur, de les accompagner autour de ces dîners, qui nous donnent parfois l'eau à la bouche, mais qui représentent pour les protagonistes comme un sas de décompression et d'écoute mutuelle.

Isabel se confie souvent, et trouve en Edward une épaule attentive, pleine de sagesse, mais surtout bienveillante et pleine de bons conseils.

Cette amitié est surprenante, mais très touchante et elle offre à ce livre beaucoup d'émotion.

Ce n'est pas le style d'ouvrage que j'ai l'habitude de lire, mais je ne regrette pas la découverte, aussi, je remercie la plateforme Babelio et les "Presses de la Cité" pour cette si douce histoire qui redonne foi en la vie et en l'amitié.
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Double Coup de coeur : pour ce livre… et pour Edward ❤❤❤

Pour rendre service à une amie installée à Toronto, Isabel accepte de dîner avec son père Newyorkais, Edward, nonagénaire dévasté par le décès de Paula, la femme de sa vie, son âme soeur. Isabel, quant à elle, assiste impuissante au naufrage de son mariage.
Alors, ensemble, ils vont tenter d'appliquer à la lettre les recettes d'Edward, qu'elles concernent la cuisine ou la vie. « Si abattue que je sois avant de frapper à sa porte, raconte Isabel, je quittais toujours l'appartement d'Edward souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ».
Les dîners se multiplient. Les histoires d'Edward enchantent son invité. Il redéfinie pour elle tous les sens du mot amour. Ensemble ils vont reprendre goût à la vie et au bonheur.

Comme on aimerait partager un diner avec Edward ! Car dîner avec Edward, ça n'est pas seulement partager de délicieux repas préparés avec beaucoup de savoir-faire (et agréablement arrosé) mais c'est surtout prendre le temps. Prendre le temps de parler, d'écouter, de réfléchir, d'apprécier ces moments de répit en bonne compagnie. C'est mettre son coeur sur la table, reprendre confiance en soi et affronter la vie avec philosophie et sérénité. Un essai qui se lit comme un roman.

Diner avec Edward est un de ces livres que l'on termine la larme à l'oeil et le coeur gonflé du bonheur de l'avoir lu.

Quant aux recettes, je m'en vais essayer très vite le succulent soufflé à l'abricot.
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