Un livre brûlant et inclassable. Happé, on pénètre d'emblée dans le brasier où l'auteur fut jeté à son insu, qui faillit le consumer mais dont il sortit renouvelé, purifié. Les quelques pages du récit de l'épreuve vécue par l'auteur, imprévisible et terrifiante, vous brûlent les doigts. Vous en sortez haletant et quelque peu effaré. Elles vous ont emporté dans un tourbillon : folie, schizophrénie, délire mystique, descente aux enfers. Puis au fil des trois années qui suivent l'événement maléfique, c'est la remontée inespérée, la renaissance, une résurrection. Un retour à la Vie où chaque chose s'écrit désormais en Majuscule. L'auteur nous livre alors, date après date, ses notes, pensées, lectures, observations. Véritable ”chronique des jours qui brûlent”. La Beauté, la Littérature, la Parole, la Foi, y trouvent naturellement leur place, devenant l'essentiel et le chemin sur lequel désormais Gérard Vincent va avancer. L'écriture est incandescente et magnifique, la poésie constamment présente.
L'incandescence, un livre qui ne peut laisser insensible. Il fait descendre dans les profondeurs de l'être, mais ”toucher le fond ce n'est jamais être très loin du sommet.”