Chroniques du pays des mères

Chroniques du Pays des Mères est un roman d'Elisabeth Vonarburg publié en 1992. Il peut être vu comme une suite de son roman le Silence de la Cité publié en 1981 car il s'agit du même univers, quelques centaines d'années plus tard. Il semblerait que Chroniques… soit plus facile à comprendre si l'on a d'abord lu le roman précédent, même s'ils les deux peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Comme je n'ai pas encore lu le Silence de la Cité, je ne peux rien en dire pour l'instant (à noter que les éditions Mnémos vont rééditer ce livre, sa sortie serait prévue pour septembre 2021).

Chroniques du Pays des Mères nous emmène donc au Pays des Mères dans ce qui semble être un futur possible de la Terre, plusieurs siècles (millénaires ?) après notre ère. Dans ce monde-là, la population a grandement diminué et la proportion de femme est très nettement supérieure à celle des hommes. La fertilité a drastiquement chuté tandis que la mortalité infantile est devenue très importante, obligeant les habitantes du Pays des Mères à organiser leurs sociétés autour de la question de la reproduction et de la diversité génétique pour assurer la survie de l'espèce humaine.

Le récit nous fait suivre Lisbeï, une jeune enfante qui grandit sous nos yeux et découvre, en même temps que nous, le monde dans lequel elle vit : le Pays des Mères. Après plusieurs périodes marquées successivement par une domination violente des hommes sur les femmes puis une domination tout aussi violente des femmes sur les hommes, le Pays des Mères a émergé sous la forme d'une fédération de sociétés matriarcales où les relations entre femmes et hommes semblent plus apaisées. L'autrice nous propose donc un voyage dans ce monde qui n'est pas une utopie mais simplement un monde « un peu meilleur », où les relations entre femmes et hommes, entre les humaines et la nature, sont peut-être un peu plus saines.

"Des choix imparfaits dans un monde imparfait."

Ce roman est riche mais exigeant. Sans véritable intrigue, on peut parfois se demander où l'histoire nous emmène. le fil rouge est simplement la vie de Lisbeï que l'on suit dès ses plus jeunes années. Mais la persévérance des lecteurs et lectrices sera récompensée car le roman révèle une grande profondeur et une richesse qui rendra nécessaire (dans mon cas, du moins) une seconde lecture pour percevoir toutes les subtilités du récit. Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre : les relations femmes/hommes bien entendu, la religion et le rapport au divin, la recherche du savoir ou même l'organisation d'une société dans un monde post-effondrement, où tout (ou presque) est à reconstruire.

Je recommande donc vivement ce livre qui a été réédité en 2019 aux éditions Mnémos. Ce grand format est encore trouvable dans certaines librairies mais semblent déjà en rupture de stock dans de nombreux points de vente. N'hésitez surtout pas si vous le trouvez, sautez-lui dessus ! Sinon vous pourrez vous rabattre sur l'édition de poche chez Folio.
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J'ai lu jusqu'au bout de gros pavé en espérant avoir un peu plus d'action. Cela n'a pas été le cas. J'ai trouvé cela lent et laborieux jusqu'au bout. C'est peut-être le style "chronique" qui veut cela.

Caramba! Un livre avec une société de femmes, je me suis dit bingo, ça doit être sympa. Bon, j'avoue, je ne l'ai pas terminé, j'en suis à la moitié et, un jour je le terminerais. Mais j'ai déjà rencontré de livres qui se lisent beaucoup plus facilement. La suite, quand j'aurais fini !!!