Épergos faisait part de ses observations à ce sujet à son compagnon Doxi, venu avec les Égyptiens en Assyrie et fixé dans ce pays. Épergos, qui avait vu les constructions élevées par les Aryas depuis leur berceau jusqu’en Médie, constatait que ces œuvres étaient loin d’avoir atteint la valeur, comme art, de celles dues aux Égyptiens et même aux Jaunes de l’extrême Orient, pendant le même laps de temps. Il avait vu aussi les constructions des Sémites en arrivant sur les rives du Tigre, et dans un voyage qu’il avait fait sur les bords de la mer intérieure. Il reconnaissait donc que les demeures des hommes de cette race ne variaient pas dans l’espace de plusieurs siècles et étaient dépourvues d’art. Mais depuis qu’en Assyrie, l’influence des Égyptiens s’était fait sentir et que le mélange des deux races aryenne et sémitique s’opérait par la force des choses, les constructions atteignaient une rare perfection, s’enrichissaient de sculptures et de peintures, le luxe des demeures allait chaque jour croissant.
La femme alors indiqua sur la place des ruines déblayées l’espace qu’elle entendait donner aux enfants, à la salle commune, à la pièce qu’elle réservait pour elle et son époux. Et ce n’était pas sans verser de nouvelles larmes qu’elle désignait ainsi chaque partie de sa maison. « Tu le vois, dit Doxi, cette femme ne songe qu’à son habitation détruite, et tout ce que ton savoir élèvera ne pourra jamais lui faire oublier cette ancienne demeure où elle a élevé sa famille. Contente-toi donc de ce qui était , nos hôtes seront heureux et te béniront. — Laisse-moi faire, répondit Épergos. Le bien présent fait oublier le bien passé, le fruit fait oublier la fleur. — Et l’hiver flétrit l’un et l’autre, » dit Doxi entre ses dents.
Exposition Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo à Eugène Viollet-Le-Duc, à découvrir à la Crypte archéologique de l'île de la Cité à partir du 9 septembre 2020.
Ce film « Notre-Dame Éternelle » produit par Orange, partenaire de l'exposition, rend hommage à la beauté disparue de la cathédrale. À travers des images spectaculaires du lieu et des témoignages de tous horizons emplis d'émotions, le film invite à voir ou à revoir ce qui ne peut plus être vu : la flèche de Viollet-le-Duc, la nef, les statues, les vitraux, les cloches, sans oublier les façades gothiques qui font la majesté de Notre-Dame de Paris.
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