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Reine de Mémoire tome 1 sur 5
EAN : 9782253121114
724 pages
Le Livre de Poche (13/06/2007)
3.31/5   24 notes
Résumé :
Aurepas, petite ville du sud-ouest de la France, 1789...

Dans une vieille maison bourgeoise vivent Senso et Pierrino, des jumeaux âgés de sept ans, avec Jiliane, leur sœur cadette qui ne parle pas. Senso et Pierrino viennent d'être confirmés dans la religion du royaume, la religion géminite, où l'on adore les saints Gémeaux, Jésus et sa sœur jumelle Sophia. Les enfants ont perdu leurs parents dans un tragique accident au moment de la naissance de Jili... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un roman fantaisy, une uchronie pleine d'enfance et de magie...
mais pas le meilleur de Vonarburg.

L'intrigue commence pourtant bien, avec une fenêtre qui apparait, une petite fille muette et un tableau magique. Avec ses frères jumeaux, l'orpheline tente de comprendre, tout en retrouvant en rêves la vie d'un de ses ancêtres. Toute une religion, une magie et une histoire du monde y sont ensuite narrées, dans une belle écriture.

Élisabeth Vonarburg n'a pas habituellement pas son pareil pour élaborer des univers de science-fiction extrêmement complexes et cohérents. Je suis donc un peu déçue que ce roman se déroule en France au XXVIIIe siècle. Pour une Québécoise, c'est toujours impressionnant de parler de la route construite par les Romains ou de visualiser des labyrinthes sous les anciens prieurés, mais c'est trop proche de la réalité ou de fictions vues ailleurs pour que ces descriptions bouleversent l'imaginaire.

Quand on commence un livre où le titre est accompagné de « Tome 1 », on sait que la fin ne sera pas vraiment la fin et même si la lecture n'a pas soulevé l'enthousiasme attendu, l'intérêt est suffisant pour aller voir le tome 2.
À suivre…
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Trois jeunes orphelins découvrent que la maison de leur grand-père, qui les élève, recèle bien des mystères. Ils vont alors tenter de les élucider, mais ce qui ne devait être qu'un jeu se révèle bien vite un apprentissage de la vie…
Que l'on ne s'y trompe pas : derrière ce que l'on pourrait prendre pour de la littérature dédiée à la jeunesse, et une intrigue en apparence convenue, se cache une oeuvre complexe que même les adultes les plus chevronnés devront décoder patiemment.
La Maison d'Oubli n'est d'abord pas seulement un simple roman de Fantasy dans lequel l'auteure aurait disséminé ici ou là des éléments propres au genre. Il relève aussi de l'uchronie, sous-genre généralement rattaché à la Science-Fiction, dans laquelle le monde est certes différent du nôtre, mais n'en dérive pas moins de notre propre Histoire. Elisabeth VONARBURG elle-même parle d'ailleurs de Fantasy uchronique pour qualifier son roman.
L'intrigue se déroule ainsi dans le sud-ouest de la France à la fin du XVIIIème siècle. Cette France-là est un royaume géminite, c'est-à-dire un royaume où la religion dominante soutient que Jésus a eu une soeur jumelle, Sophia. Dès lors les rapports entre femmes et hommes sont très différents et bien plus complémentaires que dans les religions judéo-chrétiennes traditionnelles. La foi géminite s'inspire d'ailleurs fortement du taoïsme et de son sens des équilibres à travers le yin (la part féminine de la nature) et le yang (sa part masculine) ; elle a pour vocation la réconciliation de tous les contraires grâce à l'Harmonie.
L'autre particularité de ce monde uchronique, et l'on touche ici à ce qui relève de la Fantasy, c'est l'existence de la magie, ou plutôt des magies. Il y a la magie verte des plantes, des animaux et des humains ; il y a encore la magie bleue qui permet à l'âme des défunts de transmigrer vers la sphère divine ; il y a enfin la magie rouge, pratiquée à des fins malfaisantes par les nécromants. Et puis d'un continent à l'autre les magies sont différentes et s'annulent mutuellement lorsqu'elles entrent en contact. Ces magies sont parfaitement admises par les géminites, et même réservées aux dignitaires religieux. Elles sont interdites chez les fondamentalistes christiens, qui refusent aussi la thèse relative à la gémellité de Jésus.
C'est tout cela que l'on découvre à travers le regard enfantin et parfois naïf des trois orphelins. Cela sert en outre de toile de fond à une quête, celle de leurs origines, de la mort de leurs parents en remontant jusqu'à cet ancêtre dont rêve Jiliane, la soeur cadette, sans même s'en rendre compte. Qui était cet ancêtre ? Pourquoi est-il honni, même deux siècles après sa mort ? Quel est ce pays que l'on ne peut nommer, ni même posséder de carte ? N'est-ce pas en ce pays qu'est née grand-mère ? Et pourquoi celle-ci est-elle la seule avec les trois enfants à dormir dans la maison familiale ? Et quel est le lien qui unit les trois enfants au point que toute séparation, même courte, est une douleur ?
La Maison d'Oubli est finalement une succession de questions qui se posent et qui ne trouvent réponses qu'avec parcimonie. Certaines resteront même posées après que le roman soit refermé puisque celui-ci n'est que la première partie d'une pentalogie intitulée Reine de Mémoire. Bien sûr, le lecteur sent bien que toutes ces interrogations sont liées, mais l'univers créé est si riche qu'il ne peut aller que de suppositions en nouvelles questions, et in fine être impatient de lire la suite.
L'écriture d'Elisabeth VONARBURG est en outre très belle et souvent poétique. La lenteur de la narration implique certes quelques longueurs, mais elles sont minimes étant donné la taille de ce premier tome. La Maison d'Oubli est donc une grande réussite de la part d'une auteure québécoise connue essentiellement en France pour ses travaux de traduction. Dès lors, il ne fait nul doute que cette édition au Livre de Poche en appellera d'autres, à commencer par les quatre autres tomes de cette pentalogie.
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Ma note est extrêmement basse à cause de la classification de ce livre en jeunesse. Pourtant, il est extrêmement bon sur beaucoup de points : ambiance light academia aux odeurs de cire à bois et de chocolat chaud, mêlé de secrets de famille sur fond de guerre de religion vue par des enfants issus de la haute bourgeoisie. Une ambiance où tranchent des cauchemars à l'esthétique marquée, monochromatique, froide, analytique. L'uchronie permet de jolis moments de complicité lecteur/auteure, comme ce frisson qu'on ne peut retenir quand on mentionne le projet de l'Encyclopédie. Les personnages sont travaillés tout en finesse. Mais la fin... certes, 7 ans, c'est l'âge moyen des premières autostimulations intimes chez le garçon. Fallait-il que les trois dernières pages réunissent les jumeaux et leur petite soeur pour ce genre d'attouchements sans que rien ne l'ait préparé auparavant dans le texte ? Un grand "dommage" pour moi, car ces trois dernières pages ont ruiné un huis clos autrement touchant.
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Deuxième roman d'Elisabeth Vonarburg que je lit et je ne suis pas déçue, même si pour ma part j'ai préféré Chroniques du Pays des Mères.
Ce roman là est qualifié de fantasy uchronique par l'auteur. En effet on y suit des frères et soeurs, dans leur découverte des mystères de leur maison (serais-ce une maison hanté ?) et de leurs origines (de quel pays mystérieux viennent leurs grands-parents ?) ; autour d'eux flotte une magie latente.
Ce premier tome est un peu long, mais peut-être parce que c'est la mise en place de l'intrigue (il y a quatre autres tomes ensuite). Mais on retrouve la plume poétique (et complexe) de Vonarburg, et de très belles réflexions sur la religion, l'harmonie et les liens familiaux. A découvrir !
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Ce roman de fantasy se déroule dans une France différente de la notre où Jésus a eu une jumelle, Sophia. de cette gémellité est née une religion laissant une plus grande place à la femme et à la magie. Certains refusent l'existence de Sophia et de la magie : les christiens. Dans une maison bourgeoise vivent trois enfants, les jumeaux Senso et Pierrino ainsi que leur soeur cadette Jiliane qui ne parle pas. Un jour, ils découvrent une « fenêtre-de-trop » — visible de l'extérieur, elle ne correspond à rien à l'intérieur — et une carte magique qui les transporte dans un monde parallèle quand ils y plantent un stylet. Les jumeaux décident alors de percer le mystère qui entoure leur demeure. Mais Jiliane fait des rêves étranges, et elle semble déjà savoir que la magie fait partie intégrante de la Maison d'Oubli...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« – Ce n’est pas tout de poser des questions, encore faut-il que ce soient les bonnes. »
Gilles se retient de hausser les épaules « Et comment sait-on que ce sont les bonnes? »
[...] « Parce que leur chercher des réponses change notre vie. »
(Éditions À Lire, p.633)
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Les mots dans les livres ne sont pas pareils. Ils possèdent toujours quelque chose de magique, même lorsqu’il ne s’agit pas d’histoires de magie. (Éditions À Lire, p.248)
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Vidéo de Élisabeth Vonarburg
[Comment écrire des histoires ?] Interview Elisabeth Vonarburg (4/4)
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